République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 26 avril 2002 à 17h10
55e législature - 1re année - 7e session - 33e séance
IU 1238
Mme Martine Brunschwig Graf, conseillère d'Etat. La question soulevée par M. le député Schmied est importante, suffisamment pour que nous l'ayons prise en compte dès 1996 et pour avoir mandaté un groupe de travail sous la direction de M. Walo Hutmacher, chargé d'explorer de façon à la fois prudente et exhaustive la question de l'enseignement de la culture religieuse à l'école.
Nous sommes dans un système d'école laïque. Sous la dénomination laïque, malheureusement, certains ont interprété l'ignorance du fait religieux ou du fait qu'il existe des religions comme une expression de cette laïcité; ce qui n'était certes pas l'objectif.
Le groupe de travail, dans son rapport, n'a pas fourni de solutions, mais des constats, et il a permis de formuler des questions ouvertes. Notamment, il a préconisé l'instauration d'un dispositif permanent pour nourrir, informer et clarifier la réflexion critique et la discussion sur la mission fondamentale de l'école.
Dans un premier temps, le département de l'instruction publique l'a diffusé très largement. Il a aussi recueilli les échos de ce rapport auprès d'enseignants, d'institutions, d'autorités religieuses et politiques. Il a rappelé également qu'une seconde étape serait nécessaire, dans laquelle il faudrait trouver un cheminement et des propositions plus concrètes, tout en rappelant que l'on avance ici sur un terrain extrêmement délicat, puisque le contenu de l'enseignement se situe très largement dans la responsabilité des enseignants.
Je rappelle aussi qu'au cours de ces dernières années tant l'école primaire que le cycle d'orientation ont accompli un travail considérable en matière de redéfinition et de précision des objectifs d'apprentissage, des disciplines enseignées et des plans d'études. Il s'agissait d'éviter que, dans ce contexte, on y mêle la question de l'enseignement de la culture religieuse.
Ce temps étant passé, il convient, comme le souhaitent les députés, d'examiner de quelle façon cet élément, ressorti du rapport, peut maintenant être pris en compte dans une seconde étape. Mais je tiens à le dire ici, cela ne peut être fait ni par la contrainte ni par un diktat qui émane de l'autorité que je représente ici. Cela implique des négociations, des discussions et des propositions qui viennent de la base et, notamment, des enseignants.
Cette partie du projet n'est pas encore initiée. Elle devra l'être. Le fait qu'il y ait des interventions parlementaires et de plus en plus de demandes extérieures nous incite à étudier la façon dont il faut s'y prendre.
Mesdames et Messieurs les députés, vous aurez dans le courant de cette année, une réponse à la motion 1079 qui nous avait été adressée, et vous pourrez alors prendre connaissance de la façon dont nous comptons nous y prendre.
Cette interpellation urgente est close.