République et canton de Genève

Grand Conseil

IU 277
30. Réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation urgente de Mme Elisabeth Häusermann : Centre horticole Lullier. ( ) IU277
Mémorial 1996 : Développée, 7866.

La présidente. Cette interpellation urgente est-elle destinée au DIP ou au DIER ?

M. Claude Haegi, conseiller d'Etat. Madame la présidente, c'est le département de l'intérieur qui s'occupe des fleurs de Lullier !

En revanche, Mme Häusermann ne m'en a pas envoyées quand elle a rédigé son interpellation urgente !

Une voix. C'est un cactus !

M. Claude Haegi, conseiller d'Etat. Au minimum, Monsieur le député ! Le ton de Mme Häusermann m'a surpris, car nous enregistrons généralement des témoignages de satisfaction avec le centre de Lullier. Cela étant, je sais que tout est perfectible.

Mme Häusermann nous rappelle nos engagements, qui doivent permettre aux élèves de l'école de fleuristes d'accéder à la maturité. Je vous rappelle, Madame, que Lullier est avant tout une école professionnelle, qu'elle délivre des diplômes professionnels et que la maturité y est accessible, parce que le programme a été complété dans ce sens.

Vous dites que c'est au prix d'immenses efforts que l'on peut accéder à cette maturité. D'une manière générale, on y parvient au prix d'efforts, tout simplement ! Certes, elle est plus difficile pour les élèves des écoles professionnelles qui veulent la passer : ils devront, pratiquement la même année, faire leur travail de diplôme et le travail qui conduit à la maturité.

Vous nous faites un procès d'intention que j'estime déplacé. Vous le faites parce que vos informations sont incomplètes. D'ailleurs, vous ne pouvez porter aucun jugement sur ce qui se passe à Lullier, puisque la première volée n'a pas terminé la première période de quatre ans.

L'an dernier, quatre candidats ont passé leur maturité dans le secteur horticole. Ont-ils fourni des efforts ? Oui, Madame, car cette maturité ne s'obtient pas comme les autres.

Vous vous autorisez, dites-vous, à parler au nom des fleuristes professionnels. Si vous ne devez pas faire une chose, c'est bien celle-ci ! Vous ne représentez pas les fleuristes, parce que je connais leurs représentants ! C'est avec eux que nous avons conçu cette école nationale de fleuristes; c'est avec eux que nous en suivons les travaux, dans le cadre de la commission de gestion où je n'ai jamais entendu, Madame, la moindre remarque négative de la part des milieux professionnels.

Je suis catégorique sur ce point. Ce que vous dites, Madame, sur la position des professionnels, est tout simplement faux !

J'en viens aux parents d'élèves. Nous avons reçu une seule lettre, signée d'un parent au nom de plusieurs, mais j'ignore lesquels ! En revanche, beaucoup d'autres parents nous ont déclaré, par écrit, s'en désolidariser.

Ce qui importe, c'est que l'école de Lullier continue à être aussi bien gérée qu'elle l'a été jusqu'à maintenant. Nous remplissons nos obligations. Je regrette que vous ayez cru pouvoir affirmer que nous nous en étions éloignés.

Pour le surplus, je vous confirme ce que je vous ai dit l'autre jour, en aparté. Vous savez pertinemment que des collègues députés m'ont suggéré de ne pas vous répondre au cours du débat budgétaire, et j'ai eu la faiblesse de les suivre, sans doute influencé par cette ambiance particulière qui marque toujours la fin de longs travaux.

Je savais, et je vous l'ai dit aussi, que vous aviez pris différents contacts avec des gens pas du tout concernés par Lullier, et que vous feriez mieux de contacter le directeur de l'école. Ce dernier est toujours à votre disposition. Le problème que vous avez soulevé est sérieux, et je le traite en conséquence. Mais les témoignages que vous avez recueillis sont tout simplement inexacts !

Cette interpellation urgente est close.

La présidente. Il a été répondu à toutes les interpellations urgentes concernant le département de l'intérieur, de l'environnement et des affaires régionales.