République et canton de Genève

Grand Conseil

P 1428-B
Rapport de la commission des pétitions chargée d'étudier la pétition concernant l'expulsion de M. H. A., requérant d'asile kurde d'Irak

Débat

Le président. Le rapporteur est Mme Fabienne Gautier, sans «h», que j'invite à gagner la table des rapporteurs... Avez-vous quelque chose à ajouter à votre rapport, Madame Gautier ? Oui ? Je vous donne la parole.

Mme Fabienne Gautier, rapporteuse (L). Merci, Monsieur le président, mais je n'ai rien à ajouter...

M. Sébastien Brunny (MCG). Comme nous pouvons le constater, les pétitions 1428-B et 1433-A sont similaires sur certains points. En effet, nous constatons que ces deux familles sollicitent notre clémence et notre indulgence pour régulariser leur situation.

Ces personnes ont dû s'enfuir de leur pays, afin d'éviter le courroux de leur gouvernement ou, tout simplement, la vindicte publique d'autres groupes ethniques. Pour ce faire, elles ont dû quitter la terre de leurs ancêtres, une famille, des amis, des connaissances, des biens immobiliers, et s'exproprier dans un pays inconnu où les us et coutumes ainsi que la langue sont différents de ceux de leur pays d'origine. Arrivées dans notre contrée, elles se sont rapidement trouvées confrontées à de nombreux problèmes, et leur eldorado a vite fondu comme neige au soleil.

En résumé, Mesdames et Messieurs les députés, lorsque l'on convie quelqu'un chez soi, on ne le fait en règle générale pas attendre sur le pas de la porte... Dans notre pays dit «civilisé», on a pour habitude d'offrir le gîte et le couvert.

A contrario, il est indéniable que si l'on devait recevoir trop d'invités, on serait contraint de les laisser sur le pas de la porte, ce qui engendrerait un sentiment d'exclusion, avec les dérives que l'on connaît.

De ce fait, recevons moins d'hôtes, mais accueillons-les mieux et intégrons-les à part entière, afin qu'ils fassent partie de notre tissu familial, social et économique ! Il en résultera, Mesdames et Messieurs les députés, un bénéfice humain incommensurable pour notre ville cosmopolite !

Le président. Je vais donner la parole à M. Antoine Droin, mais, auparavant, je voudrais simplement vous rappeler que, normalement, notre règlement actuel ne permet pas de débattre sur les pétitions qui doivent être classées, sauf si une minorité d'au moins dix députés le demande, mais j'ai oublié de vérifier si c'était le cas... Alors, Monsieur, vous avez eu la parole. C'était ma responsabilité de ne pas vous la donner... Je vous l'ai donnée par erreur, et nous vous avons écouté...

Monsieur Droin, je vous la donne donc également, et je ferai plus attention la prochaine fois.

M. Antoine Droin (S). C'est exactement sur ce point que je voulais intervenir ! Il me semblait en effet curieux que le débat puisse s'engager, alors que la procédure avait changé...

Le président. Piètre erreur de ma part, Monsieur le député ! Je suis heureux de m'en être aperçu en même temps que vous: cela diminue légèrement mon fardeau...

La pétition 1428 est classée.