République et canton de Genève

Grand Conseil

I 1946
11. Réplique de M. Laurent Moutinot à la suite de la réponse du Conseil d'Etat à son interpellation : Combien de chantiers, bénéficiant d'autorisations en force depuis plus de six mois, tardent-ils à s'ouvrir ? Quelle est la valeur, en francs et en places de travail, de ces chantiers ? ( ) I1946
Mémorial 1995 : Annoncée, 4255. Développée, 5709. Réponse, 5709.

M. Laurent Moutinot (S). A la suite de mon interpellation, M. Joye m'avait donné des informations détaillées. Des travaux, pour un montant d'un milliard, avaient été autorisés, mais les ouvertures de chantiers n'ont pas suivi. Comment le Conseil d'Etat va-t-il organiser la promotion pour trouver le financement ? Les services de l'économie publique vont-ils reprendre ces dossiers et les promouvoir auprès d'investisseurs suisses, étrangers ou genevois, plus particulièrement ? Le Conseil d'Etat va-t-il utiliser ses propres représentants auprès des investisseurs institutionnels ?

Il serait opportun de créer une structure pour faciliter la concertation entre l'Etat et le privé. Plusieurs caisses de pension recherchent désespérément des contacts afin de promouvoir des projets autorisés. Les services compétents de l'Etat devraient les aider.

M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. Je me suis rendu plusieurs fois à Zurich où je suis intervenu en public et auprès de divers investisseurs. J'ai participé à la rédaction d'un livre sur les biens immobiliers en Suisse romande avec la collaboration de M. Maitre. Avec la Chambre genevoise immobilière et l'Association des gérants d'immeubles, nous sommes allés deux fois à Zurich. J'ai personnellement rendu visite à plusieurs grandes compagnies d'assurance, et la plupart des directions sont venues à Genève.

Je reçois toutes les cellules de crise de la SBS, de la BPS, de l'UBS et du CS. Nous réglons, ainsi, une foule de problèmes. Il m'est arrivé de recevoir plus de dix fois des avocats pour favoriser le démarrage de constructions. Je ne suis pas le seul à le faire. Au Conseil d'Etat, nous faisons tout ce que nous pouvons.

A l'étranger, nous sommes allés l'année passée au MIPIM : la foire de l'immobilier. Nous avions un stand en commun avec le canton de Vaud. Cette année, nous avons renouvelé l'opération en association avec les cantons de Vaud, de Zurich et de Zoug. Nous représentions la Suisse pour trouver des utilisateurs d'infrastructures et non des acheteurs potentiels, puisque la Lex Friedrich nous handicape très fortement. Nous aurions grand besoin de facilités dans ce domaine.

Nous aimerions saluer les efforts du canton de Zurich qui nous a beaucoup aidés, cette année, en collaboration avec plusieurs grandes sociétés locales, dont ABB. Ce canton a investi un million. Vaud, Zoug et Genève ont investi chacun 150 000 F. Nous créons une voie suisse et fournissons un effort commun. Deux points nous bloquent, je vous en parlerai dans les réponses au problème de la parcelle Reynolds. Il s'agit d'alléger les lois et nous avons fait un pas dans ce sens, hier. D'autre part, il faut raccourcir les délais qui posent souvent de très grands problèmes.

Je prends note de votre remarque et je vais fournir un rapport plus complet et plus synthétique à la commission des travaux.

Cette interpellation est close.