République et canton de Genève

Grand Conseil

M 1734
Proposition de motion de Mmes et MM. Anne-Marie von Arx-Vernon, Véronique Schmied, Guy Mettan, Pascal Pétroz, Béatrice Hirsch-Aellen, Luc Barthassat, Guillaume Barazzone, Jacques Baudit, Mario Cavaleri, Michel Forni, François Gillet, Jean-Claude Ducrot, David Amsler, Beatriz de Candolle, Edouard Cuendet, Christiane Favre, Sophie Fischer, Fabienne Gautier, Jean-Michel Gros, Janine Hagmann, Michel Halpérin, Christian Luscher, Alain Meylan, Ivan Slatkine, Francis Walpen, Pierre Weiss, Ariane Reverdin, Gabriel Barrillier, Marie-Françoise de Tassigny, Michel Ducret, Michèle Ducret, Jacques Follonier, Hugues Hiltpold, Frédéric Hohl, Jacques Jeannerat, Pierre Kunz, Patricia Läser, Jean-Marc Odier pour un concours international d'urbanisme et d'architecture sur l'aménagement de la rade

Débat

La présidente. Je donne la parole à M. le député Pascal Pétroz à qui je rappelle que cette proposition de motion est en catégorie II, ce qui laisse trois minutes par groupe.

M. Pascal Pétroz (PDC). Le lac Léman est une perle, mais, malheureusement, une perle sans écrin... Force est de constater en effet que notre lac, qui est un site exceptionnel, est bien mal utilisé !

Au-delà des baraquements des marchands de glace et autres points particuliers qui font débat sur ce site, il nous semble que nous devons toutes et tous dans ce canton - également en Ville de Genève - prendre conscience du fait que nous pourrions faire des choses exceptionnelles au bord du lac et dans la rade. (Brouhaha. La présidente agite la cloche.) Allez vous balader un week-end à Annecy et regardez comment le bord du lac a été aménagé ! Allez vous balader à Ouchy ou à Montreux et voyez comment le bord du lac a été aménagé ! (Commentaires.) Allez vous balader à Paris en été, à l'occasion de l'opération Paris-plage, et vous aurez une idée de ce qui pourrait être fait à Genève ! Allez vous balader à Cannes: certains aménagements sont magnifiques ! (L'orateur est interpellé.) Justement, allez sur la Croisette, vous verrez des aménagements magnifiques, dont nous pourrions nous inspirer ! Imaginez, par exemple - une proposition parmi d'autres - que nous réalisions des plages artificielles comme Paris-plage pendant l'été ! Rêvons un peu... ne serait-ce pas sympathique ? Ne serait-ce pas un moyen pour les Genevois de se réapproprier la rade, de faire de cet endroit un lieu convivial pour les familles ?

Pourquoi ne pas - rêvons encore un peu - installer des pilotis au bord du lac où nous pourrions réaliser de belles terrasses conviviales ? Ce serait également un but de balade le dimanche pour les familles de ce canton.

Oui, Mesdames et Messieurs les députés, cette motion a pour vocation de nous faire rêver, de faire rêver les Genevois, d'essayer de faire quelque chose de mieux pour notre rade !

C'est la raison pour laquelle le parti démocrate-chrétien, soutenu en cela par de très nombreux collègues de l'Entente, vous demande, si possible avec enthousiasme, de renvoyer cette motion au Conseil d'Etat, motion qui demande l'organisation d'un concours international pour l'aménagement de la rade.

M. Roger Deneys (S). Les socialistes ont lu avec intérêt cette proposition de motion et notamment les deux considérants suivants: «l'urgence d'établir un plan d'ensemble visant à améliorer l'aménagement de la rade» et «l'encombrement de véhicules et de maints autres corps étrangers et inesthétiques dont les quais font constamment l'objet».

Bien entendu, les socialistes partagent ce constat, mais ils ne sont pas d'accord avec la conclusion, c'est-à-dire d'organiser un concours international d'urbanisme et d'architecture. Cela nous semble tout à fait déraisonnable, ne serait-ce que parce que - ne l'oublions pas - la situation actuelle des projets d'aménagement de la rade au niveau de la Ville de Genève est justement le résultat d'un concours d'architecture, Mesdames et Messieurs les députés ! En effet, les fameux pavillons que vous avez peu ou prou critiqués et qui ont fait l'objet d'un référendum sont précisément le résultat d'un concours !

Alors, que voulez-vous ? Vous voulez relancer un nouveau concours, alors que, justement, la solution consisterait à adopter un point de vue pragmatique ! D'abord, le référendum municipal ayant abouti, il doit être soumis en votation populaire. Pourquoi ne pas attendre le résultat de cette votation et voir si on ne peut pas avancer de façon plus pragmatique, car il faut essayer de mettre tous les utilisateurs d'accord ? Il ne sert à rien de lancer un concours pour un projet qui se révèle ensuite irréalisable !

Aux députés de la droite - et particulièrement aux radicaux qui ont refusé tout à l'heure l'urgence sur la motion concernant les affiches de l'UDC - j'ai envie de dire qu'ils devraient changer leur slogan. Le slogan radical dit: «Demain, vous réagissez !» Il devrait dire - et c'est valable pour toute la droite - «Demain, demain, toujours demain !»

Mme Ariane Reverdin (L). La rade est un site exceptionnel. Elle est le symbole de notre ville, le fleuron de notre canton. L'histoire de la formation des quais est complexe. Il y a d'abord eu les quais hauts, puis on a créé les quais bas en prenant sur le lac. La longueur des quais a également varié au cours du temps: ils se sont allongés, notamment à la fin du XIXème siècle.

La question foncière n'est pas simple non plus, car les quais hauts appartiennent à la Ville de Genève et les quais bas à l'Etat. Cette situation n'a pas facilité l'élaboration d'un projet unique résultant d'un consensus. A ce jour, aucun projet n'a été réalisé. Une grande majorité de Genevois s'étonnent et se plaignent du manque de propreté des quais. Quant aux divers usagers locaux, ils s'arrogent des prérogatives quant à leur droit d'appropriation de ces espaces publics.

Actuellement, les quais sont un amoncellement de bric et de broc mal maîtrisé. Cet état décadent doit cesser. Il est grand temps de se donner les moyens de trouver un concept novateur et rassembleur pour l'aménagement de la rade.

Si on lance un clin d'oeil à l'actualité urbanistique genevoise, le masterplan la Praille-Acacias-Vernets propose une stratégie d'aménagement comprenant six mille logements et vingt mille emplois à la clé. Ce masterplan est de très bon augure pour le développement tant attendu de Genève.

Le site de la rade mérite que le concours soit ouvert à un échelon international, ce qui permettra d'avoir à disposition de nombreux projets susceptibles d'insuffler un concept novateur et d'élaborer un plan d'ensemble. La rade est un lieu touristique - tout le monde le sait - avec l'horloge fleurie et le jet d'eau. Nous nous devons d'embellir la rade, de soigner notre image. Les hôtels de luxe situés le long des quais accueillant une clientèle internationale se sentent très concernés par la rade. Ils souhaitent la rendre plus attractive encore et en faire un lieu de promenade et de délassement.

Le programme du concours doit reprendre l'essentiel des études déjà réalisées et prendre en compte les besoins des divers usagers. A savoir réduire les pollutions visuelles en ordonnant l'espace avec des dégagements sur le lac; réduire...

La présidente. Madame la députée, s'il vous plaît, vous devez conclure !

Mme Ariane Reverdin. Pardon ?

La présidente. Il va falloir conclure !

Mme Ariane Reverdin. D'accord ! Alors, je conclus. Pour formaliser cette requalification urbaine, nous avons besoin de ce concept global, afin d'obtenir une stratégie d'aménagement des quais.

Par ailleurs, last but not least, la traversée du lac périurbaine - bouclement de l'autoroute de contournement dit «grand contournement d'agglomération», qui va très probablement être étudiée prochainement et exécutée dans un futur plus lointain, se doit d'avoir des mesures d'accompagnement comme, entre autres, l'aménagement de la rade.

C'est la raison pour laquelle le parti libéral vous engage à renvoyer cette proposition de motion au Conseil d'Etat, pour qu'il puisse lancer le concours dans les plus brefs délais. (Applaudissements.)

M. Jacques Jeannerat (R). Je suis tout à fait d'accord avec mon collègue Pascal Pétroz: le bord de lac doit être agréable; il doit être un lieu où il fait bon vivre pour les Genevois, pour les familles de ce canton.

Mais, bien sûr, il est également un élément important - comme l'a dit notre collègue libérale - pour la Genève touristique. Il ne sert à rien de faire la promotion de Genève à travers le monde, de se battre pour que Genève reste une capitale internationale, une capitale de congrès, une capitale économique et touristique, en maintenant les bords du lac tels qu'ils sont, avec des baraquements où on vend des glaces !

Ces dernières années, on a fait de l'aménagement à la petite semaine; on a fait du bricolage, justement pour monter des cabanes où on vend des glaces... C'est tout à fait contreproductif ! Les voyageurs qui viennent à Genève commentent cette dégradation des bords du lac, année après année, avec une grande déception.

Il est donc grand temps d'avoir une vision globale, un projet complet, et ce n'est que par un concours d'architecture internationale que nous pourrons arriver à mettre en valeur cette richesse qui est la nôtre pour la Genève des Genevois et la Genève internationale.

Les radicaux vous demandent de renvoyer immédiatement cette motion au Conseil d'Etat.

M. Yves Nidegger (UDC). Les rives du lac, la rade, c'est à la fois un référent identitaire extrêmement fort pour Genève et un problème de circulation et d'aménagement.

Il n'est pas anodin de redire que le monument genevois connu dans le monde entier et qui est associé au nom de Genève est fabriqué avec de l'eau du lac, contrairement à la plupart des monuments qui, dans le monde, sont associés à une ville importante. C'est dire que le lac, c'est notre identité; c'est nous; c'est quelque chose à quoi nous sommes très attachés; c'est quelque chose que nous vendons à l'étranger en termes d'image !

Et puis, c'est un sacré problème d'urbanisation et de circulation ! Evidemment, l'idée de lancer un concours dans le but de prévoir, avec une vision pour le futur, comment nous devons organiser ces rives du lac, notamment sous l'angle de la circulation, c'est-à-dire sous l'angle d'un pont ou d'un tunnel - ou des deux - qui traverse la rade, c'est une bonne idée que nous sommes tout à fait disposés à soutenir.

Et nous partons de l'idée, bien sûr, que l'exposé des motifs qui serait rédigé par le Conseil d'Etat, à l'appui d'un projet de loi qui ouvrirait un crédit, ne s'arrêterait pas à ouvrir un crédit; il nous expliquerait clairement, le jour où il faudrait le voter, ce que serait le cahier des charges du concours et quels seraient les critères qu'il faudrait remplir pour que ce concours ait un sens. On ne va en effet pas simplement lancer un concours pour la beauté de l'art: il faut tenir compte également de l'élément financier et pratique d'une très grande importance. Il faudrait aussi que l'exposé des motifs nous précise comment les concurrents dont les projets ont été retenus par un jury - composé d'une manière x ou y - seront finalement départagés. Et l'idéal serait que l'on annonce un calendrier pour le concours et, aussi, pour la réalisation future du projet, qui englobe, bien évidemment, la traversée de la rade.

Bien entendu, il faudrait que le peuple puisse s'exprimer, éventuellement par voie de référendum, lorsque nous aurons voté le projet qui suivra proposant le crédit à accorder. En d'autres termes, nous renvoyons très volontiers cette motion au Conseil d'Etat, et nous soutiendrons le crédit d'étude le jour où il viendra à être déposé, pour autant - pour autant - que toutes ces préoccupations que nous devons avoir à long terme figurent dans le crédit d'étude. Il ne s'agit pas d'un concours isolé pour la beauté du geste: il s'agit véritablement de prendre en main notre destin autour de ce lac. Si tel ne devait pas être le cas, nous ne le voterions pas.

Mme Michèle Künzler (Ve). J'avoue être un peu étonnée par ce débat... En réalité, c'est le domaine public Ville de Genève: cela relève de la compétence de la commune ! Je ne vois pas pourquoi le canton lancerait un concours international pour aménager un site dont il n'est pas responsable, sachant qu'il ne payera pas les aménagements ! Ou, alors, annexons tout de suite la Ville ! (M. Jean-Michel Gros applaudit.) Mais, avant, il faut commencer par les bonnes procédures: quand on fait les choses, on les fait bien et on va jusqu'au bout ! Ce n'est pas ce que vous proposez !

Je trouve ce site magnifique, et, personnellement, les baraques que vous critiquez ne m'ont jamais gênée. La diversité ne me dérange pas. On pourrait améliorer deux ou trois choses sur la rive droite, c'est vrai. Mais tout de même, arrêtez de nous raconter que c'est horrible et qu'il n'est pas possible de se promener ! Des milliers de Genevois se promènent tous les week-ends à cet endroit; ils trouvent le site magnifique et ils profitent des bains des Pâquis ! Il est vrai que des améliorations pourraient être apportées. Pour commencer, enlevons les voitures qui se trouvent au bord de l'eau ! C'est en effet un scandale de pouvoir se parquer à cet endroit, d'autant qu'aucune mesure n'est prise pour retenir l'essence qui pourrait s'écouler ! Ça, c'est un scandale ! Il n'est pas nécessaire que les voitures puissent se parquer là ! Qu'il y ait des aménagements pour réparer des bateaux, c'est normal ! Qu'il y ait des filets pour les pêcheurs, c'est normal aussi ! Il faut arrêter de vouloir aseptiser cet endroit: c'est un port ! Cet endroit doit être vivant !

A mon avis, il ne va pas si mal... Certes, on pourrait aménager une plage supplémentaire sur la rive droite. On a refusé de l'aménager dans cette propriété que l'on désire vendre, mais pourquoi ne pas créer un autre bain vers les parcs ? Cela pourrait être un accès sympathique. Mais, je vous en prie, arrêtons de lancer des concours internationaux, surtout dans un domaine qui ne nous concerne même pas ! Je croyais que vous vouliez économiser de l'argent ? Commencez par ça ! (Applaudissements.)

La présidente. La parole est à Mme Anne-Marie von Arx-Vernon, à qui il reste une minute et demie.

Mme Anne-Marie Arx-Vernon von (PDC). Je vais juste me permettre de vous expliquer pourquoi les démocrates-chrétiens sont enthousiastes à l'idée d'un concours international...

Pour commencer, la rade n'appartient pas qu'à la Ville de Genève ! La Ville de Genève a eu une vision étriquée ces dernières années. Elle a bloqué tous les travaux qui permettaient de donner la parole aux commerçants, aux hôteliers, et elle n'a absolument pas suivi l'impulsion qui avait déjà été donnée par le canton.

La rade de Genève appartient à tous les Genevois: les gens de Confignon se sentent totalement concernés par la rade de Genève. Madame la présidente, vous ne m'en voudrez pas de penser que la rade de Genève est certainement l'une des plus belles vitrines de notre tourisme.

Eh bien, nous sommes enthousiastes à l'idée d'un concours international parce que c'est le meilleur moyen d'ouvrir encore notre magnifique canton aux artistes et aux talents qui viennent de l'extérieur et qui ont réalisé de très belles choses dans d'autres pays ! Et dire que c'est la plus belle rade du monde, c'est rendre hommage aux Genevois, aux commerçants qui veulent que notre canton reste vivant et qui font tout pour cela, Madame la présidente !

La présidente. La parole est à Madame la députée Virginie Keller Lopez, à qui il reste une minute et dix-huit secondes.

Mme Virginie Keller Lopez (S). C'est une très bonne chose que je puisse m'exprimer après ma préopinante du PDC, qui a dit à peu près n'importe quoi sur ce qui s'est passé ces dernières années sur les quais... (Exclamations.) Avez-vous été à Baby-Plage cet été ? La plage a été agrandie. Le travail a été effectué conjointement par l'Etat et la Ville dans un esprit fort constructif... (Brouhaha. La présidente agite la cloche.) ...et les aménagements ont effectivement été payés par la Ville de Genève. Je crois que la plupart des Genevoises et Genevois qui s'y sont promenés cet été ont été fort heureux de voir que l'unique plage gratuite en Ville de Genève avait été agrandie et améliorée. Vous aurez pu aussi constater que toutes les plantations et tous les massifs, notamment autour de la Perle du lac depuis les bains des Pâquis, ont entièrement été refaits. Les nombreux courriers des lecteurs et lectrices ont montré que les Genevoises et Genevois étaient contents de cette revalorisation. Ne soyez donc pas si complexés, Mesdames et Messieurs de droite: nous sommes capables de faire des belles choses avec peu de moyens !

Quant à organiser un concours international qui aurait pour but de déblayer les quais, ce qui est finalement le gros problème que nous avons, ce n'est vraiment pas nécessaire. A ce propos, je voudrais rendre hommage au groupe de travail qui réunit la Ville et l'Etat et qui a réussi, par exemple, à empêcher les bus de tourisme de se parquer près du jet d'eau. Il est vrai que ce n'était pas très judicieux de se garer à cet endroit. Plein de petites choses concrètes sont en train de se faire qui revalorisent nos quais. Il n'est donc absolument pas nécessaire d'organiser un concours international prétentieux, c'est totalement inutile ! (Applaudissements.)

M. Mark Muller, conseiller d'Etat. Que n'a-t-il pas été dit sur cette magnifique rade à l'occasion de ce débat... Je ne fais que citer les propos de Mme la députée Anne-Marie von Arx-Vernon: il s'agit de la plus belle vitrine de notre canton. Eh bien, oui, Mesdames et Messieurs, notre rade est magnifique ! Elle est superbe ! Elle a été dessinée à l'époque par le premier ingénieur cantonal que nous ayons eu: Dufour...

M. Jean-Michel Gros. Libéral !

M. Mark Muller. Libéral ! (Rires.) C'est son héritage dont nous jouissons aujourd'hui à Genève.

Il n'est nul besoin de dessiner à nouveau cette rade. Il n'est nul besoin de lancer un concours d'architecture, qui plus est, international. A mon avis, nous aurions d'excellents professionnels à Genève pour améliorer cette rade. Un tel concours serait tout à fait disproportionné.

De façon beaucoup plus modeste et beaucoup plus terre à terre: au quotidien, les services de la Ville et de l'Etat collaborent parfaitement pour améliorer ce qui peut l'être. Cela a effectivement été fait tout récemment avec Baby-Plage. Nous travaillons activement à déblayer le quai marchand des Eaux-Vives, qui, c'est vrai, ne présente pas un tableau très ragoûtant ni très réjouissant aujourd'hui. Ce travail est en cours, et je crois que c'est ce qui est important.

Un concours d'architecture est-il une garantie de qualité ? Non, à l'évidence, non ! Prenez l'exemple tout à fait récent et tout à fait illustratif des bunkers de la Ville de Genève ! Pourtant, ce projet a obtenu le premier prix: c'est le projet lauréat d'un concours international d'architecture ! Qu'en pensez-vous: vous trouvez que c'est un beau projet ? Je ne le crois pas ! Du reste, même à la Ville de Genève, on en convient aujourd'hui...

Alors, travaillons plutôt à améliorer ce qui peut l'être autour de notre rade ! Continuons à la bichonner et reconnaissons que nous avons là un héritage exceptionnel de notre patrimoine ! Il convient de le respecter, et il ne convient pas de le remettre en question par un nouveau concours d'architecture international ! (Applaudissements.)

M. Pascal Pétroz (PDC). Je demande l'appel nominal !

La présidente. Etes-vous soutenu ? Oui, vous l'êtes ! Mesdames et Messieurs les députés, je vous soumets donc le renvoi de cette motion au Conseil d'Etat.

Mise aux voix à l'appel nominal, la motion 1734 est adoptée et renvoyée au Conseil d'Etat par 39 oui contre 25 non et 7 abstentions.

Motion 1734 Appel nominal