République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 10 juin 2011 à 20h45
57e législature - 2e année - 9e session - 53e séance
M 1988
Débat
M. Eric Bertinat (UDC). Mesdames et Messieurs les députés, chers collègues, c'est un sujet sans doute plus léger que celui que nous venons de traiter, mais quand même ! (Brouhaha. Le président agite la cloche.) L'UDC, comme la plupart d'entre vous, est soucieuse de la sécurité routière. Bien évidemment, chaque accident mortel est un drame en soi et il convient de tout faire pour l'empêcher. La difficulté commençant à naître de nos technologies de pointe tient dans le fait qu'elles interviennent désormais dans nos vies, là où... (Brouhaha. Le président agite la cloche.) ...nous ne pouvons aller, c'est-à-dire dans nos fautes ordinaires, dans les petites erreurs que nous commettons tous les jours et qu'il est humainement impossible d'éviter. Pour celles et ceux d'entre vous qui conduisent, souvent, vous faites des erreurs - et nous en faisons tous - des petites erreurs qui ne mettent pas en péril le trafic routier, les piétons ou les conducteurs de vélo, mais qui sont inhérentes à notre nature humaine. (Brouhaha.)
Or l'acquisition de ce super-radar ira chercher ces petites erreurs, nous mènera une vie d'enfer et apportera une pluie de contraventions - que Mme Forster Carbonnier sera enchantée de régler - car on ne parviendra plus à éviter ces dernières. C'est la raison qui m'a amené à déposer cette motion, ne serait-ce que pour en discuter ce soir, parce que finalement le but recherché est, il faut bien le dire, le racket ! Il s'agit d'un racket pur et simple de la personne qui s'assoit au volant de sa voiture et qui n'a plus les moyens humains, comme je l'ai dit, d'éviter d'être flashée, d'être prise en délit... (L'orateur est interpellé.) Ah oui, à vélo, c'est la bonne remarque ! Je vous en remercie, Madame Forster Carbonnier !
La seule espérance que je peux placer en ces super-radars, c'est qu'ils puissent aussi flasher les vélos qui passent au rouge et qui ne respectent rien sur la route. Là, peut-être que les Verts seront moins chauds à l'achat de ce radar. (Commentaires. Le président agite la cloche.) C'est pour cela que je vous invite, s'il vous plaît, à geler cet achat en acceptant la motion qui vous est proposée.
Une voix. Bravo !
M. Eric Stauffer (MCG). Mesdames et Messieurs les députés, l'UDC est en train d'essayer de copier son désormais grand frère, le MCG, mais de manière très maladroite ! (Exclamations. Rires.) Il y a six ans, nous avons dénoncé le racket des amendes de stationnement. Il n'y avait pas de mise en danger des personnes, il était question des parcomètres, et là c'était un vrai racket. En revanche, venir dire qu'il faut supprimer les contrôles pour la vitesse, les radars... Mais vous êtes des fous dangereux, à l'UDC ! Mesdames et Messieurs, moi j'aimerais savoir... (M. Eric Stauffer déplie une affiche et la montre à ses collègues.) Est-ce que, vraiment, c'est ça que vous voulez ? (Exclamations.)
Le président. Monsieur le député...
M. Eric Stauffer. Non non, mais c'est ça que vous voulez ?
Le président. Monsieur le député !
M. Eric Stauffer. Des accidents et des morts sur la route ?! Big Brother... Regardez: «Big Brother is watching you !» Mesdames et Messieurs de l'UDC... (Le micro de l'orateur est coupé.)
Le président. Monsieur le député !
M. Eric Stauffer (hors micro). ...votre motion doit être refusée.
Le président. Monsieur le député, veuillez plier ce document, je vous prie. (M. Eric Stauffer s'exprime hors micro. Commentaires. Rires. Applaudissements. M. Eric Stauffer poursuit son intervention hors micro.) Je donne la parole à M. Michel Ducret.
M. Michel Ducret (R). Merci, Monsieur le président. C'est une curieuse proposition qui nous est faite, venant d'un parti qui généralement défend - et vient de le faire tout à l'heure - le respect de la loi et de l'ordre, et qui voudrait soudainement refuser les moyens de les faire observer à ceux qui en sont chargés ! C'est comme proposer des agents de police sans, sans... sans carnet à souches ! Et les envoyer, peut-être, en culotte courte, avec une pelle et un seau à sable, pour arrêter les criminels ! C'est vraiment assez curieux.
C'est également très curieux de la part d'un groupe qui réclame sans cesse la prise en compte des volontés communales dans ce canton ! Alors que, il faut le savoir, quasiment tous les radars de Genève sont posés à la demande desdites communes, et que la direction générale de la mobilité passe son temps à refuser la pose de tels radars...
Mesdames et Messieurs, cette proposition de motion nous paraît totalement incohérente, et je pense que le parti des motionnaires aurait dû s'interroger quant à sa cohérence par rapport à la loi, à l'ordre et à l'autonomie des communes, avant de signer ce texte.
Au final, celui qui vous parle pense même que, par endroits, des radars manquent à Genève ! Notamment aux carrefours où les gens s'engagent et bloquent la fluidité du trafic et les transports publics. Cela se produit à plusieurs carrefours ! Et c'est quelque chose d'extrêmement péjorant pour le trafic à Genève, avec des conséquences dramatiques sur la capacité globale du réseau routier. Là ce serait peut-être plus utile. On pourrait se poser des questions sur l'opportunité de mieux placer certains radars, afin que leur installation soit mieux ciblée par rapport aux nécessités du trafic et aux réels dangers. Ce serait peut-être une discussion qu'on pourrait avoir, mais en tout cas pas au travers d'une telle proposition qui, comme les précédentes...
Le président. Il vous reste quinze secondes, Monsieur le député.
M. Michel Ducret. ...et c'est un florilège ce soir, poursuit un but purement publicitaire. Nous vous invitons, en conséquence, à rejeter cet objet.
M. Roberto Broggini (Ve). J'ai entendu les mots «racket» et «vaches à lait»: non, je ne le pense pas. L'automobiliste qui respecte les lois n'a rien à craindre. (Brouhaha. Le président agite la cloche.) Les cyclistes qui observent la législation n'ont rien à craindre non plus ! (Commentaires.) Je crois qu'avec cette motion nous sommes encore dans une genevoiserie: nous ne voulons pas appliquer le droit fédéral auquel nous sommes soumis, et puis, à Genève, on devrait bénéficier d'une législation tout à fait particulière ! J'ai entendu un jour un brigadier de gendarmerie me dire qu'on avait une jurisprudence genevoise supérieure au droit fédéral... Bon, eh bien, il faut peut-être casser ce mythe ! Et c'est vrai que nous sommes soumis à la loi fédérale.
Nous avons vingt morts de trop sur les routes genevoises par année; nous avons de très nombreux polytraumatisés, notamment en raison des deux-roues motorisés - actuellement en vogue - qui causent beaucoup de dégâts et de drames familiaux. Je pense que la technologie moderne, notamment développée par les défenseurs de la Formule 1, dont je suis un amateur - mais ça, je vous le confie... (Commentaires.) ...entre nous ! Donc la technologie moderne nous permet d'opérer des contrôles sur les automobilistes, qui doivent respecter la législation.
Or ce même parti qui recommande d'installer des caméras dans les trains - parce qu'on a supprimé les contrôleurs - pour surveiller la population qui s'y trouve, de placer des caméras dans les trams et dans les trolleybus, un peu partout, pour contrôler les piétons sur les places publiques, eh bien ce parti voudrait que les automobilistes, en tout cas ceux qui ne sont pas respectueux de la loi, échappent à la sanction... Eh bien non, Mesdames et Messieurs de l'UDC, nous ne pouvons pas accepter cette motion.
Le président. Il vous reste trente secondes, Monsieur le député.
M. Roberto Broggini. Dans trente secondes, j'aurai terminé, Monsieur le président. (Brouhaha.) Il me semble que nous devons mettre en place des moyens pour empêcher des accidents, des décès, et que des gens deviennent polytraumatisés. Nous devons donc nous doter des moyens de la circulation routière, afin d'amener les automobilistes, les conducteurs de scooter - et les cyclistes, bien entendu - à respecter la loi.
M. Philippe Morel (PDC). Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, il y a quelques années j'ai eu un retrait de permis d'un mois pour un excès de vitesse: 18 km/h de plus, en ville de Bâle. Sur le moment j'étais fâché, mais depuis je suis très content, car chaque fois que je suis pressé ou que je crois devoir aller vite, je fais attention à ma vitesse; peut-être par peur de la sanction mais aussi des conséquences.
En 1995, il y avait 1500 morts sur les routes en Suisse. En 2008, il n'y en a plus que 450, alors que chacun conduit plus souvent, qu'il y a davantage de véhicules et que le nombre de kilomètres parcourus augmente. Pourquoi a-t-on une diminution de deux tiers ? Pour une seule raison: c'est la prévention routière, c'est le contrôle, et c'est essentiellement la limitation de la vitesse.
Mon collègue, M. Stauffer, vous a montré une photo d'une voiture détruite; j'avais apporté avec moi celle d'un cadavre... Mais je sais que cela n'est pas de bon goût, je ne la montrerai donc pas. Il faut savoir que l'importance de la vitesse est directement proportionnelle à la gravité des lésions que les automobilistes, les cyclistes, les motocyclistes ou les piétons subissent. On sait très bien qu'il faut des règles, que ces règles de la circulation nécessitent des contrôles, lesquels eux-mêmes requièrent l'application de sanctions lorsqu'une infraction est constatée. Enfreindre les limitations de vitesse où elles sont imposées et renoncer à la prévention est simplement scandaleux, inhumain et inadéquat. Merci. (Applaudissements.)
M. Roger Deneys (S). Les socialistes sont très surpris par cette proposition de motion, parce que les questions de sécurité routière, les morts ainsi que les accidentés que l'on peut rencontrer sur les routes en Suisse et à Genève sont une problématique extrêmement grave. Il nous semble particulièrement choquant de vouloir réduire les mesures permettant de limiter le nombre de morts et de blessés sur les routes. M. Morel l'a rappelé: ce nombre a diminué de manière drastique. Mais, à Genève, nous ne connaissons pas une situation aussi favorable ! Le nombre de morts sur les routes est encore extrêmement élevé !
Il est donc particulièrement choquant de voir que l'UDC, le parti se référant en permanence - et pas plus tard que ce soir - au respect de la loi et au fait que les personnes qui l'enfreignent doivent être expulsées, indique ici, en page 4 de l'exposé des motifs, que puisque certains n'observent pas la loi, il n'y a pas de raison que les automobilistes le fassent ! Franchement, est-ce sérieux de tenir ce genre de raisonnement, quand on prétend être le parti de l'ordre et du respect des lois ? C'est tout simplement choquant !
Les victimes d'accidents de la route sont trop nombreuses et, aujourd'hui, la police genevoise ne fait pas suffisamment d'efforts en la matière. Je pense que notre Grand Conseil donne un très mauvais message en essayant de convaincre que ce serait quelque chose de banal, d'anecdotique, et dont il ne faudrait pas parler. Il s'agit de choses extrêmement graves ! Ces morts brisent des vies et des familles, et on ne peut pas l'accepter. Rien que pour cette raison, ces contrôles doivent être renforcés, c'est une priorité, car ce sont des morts qui peuvent être évitées ! Il faut se donner les moyens de le faire, et ces radars y contribuent ! Nous devons renforcer les contrôles ! Et j'invite le Conseil d'Etat à accentuer son action dans le domaine. La police ne doit pas s'occuper uniquement des mendiants sur la voie publique, mais aussi des vrais problèmes qui brisent des familles et des vies ! Je vous invite donc à refuser cette motion. (Applaudissements.)
Le président. Merci, Monsieur le député. La parole est à M. le député André Python, à qui il reste une minute.
M. André Python (MCG). Merci, Monsieur le président, ce sera largement suffisant ! Mesdames et Messieurs les députés, l'une des mesures efficaces pour que les automobilistes respectent la loi est la peur du gendarme, et surtout celle de se faire prendre pour un excès de vitesse... (Brouhaha. Le président agite la cloche.) ...au risque d'écoper d'un retrait de permis. Les vaches à lait sont celles qui ignorent la loi, en mettant en danger les autres usagers de la route ! (Brouhaha.) La motion incite à ne pas respecter la vitesse en agglomération, ce qui est criminel. (Brouhaha. Le président agite la cloche.) De ce fait, nous vous proposons de rejeter cette motion.
M. Ivan Slatkine (L). Mesdames et Messieurs les députés, le groupe libéral refusera cette motion. Mais, effectivement, on peut comprendre une certaine réaction, lorsqu'on voit que les radars «Traffistar SR590» ne sont destinés qu'à choper - comme j'ai pu l'entendre - les automobilistes ! Non, ils devraient choper tous ceux qui contreviennent aux règles de la circulation ! (Brouhaha. Le président agite la cloche.) Donc cyclistes et piétons compris ! (Applaudissements.) Il faut être d'accord ! Et puis on peut aussi avoir un peu de compréhension car, parfois, on a l'impression que les radars se trouvent à des emplacements bien spécifiques juste pour piéger les automobilistes. Alors nous pourrions en appeler au Conseil d'Etat - mais je suis sûr qu'il nous entend - car nous avons besoin des radars et la sécurité routière est une nécessité, afin qu'ils soient installés à des endroits...
Une voix. En vue !
M. Ivan Slatkine. Non, pas en vue, mais bien placés ! Si je prends l'exemple de la sortie du village de Satigny, le radar est placé 25 mètres après le panneau indiquant 50 km/h... On a donc parfois l'impression que ces radars ne servent qu'à «pomper du fric» aux automobilistes ! Raison pour laquelle on peut comprendre ou avoir un peu de compassion pour la motion. Même si elle est totalement stupide... (Rires.) ...elle a un bon fond, et je tenais à le préciser.
Le président. Merci, Monsieur le député. La parole est à M. le député Eric Bertinat, à qui il reste cinquante secondes.
M. Eric Bertinat (UDC). Merci, Monsieur le président. Je remercie mon collègue Slatkine...
Des voix. Ah !
M. Eric Bertinat. ...qui semble être à peu près le seul à avoir lu mon texte.
Vous m'avez fait un mauvais procès: à aucun moment je n'ai dit qu'il fallait démanteler les radars, les supprimer ou lutter contre. Je m'en suis pris à ce super-radar, qui va aller chercher nos fautes là où on ne peut éviter de les faire et qui n'est finalement qu'une opération financière ! (Exclamations. Brouhaha. Le président agite la cloche.) J'ai bien compris les propos, entre autres, de notre collègue Morel, qui se l'est jouée très pathétique; il a raison sur le fond, évidemment, mais il me prête des intentions que je n'ai pas. Et je tiens vraiment à rétablir cela avant de voir vos votes.
Le président. Je vous remercie, Monsieur le député. Je donne la parole à M. Desbaillets, à qui il reste une minute quinze.
Des voix. Ah ! (Commentaires.)
M. René Desbaillets (L). Evidemment, mille excuses à mes collègues du PLR ! J'étais absent du caucus lorsqu'on a discuté de cette motion. (Exclamations.) Cela peut arriver ! Il y en a qui travaillent la journée, tandis que d'autres doivent vendre leur vin le soir aussi, donc je ne suis pas toujours présent à 19h !
Je me suis exprimé en tant que vice-président de l'Automobile Club de Suisse... (Exclamations.) ...à la Radio suisse romande, la semaine dernière. Ceux qui se lèvent de bonne heure le matin et écoutent la radio romande entre 6h15 et 6h30 ont certainement entendu que j'ai été interviewé sur le principe des nouveaux radars qui mesurent la vitesse sur une distance moyenne de 8 kilomètres, notamment sur l'autoroute, près d'Aigle. (Brouhaha.) Là-dessus, je suis d'accord ! Parce qu'on va sanctionner des gens qui, sur 8 kilomètres, enfreignent les lois ! Ce qui signifie que c'est volontairement, de manière délibérée, que l'on dépasse la vitesse. Mais quand un flash, qui est maintenant souvent placé sur le feu rouge... Admettons que le feu devienne orange et que, par exemple - c'est mon cas - vous ayez souvent des bouteilles dans le coffre... (Rires.) Eh bien oui ! (Brouhaha. Applaudissements. Le président agite la cloche.) Evidemment... Il faudra déduire le temps, Monsieur le président ! Il y a un moment donné où soit vous plantez les freins, puis vous cassez votre chargement... (Brouhaha.) ...soit vous mettez un petit coup de gaz pour ne pas passer au rouge... (Brouhaha. Le président agite la cloche.) ...et il y a le radar ! Mais ça, c'est rien !
Je prends l'exemple du village de Russin, et la réponse de la DGM concernant l'endroit où est placé le radar a été la suivante, je cite: «On a mis le radar où il y avait de l'électricité !» Faut pas dire que c'est pour... (Rires. Applaudissements.) Cela commence à faire rire ! (Applaudissements.) Et puis, ce qui est beaucoup plus important... (Brouhaha. Le président agite la cloche.) ...mais dont on ne parle malheureusement jamais, c'est que les radars, comme d'autres choses, c'est de la sécurité passive pour punir ceux qui enfreignent, et...
Le président. Il vous faut conclure, Monsieur le député.
M. René Desbaillets. Mais, Monsieur le président, je suis sans arrêt interrompu ! Je disais qu'il faudrait une fois en venir à la sécurité active ! Si des gens enfreignent les lois, c'est aussi parce qu'il y a énormément d'automobilistes qui, à l'heure actuelle, ne savent même pas comment on emprunte un giratoire... (Brouhaha.)
Le président. Monsieur le député, il vous faut finir.
M. René Desbaillets. ...et qui y restent bloqués. La sécurité active, c'est surtout apprendre aux jeunes à conduire comme il faut ! Et la première chose à faire en Suisse est de rétablir un circuit automobile, pour que les jeunes... (Exclamations. Applaudissements.)
Le président. Monsieur le député, c'est fini ! (L'orateur s'exprime hors micro. Commentaires.) C'est fini, Monsieur le député ! (Brouhaha. Le président agite la cloche.) La parole est à Mme la conseillère d'Etat Isabel Rochat.
Mme Isabel Rochat, conseillère d'Etat. Merci, Monsieur le président. Je crois qu'il faut de la compassion, sans passion. C'est en tout cas la morale de cette histoire. (Brouhaha.) Au vu de la croissance électrique, de la demande électrique abordée tout à l'heure, je crois qu'il faudrait mettre les radars là où il n'y a ni électricité, ni limitation, ni automobilistes ! (Brouhaha.)
Juste quelques chiffres: on parle de sept véhicules équipés, de douze appareils radars et de sept appareils «Traffiphot», donc je ne pense pas que ce soit abusif.
Une chose est sûre et certaine, c'est que cette motion me permet d'annoncer que, lors de la prochaine réorganisation de la police, il y aura une brigade spécialement dédiée aux infractions à la loi sur la circulation routière, puisqu'il s'agit de celles qui sont le plus commises sur le territoire genevois. (Brouhaha.) Désolée, Messieurs, mais c'est malheureusement une réalité, ce sont toujours les hommes qui commettent des infractions, et je crois qu'il faut quand même le reconnaître. (Applaudissements.) Merci !
Le président. Merci, Madame la conseillère d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, nous sommes en procédure de vote.
Mise aux voix, la proposition de motion 1988 est rejetée par 62 non contre 13 oui et 3 abstentions.