République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 25 janvier 2007 à 17h
56e législature - 2e année - 4e session - 16e séance
RD 666 et objet(s) lié(s)
La présidente. Nous avons reçu la lettre de démission de son mandat de député de M. Patrice Plojoux qui prendra effet à l'issue de cette séance. Je prie Madame la secrétaire de bien vouloir lire le courrier 2363... (Remarque.) C'est M. le secrétaire, veuillez m'excuser.
La présidente. Il est pris acte de cette démission. M. Plojoux a donc participé aux travaux de notre parlement pendant plus de cinq ans. Il a été élu sur la liste du parti libéral en 2001 puis réélu en 2005. Il a notamment siégé dans les commissions des affaires communales, régionales et internationales, des pétitions, de l'énergie, de l'environnement, des droits politiques, de la grâce et des naturalisations. Ses compétences en matière de politique communale ont été vivement appréciées, lui qui préside aux destinées de sa chère commune de Russin depuis plus de quinze ans et qui a également conduit les travaux de l'association des communes genevoises de 1999 à 2003. Nous tenons également à saluer son implication dans les différents organes de collaboration transfrontalière et intercantonale, notamment le Comité régional franco-genevois et le Conseil du Léman où il a oeuvré au rapprochement entre les élus de ce canton et ceux des autres cantons romands et des départements français limitrophes.
Son engagement au service de la collectivité a été reconnu puisque le Conseil d'Etat vient de nommer notre collègue à la présidence du Conseil d'administration des transports publics genevois. C'est pour éviter tout conflit d'intérêt avec ses nouvelles fonctions que Patrice Plojoux a décidé de démissionner de son mandat de député.
Nous formons tous nos voeux pour la suite de son action au sein de cet important établissement autonome et nous lui remettons le traditionnel stylo souvenir. (La présidente descend de l'estrade et remet le stylo souvenir à M. Patrice Plojoux).
La présidente. Nous sommes saisis d'une deuxième démission. Nous avons reçu de notre collègue, M. Pierre Schifferli, sa lettre de démission de son mandat de député, qui prendra effet immédiatement. Je prie M. le secrétaire de bien vouloir lire le courrier 2365.
La présidente. Il est également pris acte de cette démission. M. Pierre Schifferli a été membre de notre parlement pendant plus de cinq ans. Il a été élu sur la liste de l'Union démocratique du centre en 2001, puis réélu en 2005. Il a notamment été membre des commissions judiciaire, fiscale, des droits politiques, des affaires communales et régionales, de la grâce, des naturalisations et des droits de l'Homme.
Le manque de temps et le développement de ses activités professionnelles à l'étranger ont conduit M. Schifferli à renoncer à la poursuite de son mandat. Nous formons donc tous nos voeux pour la suite de ses occupations professionnelles. Nous lui remettrons le traditionnel stylo souvenir tout à l'heure sans doute, puisqu'il est absent.
Je passe la parole à M. Pierre Weiss.
M. Pierre Weiss (L). Cher Patrice, je t'ai connu politiquement comme président de l'ACG, je te quitte politiquement comme président des TPG, c'est dire que tu es à la fois un homme de lettres, qui les modifie, voire d'analyse combinatoire, et je ne sais pas ce qui peut succéder dans les autres lettres de l'alphabet pour combiner avec G, puisque tu seras toujours et d'abord un Genevois.
Entre-temps, tu as été membre de diverses commissions - elles ont été rappelées - mais il faut te regarder au-delà de tes fonctions. Parce qu'au-delà de tes fonctions, tu as été un homme de principes.
Tu l'as encore démontré dans ton dernier acte de député, parce que tu t'es abstenu sur un point qui concernait une régie publique où tu as déployé quelque activité. Tu l'as toujours fait pendant les cinq années de ton mandat de député, montrant un respect au-delà de ce qui peut être attendu de maints députés, et je crois que l'ensemble de ce Grand Conseil, en tout cas la députation libérale, est fier de voir comment tu as su prendre au sérieux cette partie-là, comme tout le reste d'ailleurs, du serment de député que tu as prêté.
En plus d'être un homme de principes - de principes libéraux durables - tu es un homme de conciliation. Tu l'as montré, nous le savons, pas seulement en commission, mais dans tes autres fonctions, en amenant des personnes d'opinions différentes à trouver le chemin de la raison, parfois du milieu - espérons du milieu de droite - mais toujours avec une bonhomie, avec un sourire, avec un brin de malice au fond des yeux, qui font que, même lorsque certains avaient davantage donné que reçu, ils sentaient qu'ils avaient justement donné, parce que toujours tu les accompagnais dans leur défaite par le geste généreux qui te caractérise.
C'est à cette générosité, à ce sens de la conciliation, à ce respect de ta parole que j'aimerais rendre hommage aujourd'hui. Bon, s'il fallait mentionner un défaut, c'est que tu es un homme du Mandement, un de la garde de la Champagne; tu as montré quelques condescendances, et c'est quelque chose qui traverse les siècles, mais dans ce canton, après tout, on ne saurait t'en faire grief, puisque, justement, tu représentes une des régions les plus anciennes de notre canton. Je te souhaite bon vent dans ton nouveau mandat. (Applaudissements.)
M. Eric Leyvraz (UDC). Mon cher Patrice, je crois que tout a été dit. Mais, le groupe UDC tient quand même à te féliciter pour ta nomination et te souhaite plein succès dans tes nouvelles fonctions. Nous allons regretter ta bonne humeur et ta disponibilité. Tes connaissances des affaires communales et cantonales, dont tu savais fort bien nous expliquer les subtiles connexions, vont nous manquer.
Nous te reverrons avec plaisir, Patrice, et quant à moi, cher voisin de commune, connaissant ton attachement aux produits du terroir, sache que les portes des caves de tes amis vignerons seront toujours largement ouvertes pour toi. (Applaudissements.)
M. Eric Bertinat (UDC). Il me revient la tâche redoutable de rendre hommage à Pierre Schifferli... (Applaudissements.) Je me permets, pour celles et ceux qui l'auraient entraperçu durant cette législature, de vous rappeler de qui on parle. (M. Eric Bertinat déroule une affiche électorale représentant M. Schifferli)... Comme cela, vous aurez vu son visage au moins une fois. (Rires.)
Madame la présidente, vous me pardonnerez cet hommage un peu aigre-doux, lequel ne saurait déplaire à Pierre Schifferli qui est un grand amateur de l'Extrême-Orient et à qui je vais en quelques mots rendre hommage... Tout cela masque un peu notre embarras, il faut l'avouer, devant ses nombreuses absences qui sont dues - comme il l'a expliqué dans sa lettre - en grande partie à un changement professionnel, ou plus exactement à un développement de son étude qui l'a conduit très souvent aux quatre coins du monde. Tout comme le groupe UDC, ce fin connaisseur de la politique - car il l'est - le regrette. Pour l'avoir rencontré souvent, je puis attester qu'il a cherché le temps nécessaire à cette activité parlementaire, mais trop fréquemment un simple coup de téléphone d'un important client l'expédiait sans délai à des milliers de kilomètres, ainsi que j'en ai été quelquefois le témoin à son étude. Ces difficultés furent cependant rencontrées principalement ces douze derniers mois, et cela n'efface en rien l'engagement de Pierre Schifferli au sein de ce parlement. Je rappellerai brièvement qu'il y a siégé de 1987 à 1989 et, ensuite, de 2003 à aujourd'hui, et qu'il fut à l'origine d'une résolution sur le secret bancaire - résolution UDC que vous acceptée, cela arrive - qui fut envoyée aux autorités fédérales. Pour la petite histoire, la résolution qui avait été conçue ici à Genève a été reprise par plusieurs cantons. Elle a fait en quelque sorte des petits.
C'est également Pierre Schifferli qui fut à l'origine du projet de loi demandant la suppression de l'administration communale de la Ville de Genève, thème d'actualité puisqu'il sera certainement l'un des sujets chauds de la possible Constituante qui attend ce canton.
Rappelons encore que Pierre Schifferli fut l'un de ceux qui a aidé notre parti à démarrer, puisqu'il l'a rejoint en 1984 et fut son vice-président pendant de nombreuses années.
Terminons ce bref hommage en regrettant vivement que Pierre Schifferli n'ait pu apporter toute l'aide que nous attendions de lui. D'une intelligence brillante, d'une force de travail peu commune, d'une grande culture et d'une longue expérience politique, cet excellent camarade aurait complété à merveille notre groupe. Nous lui exprimons notre gratitude pour tout le travail qu'il a effectué. Et, entre deux passerelles d'avion, nous lui adressons un cordial message ! (Applaudissements.)
La présidente. Je prie Mme Michèle Ducret de bien vouloir venir à la table des rapporteurs pour un premier rapport oral de la commission des droits politiques et du règlement sur la compatibilité de Mme Ariane Reverdin, nouvelle députée remplaçant M. Patrice Plojoux, député démissionnaire, puis pour le rapport oral de la commission des droits politiques et du règlement sur la compatibilité de M. Antoine Bertschy, nouveau député remplaçant M. Pierre Schifferli, député démissionnaire.