République et canton de Genève

Grand Conseil

Déclaration du Conseil d'Etat concernant l'incendie de la Synagogue de Malagnou

La présidente. Je vous informe que le Conseil d'Etat souhaite faire une déclaration à la suite de l'incendie survenu ce matin à la synagogue de Malagnou.

M. Charles Beer, président du Conseil d'Etat. Madame la présidente du Grand Conseil, Mesdames et Messieurs les députés, Messieurs les conseillers d'Etat, chers collègues, ce jeudi 24 mai, à 5h18, les services d'intervention de la police cantonale et du service d'incendie et de secours étaient avisés que la synagogue Hekhal Haness, route de Malagnou, était la proie des flammes.

Ce soir, en l'état des investigations, aucune hypothèse concernant l'origine du sinistre ne peut être écartée. Tant la thèse de l'accident que celle d'un acte criminel sont encore envisagées.

L'incendie n'a pas fait de victimes, alors que hier soir deux-cents membres de la Communauté israélite de Genève y étaient réunis. Le lieu de culte n'a pas été endommagé par les flammes et les objets de culte ont pu être mis en sécurité par le personnel du Service d'assistance et de protection à la population. En revanche, l'entrée a été détruite et l'eau déversée a atteint la synagogue proprement dite.

Accompagné de M. Laurent Moutinot, conseiller d'Etat en charge du département des institutions et vice-président du Conseil d'Etat, et du chancelier d'Etat Robert Hensler, j'ai rencontré cet après-midi, sur le lieu de l'incendie, M. Aufseesser, président de la Communauté israélite de Genève, ainsi que le rabbin Elkrief et M. Nessim Gaon, constructeur de la synagogue, afin de leur faire part de vive voix de l'émotion des autorités genevoises face à cet incendie.

Il convient ce soir de dire la tristesse et la solidarité des Genevoises et des Genevois envers la communauté israélite du canton et de notre pays. Chaque fois qu'une synagogue, une mosquée, une église, un lieu de culte, brûle, c'est une part de chacun d'entre nous qui disparaît. L'image d'une synagogue en flammes nous rappelle les heures les plus sombres de l'histoire.

Les autorités cantonales sont conscientes que les investigations menées par la police genevoise peuvent être longues. Il nous faudra ainsi savoir résister à notre impatience de connaître les raisons de cet incendie.

C'est dans cet esprit que les autorités cantonales, le Bureau du Grand Conseil et le Conseil d'Etat ont souhaité, sans autre déclaration aux médias, faire part aux responsables et aux membres de la Communauté israélite de Genève de leur peine mais aussi de leur solidarité, de leur détermination à établir les faits et, le cas échéant, à prendre toute mesure qui s'impose.