République et canton de Genève

Grand Conseil

IU 1432
(Réponse du Conseil d'Etat)Interpellation urgente de M. Alain Charbonnier : G8 : déclaration du président de l'Union du personnel du corps de la police (Réponse du Conseil d'Etat)

Mme Micheline Spoerri, conseillère d'Etat. Monsieur le député Charbonnier, la période G8 n'est pas une période identique à d'autres. Je crois qu'au vu de tout ce qui a été dit au sein de ce parlement, et de tout ce que la population, pour certaine, a vécu et a subi, on ne peut pas tout à fait se dire que nous sommes dans des circonstances habituelles.

Ce dont vous accusez le président de l'UPCP, à savoir une sortie du droit de réserve, peut éventuellement être compris comme tel en des temps ordinaires. Cependant, je crois quand même que vous ne pouvez pas ignorer - parce qu'on entend tout le temps dire «on soutient la police, on a une police formidable», la population le sait, et la population le dit - j'ai le regret de vous dire que M. Widmer s'est exprimé, ce jour-là, en sa qualité de président de l'UPCP, en sa qualité de syndicaliste, et, qu'à ce titre, il n'était pas tenu au même devoir de réserve qu'en sa qualité de fonctionnaire.

Quant à M. Cudre-Mauroux, il faudrait savoir si on veut aussi que la presse tout entière réclame des renseignements, des explications, sur tout - probablement à juste titre; quand il s'est agi de passer des informations à la population, en matière de prévention, en matière d'indication de parcours, vous le savez, ceci s'est traduit, à la fin, par l'édition d'une «Feuille d'avis officielle» spéciale, et... Je ne sais pas, j'entends des petits bruits, au fond, j'ai l'impression que... (Le président agite la cloche.)

Le président. Il n'y a pas d'intervention pendant les interpellations urgentes, Madame la conseillère d'Etat, veuillez poursuivre.

Mme Micheline Spoerri. Merci, Monsieur le président. Quant à M. Cudre-Mauroux, comme bien d'autres, il a beaucoup donné, il s'est beaucoup mobilisé, il a fait tout ce qu'il a pu: à chaque fois qu'on a eu besoin de renseignements et d'explications, il est venu sur le terrain, il est venu devant les journalistes pour faire un maximum de diffusion et de compréhension, permettez-moi de vous dire que je serais bien malvenue de le lui reprocher aujourd'hui.

Le président. Merci, Madame la conseillère d'Etat.

Cette interpellation urgente est close.