République et canton de Genève

Grand Conseil

IU 1280
Interpellation urgente de M. Pierre-Louis Portier: Routes et circulation dans le secteur Genève-Sud

M. Pierre-Louis Portier (PDC). Mon interpellation s'adresse à M. Laurent Moutinot. Elle concerne la route interquartiers de Genève-Sud, laquelle figure comme prioritaire dans le rapport du Conseil d'Etat concernant les traversées de localités. Or, vous le savez, Monsieur Moutinot, les possibilités pour le passage de ce projet de route sont extrêmement limitées dans la région de Pinchat, sur la commune de Veyrier.

L'une des solutions serait de retenir l'ancien tracé prévu pour la voie Cottier. Or, Monsieur Moutinot, vous avez récemment autorisé la construction de quatre petites villas à l'endroit même d'une propriété grevée depuis une quinzaine d'années d'une emprise, d'une servitude, que l'Etat seul peut lever, et qui réservait la possibilité de construire cette route à cet endroit. C'est donc un obstacle de plus à cette réalisation, qui s'avère de plus en plus difficile si l'on compte qu'un biotope a été créé à l'emplacement éventuel prévu pour cette route sur la commune de Plan-les-Ouates. Pourtant, cette route, vous le savez, est extrêmement importante pour les transports publics et privés de notre région.

Mes questions sont donc les suivantes :

Premièrement, contrairement à ce que laisse à penser votre décision concernant l'octroi de cette autorisation de construire, pouvez-vous me confirmer, Monsieur le président, votre ferme volonté politique et celle de votre département de rapidement tout mettre en oeuvre pour trouver une solution à cet équipement nécessaire aux transports publics et privés circulant dans la région sud de notre canton ?

Deuxièmement, si oui, et dans le but de ne pas spolier les intérêts des actuels propriétaires, avez-vous proposé à la famille Duval, propriétaire de ladite parcelle, le versement d'une indemnité dans l'attente d'un tracé définitif, complétée d'une promesse d'achat de l'Etat, au cas où cette route devrait un jour passer à travers leur propriété ?

M. Laurent Moutinot, conseiller d'Etat. Le Conseil d'Etat a identifié deux ouvrages routiers qui doivent être construits en priorité.

D'une part, l'évitement du Grand-Saconnex, dont le crédit d'étude figure à votre ordre du jour en exécution de la politique que nous vous avons annoncée, et, d'autre part, le projet Genève-Sud.

Je vous confirme que la circulation entre Thônex, Plan-les-Ouates et Carouge doit être améliorée par des mesures constructives, tels des tronçons routiers, des giratoires et également des mesures de circulation.

Il n'est en effet pas raisonnable d'imaginer que cette région du canton, autrefois peu peuplée et qui se densifie de manière importante, puisse continuer ainsi, sans voies de circulation suffisantes.

En revanche, la voie Cottier en tant que projet ficelé tel quel, qui porte le nom de son auteur, comme vous le savez, est un projet terriblement combattu. C'est la raison pour laquelle d'ailleurs un groupe de travail a été mis sur pied entre les communes concernées et l'Etat. Les communes précisément ne sont pas d'accord avec le projet voie Cottier. Par conséquent, il me paraît nécessaire de le mettre de côté et que l'ensemble des partenaires, en comptant les communes et l'Etat, discutent toutes les méthodes, y compris la construction de routes qui permettent d'améliorer la desserte de cette partie du canton.

Donc la réponse de principe, c'est oui, il faut améliorer cette desserte et, pour l'exécution, c'est non, on ne fait pas la voie Cottier.

La question de cette parcelle est tout à fait liée au projet de la voie Cottier et, avant d'autoriser la construction de ces villas, je me suis assuré - mes services me l'ont indiqué - que d'autres solutions étaient possibles. Quant à acheter toutes les parcelles qui, un jour ou l'autre, pourraient être utiles, j'en serais fort aise, mais les moyens de l'Etat ne sont pas tels qu'il puisse acheter une parcelle dans l'hypothèse qu'elle pourrait peut-être nous être utile, alors que d'autres solutions, à ce que l'on me dit, sont possibles.

Cette interpellation urgente est close.