République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 25 février 1999 à 17h
54e législature - 2e année - 4e session - 5e séance
RD 314
Le président. Nous avons reçu une lettre de démission de notre collègue, M. Olivier Lorenzini.
Je prie notre secrétaire de bien vouloir donner lecture de ce courrier.
Annexe lettre
M. Pierre-François Unger (PDC). Notre ex-collègue, Olivier Lorenzini, m'a demandé de vous faire part d'un texte qu'il vous réservait et qu'il aurait aimé vous lire :
Mon cher président, chers collègues,
Merci pour le stylo. Les vacances de mes enfants font qu'il m'est impossible d'être parmi vous ce soir, c'est pourquoi j'ai demandé au talentueux député - j'aurais dû lire ce texte avant... - Pierre-François Unger, de vous lire mon texte d'au revoir.
Non, Mon cher président ! Non, je ne serai pas candidat aux européennes malgré ma double nationalité belge et suisse. Je ne serai pas sur la liste du parti social chrétien de notre royaume adoré...
Mais, comme vous vous en doutiez, la démission simultanée de Flavio Cotti et d'Arnold Koller ainsi que les résultats de la votation du 7 février devaient forcément avoir des conséquences directes sur le parti démocrate-chrétien genevois... (Rires.) Je suis - avec Carlo - le seul Romand d'origine tessinoise, catholique, qui aime les femmes... (Exclamations et rires.) Je suis pour l'Europe, l'ONU, la croissance, la santé, l'égalité, le train, l'avion, le bateau, la voiture, le vélo, la marche à pied et le développement durable... Je suis contre le racisme, la guerre, le chômage, la maladie et les gens méchants... Compte tenu de tout cela, il allait de soi qu'il me fallait cesser mon activité de député au Grand Conseil !
Mais qui a dit que le PDC vieillissait, alors que je prends ma retraite à 36 ans !
Chers collègues, j'ai eu énormément de plaisir et j'ai été passionné par mon mandat de député et passionné par le travail qui se fait au parlement ; j'ai eu du plaisir à vous rencontrer, vous tous, avec qui j'ai eu des contacts enrichissants, tant intellectuellement qu'amicalement.
Ces années passées au Grand Conseil m'ont également permis d'apprécier les collaborateurs des différents services de la fonction publique qui font un travail remarquable et indispensable, lors de nos séances de commission.
Je garde aussi une grande admiration pour le Conseil d'Etat, qu'il soit macho, monocolore, multicolore, homogène, pasteurisé, upérisé... (Rires.) Vous faites tous du bon travail et vous êtes courageuses et courageux.
Je tiens également à remercier le service du Grand Conseil. Même avec le défaut d'être managé par le Bureau - je te l'avais dit, Micheline, que c'était une sornette - il fait un travail remarquable également.
Du reste, à l'intention de ce service : j'ai bien reçu le message pour l'ordinateur. Mais dois-je rendre l'ordinateur que j'ai payé et qui ne fonctionne pas ou celui qui fonctionne et que j'ai reçu ? Merci de me le préciser !
Chers collègues, je vous quitte avec la satisfaction d'avoir fait mon travail conscieusement. Et, comme le dit la formule : je n'ai point fléchi dans l'exercice de mes fonctions ; je n'ai écouté, enfin, aucune sollicitation ; je n'ai reçu ni directement ni indirectement aucun présent, aucune faveur, aucune promesse à l'occasion de mes fonctions.
Je vous quitte également rassuré pour les habitants du Val-de-Travers, puisque j'ai appris par la radio que la Reuss qui était en furie s'est enfin calmée... Bravo, Elisabeth ! (Eclat de rires.)
Pour conclure, dans six ans j'espère être moins encombré. Loïca aura 16 ans et Antonin 14. Moi, j'en aurai 42. La République se préparera à fusionner avec les cantons de Vaud et du Valais. Le PDC sera évidemment majoritaire - nous avons pensé au Valais - et je reviendrai.
Alors, à bientôt et salut !
Post-scriptum : Je reste atteignable par téléphone au 345.85.23 et pour Claude Blanc - et pour lui seul - je rappelle mon adresse informatique... (Eclat de rire général.)
Olivier Lorenzini.ch.com/
/wwge/...17 modifié14
intelpentium 2
Mais ça, tu le savais ! (Rires et vifs applaudissements.)
Le président. Mesdames et Messieurs les députés, nous prenons acte de cette démission. M. Olivier Lorenzini siège au Grand Conseil depuis 1993. Il a présidé la commission du logement ainsi que celle des droits politiques et du règlement du Grand Conseil.
Nous lui souhaitons, bien sûr, pleine réussite pour la suite de ses activités. Je pense que chacun d'entre nous aura l'occasion de le revoir. Et si j'ai bien écouté sa lettre, nous allons lui remettre le stylo-souvenir traditionnel. Nous ne pouvons pas faire autrement...
Nous lui transmettrons toutes nos amitiés.