République et canton de Genève

Grand Conseil

IU 1202
Interpellation urgente de M. Alberto Velasco: Evacuation d'une femme et de 3 enfants. L'Etat ne pourrait-il mettre des logements à disposition ?

M. Alberto Velasco (S). Mon interpellation s'adresse au Conseil d'Etat. Mesdames et Messieurs les conseillers, vous avez vu dans la presse notamment dans «Le Courrier» que, au mois de février, il y a eu une évacuation d'une femme et de ses trois enfants et qu'ils se sont retrouvés dans la rue.

cette femme, Mme H., est arrivée chez elle à 16h et a trouvé le cylindre de sa porte changé. Elle n'a pas pu entrer chez elle. A 16h30, elle s'est adressée, comme il se doit, au CASS de Saint-Jean. Comme il ne pouvait pas s'occuper de son cas, l'assistant lui a dit qu'il fallait qu'elle prenne rendez-vous et qu'elle revienne. Cette femme s'est donc retrouvée, porte fermée, sans logement avec ses trois enfants. Heureusement, elle a été recueillie par des amis. Je dis: heureusement, car cette dame était, comme vous avez pu le lire, au bénéfice d'un emploi temporaire. Elle avait des dettes assez importantes et donc un dysfonctionnement que l'on connaît.

Mais ce n'est pas le seul cas à Genève. Il y en a eu d'autres. D'autres évacuations de personnes qui étaient suivies, notamment, par des assistants sociaux. La question à se poser est la suivante:

- comment est-ce possible, ce Grand Conseil votant des budgets assez conséquents pour le domaine social, que des personnes suivies par des assistants sociaux et par l'Hospice général se retrouvent dans une procédure d'évacuation ? Ils se font évacuer, se retrouvent à la rue et aucun service de l'Etat ne prend de mesures.

Dans les deux cas d'évacuation que je connais, dans l'un des deux cas, j'ai dû intervenir auprès de l'office cantonal du logement qui, à ce moment-là, a réagi et, dans l'autre cas, c'est l'ASLOCA qui s'est adressée à l'office cantonal du logement et qui a trouvé une solution. Cela est grave.

Je poserai encore deux questions :

Comment peut-on mettre à la rue des personnes, notamment des familles, en plein hiver ?

L'Hospice général, qui détient un parc immobilier assez important, ne pourrait-il pas mettre quelques logements vides en urgence pour ces cas-là ?