République et canton de Genève

Grand Conseil

P 1273-B
Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur la pétition pour le retour des guichets à la gare CFF de Satigny
Rapport A (débat): Mémorial 2001, p. 4845

Débat

M. Louis Serex (R). Monsieur le président, chers collègues, c'est pour faire plaisir au malicieux député Jean-Michel Gros que je prends la parole. Comme nous n'avons pas souvent l'habitude de parler de la gare de Satigny dans ce magnifique parlement, je voulais simplement signifier que je m'étais réjoui, à la lecture de ce rapport, du fait que nous pourrons voir en 2005 une gare toute fleurie. En attendant que la gare soit fleurie, je voulais simplement vous dire que samedi prochain, vous pourrez tous venir aux caves ouvertes que dessert la gare de Satigny !

Une voix. C'est de la pub !

M. Alberto Velasco (S). Mesdames et Messieurs les députés, je regrette que le département n'ait pas directement répondu à ce que voulaient les pétitionnaires qui soulignaient un problème de sécurité. A cette question de sécurité, on répond qu'on va installer un appareil à délivrer des billets. Je crois que ce n'est pas du tout cela que voulaient les pétitionnaires. Ils voulaient faire savoir au Conseil d'Etat que des enfants prenaient le train dans cette gare, qu'il y avait une urbanisation importante de la région, et que cette gare méritait peut-être que quelqu'un soit présent pour réaliser diverses prestations, et pas seulement celle des billets, mais aussi celle liée à la sécurité. Je regrette vraiment que le Conseil d'Etat n'ait pas remarqué qu'il s'agissait là d'une prestation de proximité, dont les CFF se dégagent aujourd'hui avec trop de facilité.

M. Robert Cramer, conseiller d'Etat. Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, je ne vais pas trop allonger ce débat. Je crois que nous nous sommes efforcés de vous donner les éléments d'information utiles. Comme vous l'avez vu, les CFF ont fait le choix de supprimer le personnel sur toutes les petites lignes. Nous pouvons le déplorer, et nous le déplorons. Nous pouvons intervenir auprès des CFF pour qu'ils ne le fassent pas, et nous faisons ces interventions, comme nous sommes actuellement en train de les faire à Versoix, pour éviter que la gare ne soit fermée. Malheureusement, nous sommes extrêmement peu entendus par cette régie fédérale qui, à vrai dire, entend assez peu qui que ce soit - les autres cantons n'ont pas plus de succès que nous lorsqu'ils essaient de se faire entendre.

Finalement, nous nous trouvons dans une situation où les CFF nous disent qu'ils estiment que l'exploitation de cette gare n'exige pas d'agent, et que si nous en voulons un, cela coûte 150 000 F que nous devrons payer. Or nous n'entendons pas entrer dans un engrenage où le canton se substituerait aux CFF dans leurs prestations.

Nous constatons aussi que ces problèmes de sécurité se posent de façon semblable sur bien d'autres gares - ce n'est pas la seule qui se trouve dans cette situation - et nous nous efforçons d'y pallier par les moyens évoqués dans notre réponse, c'est-à-dire en donnant de l'information aux écoliers et aux collégiens. Je suis néanmoins d'accord avec vous sur le fait que cette information ne saurait jamais remplacer une présence humaine permanente. Nous sommes ici victimes de la politique de la régie fédérale.

Le Grand Conseil prend acte de ce rapport.