République et canton de Genève

Grand Conseil

P 1734-A
Rapport de la commission des pétitions chargée d'étudier la pétition : Stop au chômage genevois: frontaliers assez !
Rapport de M. Ivan Slatkine (L)

Débat

Le président. Le rapport est de M. Ivan Slatkine, excusé. J'attends que quelqu'un de son groupe veuille bien se substituer au rapporteur. Madame la députée Fabienne Gautier, vous avez la parole si vous le souhaitez.

Mme Fabienne Gautier (L), rapporteuse ad interim. Merci, Monsieur le président. Je demanderai simplement de suivre... (L'oratrice s'interrompt. Commentaires.) ...de suivre la décision de la commission, soit de renvoyer cette pétition au Conseil d'Etat.

Deux voix. Bravo ! (Commentaires.)

M. Eric Stauffer (MCG). Mesdames et Messieurs, chers collègues, eh bien, je crois qu'on a fait un grand pas. Effectivement, on ne peut qu'encourager le renvoi de cette pétition, telle quelle, au Conseil d'Etat, cela pour le bien de tous les citoyens - et je dis bien: «De tous les citoyens» ! - résidents du canton de Genève. Je vous remercie.

M. Roberto Broggini (Ve). Mesdames et Messieurs les députés, en commission, le vote n'a été pas unanime. Je vous proposerai, Monsieur le président, le dépôt de cette pétition sur le bureau du Grand Conseil, pour information, sachant que le Conseil d'Etat a déjà pris des mesures, que ce soit pour le petit Etat ou le grand Etat, afin de favoriser l'engagement des résidents genevois, notamment ceux qui sont au chômage. C'est ce qui a été annoncé par MM. Longchamp et Hiler, il y a quelques jours.

Maintenant, demander au Conseil d'Etat de faire un rapport alors qu'il a déjà pris des mesures serait faire travailler les collaborateurs de l'administration de manière redondante. C'est pour cela que nous vous demandons le dépôt de cet objet sur le bureau du Grand Conseil.

Encore ceci, juste pour dire que le populisme qui émane de ces pétitions - quand on voit: «Frontaliers assez !» - c'est préjudiciable à nos bonnes relations avec nos voisins français. Et souvent ils le redisent, dans les commissions transfrontalières ou lors des rapports que nous pouvons avoir avec eux et qui doivent être cordiaux: cette forme de racisme ou de populisme n'est pas de très bon aloi. Dernièrement, j'étais avec le président Unger à Bâle, et nous avons pu avoir des discussions, notamment avec le président du Conseil d'Etat bâlois. Il nous disait que les rapports étaient beaucoup plus cordiaux car il n'y avait pas cette stigmatisation de l'étranger, ce qui favorise justement la construction de la région. Et nous savons que nous ne pourrons pas construire la région sans nos voisins ! C'est pourquoi les Verts vous demandent le dépôt de cette pétition sur le bureau du Grand Conseil. Je vous remercie, Monsieur le président.

Le président. Je vous remercie, Monsieur le député. Nous allons d'abord voter sur les conclusions... (Le président est interpellé par M. Eric Stauffer qui souhaite que le président fasse sonner la cloche afin d'appeler les députés au vote.) Volontiers, Monsieur le député ! (Quelques instants s'écoulent. Des députés regagnent leur place.) Ça valait effectivement la peine, Monsieur le député !

M. Eric Stauffer. Je demande le vote nominal !

Le président. Etes-vous suivi pour le vote nominal ? (Appuyé.) Nous voterons donc à l'appel nominal les conclusions de la commission, soit le renvoi au Conseil d'Etat.

Mises aux voix à l'appel nominal, les conclusions de la commission des pétitions (renvoi de la pétition 1734 au Conseil d'Etat) sont adoptées par 42 oui contre 26 non et 4 abstentions.

Appel nominal

Présidence de M. Renaud Gautier, président