République et canton de Genève

Grand Conseil

IU 1517
Interpellation urgente de M. Roger Deneys : SMSI et circulation routière

M. Roger Deneys (S). Mon interpellation urgente s'adresse à Mme Spoerri et concerne la gendarmerie.

J'ai eu l'occasion, en tant que président d'une association, de m'adresser à la gendarmerie pour parler de campagne de sécurité routière en 2004. J'ai été très surpris de recevoir une réponse m'informant qu'en raison des conférences internationales se déroulant à Genève au mois de décembre il n'était pas possible de discuter de sécurité routière avant le mois de janvier.

Cela m'inquiète beaucoup car j'ai de la peine à comprendre que, même si des conférences internationales se déroulent à Genève, on ne s'occupe plus de la sécurité routière pendant un mois. Je suis d'autant plus inquiet qu'avec la majorité de droite et d'extrême droite qui compose ce parlement on risque - comme on a commencé à limiter les droits politiques des députés - de limiter les droits politiques des citoyens en empêchant les manifestations. Je crains que la police ne soit de plus en plus présente pour s'occuper des manifestations, et avec des forces inversement proportionnelles au danger de la manifestation.

Compte tenu de la réponse de la gendarmerie, j'en déduis qu'à terme il n'y aura plus jamais un seul gendarme pour s'occuper des questions de sécurité routière !

J'aimerais savoir ce qu'il en est, surtout en ce mois de décembre, car, comme vous le savez sûrement, beaucoup d'accidents ont lieu à cette période durant laquelle les gens font la fête, à juste titre, et prennent parfois le volant dans des conditions pas forcément adéquates. Trouvez-vous normal qu'à cette période de l'année il n'y ait plus d'agents de gendarmerie pour s'occuper de sécurité routière ? S'il y en a, j'aimerais en connaître le nombre.

Mme Micheline Spoerri, conseillère d'Etat. Je ne sais pas si l'on joue «au chat et à la souris», mais c'est au moins la dixième fois que, dans cette enceinte, je répète ma volonté de veiller à la sécurité routière. Alors, je le redis encore ce soir...

J'ai été interpellée au moins à deux reprises par l'une de vos collègues à propos, notamment, de la dernière campagne faite par la police. Il est vrai qu'aujourd'hui la police ne peut pas en continuité, durant toute l'année, exercer les mêmes actions qu'en d'autres temps, et cela en matière de sécurité routière. C'est la réalité, et je la déplore ! Mais il faut bien reconnaître qu'aujourd'hui, et en 2003 en particulier, Genève est partagée entre l'organisation d'événements internationaux de haut niveau et ce qu'on appelle «la police de proximité».

Il faut bien admettre aussi - c'est mon point de vue - que la police de proximité pâtit de cette situation; il en va de même de la population genevoise et d'un certain nombre de communes. Les acteurs économiques s'en plaignent quotidiennement. C'est une réalité et il faut la corriger. Mais il est vrai que, pendant la durée du prochain sommet, la patrouille de sécurité routière ne pourra pas exercer les mêmes activités que précédemment.

Cette interpellation urgente est close.