République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 16 novembre 2000 à 17h
54e législature - 4e année - 1re session - 51e séance
IU 943
M. Jean-Louis Mory (R). Mon interpellation s'adresse à M. le conseiller d'Etat Robert Cramer. Elle concerne les ravages aux cultures et aux bordures de chaussée causés par les sangliers. Cette année 2000 est une vraie catastrophe... (Brouhaha.)
La présidente. Monsieur Mory, attendez peut-être juste une minute que les gens qui souhaitent sortir de la salle et aller à la buvette le fassent ! Mesdames et Messieurs les députés, s'il vous plaît, si vous avez des discussions à mener pendant les interpellations urgentes, je vous prie de le faire à l'extérieur de la salle ! Vous pouvez reprendre, Monsieur Mory.
M. Jean-Louis Mory. Depuis le début janvier, le monde agricole et viticole se plaint du surnombre des sangliers et des dégâts importants qu'ils occasionnent dans nos campagnes. Si l'on a décidé de supprimer la chasse dans notre canton, il incombe au chef du département de régulariser le cheptel des sangliers.
On compte sur le fric, le fric pour payer les dégâts dus à la faune ! Ces frais ont augmenté cette année : ils sont de 300 000 F et seront peut-être de 500 000 F l'année prochaine. Ne trouvez-vous pas qu'il serait plus utile et moins coûteux de procurer des cartouches à vos gardes ?
Monsieur le président, si vous ne donnez pas l'ordre de réduire le nombre des sangliers, j'ai peur que des individus se mettent à tirer sur ces derniers, démarche que j'approuve et que je soutiendrai si nécessaire ! (Exclamations.)
Réponse du Conseil d'Etat
M. Robert Cramer. J'ai toujours eu le sentiment qu'une interpellation impliquait une question posée au gouvernement. Ici, je ne vois pas de question, tout au plus peut-être l'expression d'une indignation et l'annonce de la volonté d'avoir un comportement illicite... Pour ma part, la seule chose que je peux vous dire, Monsieur le député, c'est que le Conseil d'Etat fera appliquer les législations en vigueur dans notre canton telles qu'elles ont été voulues par la population, qui a notamment voulu inscrire dans notre constitution l'interdiction de la chasse. (Applaudissements.)
Cette interpellation urgente est close.