République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 14 novembre 2002 à 17h
55e législature - 2e année - 1re session - 1re séance
IU 1319
M. Alain-Dominique Mauris (L). Mon interpellation urgente s'adresse à M. le conseiller d'Etat Robert Cramer. Elle concerne les désagréments répétés depuis de nombreuses années que subissent plusieurs milliers d'habitants, de Bernex et environs; je veux parler des odeurs nauséabondes de la station de compostage de Châtillon. Jusqu'à quand des milliers de citoyens devront-ils subir les conséquences du mauvais fonctionnement de cette usine de méthanisation de Châtillon ?
Et pourtant, Monsieur le conseiller d'Etat, j'y ai cru à cette usine, et nous étions plusieurs dans ce parlement à la défendre. Mais il faut avouer que les odeurs désagréables de pourriture végétale qu'elle dégage empestent régulièrement les rues du village de Bernex et du nouveau quartier de Cressy.
Les plaintes pleuvent à la Mairie. Une pétition circule. Les questions sont posées et la population exacerbée veut des réponses et des décisions.
Je vous interpelle, Monsieur le conseiller d'Etat, pour qu'une analyse objective soit faite sur cette usine de méthanisation. L'usine n'est-elle pas trop grande ? La technique est-elle efficace ? Ne faudrait-il pas profiter de cette situation pour revoir le concept de la gestion des déchets, le découpage des zones, et même le redimensionnement de l'usine?
Combien de temps encore des milliers d'habitants devront-ils subir ces odeurs de pourriture que personne d'entre vous, chers collègues, n'accepterait de subir et de faire subir à vos familles ?
M. Robert Cramer, conseiller d'Etat. Je vous réponds très volontiers, Monsieur le député. Tout d'abord pour vous dire que les derniers désagréments que vous avez eu à subir, ainsi que vos communiers, ne proviennent pas de l'usine de compostage, mais de la décharge. Je ne sais pas s'il s'agit d'une bonne ou d'une mauvaise nouvelle. Deux raisons expliquent cette situation, la seconde va nous ramener à ce qui faisait l'objet de votre interpellation.
La première raison, c'est l'ouverture d'un nouveau casier, où l'on a eu une mauvaise surprise sur ce que l'on a découvert.
La seconde, c'est que l'installation de compostage est, non pas trop grande, mais trop petite. On y amène trop de déchets verts. Comme ces déchets ne peuvent pas être traités, ils doivent être conduits pour partie sur le site de la décharge. Sur ce point, il faut encore dire deux choses. La première, c'est que si nous sommes dans cette situation de sous-capacité à Genève, c'est tout de même parce qu'il y a certaines communes, et une en particulier, qui font une obstruction permanente à la construction d'une nouvelle installation de traitement des déchets verts. Le second point que je souhaiterais évoquer, c'est la nécessité évidente de réexaminer le fonctionnement de cette installation. Nous le faisons et c'est très volontiers que j'associerai les autorités communales à cette étude.
Cette interpellation urgente est close.