République et canton de Genève

Grand Conseil

IU 791
12. Réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation urgente de Mme Marie-Françoise de Tassigny : Echec au collège : éviction proposée. ( )IU791
Mémorial 2000 : Développée, 91.

Mme Martine Brunschwig Graf. Je pense pouvoir être très brève dans cette réponse, car je partage totalement l'avis de Mme de Tassigny sur la manière et sur le principe. Je ne trouve pas correct du tout qu'on porte un diagnostic sur des élèves qui viennent de commencer le collège et qu'on leur dise, après à peine trois mois, qu'ils ne sont pas faits pour le collège, en les priant de s'en aller.

Je le déplore, tout comme je déplore le fait que l'on ne respecte pas un principe qui est pourtant dans la loi et dans les directives, à savoir que le suivi des élèves, particulièrement des élèves mineurs en l'occurrence, doit se faire en concertation avec les parents. Il n'est donc pas question, par des diktats de cette sorte-là, de guider, ou plutôt de ne pas guider les élèves, en les poussant hors de l'école, sans se préoccuper du suivi, de leur avenir. Ceci est contraire à la politique constante menée par le département et aux recommandations faites aux directions et aux différents collèges.

Madame la députée, votre intervention aura des suites et nous examinerons la situation de façon plus détaillée. La seule explication que je peux imaginer, c'est que parfois, pour éviter aux élèves un échec à la fin d'une année, on estime préférable qu'ils ne passent que quelques mois au collège. Pour ma part, je pense que c'est une mauvaise appréciation de situation, c'est oublier que finalement l'école doit viser la réussite de ses élèves et je vois difficilement comment des diagnostics aussi rapides pourraient être sûrs, fiables et non arbitraires.

Cette interpellation urgente est close.