République et canton de Genève

Grand Conseil

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P 2101-A
Rapport de la commission des pétitions chargée d'étudier la pétition : Des installations provisoires pour l'accès à l'eau au quai Wilson, dès les vacances scolaires
Ce texte figure dans le volume du Mémorial «Annexes: objets nouveaux» de la session X des 25 et 26 mars 2021.
Rapport de M. Pierre Nicollier (PLR)

Débat

Le président. Nous poursuivons avec la P 2101-A. A vous la parole, Monsieur Pierre Nicollier.

M. Pierre Nicollier (PLR), rapporteur. Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, la pétition 2101 demande «d'équiper le quai Wilson d'installations provisoires pour faciliter la baignade [...] et la détente». Pour rappel, un projet d'aménagement pérenne est en cours, mené par la Ville de Genève en collaboration avec le canton. Ce projet prendra néanmoins du temps à être mis en place et une installation temporaire permettrait à la population de bénéficier d'un accès facilité sur le quai Wilson dès cet été. Ces installations temporaires peuvent fonctionner, comme l'a démontré en juillet 2020 l'association «A l'Eau Wilson», dont les pétitionnaires sont membres, en menant un projet d'aménagement temporaire sur une journée. Les membres de cette association ont déjà effectué un travail important; ils sont par ailleurs disposés à chercher un financement.

Une large majorité de la commission a donc voté pour le renvoi de cette pétition au Conseil d'Etat. Ce renvoi est également un signal fort pour soutenir le projet entamé par le canton et la Ville. Nous serons tout particulièrement attentifs au rapport du Conseil d'Etat pour assurer que le provisoire ne nuira pas au projet pérenne. Je vous invite donc à renvoyer cette pétition au Conseil d'Etat.

Mme Françoise Nyffeler (EAG), députée suppléante. Ensemble à Gauche soutiendra le renvoi de cette pétition au Conseil d'Etat. Nous sommes dans une crise climatique: la température monte de plus en plus, les étés sont terriblement chauds et le besoin de se baigner s'accroît d'année en année. Il semble que les délais pour la construction d'installations balnéaires sur la rive droite sont un peu longs, nous sommes donc favorables à une ouverture temporaire de plages sur cette rive. Ça désengorgera aussi peut-être - on l'espère - les rives du Rhône, extrêmement fréquentées et où la baignade pose beaucoup de problèmes.

Mme Katia Leonelli (Ve). Mesdames les députées, Messieurs les députés, la présente pétition formule une demande très simple: avoir accès à l'eau ! Il s'agit de proposer des installations provisoires pour offrir un lieu de baignade aux Genevois et aux Genevoises. La démarche permet de répondre à des besoins de la population qui ne vont que s'accroître à cause des changements climatiques. Cette pétition est d'autant plus intéressante qu'elle ne coûte presque rien et prend en compte les divers usagers de cette partie du lac. Aussi, puisque la plantation massive d'arbres en ville se fait attendre, tout comme la lutte active contre les îlots de chaleur en zone urbaine, cette initiative facile à mettre en oeuvre ne peut qu'être soutenue ! Le groupe des Verts soutiendra donc le renvoi au Conseil d'Etat de cette pétition afin d'améliorer la qualité de vie des habitants et des habitantes du canton.

M. Jean-Charles Lathion (PDC), député suppléant. Monsieur le président, c'est là un très beau projet auquel adhère volontiers le PDC. Comme cela a été dit, ce projet va permettre l'accès à l'eau sur la rive droite, où il y a très peu d'infrastructures. Nous rappelons aussi que les infrastructures demandées par l'association «A l'Eau Wilson» sont assez légères. L'important pour cette association, c'était de pouvoir aller de l'avant le plus rapidement possible. Ce dossier suscite d'ailleurs l'adhésion des services de l'Etat et de la Ville de Genève: on a entendu les conseillers d'Etat, qui sont très intéressés et y sont favorables. Ne manque donc plus que l'adhésion de ce Grand Conseil pour un renvoi de la pétition au Conseil d'Etat, ce que nous voterons volontiers !

M. Stéphane Florey (UDC). Monsieur le président, le groupe UDC ne soutiendra pas cette pétition pour des raisons simples. Déjà, on aurait pu s'éviter un débat inutile puisque, de toute façon, la Ville n'a pas besoin du Grand Conseil pour aller de l'avant dans ce projet ! La deuxième chose, c'est qu'à aucun moment on ne nous a donné des garanties concernant la sécurité des baigneurs. Or, nous partons du principe que si vous multipliez ce type d'installations, vous multipliez aussi l'envie d'aller à ces endroits, et, bien évidemment, vous augmentez ainsi les risques ! Du moment qu'il y a une installation, les gens se sentent parfaitement en sécurité, alors que ce n'est absolument pas le cas: se baigner dans le lac ou en rivière reste dangereux et, pour nous, cet élément de risque n'est pas assez mis en avant !

M. Jean-Marie Voumard (MCG). Monsieur le président, les représentants du groupe Ensemble à Gauche, des Verts et du PDC ont pris la parole pour dire qu'ils soutenaient cette pétition; le MCG fera de même, mais nous attirons votre attention sur le fait qu'on a perdu huit minutes pour discuter de rien du tout alors que tout le monde est d'accord, hormis l'UDC ! (Commentaires.)

Le président. Merci. La parole va maintenant à Mme la députée Danièle Magnin.

Mme Danièle Magnin (MCG). Je renonce, Monsieur le président; je n'avais pas vu que M. Voumard avait demandé la parole.

Le président. Nous sommes aux extraits et vous faites partie du même groupe, qui s'appelle le MCG: au temps pour moi ! La parole n'étant plus demandée, je lance le vote sur la proposition de la commission, soit le renvoi au Conseil d'Etat.

Mises aux voix, les conclusions de la commission des pétitions (renvoi de la pétition 2101 au Conseil d'Etat) sont adoptées par 62 oui contre 5 non.