République et canton de Genève

Grand Conseil

P 1705-B
Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur la pétition : Menace de démolition d'une partie du quartier des Grottes

Débat

Mme Lydia Schneider Hausser (S). Mesdames et Messieurs les députés, ce sera rapide. C'est vrai que nous avons une réponse du gouvernement, qui nous dit l'état de la situation. Malheureusement, elle ne dit pas grand-chose sur les intentions du Conseil d'Etat face à cette problématique, et donc sur la vision à cinq ou dix ans.

M. Pascal Spuhler (MCG). Comme l'a exprimé Mme Schneider Hausser, on regrette un peu la réponse du Conseil d'Etat, qui ne se positionne pas par rapport à la demande des pétitionnaires.

Le président. Merci, Monsieur le député. Nous aurons peut-être une réponse, car je passe la parole à Mme Künzler.

Mme Michèle Künzler, conseillère d'Etat. Je vais prendre brièvement la parole. Nous avons rencontré la direction des CFF pour lui dire que nous n'envisagions pas que l'on démolisse la moitié du quartier des Grottes pour créer deux voies supplémentaires, d'autant moins que ces dernières seront probablement insuffisantes à l'horizon 2030 ou 2050. Il faut que l'on ait une véritable réflexion, peut-être en envisageant une gare en deux parties, comme cela se fait en d'autres lieux. Il y a des gares avec une extension, avec deux parties dans la gare. Il y a l'éventualité d'une gare souterraine, mais elle est hors de prix. Il faut se rendre à l'évidence ! Cela représente plus de 2 milliards pour deux voies souterraines... On peut se demander si c'est vraiment un investissement judicieux.

Pour faire fonctionner le CEVA, on a absolument besoin de ces lignes et de ces voies supplémentaires. On va déjà essayer de gagner de l'espace sur l'arrivée française. En l'occurrence, on a indiqué aux CFF qu'il faut chercher d'autres solutions que la démolition - il faut être un peu plus imaginatif - surtout que détruire l'hôtel Montbrillant, l'immeuble où se trouve la Trattoria, et avoir la moitié du quartier des Grottes démolie a peu de chances de réussite à Genève. Je pense que c'est une très mauvaise idée, les possibilités de réalisation sont minces, alors que l'on a besoin de ces voies. Il faut donc trouver d'autres solutions, ce que les CFF se sont engagés à faire.

Le président. Merci, Madame la conseillère d'Etat. La parole n'est plus demandée.

Le Grand Conseil prend acte du rapport du Conseil d'Etat sur la pétition 1705.