République et canton de Genève

Grand Conseil

IUE 50
(Réponse du Conseil d'Etat)Interpellation urgente écrite de Mme et MM. André Reymond, Georges Letellier, Robert Iselin, Gilbert Catelain, Yvan Galeotto, Jacques Baud, Caroline Bartl : concernant la violence à l'école (Réponse du Conseil d'Etat)

M. Charles Beer, conseiller d'Etat. Je ne souhaite pas faire à nouveau de l'ironie en préambule à ma réponse, mais j'ai beaucoup de peine à y résister...

Je me suis interrogé sur l'urgence de votre interpellation écrite. Est-ce l'étude de 1998 qui en explique l'urgence ou est-ce le fait qu'il s'agit pratiquement d'une copie de l'interpellation urgente orale déposée au mois de février par M. Baud ? En tous les cas, cette dernière est presque mot pour mot identique aux questions développées dans votre interpellation urgente écrite. Après l'exercice de lecture, je vous invite à faire un exercice de mémoire, Mesdames et Messieurs les députés. (Rires.)

Cette problématique ne prête vraiment pas à sourire, et j'aimerais dire ce qui suit sur le fond. Le département de l'instruction publique ne constate pas de recrudescence des actes de violence ou d'incivilité. En revanche, nous avons des moyens d'appréhender la réalité de manière plus complexe, les cas de violence sont traités et médiatisés d'une façon beaucoup plus virulente et l'objet de plaintes plus systématiques. Il ne faut donc pas confondre l'observation de la réalité et la manière dont celle-ci est relayée, mais il faut tenir compte du message.

En ce qui concerne les dispositions prises par l'école à cet égard, je souligne que l'école genevoise développe de multiples interventions préventives qui vont des conseils d'école aux règlements sur la civilité, en passant pas les capacités de discussion et d'accueil à l'intérieur des établissements, sans parler des différentes chartes et rappels à la responsabilité des parents et des enfants régulièrement effectués par le département de l'instruction publique.

Pour ce qui est de la répression, Messieurs les députés de l'UDC, je vous dirai que le règlement actuel permet de sévir, de dénoncer, cas échéant, les cas graves à la police et, en dernier lieu, de décider de l'exclusion d'un élève. Ces mesures me semblent largement suffisantes, et la question du règlement qui serait dépassé par rapport à l'actualité n'est précisément pas d'actualité.

Serait-il judicieux pour autant que les familles participent aux coûts éventuels des dégâts causés par leurs enfants ? Messieurs les députés de l'UDC, votre interpellation laisse penser que les familles dont les enfants seraient la preuve de leur laisser-aller devraient payer, de manière à diminuer les risques d'actes de vandalisme, cela pour mener une véritable campagne de prévention...

Or, nous constatons qu'aucune famille n'a envie de laisser les choses! Par contre, il y a des familles dépassées par les évènements. Et en rien la pénalisation financière, malheureusement développée par certains pays d'Europe, ne montre un quelconque résultat positif! C'est une politique qui ressemble plutôt à l'amour de la répression pour la répression, mais sans aucun résultat ! (Applaudissements.)

Cette interpellation urgente écrite est close.

Le président. Nous abordons l'interpellation urgente de M. Christian Brunier concernant l'engagement politique d'un organisme subventionné... Je ne sais pas s'il s'agit de l'Institut d'étude du développement et de M. Ziegler... Qui répond ? (Exclamations.)Je n'ai pas la réponse ! Ah, il s'agit de M. Lamprecht et du département de l'économie, de l'emploi et des affaires extérieures. Ce n'est pas de la polémique, je n'ai pas les réponses ! Mais je vois que certaines interpellations se perdent ! (Exclamations.)Je donne la parole à M. le conseiller d'Etat Lamprecht.