République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du mardi 15 mai 2018 à 17h
2e législature - 1re année - 1re session - 1re séance -autres séances de la session
Séance extraordinaire
Ouverture de la 2e législature
La séance est ouverte à 17h, sous la présidence de M. Christian Zaugg, doyen d'âge.
(Les députés et les conseillers d'Etat prennent place dans la salle. Le doyen d'âge, suivi du sautier, précédés de deux huissiers en manteau rouge et jaune, gants blancs et plaque, pénètrent dans la salle par l'entrée du côté de la Treille. Les députés et le public se lèvent. Le doyen d'âge se place devant le fauteuil présidentiel, debout. Le sautier se place à sa droite. Les deux huissiers se placent face à la salle, sur la quatrième marche de l'estrade, l'un à gauche, l'autre à droite.)
Assistent à la séance: Mme et MM. François Longchamp, président du Conseil d'Etat, Mauro Poggia, Pierre Maudet, Anne Emery-Torracinta, Serge Dal Busco, Luc Barthassat et Antonio Hodgers, conseillers d'Etat.
Le président. Mesdames et Messieurs les députés, Mesdames et Messieurs, je déclare ouverte la séance inaugurale de la 2e législature du Grand Conseil.
Exhortation
Le président. Mesdames et Messieurs les députés élus, prenons la résolution de remplir consciencieusement notre mandat et de faire servir nos travaux au bien de la patrie qui nous a confié ses destinées.
Je vous prie de vous asseoir.
Je salue la présence à la tribune du public d'anciens présidents du Grand Conseil, qui nous font l'amitié d'être avec nous: M. Gabriel Barrillier, Mme Loly Bolay, Mme Marie-Françoise de Tassigny, M. Michel Jacquet, M. René Koechlin, Mme Anne Mahrer et Mme Christine Sayegh. (Applaudissements.)
Je salue également la présence de l'ancien sautier, Mme Maria Anna Hutter, ainsi que des conseillers d'Etat élus, Mme Nathalie Fontanet et M. Thierry Apothéloz. (Applaudissements.)
Je salue enfin la présence de trois anciens députés: Mme Bénédicte Montant, Mme Janine Hagmann et M. Yves Meylan. (Applaudissements.)
Le président. Je désigne comme scrutateurs: Mmes et MM. Céline Zuber-Roy (PLR), Nicole Valiquer Grecuccio (S), Frédérique Perler (Ve), Bertrand Buchs (PDC), Christian Flury (MCG), Jean Burgermeister (EAG) et Marc Fuhrmann (UDC).
Le président. Je prie Mme Katia Leonelli de bien vouloir fonctionner comme secrétaire en sa qualité de benjamine de l'assemblée. Je l'invite à prendre place au Bureau.
(La benjamine prend place à la gauche du doyen d'âge et demeure au Bureau jusqu'à ce qu'elle soit remplacée par le membre du Bureau élu. Le doyen d'âge lui remet un bouquet. Applaudissements.)
Le président. Je prie la secrétaire de donner lecture du rapport du Bureau provisoire sur la validation de l'élection du Grand Conseil du 15 avril 2018.
(Mme Katia Leonelli lit le rapport du Bureau provisoire.)
Le président. Ce rapport a été déposé sur vos places et figurera au Mémorial.
Le président. Une observation est-elle faite au sujet de ce rapport ? Si tel n'est pas le cas, il en est pris acte. En conséquence, l'élection du Grand Conseil du 15 avril 2018 est validée.
Le Grand Conseil prend acte du rapport divers 1226.
Appel nominal
Le président. Je prie la secrétaire de procéder à l'appel nominal.
Mmes et MM. Cyril Aellen (PLR), Murat Julian Alder (PLR), Anne Marie von Arx-Vernon (PDC), Delphine Bachmann (PDC), François Baertschi (MCG), Marko Bandler (S), Alexis Barbey (PLR), Diane Barbier-Mueller (PLR), Antoine Barde (PLR), Jean Batou (EAG), Jacques Béné (PLR), Patricia Bidaux (PDC), Thomas Bläsi (UDC), Claude Bocquet (PDC), Simon Brandt (PLR), Bertrand Buchs (PDC), Jean Burgermeister (EAG), Mathias Buschbeck (Ve), Beatriz de Candolle (PLR), Grégoire Carasso (S), Olivier Cerutti (PDC), Thierry Cerutti (MCG), Marjorie de Chastonay (Ve), Pierre Conne (PLR), Jennifer Conti (S), Pablo Cruchon (EAG), Edouard Cuendet (PLR), Christian Dandrès (S), Patrick Dimier (MCG), Pierre Eckert (Ve), Marc Falquet (UDC), Stéphane Florey (UDC), Christian Flury (MCG), Jean-Luc Forni (PDC), Marc Fuhrmann (UDC), Adrien Genecand (PLR), Jean-Marc Guinchard (PDC), Jocelyne Haller (EAG), Serge Hiltpold (PLR), Christo Ivanov (UDC), Véronique Kämpfen (PLR), Carole-Anne Kast (S), Delphine Klopfenstein Broggini (Ve), François Lance (PDC), François Lefort (Ve), Katia Leonelli (Ve), Eric Leyvraz (UDC), Patrick Lussi (UDC), Danièle Magnin (MCG), Vincent Maitre (PDC), Caroline Marti (S), David Martin (Ve), Guy Mettan (PDC), Cyril Mizrahi (S), Fabienne Monbaron (PLR), Simone de Montmollin (PLR), Philippe Morel (PLR), Salima Moyard (S), Pierre Nicollier (PLR), Alessandra Oriolo (Ve), Rémy Pagani (EAG), Isabelle Pasquier (Ve), Frédérique Perler (Ve), André Pfeffer (UDC), Sandro Pistis (MCG), Francine de Planta (PLR), Philippe Poget (Ve), André Python (MCG), Jean-Charles Rielle (S), Ana Roch (MCG), Yvan Rochat (Ve), Jean Romain (PLR), Jean Rossiaud (Ve), Romain de Sainte Marie (S), Sandrine Salerno (S), Françoise Sapin (MCG), Patrick Saudan (PLR), Charles Selleger (PLR), Alexandre de Senarclens (PLR), Marion Sobanek (S), Adrienne Sordet (Ve), Daniel Sormanni (MCG), Léna Strasser (S), Sylvain Thévoz (S), Stéphanie Valentino (EAG), Nicole Valiquer Grecuccio (S), Pierre Vanek (EAG), Alberto Velasco (S), Jean-Marie Voumard (MCG), Georges Vuillod (PLR), Rolin Wavre (PLR), Salika Wenger (EAG), Thomas Wenger (S), Raymond Wicky (PLR), François Wolfisberg (PLR), Christian Zaugg (EAG), Céline Zuber-Roy (PLR) et Yvan Zweifel (PLR).
Personnes excusées: M. Jacques Blondin (PDC) et Mme Paloma Tschudi (Ve).
Le président. Je prie la secrétaire de donner lecture de ce rapport.
(Mme Katia Leonelli lit le rapport du Bureau provisoire.)
Le président. Ce rapport a également été déposé sur vos places et figurera au Mémorial.
Le président. Une observation est-elle faite au sujet de ce rapport ? Si tel n'est pas le cas, il en est pris acte.
Le Grand Conseil prend acte du rapport divers 1227.
Le président. Tous les députés ont été élus en conformité avec les dispositions légales et doivent, comme tels, être assermentés. Je prie Mmes et MM. les députés de bien vouloir se lever, de même que les personnes qui se trouvent à la tribune.
Je vais vous donner lecture de la formule du serment. Pendant cette lecture, vous tiendrez la main droite levée et, lorsque la lecture sera terminée, vous baisserez la main. Veuillez lever la main droite.
«Je jure ou je promets solennellement:
- de prendre pour seuls guides dans l'exercice de mes fonctions les intérêts de la République selon les lumières de ma conscience, de rester strictement attaché aux prescriptions de la constitution et de ne jamais perdre de vue que mes attributions ne sont qu'une délégation de la suprême autorité du peuple;
- d'observer tous les devoirs qu'impose notre union à la Confédération suisse et de maintenir l'honneur, l'indépendance et la prospérité de la patrie;
- de garder le secret sur toutes les informations que la loi ne me permet pas de divulguer.»
Veuillez baisser la main et rester debout.
Maintenant, à l'appel de son nom, chaque député lèvera à nouveau la main droite et prononcera les mots soit «je le jure», soit «je le promets».
(Chaque député, debout, à l'appel de son nom, prête serment en répondant «je le jure» ou «je le promets».)
Ont prêté serment:
Mmes et MM. Cyril Aellen (PLR), Murat Julian Alder (PLR), Anne Marie von Arx-Vernon (PDC), Delphine Bachmann (PDC), François Baertschi (MCG), Marko Bandler (S), Alexis Barbey (PLR), Diane Barbier-Mueller (PLR), Antoine Barde (PLR), Jean Batou (EAG), Jacques Béné (PLR), Patricia Bidaux (PDC), Thomas Bläsi (UDC), Claude Bocquet (PDC), Simon Brandt (PLR), Bertrand Buchs (PDC), Jean Burgermeister (EAG), Mathias Buschbeck (Ve), Beatriz de Candolle (PLR), Grégoire Carasso (S), Olivier Cerutti (PDC), Thierry Cerutti (MCG), Marjorie de Chastonay (Ve), Pierre Conne (PLR), Jennifer Conti (S), Pablo Cruchon (EAG), Edouard Cuendet (PLR), Christian Dandrès (S), Patrick Dimier (MCG), Pierre Eckert (Ve), Marc Falquet (UDC), Stéphane Florey (UDC), Christian Flury (MCG), Jean-Luc Forni (PDC), Marc Fuhrmann (UDC), Adrien Genecand (PLR), Jean-Marc Guinchard (PDC), Jocelyne Haller (EAG), Serge Hiltpold (PLR), Christo Ivanov (UDC), Véronique Kämpfen (PLR), Carole-Anne Kast (S), Delphine Klopfenstein Broggini (Ve), François Lance (PDC), François Lefort (Ve), Katia Leonelli (Ve), Eric Leyvraz (UDC), Patrick Lussi (UDC), Danièle Magnin (MCG), Vincent Maitre (PDC), Caroline Marti (S), David Martin (Ve), Guy Mettan (PDC), Cyril Mizrahi (S), Fabienne Monbaron (PLR), Simone de Montmollin (PLR), Philippe Morel (PLR), Salima Moyard (S), Pierre Nicollier (PLR), Alessandra Oriolo (Ve), Rémy Pagani (EAG), Isabelle Pasquier (Ve), Frédérique Perler (Ve), André Pfeffer (UDC), Sandro Pistis (MCG), Francine de Planta (PLR), Philippe Poget (Ve), André Python (MCG), Jean-Charles Rielle (S), Ana Roch (MCG), Yvan Rochat (Ve), Jean Romain (PLR), Jean Rossiaud (Ve), Romain de Sainte Marie (S), Sandrine Salerno (S), Françoise Sapin (MCG), Patrick Saudan (PLR), Charles Selleger (PLR), Alexandre de Senarclens (PLR), Marion Sobanek (S), Adrienne Sordet (Ve), Daniel Sormanni (MCG), Léna Strasser (S), Sylvain Thévoz (S), Stéphanie Valentino (EAG), Nicole Valiquer Grecuccio (S), Pierre Vanek (EAG), Alberto Velasco (S), Jean-Marie Voumard (MCG), Georges Vuillod (PLR), Rolin Wavre (PLR), Salika Wenger (EAG), Thomas Wenger (S), Raymond Wicky (PLR), François Wolfisberg (PLR), Céline Zuber-Roy (PLR) et Yvan Zweifel (PLR).
Le président. Tous les députés ont-ils été appelés ? Tel est le cas. Je prends acte de votre serment, vous pouvez vous asseoir.
Conformément à l'article 29A de la loi portant règlement du Grand Conseil, les indications contenues dans le registre des liens d'intérêts figureront au Mémorial.
Allocution du doyen d'âge, M. Christian Zaugg
Le président. Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le président du Conseil d'Etat,
Madame et Messieurs les conseillers d'Etat,
Chers amis,
Je commencerai par vous dire tout l'honneur qui m'est fait ce soir de présider cette séance d'ouverture du Grand Conseil. Je suis heureux de pouvoir le faire encore dans cette salle puisque, comme vous le savez, le Grand Conseil va très bientôt déménager à l'UIT avant de revenir, bien sûr, dans une salle rénovée et totalement transformée.
Permettez-moi tout d'abord de vous dire quelques mots, Mesdames et Messieurs les députés, pour vous adresser mes félicitations pour votre élection. Elle est méritée car le peuple a toujours raison, mais elle est surtout tout à fait méritée car vous avez consenti à des efforts et à donner de votre temps pour siéger aujourd'hui dans cette enceinte. Je souligne en passant la motivation et la ténacité exceptionnelle dont les membres de mon groupe ont fait preuve, alors même que les médias nous annonçaient perdants. Ce succès - car atteindre et dépasser le quorum était en l'occurrence un succès - a été dû à beaucoup de présence sur les stands et à d'interminables séances de tractage. J'en profite pour saluer les membres de ma composante, le DAL, qui se trouvent à la tribune du public, et en particulier Corinne Khaouchi qui est en chaise à la salle des Pas-Perdus et qui va prochainement disputer à Plainpalais, du 24 au 27 mai, les Special Olympics en équitation. Mais fi des appartenances politiques, j'aimerais partager cette élection avec l'ensemble des députés présents qui en ont fait tout autant. Bravo donc à toutes et à tous !
Je mesure tout l'honneur de présider cette séance du Grand Conseil qui m'échoit ce soir, moi qui, bien que né à Berne, suis un peu un Suisse de l'étranger puisque j'ai vécu quelques années à Paris avec ma mère, ma soeur et mon père, diplomate qui travaillait à l'ambassade de Suisse de la rue de Grenelle - mon père qui, tombé malade, n'a pu hélas prendre par la suite son poste à Rome où il avait été nommé consul. J'aimerais vous dire aussi l'émerveillement que j'ai eu en découvrant Genève, cette ville magnifique, lumineuse, à taille humaine, entourée du Jura, des Alpes, au bord du lac Léman qui s'étale langoureusement à ses pieds comme une mer intérieure.
Je me suis permis de m'adresser à vous, au début, en parlant d'amitié et je l'ai fait en toute conscience car nous savons tous, quel que soit le côté de l'hémicycle où l'on se trouve, que rien n'empêche des liens amicaux de se tisser. C'est un sentiment désintéressé que je partage avec plusieurs d'entre vous et tant mieux, car l'amitié se situe fort heureusement au-dessus de toutes ces contingences. Cette amitié, je l'ai connue au fil de ma vie et en particulier dans ma carrière passée d'alpiniste, car je ne me suis pas contenté de contempler le Salève et les Alpes. Une vie, disais-je, parsemée d'aventures, qui m'a permis de gravir à peu près toutes les aiguilles de Chamonix avec ma petite soeur Catherine qui, alors âgée de seize ans, suivait les pas de son grand frère au Grépon ou sur la face sud de l'Aiguille du Midi avec, figurez-vous, les encouragements de notre mère. Une vie qui m'a permis de gravir de nombreux quatre mille et une bonne quarantaine de sommets mondiaux en Afrique, dans les Andes, souvent avec mon beau-frère Quentin, au Pamir et dans l'Himalaya - dont le redoutable Ama Dablam.
C'est d'ailleurs dans les Andes du Pérou, en réalisant un film avec Raymond Médard dans la Cordillera Blanca, que j'ai rencontré, il y a une trentaine d'années, mon épouse Cecilia qui est aujourd'hui présente à la tribune et que je tiens ici à remercier de son soutien indéfectible. J'en dis tout autant de mes deux fils: Daniel et Dorian - Daniel, qui m'a suivi sur les arêtes vertigineuses des Andes, et Dorian, le plus jeune juge de la république, qui remplit son mandat à la Chambre d'appel et de révision de la Cour de justice. Parlant de mon épouse Cecilia, c'est elle qui, pleine d'inquiétude, avait dû attendre sur le tarmac en juillet 1990 mon retour du Pamir alors que j'étais rescapé avec d'autres clubistes de la terrible avalanche du pic Lénine, consécutive à un tremblement de terre au Nanga Parbat qui avait fait plus de quarante morts, dont les regrettés Philippe et Marc Scherrer et trois membres soviétiques de mon équipe parés du titre de «Léopard des neiges». L'aventure ne s'était d'ailleurs pas arrêtée là, car il avait fallu, dans un bus rafistolé, gardé par un soldat de l'Armée rouge armé d'une kalachnikov, traverser toute la chaîne de l'Altaï sous les balles des Ouzbeks et des Kirghizes alors en guerre. Et comme j'évoque cette période de ma vie, je remercie, par delà les années, André Chavanne, qui m'avait fait confiance ici en me permettant de prendre un congé exceptionnel pour aller au Népal, ou là en m'accordant un feu vert sans faille pour mener des activités de varappe au Salève avec mes élèves ou des étudiants, sous l'autorité du regretté Jean Juge. Je regrette, en passant, que les enseignants d'aujourd'hui n'aient pas la même liberté, car j'ai pour ma part eu le loisir d'organiser tous les camps de ski et de montagne possibles. J'en parle car quelques ombres administratives planent en ce moment sur les camps de ski, et c'est bien dommage - je pense en particulier aux enfants défavorisés des quartiers populaires.
Toutes ces aventures et ce passé me permettent de me réjouir de constater que de nombreux jeunes ont été élus députés, en commençant par notre benjamine du parlement, que je félicite et à qui je souhaite une très brillante carrière au Grand Conseil ! J'en dis tout autant à Stéphanie Valentino, nouvelle jeune élue au sein d'Ensemble à Gauche, et à d'autres encore. Je suis également heureux de constater que la proportion des femmes a progressé, même si on est encore et toujours très loin de la parité. Et c'est un euphémisme ! Nonobstant, attention à ne pas tomber dans certains excès vis-à-vis notamment des aînés, qui, dans de nombreuses sociétés traditionnelles en Afrique, en Asie ou en Amérique latine, conservent un rôle social proportionnel au poids de leur expérience. Chacun comprendra.
Alors oui, tous et toutes ensemble, de dix-neuf à septante ans, oeuvrons pour que Genève efface la précarité, pour que notre canton construise des logements en grand nombre afin de répondre à une demande récurrente et insistante de la population, pour que les meilleures solutions soient mises en place en vue de résoudre les problèmes de mobilité et pour que le petit et le grand Etat - tous nos EMS, dont on a bien parlé récemment, l'IMAD, l'Hospice général et les HUG - retrouvent tous les moyens financiers leur permettant de remplir pleinement leur mission ! Une Genève juste et solidaire; une Genève ouverte sur le monde; une Genève qui ne stigmatise personne selon son genre ou son orientation sexuelle; une Genève qui accueille, comme le veut son rôle international; une Genève qui favorise la culture et le sport; une Genève, enfin, où la nature garde ses droits, un espace qui préserve sa faune et sa flore tout en se développant harmonieusement, et surtout une Genève qui ne laisse personne - je dis bien personne - au bord du chemin ! Il s'agit là d'un pari difficile, mais retenons que tout est possible - car oui, tout est possible - et qu'il suffit de le vouloir ensemble. C'est le souhait que je fais ce soir en souhaitant bonne chance à ce Grand Conseil. Vive Genève, vive la Suisse ! (Applaudissements. Les deux huissiers quittent la salle.)
Le président. J'attends les propositions de candidature à la présidence du Grand Conseil. (Commentaires.) Monsieur Aellen, vous avez la parole.
M. Cyril Aellen (PLR). Merci, Monsieur le président. Le groupe PLR a le plaisir de vous proposer la candidature de M. Jean Romain, premier vice-président sortant de fonction, un homme respectueux des institutions. Nul doute qu'il aura les qualités pour faire un président respecté qui saura diriger notre parlement avec délicatesse et fermeté.
Le président. Il est pris acte de cette candidature. Pas d'autre demande de parole ? Je prie les huissiers de bien vouloir distribuer les bulletins de vote. (Les députés remplissent leur bulletin de vote. Brouhaha durant la procédure de vote.)
Chacun a-t-il voté ? Tel étant le cas, je prie les huissiers de récolter les bulletins. (Quelques instants s'écoulent.) Je déclare le scrutin clos et prie les scrutateurs de bien vouloir se réunir à la salle Nicolas-Bogueret pour procéder au dépouillement, accompagnés de la benjamine, Mme Katia Leonelli. La séance est suspendue jusqu'à la proclamation des résultats.
La séance est suspendue à 17h41.
La séance est reprise à 17h50.
Le président. Chers collègues, je vous prie de vous asseoir.
Résultats de l'élection du président du Grand Conseil:
Bulletins distribués: 98
Bulletins retrouvés: 98
Bulletins nuls: 7
Bulletins valables: 91
Majorité absolue: 46
Bulletins blancs: 10
Est élu: M. Jean Romain (PLR), avec 81 voix. (Applaudissements. L'assemblée se lève. Une gerbe de fleurs est remise au président élu. Les deux huissiers, avec la cape rouge et jaune, entrent à nouveau dans la salle et se placent comme précédemment sur la quatrième marche.)
Le président. Cher Jean, je te souhaite une brillante présidence - je suis sûr qu'elle le sera ! Tout de bon, et compte sur moi ! (Applaudissements.)
Présidence de M. Jean Romain, président
Le président. Je remercie le doyen d'avoir ouvert cette séance et de l'avoir conduite avec clarté et distinction, comme à son habitude.
Conformément au règlement, nous allons procéder maintenant à la prestation de serment de M. Christian Zaugg, doyen d'âge.
Je prie Mmes et MM. les députés de bien vouloir se lever, de même que les personnes qui se trouvent à la tribune.
Monsieur le doyen d'âge, je vais vous donner lecture de la formule du serment. Pendant ce temps, vous tiendrez la main droite levée et, lorsque cette lecture sera terminée, à l'appel de votre nom, vous répondrez soit «je le jure», soit «je le promets». Veuillez lever la main droite.
«Je jure ou je promets solennellement:
- de prendre pour seuls guides dans l'exercice de mes fonctions les intérêts de la République selon les lumières de ma conscience, de rester strictement attaché aux prescriptions de la constitution et de ne jamais perdre de vue que mes attributions ne sont qu'une délégation de la suprême autorité du peuple;
- d'observer tous les devoirs qu'impose notre union à la Confédération suisse et de maintenir l'honneur, l'indépendance et la prospérité de la patrie;
- de garder le secret sur toutes les informations que la loi ne me permet pas de divulguer.»
M. Christian Zaugg (EAG) est assermenté.
Le président. Nous prenons acte de votre serment. Dès maintenant, vous pouvez siéger dans votre groupe. Je prie Mmes et MM. les députés ainsi que le public de bien vouloir s'asseoir. (Applaudissements.)
Allocution du président du Grand Conseil, M. Jean Romain
Le président. Monsieur le président du Conseil d'Etat,
Mesdames et Messieurs les députés,
Madame et Messieurs les Conseillers d'Etat,
Chers amis,
Ce qui advient à un homme est bien plus que ce qu'il mérite, c'est ce qui lui ressemble; ce qui advient à un parlement est plus que ce qu'il mérite, c'est aussi ce qui lui ressemble. Pour mesurer ce qui va advenir de nous durant cette législature que je suis honoré d'ouvrir ici et pour évaluer ce que sera notre travail durant ces cinq années, nos joies et nos déceptions, nos enthousiasmes et nos amertumes, il faut interroger ce qui nous ressemble. Nous représentons le peuple de Genève, ce peuple qui nous a fait confiance et qui a placé en nous une partie de ses espoirs, et ce soir, réunis pour la première fois, nous pouvons prendre l'engagement, ensemble, de lui répondre. Je vous regarde toutes et tous, et je vois vos visages, c'est le kaléidoscope de ces visages qui compose ce qui nous ressemble, tous autant que nous sommes.
Le parlement que j'aime a 21 ans, et le visage souriant de cette toute jeune députée juriste, qui ne s'est pas représentée après une première législature en 2009-2013. Le parlement que j'aime a 37 ans, et le visage de cet homme dont le nom dans cette enceinte a si souvent été prononcé déjà du temps de son père, conseiller d'Etat. Le parlement que j'aime a 43 ans, et le cheveu en bataille de ce député qui s'enflamme parfois pour ce qui lui tient à coeur; un homme qui sait se mettre au service de la mobilité douce. Le parlement que j'aime a le bon sens de ce conducteur des TPG de 48 ans, qui défend son pays avec détermination. Le parlement que j'aime a 57 ans et l'accent mélodieux de cette immigrée italienne ayant pris la nationalité suisse avant de décider de servir son canton. Le parlement que j'aime a les 64 ans de cet ancien commandant des pompiers qui a conservé jusque dans ses interventions le ton du commandement. Le parlement que j'aime a 71 ans et la générosité de ce député si attentif aux autres et à leurs difficultés, si prompt aussi à mettre sa verve à leur service. Le parlement que j'aime a le visage de ce député sans âge, à la voix tonitruante, qui nous répète en boucle combien le capitalisme est dommageable pour l'homme. (Rires. Remarque.)
Enfin, le parlement que j'aime a le goût des disputes franches et vives, le sens de la répartie, l'humour des répliques, il a votre visage et votre attachement à la démocratie. Nous sommes, chers collègues, le premier pouvoir, celui qui émane directement de la volonté populaire, mais n'oublions jamais que le pouvoir, dans ce qu'il a de plus noble et de plus haut, le pouvoir est de servir. Si ce sont nos intérêts partisans qui animent nos disputes, si ce sont nos visions parfois étroites qui alimentent nos actions, au final c'est l'intérêt de Genève qui doit nous guider, car c'est par cet intérêt que nous sommes légitimes et c'est donc sur lui que nous devons nous régler. Et c'est seulement ainsi que nous serons respectés, chers collègues, dans nos personnes et dans notre travail.
Puisque nous sommes ici, c'est que nous croyons tous et toutes en l'action politique et que nous sommes engagés pour défendre les principes démocratiques: liberté d'entreprendre et liberté économique d'abord, mais aussi justice sociale et équité de traitement. Il est parfois difficile de maintenir un juste équilibre entre la liberté et l'égalité. Sur une ligne imaginaire entre ces deux pôles, si le curseur se déplace trop d'un côté, c'est au détriment de l'autre. Mais le train du parlement doit pouvoir compter sur les deux essieux qui, de concert, supportent son action, et je fais partie d'une famille politique qui y est attentive.
Seules des institutions fortes sont en mesure d'enraciner une action crédible. L'évidence d'un canton au territoire exigu nous a depuis longtemps persuadés que chaque mode de transport doit y trouver sa juste place. Quant au logement, qui pâtit de cette même exiguïté, il convient de s'en occuper dans le respect de tous et le bien de chacun, aussi bien de la propriété individuelle que des constructions collectives. Mais pour cela, avant tout, il faut une économie saine; l'accent doit ainsi être mis sur la formation et l'emploi, éléments essentiels au juste fonctionnement d'une société démocratique. «On ne pourrait ramener l'ignorance sans rappeler la servitude avec elle», dit Condorcet; cette formule suffit à mettre en lumière le lien, si évident et si caché parfois, entre les deux questions de l'éducation et de la politique. Cette culture, que nos écoles mais aussi que nos créateurs - que tous nos créateurs ! - doivent faire vivre, nous devons la réclamer comme notre indivisible héritage.
Faisons en sorte que notre parlement n'oublie pas comment on construit l'avenir. Car l'objet principal d'une grande société n'est pas seulement dans sa puissance économique, pas seulement dans sa capacité à rendre les citoyens égaux, pas seulement dans sa réussite à faire diminuer l'injustice, mais aussi dans une conscience claire de ce qui attend l'homme, mais aussi dans une vision solide de ce qu'il doit être, mais aussi dans la conviction qu'il doit être formé par l'esprit. Entre toutes les valeurs de l'esprit, il en est une qui devrait nous habiter, chers collègues, c'est celle du courage. Ce courage qui manque parfois, employés que nous sommes tous à poursuivre nos minces intérêts, mais ce courage qui nous appelle à maintenir ensemble les oeuvres de notre canton, à consolider ensemble nos institutions et nos importances qui, puisque nous sommes unis ici, appartiennent à tous mais à personne en particulier.
Je ne suis pas totalement effondré en faisant, comme vous tous et toutes, le constat de la faible participation à notre élection de 2018. La vie démocratique post-moderne s'organise autour du principe du consentement: plus personne n'est d'accord d'entrer dans un système d'obligations auquel il n'a pas expressément consenti, plus personne ne veut le faire; tout lien qui oblige résulte ainsi d'une approbation libre de la part du citoyen. Or le système d'élections n'apparaît plus tellement à l'homme post-moderne comme celui qui requiert son approbation, parce qu'il existe ailleurs, maintenant, quantité de manières de participer: les associations, les ONG, les réseaux sociaux, les blogs, etc., autant de moyens de s'exprimer plus directement que ne le permet le suffrage universel. Je tends à penser que l'expression démocratique à laquelle nous tous nous tenons fermement a trouvé des voies parfois plus rapides et sans doute moins institutionnelles que celles du vote électif.
Le deuxième élément est que l'élection est pour cinq ans, et bien des citoyens se sentent piégés. En effet, comment le consentement se prolongerait-il durant tout ce temps ? Devrais-je encore adhérer demain à ce à quoi j'ai souscrit aujourd'hui ? Si, par exemple, j'ai librement consenti à voter pour tel député, dans un an, dans deux ans, dans trois ans, que vaudra mon consentement puisque, les choses ayant si vite évolué, il ne s'appuie plus sur les mêmes bases ? Ma liberté aura ainsi été confisquée puisque mon consentement ne vaut qu'«un certain temps». Qu'elle est difficile à manier, notre liberté !
Je vais pour terminer rappeler, chers collègues, une évidence: il n'existe pas de droits sans devoirs et pas de devoirs sans droits. Pardon ! Pardon pour cette évidence ! Nous avons, chaque groupe ici représenté ainsi que chacun d'entre nous, nous avons le droit de déposer des objets parlementaires. C'est un droit fondamental que celui de notre législatif, mais en contrepartie nous avons un devoir et un devoir très clair, celui de ne pas engraisser l'ordre du jour, celui de nous autocensurer dans notre démangeaison de déposer des motions, des projets de lois, des résolutions. Parce que nous avons atteint, lors de la dernière législature, l'impossibilité de traiter cet ordre du jour inflationnaire, nous ne pouvons plus respirer en parcourant le long ruban de ses pages. On étouffe ! On n'en peut plus ! Ouvrez les fenêtres, qu'on ait de l'air ! Nous avons tellement besoin de respirer !
Le parlement que j'aime a le souci de cette respiration, il sait prendre ses responsabilités parce qu'il a une juste évaluation de ses droits. Le parlement que j'aime est tourné vers l'avenir et n'hésite pas à retirer des projets devenus obsolètes maintenant que les élections sont derrière lui. Le parlement que j'aime a le visage de cette autre salle que nous rejoindrons dès la fin août pour quelques années, le temps de rénover notre chère salle de l'Hôtel de Ville. Le parlement que j'aime va prendre un nouveau départ dans des lieux neufs pour lui, lieux qui pourront permettre un esprit de concision dans le respect, évidemment, de la tradition. Et enfin, le parlement que j'aime, parce qu'il nous ressemble, parce qu'il a votre visage à tous, a le visage de la responsabilité pour Genève. Vive la République ! Vive notre Parlement ! (Longs applaudissements. Les deux huissiers quittent la salle.)
Le président. Quelqu'un veut-il présenter une candidature ? (Un instant s'écoule.) Monsieur Pistis, c'est à vous.
M. Sandro Pistis (MCG). Merci, Monsieur le président. Mes félicitations pour votre brillante élection !
Fils d'horloger, il a été le maître du temps au sein de cet hémicycle durant l'année écoulée en contrôlant le temps de parole de chacun, fonction qu'il a brillamment remplie au sein du Bureau du Grand Conseil. Notre candidat à la première vice-présidence, vous l'aurez compris, est Jean-Marie Voumard. Il a été élu en 2009 et il entame son troisième mandat. Durant les précédentes législatures, il a siégé au sein de différentes commissions parlementaires comme les pétitions, les transports, la judiciaire, les droits politiques ou les visiteurs et a également été président de la CEP. Jean-Marie est un homme sérieux, sociable, ponctuel, ouvert au dialogue. Par ses qualités, il a su se faire apprécier très largement. Le MCG vous demande de voter pour ce candidat qui correspond au profil exigé par le poste de premier vice-président. Merci. (Quelques applaudissements.)
Le président. Je vous remercie, Monsieur le député. Il est pris acte de cette candidature. Je prie les huissiers de distribuer les bulletins. (Les députés remplissent leur bulletin de vote. Brouhaha durant la procédure de vote.)
Chacun a-t-il voté ? Tel étant le cas, je prie les huissiers de récolter les bulletins. (Quelques instants s'écoulent.) Je déclare le scrutin clos et prie les scrutateurs de bien vouloir se réunir à la salle Nicolas-Bogueret pour procéder au dépouillement, accompagnés de la benjamine, Mme Katia Leonelli. La séance est suspendue jusqu'à la proclamation des résultats.
La séance est suspendue à 18h15.
La séance est reprise à 18h23.
Le président. Je prie les députés de bien vouloir regagner leurs places.
Résultats de l'élection du premier vice-président du Grand Conseil:
Bulletins distribués: 97
Bulletins retrouvés: 96
Bulletins nuls: 4
Bulletins valables: 92
Majorité absolue: 47
Bulletins blancs: 13
Est élu: M. Jean-Marie Voumard (MCG), avec 79 voix. (Applaudissements.)
Des voix. Bravo !
Le président. Je passe la parole à M. Rémy Pagani. (Remarque.) C'est une erreur; ça nous rassure ! (Rires.) Je passe la parole à M. Mathias Buschbeck.
M. Mathias Buschbeck (Ve). Merci, Monsieur le président. Félicitations pour votre élection ! Permettez-moi d'abord de me rendre conforme à l'image que vous avez de moi. (L'orateur s'ébouriffe les cheveux. Rires.) Les Verts ont le plaisir et l'avantage de vous proposer la candidature de M. François Lefort qui, je n'en doute pas, fera bénéficier le collège de sa longue expérience au Bureau.
Le président. Je vous remercie, Monsieur le député. Il n'y a pas d'autre demande de parole; il est pris acte de cette candidature. Je prie les huissiers de distribuer les bulletins. (Les députés remplissent leur bulletin de vote. Brouhaha durant la procédure de vote.)
Chacun a-t-il voté ? Puisque c'est le cas, je prie les huissiers de récolter les bulletins. (Quelques instants s'écoulent.) Je déclare le scrutin clos et prie les scrutateurs de bien vouloir se réunir à la salle Nicolas-Bogueret pour procéder au dépouillement, accompagnés de la benjamine, Mme Katia Leonelli. La séance est suspendue jusqu'à la proclamation des résultats.
La séance est suspendue à 18h29.
La séance est reprise à 18h37.
Le président. Nous reprenons notre séance.
Résultats de l'élection du deuxième vice-président du Grand Conseil:
Bulletins distribués: 97
Bulletins retrouvés: 97
Bulletins nuls: 11
Bulletins valables: 86
Majorité absolue: 44
Bulletins blancs: 16
Est élu: M. François Lefort (Ve), avec 70 voix. (Applaudissements.)
Le président. Je prie le deuxième vice-président de bien vouloir venir sur l'estrade.
Le président. Je passe la parole à M. le député Romain de Sainte Marie.
M. Romain de Sainte Marie (S). Merci, Monsieur le président. Le groupe socialiste présente Mme Salima Moyard qui siège au Grand Conseil depuis 2009 et au Bureau du Grand Conseil depuis 2014.
M. Alberto Velasco. C'est tout ? Brillante, etc., tu ne le dis pas ? (Rires.)
Le président. Je vous remercie. Je passe la parole à M. le député Thomas Bläsi.
M. Thomas Bläsi (UDC). Merci, Monsieur le président. J'en profite pour vous féliciter pour votre brillante élection. Le groupe UDC vous présente pour le Bureau M. Stéphane Florey, ancien chef de groupe de l'UDC, qui a toujours montré une connaissance parfaite de ses dossiers. Il en est à sa troisième législature et apportera toute son expérience au collège du Bureau. Nous vous prions de lui accorder tous vos suffrages. Merci beaucoup.
Mme Jocelyne Haller (EAG). Le groupe Ensemble à Gauche présente la candidature de M. Pierre Vanek à la fonction de membre du Bureau. Je ne ferai pas l'offense à ceux qui le connaissent de le présenter, et je laisserai aux nouveaux le plaisir de le découvrir ! (Rires. Applaudissements.)
M. Jean-Luc Forni (PDC). Le groupe démocrate-chrétien présente la candidature de M. Vincent Maitre. Vincent Maitre dont la fraîcheur et la jeunesse... (Commentaires. Rires.) ...ne cachent pas sa grande expérience politique. Il sera donc un excellent membre du Bureau, comme il l'a déjà été lors de la précédente législature. Nous le recommandons par conséquent à vos suffrages et nous vous remercions de les lui accorder.
Le président. Merci, Monsieur le député. Je prie les huissiers de bien vouloir distribuer les bulletins, sur lesquels vous pouvez évidemment mettre quatre noms. (Les députés remplissent leur bulletin de vote. Brouhaha durant la procédure de vote. Rires.)
Chacun a-t-il voté ? Tel étant le cas, je prie les huissiers de récolter les bulletins. (Quelques instants s'écoulent.) Je déclare le scrutin clos et prie les scrutateurs de bien vouloir se réunir à la salle Nicolas-Bogueret pour procéder au dépouillement, accompagnés de la benjamine, Mme Katia Leonelli. Durant ce temps, la séance est suspendue jusqu'à la proclamation des résultats.
La séance est suspendue à 18h45.
La séance est reprise à 18h56.
Le président. Mesdames et Messieurs les députés, nous reprenons notre séance.
Résultats de l'élection de quatre membres du Bureau:
Bulletins distribués: 97
Bulletins retrouvés: 97
Bulletins nuls: 0
Bulletins valables: 97
Majorité absolue: 49
Bulletins blancs: 0
Sont élus: Mme Salima Moyard (S), avec 84 voix. (Applaudissements.) M. Pierre Vanek (EAG), avec 72 voix. (Applaudissements.) M. Vincent Maitre (PDC), avec 65 voix. (Applaudissements.) M. Stéphane Florey (UDC), avec 52 voix. (Applaudissements.)
Le président. Je félicite les quatre membres du Bureau et les prie de bien vouloir venir sur l'estrade et de s'installer - deux à ma gauche, deux à ma droite. (Un instant s'écoule.) L'élection du Bureau est maintenant terminée. Vous avez devant vous les sept membres du Bureau que vous avez élus, et je félicite vivement les six autres pour leur élection ! On peut les applaudir ! (Applaudissements.)
Le président. Nous passons au point suivant de notre ordre du jour. Mesdames et Messieurs les députés, en application de l'article 179, alinéa 4, de la loi portant règlement du Grand Conseil, et conformément aux articles 159 et suivants de la loi sur l'exercice des droits politiques, la répartition des sièges en commission est la suivante:
Pour les commissions de 15 membres: 4 PLR; 3 S; 2 Ve; 2 PDC; 2 MCG; 1 EAG; 1 UDC.
Pour les commissions de 9 membres: 2 PLR; 2 S; 1 Ve; 1 PDC; 1 MCG; 1 EAG; 1 UDC.
En application de l'article 27A, alinéa 1, de la loi portant règlement du Grand Conseil, le nombre de députés suppléants par groupe est le suivant: 4 PLR; 3 S; 2 Ve; 2 PDC; 2 MCG; 2 EAG; 2 UDC.
Les députés viennent-ensuite appelés à fonctionner comme députés suppléants prêteront serment lors de notre session des 24 et 25 mai 2018, après que leur compatibilité aura été examinée par la commission des droits politiques, laquelle rendra ensuite rapport au Grand Conseil.
Vous avez trouvé les listes des commissions sur vos places. Elles figureront au Mémorial.
La composition de ces listes sera tenue à jour par le secrétariat général du Grand Conseil et consultable en tout temps.
Le président. Chers collègues, nous arrivons au terme de cette séance. Je prie Mesdames et Messieurs les députés de bien vouloir se rendre à la salle des Fiefs avant de partir afin de signer la convention informatique et, si souhaité, de prendre possession de leur ordinateur portable. Les collaborateurs du Grand Conseil vous y attendent.
Je lève la séance et convie l'assemblée ainsi que les personnes qui sont à la tribune à participer à la réception offerte à la salle des Pas-Perdus.
Enfin, je vous rappelle notre prochaine session qui aura lieu les 24 et 25 mai prochains. (Applaudissements.)
La séance est levée à 19h.