République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 30 janvier 2003 à 17h
55e législature - 2e année - 4e session - 16e séance
IU 1342
M. Claude Blanc (PDC). Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, mon interpellation s'adresse au Conseil d'Etat. Nous avons pu lire dans la presse ces derniers jours que le Conseil d'Etat avait décidé de retirer les délégués du canton au conseil de fondation de la maison des associations en raison d'un certain nombre de problèmes survenus entre ce conseil et certains locataires utilisateurs de la maison.
L'on peut bien comprendre que le Conseil d'Etat ne tienne pas à se trouver entre le marteau et l'enclume et ne veuille pas être mêlé aux bisbilles, rivalités et luttes d'influence qui, comme cela était prévisible, n'ont pas tardé à faire rage dans ce milieu dit «alternatif», où les règles de démocratie ressemblent souvent au centralisme démocratique et où celui qui s'exprime le plus violemment a toujours raison. Je tiens cependant à rappeler que le Grand Conseil avait accordé une subvention unique de 900 000 F et surtout une caution de l'Etat pour des prêts contractés à concurrence de 3,6 millions, et que cette généreuse intervention du Grand Conseil alternatif de l'époque avait été assortie de la condition que l'Etat soit représenté au conseil de fondation. Or, l'on nous annonce aujourd'hui que le Conseil d'Etat prend la fuite, mais l'on n'a pas entendu dire que la caution était élevée. Cela mériterait quelques explications, dont je vous remercie par avance.
M. Laurent Moutinot, président du Conseil d'Etat. Monsieur le député, je vous remercie de votre question. Vous décrivez la maison des associations en des termes fort peu flatteurs, alors qu'elle mérite beaucoup mieux !
En ce qui concerne les délégués de l'Etat, il avait été convenu, au départ, qu'en raison des travaux qui devaient être effectués - et qui étaient effectivement financés notamment par un crédit cantonal - un contrôle devait se faire par des délégués de l'Etat. Les deux délégués de l'Etat ont scrupuleusement fait leur travail, les travaux sont terminés, les factures sont payées, et il n'y pas eu de dépassement des engagements qui vous avaient été présentés. L'Etat ne se désengage en outre pas de la maison des associations, puisque nous disposons, par le biais du contrat de droit de superficie, d'un certain nombre de moyens de contrôle. Je considère en revanche, tout comme vous, que l'animation de cette maison concerne principalement ses utilisateurs, et non les fonctionnaires de l'Etat.
La Ville a également désigné des délégués pour les travaux; ces délégués vont terminer leur mandat. Elle a également des représentants au sein du conseil de fondation, car sa vision des choses diffère de la nôtre.
Il n'y a en conclusion clairement pas de désengagement, ni de fuite, au contraire: une mission a été donnée et accomplie dans le cadre prévu.
Cette interpellation urgente est close.