République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 22 février 2008 à 15h30
56e législature - 3e année - 5e session - 25e séance
PL 10162-A
Premier débat
M. Guy Mettan (PDC), rapporteur. Je vais tout de suite rassurer M. Gros: je ne vais pas être très long ! Je voudrais juste vous dire en deux mots le plaisir que j'ai à présenter pour la quatrième fois consécutive un rapport sur le Téléphérique du Salève et, cette fois, sans réserve ! En effet, les trois premiers, vous vous en souvenez peut-être, avaient donné lieu à certaines péripéties lors du vote, puisque nous avions des doutes concernant le bon fonctionnement de ce téléphérique et de son restaurant.
Cette fois, nous pouvons donc adopter sans aucune réserve ce rapport, et je profite de l'occasion pour vous inviter, dès le retour des beaux jours, à fréquenter ce téléphérique.
M. Claude Jeanneret (MCG). Cette subvention nous gêne un peu, parce qu'on la donne d'une manière totalement aveugle. En effet, on n'a aucun compte, ni rien du tout ! On sait bien que le Salève est une montagne chère aux Genevois, que certains y font des excursions - pas toujours en téléphérique d'ailleurs, parfois aussi à pied - mais il est un peu gênant de penser que l'on donne de l'argent sans savoir où il va. On pourrait assimiler cette subvention à des aides du type de celles que l'on octroie à la Croix-Rouge, c'est-à-dire des aides solidaires, accordées aux gens qui en ont besoin, mais il est quand même un peu délicat de se dire que, sans aucun contrôle, on donne 300 000 F, alors que l'on embête des petites associations pour 50 000 F, en exigeant de leur part des rapports sur leur utilité.
Le deuxième élément que j'aimerais relever c'est que, contrairement à ce qui a été dit, le restaurant n'est pas du tout au point: il n'a pas été rénové et la convention avec un éventuel restaurateur n'est pas signée. De plus, on s'est engagé pour une subvention d'une année, mais on n'est pas du tout sûr que cela sera suffisant pour pouvoir assurer l'exploitation, je tenais à le dire.
Pour toutes ces raisons, nous nous abstiendrons lors du vote. Nous n'irons pas contre cette volonté de laisser un téléphérique sympathique aux portes de Genève, mais il ne faut pas oublier qu'il ne représente pas un intérêt touristique ou fondamental pour la région. C'est quelque chose d'affectif, on le reconnaît, on l'accepte, mais on ne peut pas approuver une dépense que l'on ne contrôle pas.
Mis aux voix, le projet de loi 10162 est adopté en premier débat par 45 oui contre 1 non et 6 abstentions.
La loi 10162 est adoptée article par article en deuxième débat et en troisième débat.
Mise aux voix, la loi 10162 est adoptée en troisième débat dans son ensemble par 46 oui contre 2 non et 8 abstentions.