République et canton de Genève

Grand Conseil

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RD 1058
Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur la loi H 1 60 sur le développement des infrastructures ferroviaires
Ce texte figure dans le volume du Mémorial «Annexes: objets nouveaux» de la session XIII des 13 et 14 novembre 2014.

Débat

M. Bertrand Buchs (PDC). Monsieur le président, je demande le renvoi de ce rapport à la commission des transports.

M. Thomas Wenger (S). Mesdames et Messieurs les députés, le groupe socialiste prendra acte de ce rapport du Conseil d'Etat, sur lequel j'ai quand même envie de m'exprimer brièvement. Nous pourrions d'ailleurs suivre la demande de renvoi à la commission des transports afin d'avoir une ou deux séances pour l'étudier.

J'aimerais juste dire que ce rapport, comme vous l'avez certainement lu, concerne «Léman 2030». Qu'est-ce que c'est ? Il s'agit d'une convention signée entre les cantons de Genève et Vaud, la Confédération et les CFF afin de développer les infrastructures ferroviaires, notamment dans la métropole lémanique entre Genève et Lausanne. Je pense qu'il est important de prendre deux minutes pour rappeler la portée de ce projet: on passe, comme je le disais hier, d'une mobilité du XXe siècle à une mobilité du XXIe siècle. Genève, on l'a souvent dit, a vingt à trente ans de retard par rapport à Zurich, Bâle ou Berne dans le domaine ferroviaire, mais - c'est la bonne nouvelle, et c'est aussi dû au travail du Conseil d'Etat - nous sommes en train de rattraper ce retard grâce à l'extension de la gare Cornavin que nous espérons tous ici en souterrain, et nous attendons avec impatience le projet de loi qui permettra de boucler son financement. Je rappelle que la population genevoise a voté à 76,6% pour le FAIF - financement et aménagement de l'infrastructure ferroviaire - c'est-à-dire pour les 790 millions que la Confédération va injecter dans l'extension de la gare Cornavin; il y a donc eu un soutien très large de la population genevoise à ce projet.

Il y aura aussi différents travaux sur la ligne Genève-Lausanne, comme des points de croisement à Mies et à Chambésy, une quatrième voie entre Lausanne et Renens, une troisième voie entre Renens et Allaman... Tout cela paraît encore un peu abstrait, mais permettra dès 2020 de faire passer quatre trains intercity Genève-Lausanne directs par heure et six trains directs - voire plus - pour Nyon. Qu'est-ce que cela va changer concrètement ? Aujourd'hui, quand vous souhaitez vous rendre à Nyon ou à Lausanne, vous regardez les heures de passage des trains sur votre iPhone ou dans l'horaire. Demain, vous irez directement à Cornavin sans regarder l'horaire puisqu'il y aura continuellement des trains pour Nyon et Lausanne: plus besoin d'attendre ! Ça, c'est une cadence RER qui nous fera réellement entrer dans le XXIe siècle. Après, il faudra continuer les travaux dans le domaine ferroviaire: on peut parler du tracé du barreau sud, cette fameuse ligne du Tonkin reliant Evian au Valais que les socialistes aimeraient voir renaître à terme; on peut aussi évoquer quatre motions déposées par les Verts, notamment celle visant à opérer des travaux dans le tunnel de Châtelaine - que le groupe socialiste soutiendra d'ailleurs - ou encore le projet de raquette qui permettra la liaison entre Cornavin et l'aéroport via la place des Nations et le Grand-Saconnex. Voilà les avancées pour avoir un vrai réseau RER à Genève, et on ne peut que remercier le Conseil d'Etat pour son travail dans ce domaine. Merci beaucoup.

M. François Lefort (Ve). Les Verts soutiendront la demande du PDC de renvoi à la commission des transports. Merci.

M. Christian Zaugg (EAG). Monsieur le président, chers collègues, comme chacun sait, Ensemble à Gauche défend les transports publics et en particulier les infrastructures ferroviaires: nous pensons à l'extension en sous-sol de la gare Cornavin, au dédoublement de la voie CFF entre Genève et Lausanne et au CEVA. C'est la raison pour laquelle nous acceptons les conclusions de ce rapport.

Le président. Merci, Monsieur le député. Nous allons nous exprimer sur la demande de renvoi en commission.

Mis aux voix, le renvoi du rapport du Conseil d'Etat RD 1058 à la commission des transports est adopté par 57 oui contre 7 non et 2 abstentions.