République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 20 septembre 2007 à 17h
56e législature - 2e année - 11e session - 54e séance
RD 701
La présidente. Nous avons reçu de notre collègue Mme Véronique Schmied sa lettre de démission de son mandat de députée, qui prendra effet à l'issue de cette séance. Je prie Mme la secrétaire de bien vouloir lire le courrier 2495.
La présidente. Véronique Schmied a participé aux travaux de notre parlement pendant près de deux ans. Elue en octobre 2005, sur la liste du parti démocrate-chrétien, elle a notamment siégé à la commission des visiteurs officiels, à la grâce, à la commission fiscale, aux transports, à la santé, à la commission des affaires communales, régionales et internationales et à celle de l'enseignement et de l'éducation. Comme sa lettre nous l'apprend, ses nouvelles responsabilités à la direction de l'EMS La Châtelaine l'ont conduite à considérer qu'elle ne pouvait plus remplir son mandat de députée avec l'engagement qu'elle souhaitait. En formant tous nos voeux pour la suite de son engagement, nous lui remettons le traditionnel stylo souvenir et il est pris acte de sa démission. (Applaudissements.)
M. Guy Mettan (PDC). Au nom du parti démocrate-chrétien, je me réjouis d'avoir à faire l'éloge de ma collègue de banc, Véronique Schmied, qui a souhaité quitter notre Grand Conseil pour se consacrer entièrement à ses nouvelles activités professionnelles à la tête d'un EMS genevois.
Véronique Schmied est membre de notre parlement depuis décembre 2005. Durant ces deux années, Véronique a notamment siégé dans les commissions, fiscale, de la santé, des visiteurs officiels et des transports. Institutrice de formation et de profession, Véronique a toujours donné l'image d'une femme exemplaire et accomplie en s'engageant sur le plan professionnel et en menant de front à la fois des activités de mère de famille, en s'occupant de ses deux enfants, des activités professionnelles, en menant sa carrière au sein du DIP comme institutrice, et des activités politiques, en s'engageant dans sa commune de Versoix. Tout cela en décidant au milieu du chemin de sa vie, comme dirait Dante, de se lancer dans des études universitaires afin d'obtenir avec brio une licence en sociologie.
Directrice de l'EMS de Châtelaine depuis le 1er novembre 2006, elle en a inauguré les bâtiments et accueilli ses premiers résidents cet été. Dans le domaine politique, c'est sur le plan communal que Véronique a le plus brillé. D'abord conseillère municipale à Versoix de 1995 à 1999, elle a présidé la commission sociale et vice-présidé celle des finances avant de présider le Conseil municipal. Puis elle a été conseillère administrative de Versoix pendant huit ans, de 1999 à 2007. Elle a réussi à être trois fois maire: en 2000, en 2003 et en 2005. Elle s'est occupée de nombreux dicastères: des affaires sociales, de la jeunesse et des écoles, de la sécurité, de la gérance des bâtiments, de la culture et de la communication. Elle a également vice-présidé l'Association des communes genevoises, présidé la commission des affaires sociales du Groupement des communes de la rive droite et de nombreuses autres commissions et fondations au sein de sa commune. Elle a encore été membre du conseil de l'Hospice général et de nombreuses autres associations, comme le Groupement intercommunal des activités parascolaires.
Mais Véronique a aussi impressionné par ses qualités personnelles: un sens de l'écoute jamais pris en défaut, un art de la conciliation et de la recherche de la meilleure solution très aiguisé, un sens pratique qui fait des merveilles. Pour un parti et pour un canton comme le nôtre, toujours prompt à s'échauffer pour des broutilles et à s'empoigner pour un rien, ce sont des qualités précieuses !
Pour toutes les raisons que je viens d'évoquer, permets-nous, Véronique, de te dire que nous te regretterons. Nous te souhaitons bon vent dans tes activités futures et espérons qu'un jour tu nous reviendras à nouveau. (Applaudissements.)
M. Pierre Weiss (L). Notre collègue Guy Mettan a rappelé qu'à un certain stade de sa vie, avancé,... (Rires.) ...c'est-à-dire, très tôt, Véronique Schmied avait décidé d'entreprendre des études de sociologie. J'aimerais faire deux observations à ce sujet. La première: elle a oublié, parce que ce n'était probablement pas bien fait, un des enseignements qui lui avaient été donnés, à savoir que le statut devient de plus en plus multidimensionnel et que l'on devrait donc pouvoir accorder une carrière professionnelle à une carrière politique. Mais, comme l'a dit Guy Mettan, les années qui vont venir - et elles seront nombreuses - vont nous permettre de voir qu'elle se le rappellera.
La deuxième chose, plus importante encore, est que, si le droit mène à tout à condition d'en sortir, on se rend compte que la sociologie mène aussi aux EMS ! (Rires.)