République et canton de Genève

Grand Conseil

M 2035
Proposition de motion de Mmes et MM. Alain Meylan, Daniel Zaugg, Anne Marie von Arx-Vernon, Beatriz de Candolle, Antoine Barde, Jacques Jeannerat, Guillaume Sauty, Ivan Slatkine, Serge Hiltpold, Francis Walpen, Nathalie Schneuwly, Gabriel Barrillier, Vincent Maitre, Fabiano Forte, Bertrand Buchs, Guy Mettan, Eric Bertinat, Michel Forni, Renaud Gautier, René Desbaillets pour améliorer les conditions de circulation à Genève

Débat

Le président. Nous sommes toujours en catégorie II: trente minutes, soit trois minutes par groupe et trois minutes pour le rédacteur de ce texte: «Proposition de motion pour améliorer les conditions de circulations - tiens, avec un «s» ! bizarre ! - à Genève». (Brouhaha.) La circulation, ça rend sourd. La parole est à M. le député Alain Meylan, pour trois minutes.

M. Alain Meylan (L). Monsieur le président, merci. Cette motion que les signataires désirent renvoyer directement au Conseil d'Etat pourrait être appelée la motion «Paix des transports». En effet, plusieurs éléments ont démontré ces derniers temps qu'une certaine pondération - une certaine raison - des uns et des autres se fait jour dans beaucoup de thèmes. C'est bien et je m'en réjouis.

Cette motion - et c'est moi qui le dis, puisqu'en d'autres lieux et autrefois j'ai affirmé que, s'il devait y avoir une voie de bus sur le pont du Mont-Blanc, j'irais y camper - eh bien, cette motion ouvre une porte à la discussion, à l'évolution de la mobilité à Genève. Elle permettrait d'améliorer un peu, dans un premier temps, la situation du pont du Mont-Blanc et la traversée de la rive gauche à la rive droite, dans la perspective du grand chambardement du 11 décembre, lors du changement d'horaires et de lignes TPG. Ceci naturellement avec quelques cautèles ou désirs, qui sont d'ailleurs pour la plupart largement en cours de réalisation, à savoir que l'on souhaite aussi que la circulation puisse être améliorée par les ondes vertes et qu'il y ait un consensus quant aux places de stationnement. Cela est actuellement plus ou moins en bonne voie, grâce au département et au projet amendé par ce dernier concernant les places de stationnement, et en raison de ce qui est en train de se décider - j'en réfère au point de presse du Conseil d'Etat - à propos d'un parking aux Eaux-Vives, lequel pourra également améliorer les zones piétonnes par la compensation des places de parc.

Il s'agit également d'analyser dans un second temps tout ce qui est de nature à déboucher éventuellement sur une véritable voie de bus sur le pont du Mont-Blanc - direction rue du Rhône... (Brouhaha. Le président agite la cloche.) ...rue du Mont-Blanc - de façon à améliorer encore les TPG. Cette motion propose aussi de faire un sas pour le 11 décembre - dans quelques semaines - afin d'améliorer les TPG. C'est la raison pour laquelle les motionnaires demandent que ce texte aille directement au Conseil d'Etat.

Pour le reste, je pourrais vous parler de complémentarité...

Le président. Pour le reste, il vous faut conclure, Monsieur le député.

M. Alain Meylan. ...et, pour faire plaisir à M. Broggini, je pourrais vous proposer naturellement tout ce qui a été accompli en matière de mobilité. Je crois véritablement que cette motion s'inscrit dans la paix des transports, de façon à permettre aux transports publics de bien fonctionner - ainsi qu'à tous les autres modes de mobilité - afin d'arriver prochainement à un consensus. Je vous remercie de soutenir ce texte.

M. Roberto Broggini (Ve). Mesdames et Messieurs les députés, cette motion est intéressante. (Exclamations.) Malheureusement, Monsieur le président, elle est issue uniquement de certaines fractions de ce parlement, alors que l'on parle de consensus: si l'on en souhaite un, il conviendrait que tout un chacun participe à l'élaboration de cette motion. Ainsi, nous regrettons cette position affirmant que vous voulez un consensus, une solution à la zurichoise, une situation qui aplanisse nos problèmes de circulation, alors que vous faites les choses de votre côté, Messieurs-dames du PLR. Nous ne pouvons que le déplorer. Et nous devons, maintenant - aujourd'hui - accepter de travailler tous ensemble, autour de la même table... C'est pourquoi il est assez difficile de se pencher sur un texte que vous avez concocté et que vous imaginez être la proposition d'un consensus, alors que vous n'avez pas consulté les autres parties ! Et ça c'est regrettable.

Effectivement, j'ai lu le point de presse du Conseil d'Etat d'aujourd'hui ou de hier - je crois qu'il nous est parvenu aujourd'hui - où se décline une position commune entre le Conseil d'Etat et le Conseil administratif concernant les quais de Rive, où l'on peut certainement faire une belle avancée. Vous savez qu'en ville de Genève de moins en moins d'habitants ont une automobile et que ce sont surtout des personnes venant de l'extérieur qui s'y garent. Il convient donc de tenir compte de ces différents paramètres et notamment d'un, qui est extrêmement important, c'est celui du niveau de la pollution et du bruit, lequel, selon l'Office fédéral de la santé publique, coûte des milliards à nos assurances sociales et à nos assurances-maladie ! Et nous devons nous préserver de ces nuisances !

C'est pourquoi, Mesdames et Messieurs, Monsieur le président, nous ne pourrons pas, en l'état, accepter cette motion. Je vous remercie.

M. Eric Stauffer (MCG). Voilà toute la démonstration que l'on peut établir ce soir ! Comme vous le savez, nous ne sommes ni de gauche ni de droite, ou à gauche et à droite, et nous allons soutenir ce texte. Car il est sensé: il veut remettre les ondes vertes, non pas pour que les Verts augmentent dans ce parlement, mais pour que l'on arrête d'embêter - je vais être poli - les automobilistes en les contraignant à s'arrêter tous les 25 mètres, à un feu, alors qu'il n'y a aucune raison à cela. Remettre une onde verte signifie que, quand le premier feu est vert sur un grand axe à 35 km/h, tous les feux suivants le sont également, ce qui désengorge le trafic. Donc ce texte est intelligent. Il l'est aussi parce qu'il évoque la traversée de la rade... J'en passe et des meilleures, cela fait longtemps qu'on en parle. Eh bien, oui, il faut soutenir cette motion !

Nous sommes toujours amusés par quelques Verts - je serais tenté de dire «à pied», c'est-à-dire à mobilité douce - qui viennent s'opposer aujourd'hui à un texte découlant du bon sens. Mais ça, c'est le dogmatisme. Et c'est ce qui ne va pas, dans la République et canton de Genève ! En effet, quand les idées sont bonnes, on les combat non pas parce qu'elles sont X ou Y, mais simplement parce qu'elles sont présentées par un autre parti. Et vous en avez fait la démonstration il y a quelques minutes, Mesdames et Messieurs ! Par 32 voix, ce parlement a refusé la priorité de l'emploi aux chômeurs résidents ! C'est un scandale ! Vous devriez avoir honte vis-à-vis des 16 000 chômeurs qu'il y a à Genève...

Le président. Restez sur le sujet, Monsieur le député.

M. Eric Stauffer. Mais bien sûr, c'est «hors sujet» ! Toutes les affaires de la République sont «hors sujet» ! Ce qui compte ici pour les Verts, évidemment, ce sont les grenouilles ou les z'homards ! (Exclamations. Commentaires.)

Des voix. Homards ! Des homards ! (Brouhaha.)

M. Eric Stauffer. Ils nous ont même fait voter une urgence pour cela ! Eh bien nous, nous voulons nous occuper des familles genevoises... (Brouhaha.) ...et des chômeurs, de même que de la mobilité, qui embête tous les citoyens genevois !

Vous parlez d'écologie: venez un peu voir ce que votre plan de mobilité a fait dans la commune où j'ai la chance d'être conseiller administratif ! Pas moins de 10 000 véhicules traversent la cité quotidiennement, ce qui a péjoré la qualité de vie de tous les citoyens onésiens ! Voilà votre beau plan, votre belle vision d'avenir ! Et vous vous opposez à un texte comme celui-ci ?! Vous êtes risibles, Mesdames et Messieurs, et j'espère que l'électorat vous sanctionnera encore !

Oui, ce projet est bon, et nous le soutiendrons - encore une fois - sans amour et sans haine, mais simplement parce qu'il découle du bon sens.

Des voix. Bravo ! (Applaudissements.)

M. Patrick Lussi (UDC). Décidément, je n'ai pas de chance. Chaque fois, après un si bon orateur... Je ne passe pas pour être ridicule... Restons sérieux, Mesdames et Messieurs. Le groupe UDC soutiendra ce texte. (Brouhaha. Le président agite la cloche.) Il soutiendra ce projet de motion. Pourquoi ? Bien sûr, nous sommes attachés à la mixité de la mobilité, et ceci également dans le sens privé. Et justement, cette motion ne nous empêche pas de voir les problèmes existants, ceux qui touchent à la traversée, et, pour nous, un des grands mérites de ce texte est d'inviter - encore plus, si c'est possible - le Conseil d'Etat - à réaliser, le long du pont du Mont-Blanc, la passerelle pour la mobilité douce, pour ceux qui veulent faire du vélo.

Même si nous sommes pour les voitures - et je vois M. Zbinden me regarder de travers - de même que pour les 4X4, nous ne sommes pas contre les vélos: nous voulons simplement que chacun puisse passer sur l'autre rive en sécurité. Ce texte a bien des mérites, mais il a surtout celui de demander à être renvoyé directement au Conseil d'Etat pour qu'il puisse en tirer la substantifique chose - ou la substantifique moelle. Raison pour laquelle le groupe UDC vous invite à l'accepter. Merci.

Mme Anne-Marie von Arx-Vernon (PDC). Mesdames et Messieurs les députés, pour le groupe démocrate-chrétien, il y a une cohérence évidente à avoir cosigné cette proposition de motion, parce que nous avons soutenu avec le même enthousiasme et la même sérénité - c'est compatible, au PDC - l'initiative 144 pour la mobilité douce. Eh bien, cette motion est l'un des morceaux du puzzle de la circulation à Genève, et nous l'avons soutenue, nous l'avons cosignée, car nous estimons que lorsqu'on parle de complémentarité des transports et de consensus, c'est au Conseil d'Etat que nous avons envie de faire confiance pour continuer à articuler cette mobilité où chacun peut trouver sa place.

Alors oui, il y a des grincheux; à un moment donné, certains se sentent un peu roulés, d'autres ont l'impression qu'on ne leur a pas suffisamment donné la parole, d'autres encore pensent qu'on ne les a pas assez écoutés. Mais nous, nous faisons confiance au Conseil d'Etat; nous avons envie que cela avance et nous avons envie de le faire de manière harmonieuse, et non par des bras de fer et en opposant les automobilistes aux piétons, et ces derniers aux cyclistes - et encore plus si affinités... Pas du tout ! Nous pensons qu'il est possible de travailler ensemble. C'est pourquoi, de manière tout à fait sereine, mais avec beaucoup d'espoir en l'avenir que nous prépare le Conseil d'Etat en termes de mobilité à Genève, nous vous proposons de renvoyer cette motion à ce dernier. Je vous remercie.

M. Roger Deneys (S). Mesdames et Messieurs les députés, les socialistes ont pris connaissance de cette motion avec intérêt et sans apriori. Est-ce que nous pouvons en conclure quelque chose de positif et d'intéressant ? Les invites sont relativement éparpillées et on ne sait pas très bien en quoi ces mesures seraient susceptibles d'améliorer les conditions de circulation«s» - avec «s», comme l'a relevé notre excellent nouveau président. En effet, «réaliser rapidement une étude sur les ondes vertes à Genève»... Je suis désolé, je ne vois pas très bien quel sera l'impact direct sur la circulation. On sait qu'il faut étudier l'effet des ondes des téléphones portables sur les cerveaux, mais celui des ondes vertes, manifestement, je ne vois pas en quoi cela pourrait améliorer les conditions de circulation.

On parle de transformer, d'analyser la situation du pont du Mont-Blanc en particulier. Pourquoi celui-ci serait-il subitement le point crucial qu'il serait important de considérer en priorité ? La réponse est très claire: c'est que le Conseil d'Etat, la DGM et les TPG ont prouvé par A plus B qu'il était possible de réaliser une voie de bus sur le pont du Mont-Blanc sans péjorer les conditions de circulation pour les automobilistes. Mais je pense que Mme la conseillère d'Etat aura l'occasion d'y revenir.

Bien entendu, cette proposition, soutenue par le TCS, faut-il le rappeler - car c'est suffisamment rare de voir qu'une telle association est capable de faire preuve de pragmatisme quand des solutions intelligentes sont proposées ! - cette proposition de voie réservée aux bus sur le pont du Mont-Blanc est tout à fait réalisable, sans déprécier la situation pour les voitures. Eh bien voilà, vous invitez à l'entreprendre après X études: pourquoi pas ? Vous avez envie de faire perdre du temps: pourquoi pas ? Cela vous regarde.

De plus, la passerelle pour les piétons et les cyclistes figure dans le projet d'agglomération voté par le Grand Conseil ! Aujourd'hui, elle ne se construit pas, parce que M. Pagani - la Ville - y est opposé. M. Maudet l'était également pendant un certain temps. La Ville ne prend pas ses responsabilités, et cela n'avance pas assez vite, c'est vrai, mais il n'empêche que ce projet se trouve dans le pipeline. Il est cofinancé par la Confédération à hauteur de 40%, il n'y a donc aucune raison d'inscrire une invite en lien avec le pont du Mont-Blanc pour améliorer la circulation à Genève.

Le président. Il vous faut conclure, Monsieur le député.

M. Roger Deneys. Cette motion, renvoyez-la où vous voulez, elle est tout simplement inutile et acratopège ! Ce n'est pas grave, on a l'habitude. Ce sont les effets secondaires des gaz d'échappement des voitures... On a l'habitude.

M. Ivan Slatkine (L). Il y a un mois, nous proposions une motion pour des mesures d'accompagnement, afin de réduire la mobilité au centre-ville: les Verts la refusent. Les socialistes, au moins, se sont abstenus. Aujourd'hui, on propose des améliorations pour la mobilité douce, des solutions pour plus de fluidité du trafic, donc moins de bruit et moins de pollution, et les Verts et les socialistes continuent à refuser ! Un de mes préopinants a parlé de dogme. Là, il faut le dire, on est vraiment face à un dogme ! Car pour trouver un consensus, il faudrait avoir des propositions des bancs d'en face ! Mais il n'y en a pas ! Parce que la seule chose que vous voulez, Mesdames et Messieurs Verts et socialistes, c'est la mort de la voiture ! C'est la mort de la liberté individuelle ! (Brouhaha.) C'est le retour à la calèche et aux chevaux ! Nous avons déjà eu l'occasion d'en débattre. (Brouhaha.)

Quand j'entends M. Deneys dire que le pont du Mont-Blanc est une petite route... Mais, Monsieur Deneys, le pont du Mont-Blanc c'est l'artère principale du canton ! Et si on la bouche, c'est l'infarctus ! Il faut croire que vous ne vous déplacez pas dans ce canton ! Il faut croire que vous n'êtes pas conscient... (Brouhaha.) ...que les petits entrepreneurs que nous sommes - nous qui faisons vivre l'économie genevoise ! - ont besoin de se déplacer ! Et avec votre politique dogmatique, anti-voitures, mais en fait anti-tout... (Brouhaha. Rires.) Anti-tout ! Vous êtes en train de tuer ce canton ! (Brouhaha. Le président agite la cloche.)

Et alors, après, vous venez avec des résolutions pour dire: «Il faut sauver l'emploi», «Il faut aider nos amis vaudois»... Mais soyez un minimum cohérent ! Soyez un minimum cohérent et venez soutenir des projets qui favorisent la mobilité que vous - vous ! - défendez ! Principalement ! Quand vous dites que la Ville de Genève n'appuie pas les bonnes idées figurant dans cette motion... Pour rappel, la majorité en Ville de Genève, elle est rose et verte ! Elle est rose et verte ! (Commentaires.) Il faudrait alors que vous vous entendiez avec vos amis en Ville de Genève, Mesdames et Messieurs ! Nous, nous ne pouvons que vous recommander d'essayer d'évoluer. Parce que, dans les problèmes de mobilité à Genève, ce sont tous les Genevois qui souffrent ! Ce sont aussi ceux qui prennent les transports publics, ce sont aussi ceux qui se trouvent serrés - voire qui ne peuvent pas entrer dans un tram - et ce sont aussi ceux qui arrivent en retard à leur rendez-vous parce ce qu'il y a des bouchons de bus sur le pont du Mont-Blanc ! De cela, vous n'êtes pas conscients... (Commentaires.) ...mais les Genevois, eux, en sont conscients ! Et c'est pour cela qu'ils nous soutiennent et qu'ils recommandent de renvoyer cette motion au Conseil d'Etat. Je vous remercie.

Des voix. Bravo ! Oui ! (Applaudissements.)

Mme Michèle Künzler, conseillère d'Etat. Mesdames et Messieurs, c'est bien volontiers que nous accepterons ce texte, qui arrive un peu tard, puisque tous ces sujets sont déjà initiés.

Concernant les ondes vertes, certains d'entre vous ont pu voir l'étude menée sur la route des Acacias; elle a montré que cela pouvait améliorer et fluidifier la circulation sur cette artère. La Ville y est opposée pour l'instant, mais en tout cas la mesure a été prise, l'étude a été réalisée.

Pour la fluidification du «U» lacustre, l'étude est en cours et une onde verte dans la direction de Lausanne est tout à fait envisageable à très court terme.

D'autre part, en ce qui concerne votre demande au Conseil d'Etat, relative à un engagement formel pour un compromis sur le stationnement, je rappelle que le Conseil d'Etat a déposé un plan directeur du stationnement, lequel comprend déjà cette mesure. Vous avez voulu plus d'assurance: je vous ai apporté un projet de loi formalisant ce compromis sur le stationnement. Donc le Conseil d'Etat est déjà actif, il a élaboré des propositions et s'est engagé formellement. (Brouhaha.)

Quant à la passerelle dédiée à la mobilité douce, elle est déjà amorcée, le Conseil d'Etat vous a proposé le crédit d'étude dans le cadre du projet d'agglomération 1; ainsi, cette passerelle est comprise dedans, c'est fait. Plus pragmatiquement, je me suis aussi engagée, avec M. Pagani, à présenter très prochainement cette passerelle.

Etude sur la voie de bus: vous l'avez vu, nous avons répondu au TCS, qui nous a posé cette question. Nous lui avons répondu - la lettre est là, elle est très claire et se trouve à votre disposition - il y a aura une étude relative à la voie bus sur le pont du Mont-Blanc. Elle a déjà été entreprise, on peut vous la montrer prochainement en commission, donc c'est fait. (Brouhaha.) Sur la consultation populaire, nous avons répondu au TCS que nous allions la lancer, à bien plaire.... (Brouhaha.) C'est pénible...

Des voix. Chut! (Le président fait tinter faiblement la cloche.)

Mme Michèle Künzler. Je pense que le sujet est suffisamment important, Mesdames et Messieurs... D'habitude, cela vous passionne.

J'aimerais juste dire que nous avons déjà pris l'engagement de réaliser cette voie de bus; nous avons écrit au TCS, qui nous avait interpellés à ce sujet, et nous lui avons confirmé que nous lancerions, à bien plaire, une enquête publique sur cet objet. Nous ne sommes absolument pas tenus de le faire, puisque c'est simplement du marquage. Tout cela a été entrepris. Nous pourrons vous présenter la proposition en commission, si vous le souhaitez, puisque l'étude est aboutie. Et nous pourrons mettre en oeuvre la voie de bus sur le pont du Mont-Blanc, voie qui, je le rappelle, améliore non seulement la situation pour les transports publics, ce qui est évidemment important, mais aussi la circulation automobile ! Car, il faut en être conscient, le débit sera augmenté. Toutes ces mesures sont donc prêtes; nous les avons anticipées.

Les paroles prononcées précédemment par Mme la députée étaient extraordinaires, puisque ce que nous visons est justement un apaisement de la situation à Genève et que cela débouche sur un vrai compromis, afin d'avancer paisiblement. Je crois que tous les citoyens genevois en ont surtout assez que nous soyons la dernière ville sans zone piétonne. Le Conseil d'Etat m'a appuyée dans ce sens, puisque j'ai relancé la discussion sur les parkings au centre. Nous avons étudié la question. (Brouhaha. Le président agite la cloche.) Nous nous sommes décidés pour le parking des Clés-de-Rive qui permettra non seulement de réserver tout le centre aux piétons, mais aussi une accessibilité. Maintenant, il s'agit de s'en entretenir avec la Ville de Genève, et nous y avons aussi pris des contacts. Nous pensons que nous pourrons enfin avancer dans ce domaine, sans qu'il y ait besoin de crier. Je crois que c'est vraiment le message de la soirée: que l'on puisse retrouver un apaisement dans ces questions... (Brouhaha.) ...de circulation.

Le Conseil d'Etat a donc déjà entamé des démarches dans tous les domaines où vous l'incitez à le faire: pour une fois, nous sommes plus rapides que vous.

Une voix. Bravo !

Le président. Merci, Madame la conseillère d'Etat. Monsieur Meylan, vous m'avez fait savoir par le langage des signes que vous souhaitiez le vote nominal: êtes-vous suivi ? (Appuyé.)

Une voix. Largement !

Le président. Aucune demande de renvoi en commission n'ayant été formulée, nous allons nous prononcer sur cette proposition de motion, soit sur son renvoi au Conseil d'Etat.

Mise aux voix à l'appel nominal, la motion 2035 est adoptée et renvoyée au Conseil d'Etat par 63 oui contre 17 non et 9 abstentions.

Motion 2035 Appel nominal

Le président. Puisque nous avons terminé les urgences, nous passons au PL 10834-A, point 40. Je vous informe que nous irons jusqu'à 23h si le débat n'est pas terminé, étant donné que demain il y a un point fixe à 17h, lequel risque de perdurer: débat sur la gouvernance. Si le cas se présente, nous serions peut-être contraints de poursuivre nos travaux sur le PL 10834-A lors de la prochaine session. Soyez-en donc bien imprégnés au cours de la discussion.