République et canton de Genève

Grand Conseil

P 1520-A
Rapport de la commission des pétitions chargée d'étudier la pétition concernant le bruit à l'avenue Louis Casaï
Rapport de Mme Jocelyne Haller (AdG)

Débat

Mme Jocelyne Haller (AdG), rapporteuse. La commission des pétitions, unanime, a décidé de renvoyer cette pétition au Conseil d'Etat pour qu'il empoigne ce problème qui existe de longue date, et surtout parce qu'il menace de s'envenimer. Ce qui a plus particulièrement retenu l'attention de la commission, c'est le fait qu'il s'agit d'une situation symptomatique, de la problématique des incivilités et de la rupture du lien social.

Au cours de ses travaux, la commission des pétitions a très souvent constaté que, à défaut de corriger une situation qui posait des problèmes à des individus ou à un groupe de population, on ne faisait, finalement, que déplacer le problème ailleurs. Et la question des incivilités se trouvait donc, par défaut, jouir d'une forme d'impunité. Il nous a semblé particulièrement dommageable pour la société et pour nos concitoyens que cette situation continue à se développer.

Il nous paraît important de considérer les causes des incivilités et ce qui conduit un certain nombre de groupes d'individus à se désaffilier ou, finalement, à ne pas avoir le respect d'autrui, ce qui est un signal d'alarme. Ce sujet mérite que nous nous en saisissions et, surtout, que nous améliorions la situation. Merci de votre attention.

M. Alberto Velasco (S). A mon avis, cette pétition vient à point nommé, Madame la présidente. En effet, le problème du bruit devient de plus en plus important dans cette République... (Bruit de larsen.)C'est quoi ce bruit ? (Commentaires.)Cette pétition fait référence à des rassemblements d'automobilistes qui font tourner leur moteur et mettent la musique à fond, et de nuit.

Or je me réfère à d'autres bruits, comme ceux produits par les moteurs trafiqués de certains vélomoteurs... Mais tous les deux-roues ne font pas autant de bruit - comme la moto de notre collègue Renaud Gautier, par exemple. (Exclamations.)Cela veut dire, chers collègues, que, lorsque le Bureau des automobiles fait bien son travail, les cyclomoteurs font peu de bruit et polluent peu. Mais lorsque ce n'est pas le cas, ils font un bruit invraisemblable, ce qui réveille une partie des habitants de notre cité, qui doivent malgré tout se lever le lendemain pour aller travailler. Cela agit très négativement sur le bien-être des gens, sur leur productivité au travail, et j'en passe. Il est donc très important que le Conseil d'Etat prenne ce problème à bras le coeur...

Une voix. Le corps !

M. Alberto Velasco. ... ou à bras le corps... (Rires.)Les deux ! ... pour trouver des solutions. Les citoyens et les citoyennes de ce canton m'abordent, en tant que député - je ne dois certainement pas être le seul - parce qu'ils souffrent de ce problème récurrent dans notre cité, jour après jour et année après année. Et d'autant plus que les normes fédérales en la matière sont constamment dépassées !

Mises aux voix, les conclusions de la commission des pétitions (renvoi de la pétition au Conseil d'Etat) sont adoptées par 42 oui (unanimité des votants).