République et canton de Genève

Grand Conseil

IU 797
18. Réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation urgente de M. Jean Spielmann : Sécurité sur les sites de l'université. ( ) IU797
Mémorial 2000 : Développée, 99.

Mme Martine Brunschwig Graf. Le député Spielmann ayant eu la gentillesse de me remettre le courrier auquel il faisait allusion, je suis obligée de vous en lire quelques lignes.

Du fait que des déprédations et des vols avaient eu lieu sur les sites de l'université - et pas seulement à Uni-Mail - il s'agissait de rendre attentifs les membres de la communauté universitaire à ce problème. En l'occurrence, M. Spielmann s'inquiétait de ce que, dans cette lettre, le directeur de l'administration les en rendait responsables, alors même, disait-il, que les serrures nécessaires pour boucler les locaux manquaient sur les portes du nouveau bâtiment d'Uni-Mail. Comme M. Spielmann a beaucoup d'occupations, il a dû lire la lettre en diagonale. Je vais donc vous préciser les points incriminés.

Cette lettre met en évidence le fait qu'il y a, hélas, recrudescence des vols. Je vous en lis simplement quelques phrases : «Si des traces d'effraction ont pu être observées dans certains cas, la plupart de ces vols ont eu lieu dans des locaux ouverts ou ont été commis par des personnes disposant des clés. Il est rappelé que chaque membre de l'université est responsable, à sa mesure, de la sécurité sur les sites, notamment des clés donnant accès aux locaux, qu'il est en particulier interdit de prêter celles-ci. La direction de l'administration déposera systématiquement plainte pénale sur la base des déclarations de vols ou de déprédations.»

Renseignements pris auprès de l'université, il ne s'agit pas de faire porter à chacun une responsabilité plus grande que celle qu'il a les moyens d'assumer. A savoir qu'il ne saurait être question de reprocher à quelqu'un qui ne peut pas fermer ses locaux à clé faute de serrures la survenue d'effractions - sauf s'il en était, par malheur, le responsable, mais ce n'était pas la préoccupation de M. Spielmann.

Je tiens par ailleurs à rétablir la vérité en disant qu'il n'y a pas de chaos et que M. le directeur de l'administration n'est pas à blâmer. Les travaux à Uni-Mail sont actuellement terminés. En particulier, les portes et serrures sont posées. Il convenait toutefois de prendre quelques mesures qui ont été prises : mise en place de rondes de surveillance, étude d'installations d'enregistrement vidéo aux endroits sensibles; instructions données à l'entreprise de nettoyage pour la fermeture des locaux dans le cadre des actions de nettoyage; information - c'est la lettre incriminée - envoyée à tous les membres du personnel visant à renforcer leur attention aux problèmes de sécurité.

Je crois pouvoir dire que M. Pally n'avait nullement l'intention de mettre quiconque en difficulté ni en accusation. En revanche, je suis très préoccupée de constater que la collectivité, qui a consacré tant de millions au nouveau complexe d'Uni-Mail, doit apprendre aujourd'hui qu'il y a tant de déprédations, tant de vols dans ces bâtiments qui viennent de s'ouvrir et particulièrement dans les bibliothèques. Il y a lieu, et M. Pally a raison de rendre chacun attentif à cela, de prendre des mesures et de voir, dans la durée, si elles suffiront.

Cette interpellation urgente est close.