République et canton de Genève

Grand Conseil

M 346-A
6. Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur la motion de MM. Alain Saracchi, Hervé Burdet et Dominique Ducret concernant une liaison routière directe entre Carouge et Champel. ( -) M346
 Mémorial 1985 : Annoncée, 3849. Développée, 4524. Motion, 4527.

1. Rappel

Cette motion, déposée le 21 juin 1985, a été adoptée par le Grand Conseil lors de sa séance du 12 septembre 1985 (voir Mémorial No 36/1985 p. 4524 et suivantes).

Si elle n'a pas été traitée plus rapidement par le Conseil d'Etat, c'est que parallèlement, nous avons été appelés à nous prononcer sur la pétition 680 du 14 septembre 1985 de l'Association des Intérêts de Champel, concernant le viaduc du Val-d'Arve.

En effet, alors que la motion invitait notre Conseil «à trouver une solution satisfaisante afin qu'une liaison routière directe soit construite dans les plus brefs délais entre Carouge et les accès à la route Blanche», la pétition précitée, demandait en conclusion, que les autorités cantonales «réalisent la construction du viaduc du Val-d'Arve» mais en abandonnant l'idée d'une participation de la Ville de Genève aux frais de construction de cet ouvrage.

2. Traitement de la pétition 680

Cette pétition a été renvoyée à la commission des pétitions, dont le rapport (P 680-A) comportait notamment un rappel chronologique mettant en évidence les interférences entre la motion précitée et ladite pétition (voir Mémorial No 49/1986 p. 5285 et suivantes).

Ce rapport a été présenté au Grand Conseil, lors de la séance du 18 décembre 1986, lequel a suivi les conclusions de la commission en renvoyant la pétition à notre Conseil.

Notre rapport subséquent (P 680-B du 18 octobre 1987) fait état de la détermination du Conseil administratif de la Ville de Genève, lequel par lettre du 17 septembre 1987 confirmait l'abandon de l'idée de construire un viaduc au Val-d'Arve et annonçait la prochaine présentation d'une demande de crédit extraordinaire portant sur l'aménagement de la route du Bout-du-Monde (création d'une piste cyclable et d'une voie TPG pour la ligne 14).

Au surplus ce rapport relevait que le Conseil d'Etat «n'a pas l'intention, ni les moyens légaux, d'imposer à la Ville de Genève un nouvel aménagement d'une artère principale qu'elle ne souhaite pas» et que «le projet d'un modeste élargissement de cette route, afin de lui donner les dimensions minimales permettant le passage des véhicules des Transports publics genevois (TPG), ainsi que la réalisation d'une piste cyclable dans le sens de la montée constituent des aménagements bienvenus dont le Conseil d'Etat se félicite».

En fait, les termes de cette détermination de notre Conseil constituent également la réponse à la motion 346 qui invitait «le Conseil d'Etat àtrouver une solution satisfaisante afin qu'une liaison routière directe soit construite dans les plus brefs délais entre Carouge et les accès à la route Blanche».

Le Grand Conseil a pris acte de ce rapport lors de sa séance du28 novembre 1987.

3. Epilogue

Par sa délibération du 25 avril 1989, le Conseil municipal de la Ville de Genève a octroyé un crédit extraordinaire de 5'200'000 F, destiné à la reconstruction de la route du Bout-du-Monde, entre le chemin Edouard-Tavan et le carrefour avec la route de Vessy. Les travaux correspondants devraient s'achever dans le courant de l'année 1995, soit 10 ans après le dépôt de la motion 346 ! qui, avec le temps, est devenue sans objet.

Débat

M. Hervé Burdet (L). Puisque j'ai le douteux privilège d'être le seul survivant parlementaire du trio qui avait proposé et avait fait adopter la motion 346 par notre parlement, je ne peux manquer de dire quelques mots à son sujet.

Premièrement, je constate que dix ans, c'est long pour une réponse du Conseil d'Etat.

Ensuite, le problème posé en 1985 n'a trouvé aucune solution. La réponse du Conseil d'Etat n'est strictement motivée que par les efforts qu'a entrepris la Ville de Genève pour retaper un petit peu la route du Bout-du-monde, mais la grande liaison que tout le monde attendait entre le sud du canton et la route Blanche manque toujours.

Néanmoins, j'ai décidé d'éviter de contrefaire le numéro des pasteurs incendiant les ouailles qui ont déserté leur culte, et donc je ne tirerai pas sur le Conseil d'Etat présent, car il n'est pas responsable des précédentes formations du même nom qui n'ont pas fait leur travail.

Le Grand Conseil prend acte de ce rapport.