République et canton de Genève

Grand Conseil

M 1096-B
Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur la motion de Mme et M. Hervé Dessimoz, Barbara Polla concernant un plan de carrière pour nos jeunes diplômés

Débat

Mme Janine Hagmann (L). J'aimerais juste faire quelques commentaires, à l'occasion du rapport sur cette motion, sur le mode de fonctionnement de notre Conseil d'Etat...

En fait, la motion de Mme Polla et de M. Dessimoz a été déposée en 1999, et la réponse à cette motion intervient huit ans plus tard. Cette motion demandait quelques précisions sur les plans de carrière des jeunes étudiants sortant de l'université avec un diplôme, et le Conseil d'Etat ne tient absolument pas compte du tout de l'évolution qu'il y a eu dans les plans de carrière des jeunes dans sa réponse.

En 98, le processus de Bologne était lancé et, en 99, il était accepté en Suisse. Par conséquent, tout le cursus universitaire a changé. Par hasard, cette semaine, «L'Hebdo» fait un intéressant reportage sur les changements intervenus après Bologne, qui est intitulé: «Bologne, des diplômés au rabais ! La réforme qui fâche: huit ans après le coup d'envoi, la grogne monte, le doute s'installe.»

La motion de 1999, qui demandait que l'on s'occupe du plan de carrière des jeunes donne tout de même une réponse, c'est évident... Mais j'aimerais savoir si le Conseil d'Etat compte, dans l'étude du prochain projet de loi sur l'université, s'attaquer à cette problématique. L'on ne peut en effet pas ignorer le fait qu'actuellement, avec le processus de Bologne, la durée des études a augmenté. Et l'on peut se poser les questions suivantes: la qualité a-t-elle augmenté aussi ? Et, surtout, est-ce que les jeunes trouvent des places de travail à la sortie ? Nous savons que les bachelors des HES trouvent facilement un poste de travail à la fin de leurs études, mais certains étudiants qui sortent de l'université doivent s'inscrire au chômage... C'est un problème grave, et il me semble qu'il n'est pas normal que la réponse à cette motion l'ait occulté.

Nous allons prendre acte de cette réponse, mais je souhaiterais que le conseiller d'Etat chargé du département de l'instruction publique se penche sur cette question. En effet, il est à Madrid avec les communes aujourd'hui et je lui souhaite un bon voyage. Mon intervention lui sera transmise par l'entremise de M. Longchamp et j'espère que la commission de l'Université aura l'occasion de régler cette problématique.

Le Grand Conseil prend acte du rapport du Conseil d'Etat sur la motion 1096.