République et canton de Genève

Grand Conseil

IUE 57
(Réponse du Conseil d'Etat)Interpellation urgente écrite de Mme Marie-Françoise De Tassigny : La Prévention primaire et secondaire (Réponse du Conseil d'Etat)

M. Pierre-François Unger, conseiller d'Etat. Madame la vice-présidente, cette interpellation urgente pose le problème de la prévention primaire et secondaire menée dans le canton auprès des jeunes enfants.

Elle relève également, et à très juste titre, l'importance d'un dépistage précoce des troubles psycho-sociaux, afin de mettre les meilleures chances du côté des enfants pour qu'ils puissent se développer de manière harmonieuse dans notre société.

A Genève, plusieurs institutions interviennent pour répondre aux besoins de la population dans ce domaine. Le service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent des hôpitaux est l'une d'entre elles. Ce service a développé, depuis plusieurs années, des activités de prévention jugées très positives. Il intervient de manière régulière dans les crèches et tient à répondre le mieux possible aux demandes formulées.

Si les hôpitaux universitaires de Genève soutiennent ce rôle essentiel de prévention et de médecine de proximité, il faut néanmoins rappeler que ses missions premières sont de soigner des malades. En outre, les prestations, telles que celles fournies par le Service de la guidance infantile ne sont pas comprises dans la loi sur l'assurance-maladie, à l'exception d'un nombre d'actes de prévention extrêmement limités. Ces activités ne peuvent donc être couvertes que sous forme d'une subvention cantonale, ce qui paraît au demeurant assez logique, étant donné qu'elles appartiennent plus au domaine de la santé publique qu'à celui de la médecine curative.

Par conséquent, s'il était jugé opportun que les hôpitaux interviennent plus activement dans le réseau de prévention du canton pour les institutions de la petite enfance, il serait indispensable qu'ils reçoivent une nouvelle mission à ce propos, ainsi que les moyens nécessaires pour les réaliser de manière adéquate.

Cela étant dit, Madame la députée, Madame la vice-présidente, ce dossier nous tient tous à coeur. Il est en traitement partiel dans plusieurs commissions de votre Conseil, et j'ai déjà abordé mon collègue Charles Beer, pour que, ensemble, nous fassions une synthèse des différentes structures existantes, des besoins qui seraient, le cas échéant, peu ou mal couverts, et que nous vous proposions dans un délai probablement de six mois à une année une nouvelle organisation de ce type de prise en charge.

Cette interpellation urgente écrite est close.