République et canton de Genève

Grand Conseil

M 1979-B
Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur la motion de Mme et MM. Stéphane Florey, Christo Ivanov, Patrick Lussi, Marc Falquet, Christina Meissner demandant l'aménagement du domaine de Rive-Belle en vue de son ouverture au public

Débat

Mme Christina Meissner (UDC). Vous permettrez que je répète le titre de la motion, qui demande donc l'aménagement de ce domaine de Rive-Belle en vue de son ouverture au public. Cette motion avait déjà été renvoyée une première fois au Conseil d'Etat, qui nous avait dit que, puisque l'accessibilité de ce domaine était garantie par les rives du lac - à la nage, donc - il n'était pas nécessaire d'en faire davantage. Nous avions renvoyé une deuxième fois cette motion au Conseil d'Etat, et je constate que dans sa réponse, qui est presque un copier-coller de la précédente, il est mentionné qu'un travail a été fait par l'Etat entre-temps: lors de l'été 2012, les services de l'Etat se sont assurés que le domaine était bien entretenu, c'est-à-dire que la pelouse était tondue, et comme cette pelouse est tondue par les services de l'Etat, eh bien nous sommes contents de savoir que ceux-ci ont fait leur travail !

Néanmoins, l'accessibilité au public n'est toujours pas effective et, en ce qui concerne les aménagements que nous demandions, je dois dire que la réponse du Conseil d'Etat - qui tient à rappeler qu'engager des travaux pour installer des bancs n'est pas possible car, vu la situation financière du canton, le gouvernement doit planifier au mieux ses investissements - nous fait penser que, la prochaine fois que l'on viendra nous demander des financements pour des travaux de renaturation, nous serons assez interpellés, parce que si l'on n'a déjà pas l'argent pour mettre un banc, qu'est-ce que cela va être quand on aura besoin de faire un peu plus pour rendre de l'espace aux cours d'eau et au lac !

Je suis désolée, mais le groupe UDC trouve que la réponse est un peu légère et ne peut pas l'accepter telle quelle. Je sais que renvoyer ce rapport encore une fois au Conseil d'Etat c'est peut-être pousser le bouchon un peu loin, mais - allez ! - on va quand même vous le demander !

M. Pierre Losio (Ve). Je voulais juste compléter ce qu'a dit la préopinante du groupe UDC. Je suis pour ma part - et le groupe des Verts également - enchanté de cette ferme réponse du Conseil d'Etat, qui montre qu'une dépense pour installer quelques bancs - et ce sont ses termes - est raisonnablement inadmissible ! (Rires.) Voilà un gouvernement qui a le souci de nos finances ! (Rires. Applaudissements.)

Le président. Merci, Monsieur le député et ancien président ! La parole est à Mme von Arx-Vernon.

Mme Anne-Marie von Arx-Vernon (PDC). Merci, Monsieur le président. Au nom du groupe démocrate-chrétien, je vais remercier le Conseil d'Etat, mais alors pas pour les mêmes raisons ! La réponse est claire. Effectivement, la tournure de phrase autour de ces bancs est peut-être un peu futile. Mais on aurait dû vendre ce domaine ! Je reviens sur ce sujet, parce que les vingt personnes qui peuvent tenir sur la pelouse ne justifient absolument pas qu'il y ait, soi-disant, une plage publique à cet endroit-là ! Cela fait partie des objets qui auraient parfaitement pu être vendus pour servir à rembourser la dette de l'Etat. Je crois donc qu'il est ridicule de renvoyer encore une fois ce rapport au Conseil d'Etat, à moins qu'il ne réponde de nouveau la même chose, ce pour quoi je le remercierai encore.

Le président. Merci, Madame la députée. Mesdames et Messieurs, la parole n'étant plus demandée, je me vois contraint de vous faire voter tout d'abord le renvoi au Conseil d'Etat de son rapport.

Mis aux voix, le renvoi au Conseil d'Etat de son rapport sur la motion 1979 est rejeté par 32 non contre 29 oui.

Le Grand Conseil prend acte du rapport du Conseil d'Etat sur la motion 1979.