République et canton de Genève

Grand Conseil

Chargement en cours ...

PL 12313-A
Rapport de la commission d'aménagement du canton chargée d'étudier le projet de loi de Mmes et MM. Jean-Marc Guinchard, Anne Marie von Arx-Vernon, Jean-Charles Lathion, Vincent Maitre, Delphine Bachmann, Jean-Luc Forni, Magali Orsini, Bertrand Buchs, Marie-Thérèse Engelberts, Xavier Magnin sur les ouvrages souterrains liés aux anciennes fortifications (LOSAF)
Ce texte figure dans le volume du Mémorial «Annexes: objets nouveaux» de la session XI des 12 et 13 mars 2020.
Rapport de M. Jacques Blondin (PDC)

Premier débat

Le président. Nous poursuivons avec le PL 12313-A. Le rapport est de M. Jacques Blondin, à qui je cède la parole.

M. Jacques Blondin (PDC), rapporteur. Merci, Monsieur le président. Mesdames et Messieurs, juste quelques mots pour vous rendre attentifs au fait que ce projet de loi met en lumière un patrimoine architectural genevois d'exception qui, faute d'être protégé, risque de disparaître au fil des années et des divers travaux d'urbanisme ou de voirie en ville de Genève.

Ces galeries souterraines, larges de 1,30 mètre et hautes de 1,90 mètre, ont été creusées à la pointe des bastions, à sept ou huit mètres de profondeur. En 1750, elles formaient un réseau de plus de 5,5 kilomètres avant d'être démantelées au milieu du XIXe siècle. A l'époque, de tels dispositifs remplissaient deux fonctions: d'une part l'écoute - écouter signifiait repérer l'ennemi en train de creuser et de disposer des explosifs - d'autre part les contremines - le cas échéant, on pouvait tout faire sauter. L'ensemble des bastions nécessitait 9000 hommes pour une ville de Genève qui comptait alors 20 000 habitants !

Actuellement, il reste 900 à 1000 mètres de galeries, et si on ne les protège pas, elles risquent de disparaître. En acceptant ce projet de loi, et j'espère que vous le ferez avec enthousiasme, vous permettrez à la population genevoise de même qu'aux touristes de visiter ces souterrains qui, je le répète, sont vraiment remarquables. A cet égard, sachez que le guide est déjà tout trouvé, puisque la Compagnie de 1602 a manifesté son intérêt pour remplir ce rôle. Merci de réserver un bon accueil à ce texte, merci de l'adopter. (Applaudissements.)

M. David Martin (Ve). Juste deux mots pour souligner le bénéfice apporté par ce projet de loi, qui a le mérite d'avoir attiré l'attention de la commission d'aménagement sur des enjeux qui se situent en sous-sol, en l'occurrence sur des aspects de patrimoine très importants. De façon plus générale, il nous rappelle que, de plus en plus, il va falloir aménager le souterrain, s'intéresser à ce qui se passe en bas, et il y a une superposition d'enjeux: des enjeux patrimoniaux, des enjeux de circulation de réseaux, notamment un renforcement de ceux-ci à l'avenir pour répondre à des enjeux énergétiques, comme le développement de la géothermie. Par conséquent, il est fondamental que nous soyons en mesure d'appréhender les défis d'un aménagement en sous-sol, et pas seulement en surface. Je vous remercie. (Applaudissements.)

Le président. Merci bien. Mesdames et Messieurs, c'est le moment de voter.

Mis aux voix, le projet de loi 12313 est adopté en premier débat par 53 oui contre 10 non et 7 abstentions.

Le projet de loi 12313 est adopté article par article en deuxième débat.

Mise aux voix, la loi 12313 (nouvel intitulé) est adoptée en troisième débat dans son ensemble par 51 oui contre 11 non et 7 abstentions.

Loi 12313