République et canton de Genève

Grand Conseil

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M 2196-B
Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur la motion de Mmes et MM. Christina Meissner, Martine Roset, Bernhard Riedweg, Patrick Lussi, Thomas Bläsi, Eric Leyvraz, Sandra Golay, Jean-François Girardet, Danièle Magnin, Marc Falquet, Ronald Zacharias, Marie-Thérèse Engelberts, Michel Baud, Michel Ducommun, Jocelyne Haller, Thomas Wenger, Alberto Velasco, Isabelle Brunier, Lydia Schneider Hausser, Jean-Luc Forni : Des jardins sur les toits

Débat

Le président. Le point suivant est la M 2196-B. Madame Meissner, vous avez la parole.

Mme Christina Meissner (PDC), députée suppléante. Merci, Monsieur le président. Je voulais quand même saisir l'occasion du traitement de cette motion pour remercier très sincèrement d'une part tous les services de l'Etat, qui ont répondu aux questions de manière complète lors de l'examen de ce texte en commission, et d'autre part le Conseil d'Etat, qui a rendu un rapport lui aussi très complet. Depuis mars 2014, date à laquelle la motion a été déposée, bien des choses se sont passées et il y a eu beaucoup d'engagement, de collaboration, de coopération. Je me réjouis donc de découvrir la nouvelle cartographie des toitures de Genève et de voir quels sont les potentiels, puisqu'elle devrait sortir cette année encore. Je constate que c'est seulement du côté des jardins sur les toits comportant des cultures, de l'agriculture, que la réponse est un peu timide, mais il paraît qu'il s'agit d'un choix politique et que des soutiens dédiés sont nécessaires. J'en prends note et reviendrai sur ce sujet ! Merci beaucoup.

M. Christian Bavarel (Ve), député suppléant. Mesdames et Messieurs les députés, je suis presque soumis à l'article 24 sur ce sujet, puisque j'interviens dans toute la Suisse romande pour l'accompagnement de jardins urbains, mais je tiens néanmoins à saluer ici - et les Verts avec moi - le travail qui a été réalisé autour de ces jardins sur toiture et de l'agriculture urbaine. Nous aurions cependant souhaité quelque chose de plus ambitieux. Nous pensons que nous pouvons nous inspirer plus fortement de ce qui se passe à Paris, par exemple, où AgroParisTech a développé passablement de choses autour des toitures végétalisées et des jardins de production sur toiture. On a de très bons exemples ! La Ville de Lausanne - malheureusement, je dirais - a vingt-cinq ans d'avance sur nous pour ce qui est des plantages et du dynamisme dont elle fait preuve. Je ne parlerai pas de Bâle, qui mène une politique en matière de toitures végétalisées pour des questions énergétiques, et on peut encore citer Zurich, qui est tout à fait en avance. Je pense donc qu'il est bénéfique de s'ouvrir et de regarder ce qui se passe dans les autres cantons, dans les autres endroits.

J'ai été quelque peu surpris de lire dans le rapport que l'agriculture urbaine était un phénomène nouveau, alors qu'à l'époque des Plantaporrêts genevois, c'est-à-dire en plein XVIIIe siècle, nous avions déjà une ceinture verte et une logique d'agriculture urbaine qui se développait.

Les Verts tiennent à souligner le travail qui a été réalisé et à l'encourager très vivement, mais ils estiment qu'on peut être bien plus ambitieux. Cela dit, une toiture végétalisée et jardinée demande un accès au toit ainsi qu'une sécurisation du lieu, et il reste des problèmes de calcul s'agissant des coûts supplémentaires que cela peut représenter; il convient effectivement de savoir à quel endroit on va pouvoir facturer ce genre de choses - avec les loyers ou avec l'aménagement extérieur. Mais c'est un plus pour les habitants, pour les locataires et pour les propriétaires des différents appartements qui se trouvent dans ces immeubles, essentiellement en raison du lien social qui existe autour de ces actions. Je vous remercie.

M. Stéphane Florey (UDC). J'aimerais juste rappeler un élément primordial concernant cette motion. Que le Conseil d'Etat fasse maintenant la promotion de l'agriculture pour inciter les gens à jardiner, pourquoi pas, mais dans sa réponse il aurait quand même pu parler de l'essentiel, à savoir dire que la réalisation de jardins sur toiture représente un coût de construction supplémentaire de 30%, qui se reportera inévitablement sur le prix des loyers. Et qui paiera ? Eh bien c'est le pauvre locataire qui paiera la différence des 30% de coût de construction. Il faut quand même le dire avec franchise, sinon les gens pensent que c'est bien de faire des jardins et que ça n'a aucune incidence sur le porte-monnaie, alors que c'est complètement faux. Je vous remercie.

Le président. Je vous remercie, Monsieur le député. La parole n'étant plus demandée, il est pris acte de ce rapport.

Le Grand Conseil prend acte du rapport du Conseil d'Etat sur la motion 2196.