République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 5 décembre 2003 à 17h40
55e législature - 3e année - 2e session - 8e séance
IU 1506
M. Laurent Moutinot, conseiller d'Etat. Il est vrai que l'Etat de Genève est propriétaire, par le biais d'une société immobilière, de quelques terrains situés sur la partie Nord de l'Aéroport. Nous possédons environ 13% de la surface totale des bois dont il est question, et que d'aucuns craignent qu'ils ne soient rasés.
Il faut se rappeler que la question des dégagements sur ces forêts fait l'objet d'accords entre la Confédération et la France, et que, dans cette affaire, nous ne sommes que le propriétaire foncier.
Dès lors, nous avons veillé tout particulièrement à ce que les documents établis par l'Office national français des forêts à la fin 2001, début 2002, correspondent à la manière dont nous voyons ce que doit être l'entretien d'une forêt: son élagage, cas échéant, la modification des espèces qui la composent. L'analyse de ce document ne nous permet pas de penser qu'il y a là quelque chose d'inadmissible en soi.
Je rappelle aussi que de nouvelles espèces devront être plantées; elles n'auront pas la capacité biologique d'atteindre une altitude qui nécessitera, à l'avenir, de les couper.
Il a été question de l'abattage d'une trentaine d'arbres. Je crains qu'il ne s'agisse d'un plus grand nombre parce que, en réalité, les points figursnt sur certaines cartes que l'on voit dans la littérature à ce sujet, sont des bouquets d'arbres et non pas des arbres. Le nombre exact d'arbres ne peut pas, à ma connaissance, être déterminé de manière catégorique. Bien entendu, l'idée n'est pas de faire une tranchée complète mais de maintenir un bois en fonction de l'altitude qui, une fois encore, est le résultat d'un accord international. Pour le surplus, il faut saisir cette occasion pour entretenir ces forêts au mieux. Par conséquent, l'Etat de Genève ne s'opposera pas à la décision du préfet de l'Ain.
Vous avez posé encore trois autres questions.
La première: le Conseil d'Etat confirme-t-il l'engagement de supprimer la piste B de l'aéroport ? La réponse est que la piste B en gazon de l'aéroport figure dans le plan sectoriel de l'infrastructure aéronautique et, par conséquent, va dépendre de l'autorité du Conseil fédéral et pas du Conseil d'Etat.
Deuxième question: le Conseil d'Etat est-il disposé à demander une révision de la convention aéronautique de 1965 que vous qualifiez d'obsolète ? La réponse est que la convention en question n'est pas obsolète, et que, par conséquent, il n'est pas question d'une révision.
Troisième question: le Conseil d'Etat défend-il des positions compatibles avec l'Agenda 21 ? Nous avons à charge de veiller, de manière systématique, à ce que les projets et les décisions que nous prenons s'inscrivent dans le cadre des principes du développement durable, tels qu'énoncés dans l'Agenda 21.
Cette interpellation urgente est close.