République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 29 novembre 2001 à 17h
55e législature - 1re année - 2e session - 4e séance
IU 1138
M. Claude Blanc (PDC). Mon interpellation s'adresse à l'ensemble du Conseil d'Etat, et je dirais même à l'ensemble du Conseil d'Etat dans sa nouvelle composition. Vous me direz que deux de vos collègues n'ont pas encore reçu la grâce d'Etat, qui leur tombera sur la tête à Saint-Pierre lundi, mais je crois qu'ils sont terriblement concernés par ce que je vais demander.
Les membres de la commission des finances, dans leur séance d'hier, ont fini par renoncer à refuser le budget. Ils ont accepté l'entrée en matière, à condition que...!
Alors, les conditions, Mesdames et Messieurs les conseillers d'Etat - enfin, Madame et Messieurs les conseillers d'Etat, puisqu'il n'y en a qu'une qui est présente - les conditions sont que le Conseil d'Etat collabore activement à la rédaction du budget, de manière à ce que le désendettement puisse se poursuivre d'une manière plus rapide que prévu et que l'on puisse, notamment, trouver entre 120 et 150 millions de francs supplémentaires, tant sur le fonctionnement que sur les investissements différés.
Mme Calmy-Rey a dit qu'elle communiquerait cette volonté au Conseil d'Etat, mais je pense que ça urge. La commission des finances a décidé de continuer ses travaux jusqu'au 19 décembre, et, ensuite, le rapport sera déposé - si nous sommes en mesure de voter un budget - de manière à ce que le Grand Conseil puisse voter le budget le 24 janvier.
C'est vraiment le moindre mal par rapport à la menace qui pesait sur vos têtes, Mesdames et Messieurs, sur les nôtres, enfin sur l'ensemble de nos têtes. Mais j'attire l'attention du Conseil d'Etat quand même sur le fait que le budget le concerne au premier chef et qu'il est intéressé à avoir un budget en ordre pour l'année prochaine.
Alors la question que je pose solennellement au Conseil d'Etat et à laquelle j'attends une réponse demain, ici dans cette salle, à la même heure, au moment des réponses aux interpellations urgentes, c'est: le Conseil d'Etat peut-il confirmer qu'il est bien d'accord de collaborer activement à ce nouveau budget? car il est trop facile de dire aux députés: «Vous n'avez qu'à trouver des économies vous-mêmes!»
Vous savez très bien que, lorsqu'on essaie de couper dans le budget, on coupe à tort et, ensuite, on nous le reproche. Mais vous, Mesdames et Messieurs les conseillers d'Etat, vous êtes en mesure de trier ce qui est souhaitable, nécessaire, indispensable. Dans ce qui est souhaitable, vous pouvez aussi trier ce qui est moins souhaitable ou plus souhaitable, plus nécessaire ou superflu.
Nous attendons de vous, Mesdames et Messieurs les conseillers d'Etat, une déclaration ferme comme quoi vous collaborerez activement à cette nouvelle rédaction du budget, de façon à ce que nous puissions arriver à un résultat positif le 19 décembre, faute de quoi, moi, j'aurai fait tout ce que j'ai pu... Hier, j'ai dégagé en corner in extremis avant un auto-goal, maintenant le coup de coin va être tiré et si...
Le président. Monsieur Blanc, il vous reste trente secondes !
M. Claude Blanc. ...si le gardien n'est pas attentif, la balle ira au fond du filet et ce sera de sa faute. Que celui qui veut comprendre comprenne !
Mme Micheline Calmy-Rey, conseillère d'Etat. Je vous ai expliqué hier qu'il ne m'appartenait pas de prendre position pour l'ensemble du Conseil d'Etat, que je lui poserais la question lors de sa première séance, c'est-à-dire le 5 décembre, et que je vous répondrais mercredi après-midi. J'en reste là !
Cette interpellation urgente est close.