République et canton de Genève

Grand Conseil

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M 2772-A
Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur la motion de Mmes et MM. Jennifer Conti, Youniss Mussa, Jocelyne Haller, Marjorie de Chastonay, Dilara Bayrak, Marta Julia Macchiavelli, Xhevrie Osmani, Nicolas Clémence, Ruth Bänziger, Badia Luthi, Nicole Valiquer Grecuccio, Virna Conti : Sortie de crise sanitaire : des repas à 3 francs pour les étudiantes et étudiants de l'UNIGE et de la HES-SO GE
Ce texte figure dans le volume du Mémorial «Annexes: objets nouveaux» de la session VI des 9 et 10 décembre 2021.

Débat

Le président. Nous examinons maintenant la M 2772-A. Madame Françoise Nyffeler, à vous le micro.

Mme Françoise Nyffeler (EAG), députée suppléante. Oui, merci. Nous prendrons acte de ce rapport, mais je souhaite néanmoins exprimer quelques regrets. Je déplore qu'il ait fallu une occupation par les étudiants pour qu'on intervienne sur la question des repas. La précarité étudiante constitue un vrai problème auquel nous devons faire face; elle se manifeste non seulement par rapport à la nourriture, mais aussi par rapport à l'accès aux soins, aux primes d'assurance-maladie et aux franchises que les jeunes sont obligés de choisir. C'est une première chose. Ensuite, je regrette que le prix des repas soit passé à 5 francs, que le montant de 3 francs demandé au départ n'ait pas été accepté. Enfin, il serait judicieux de réinternaliser les cafétérias et tous les services de restauration au sein des universités. Voilà mes regrets, mais nous prendrons tout de même acte du rapport. Merci beaucoup.

M. Stéphane Florey (UDC). Nous prendrons acte du rapport. J'aurais quand même une question à adresser au Conseil d'Etat... Bon, je constate que Mme Torracinta n'est pas là, alors j'espère que l'un ou l'une de ses collègues pourra me répondre. On a entendu à la radio et on a pu lire sur le site de la RTS que les repas à 5 francs faisaient la satisfaction des étudiants, mais également des professeurs. Ma question est la suivante: est-ce que les enseignants bénéficient également de ce tarif ? Je trouverais ça franchement scandaleux, parce qu'ils sont plutôt bien rémunérés, me semble-t-il. Un professeur a été interviewé par la RTS et a déclaré: «Nous sommes entièrement satisfaits de la mesure», sans préciser s'il s'agissait de la satisfaction de savoir que les étudiants mangeaient à petit prix ou si c'était parce que les profs eux-mêmes pouvaient le faire.

Je pense que ce point mérite une explication, nous voulons savoir si le corps enseignant bénéficie également du rabais, parce que si c'est le cas... C'est une question qu'on avait soulevée lors de l'adoption de la proposition de motion; d'après ce qu'on pouvait lire dans le rapport de commission, le dispositif profiterait plus à des personnes qui n'en ont pas réellement besoin qu'à ceux qui se trouvent vraiment dans la précarité. J'ose espérer le contraire, mais apparemment, si on en croit ce qui est indiqué, c'est le cas: beaucoup plus de gens en profitent que ceux qui sont réellement visés, donc j'espère obtenir une réponse du Conseil d'Etat sur ce sujet aujourd'hui. Je vous remercie.

M. Youniss Mussa (S). J'aimerais saluer ce rapport du Conseil d'Etat qui concrétise une mesure permettant aujourd'hui à un certain nombre d'étudiants et d'étudiantes de se nourrir à petit prix - certes pas à 3 francs, mais à 5 francs. Il s'agit d'une grande avancée. Comme on l'a vu, les étudiants et étudiantes ont été largement touchés durant la crise liée à la pandémie, et il était souhaitable que le gouvernement réponde aux attentes des associations universitaires. Je salue ce grand changement pour les étudiants. Voilà, et en ce qui concerne le rapport... (Un instant s'écoule.)

Une voix. On en prend acte !

M. Youniss Mussa. On en prend acte. Merci.

Le président. C'était limpide, Monsieur le député ! Je passe la parole à M. Murat-Julian Alder.

M. Murat-Julian Alder (PLR). Je vous remercie, Monsieur le président. J'ai également une question à poser au Conseil d'Etat: je souhaiterais savoir si le contrôle du certificat covid est effectué dans les cafétérias de l'université et des HES-SO de manière systématique, et s'il y a un contrôle du contrôle. Merci d'avance.

Le président. Merci, Monsieur le député. Deux questions ont été formulées à l'attention de l'exécutif. Monsieur le président du Conseil d'Etat Serge Dal Busco, vous avez la parole.

M. Serge Dal Busco, président du Conseil d'Etat. Merci beaucoup. Je ne sais pas si j'ai les réponses... Non, je plaisante ! S'agissant de la première question, le Conseil d'Etat a inscrit cette information dans son rapport, elle figure en toutes lettres à la fin. La décision qu'il a prise d'offrir, jusqu'à la fin de l'année académique, un repas sain et équilibré pour un montant de 5 francs est soumise aux conditions suivantes: cela concerne uniquement les étudiants et à hauteur d'un repas par jour. Une vérification est effectuée par le biais d'un code QR; j'ignore comment les choses se passent exactement du point de vue technique, mais il est évident que la mesure est limitée et contrôlée.

Maintenant, en ce qui concerne le contrôle sanitaire, la législation, la réglementation et les décisions fédérales s'appliquent à tous les établissements concernés. Nous n'avons pas reçu de signalements - mon collègue M. Poggia m'indique qu'il confirme mes propos - quant à des exceptions ou à des interprétations particulières des normes dans ces lieux de restauration. Voilà les réponses que le Conseil d'Etat peut apporter aux deux questions posées.

Le président. Merci, Monsieur le président du Conseil d'Etat.

Le Grand Conseil prend acte du rapport du Conseil d'Etat sur la motion 2772.