RD 262-1
a) Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur
le programme quadriennal (1993-1996) de l'aide à domicile.
( -) RD262 b) Projet de loi du Conseil d'Etat
modifiant la loi sur l'aide à domicile (K 1 2)
(financement du 2e programme quadriennal - 1997-2000 - de l'aide
à domicile). ( -)
Mémorial 1996 : Rapport, 4829. Commission,
4916.
Rapport de Mme Marie-Françoise de Tassigny (R),
commission des affaires sociales
PL 7497-A
PL7497Ce projet de loi déposé par le Conseil d'Etat
le 27 août 1996 a été renvoyé par le Grand
Conseil lors de sa séance du 12 septembre 1996, à la
commission des affaires sociales.La commission des affaires
sociales, présidée jusqu'au 11 novembre 1996 par Mme
Claude Howald, puis dès le 12 novembre 1996 par M. Pierre
Marti, s'est réunie à six reprises pour traiter le projet
de loi. Assistaient aux travaux de la commission, MM. Guy-Olivier
Segond, conseiller d'Etat chargé du département de
l'action sociale et et de la santé, Albert Rodrik, directeur
de cabinet, et Robert Cuenod, directeur de l'action sociale.**
*1. IntroductionAu cours de ces dernières années,
une nouvelle répartition des ressources au sein du
système de soins a conduit à un transfert progressif des
soins hospitaliers vers les soins à domicile.Dans notre
canton, cette évolution a été encouragée par la
population qui, en février 1992, par un vote, a inscrit l'aide
à domicile dans un système de santé moderne tout en
lui donnant les moyens nécessaires à un
développement rapide.Dans le rapport présenté au
Grand Conseil, le Conseil d'Etat fait le bilan des 36 premiers mois
d'application de la nouvelle législation (du 1er janvier 1993
au 31 décembre 1995) en examinant les activités des
différents organes chargés d'appliquer la loi (commission
cantonale de l'aide à domicile, services privés d'aide et
de soins à domicile et communes).Retraçant
l'évolution des prestations (aides ménagères, aides
familiales, soins corporels, soins infirmiers, repas à
domicile, sécurité à domicile), le Conseil d'Etat
constate qu'elles ont augmenté globalement d'environ 30% alors
que le nombre des clients a augmenté d'environ 27%, la
différence s'expliquant par l'augmentation du nombre de
situations complexes.En 1995, 1 465 collaboratrices aident,
à leur domicile, plus de 16 000 clients, qui sont
des personnes âgées (80% des clients ont plus de
65 ans) et très âgées (50% des clients ont plus
de 80 ans).De manière générale, le Conseil d'Etat
considère que la nouvelle législation a permis d'obtenir
des résultats clairement positifs: tout en répondant aux
besoins des clients, le développement des prestations a permis
de diminuer les prises en charge dans les hôpitaux - dont les
subventions, en 1996, sont diminuées de 16,5 millions de
francs - et dans les établissements médico-sociaux pour
personnes âgées (EMS) - dont la construction est soumise
à un moratoire.Certains défauts ont cependant
été constatés au niveau du fonctionnement des
centres de quartier: c'est pourquoi le Conseil d'Etat propose de
modifier la loi en donnant une nouvelle définition des centres
d'action sociale et de santé, regroupant et intégrant les
différentes activités des services, publics et
privés, d'aide sociale et d'aide à domicile, qui seront
placés sous la responsabilité d'un coordinateur.Enfin, le
Conseil d'Etat, entendant poursuivre le transfert des soins
hospitaliers vers les soins à domicile et maintenir le
moratoire sur la construction de nouveaux EMS, propose au Grand
Conseil de voter un 2e crédit quadriennal pour l'aide
à domicile (1997-2000), d'un montant total de
289 500 000 F, qui continuera à être
partiellement financé par le centime additionnel pour l'aide
à domicile, accepté en votation populaire du 16
février 1992.2. Point de vue du Conseil d'EtatM.
Guy-Olivier Segond présente le rapport du Conseil d'Etat qui
est constitué de deux volets concernant le projet de loi
modifiant la loi d'aide à domicile (K 1 2) au
financement du 2e programme quadriennal 1997-2000 de l'aide à
domicile: - le premier concerne l'évaluation du
fonctionnement à ce jour (1993-1996);- le second apporte
certaines modifications grâce à des propositions
concrètes de réorganisation de l'aide à domicile.M.
Guy-Olivier Segond commente l'évolution du budget alloué
aux soins à domicile en comparaison du budget des
Hôpitaux universitaires de Genève.Reprenant le rapport du
Conseil d'Etat, il relève que l'on peut analyser l'effet du
transfert (pages 80-82).A. Subventions cantonales
(1992-1996)A.1 De façon théoriqueL'évolution
théorique des subventions cantonales de 1992-1996 (selon un
taux d'inflation de + 8,2%) serait la suivante
19921996Hôpitaux (HUG)603 008652 454Aide à
domicile 34 574 37 409TOTAL637 582689 863A.2 En
réalitéL'évolution réelle des subventions
cantonales a été bien différente de l'évolution
théorique:19921993199419951996Hôpitaux
(HUG)603 008599 002597 313583 474592 363(-60 091)Aide
à
domicile 34 574 40 656 46 450 53 730 60 150(+22 741)TOTAL637 582639 658643 763637 204652 513(-37 350)A.3 CommentairesDu
point de vue de l'Etat - qui verse les subventions cantonales -,
les subventions qui étaient, au total, en 1992, de
637 582 000 F pour les soins hospitaliers et les soins
à domicile auraient dû s'élever, en 1996, à
689 863 000 F si elles avaient été
indexées au coût de la vie (soit: +8,2%).Or, en
réalité, les subventions cantonales pour les soins
hospitaliers et pour les soins à domicile se sont
élevées à 652 513 000 F. Elles sont donc
inférieures de 37 350 000 F à l'évolution
du coût de la vie !A l'intérieur du système de
soins, on voit que les soins hospitaliers sont en forte diminution
(-60 millions de francs) alors que les soins à domicile sont
en forte hausse (+22 millions de francs), ce qui correspond à
la volonté populaire.Ce même phénomène se
répète si l'on examine non plus les subventions
cantonales, mais les budgets globaux, qui tiennent compte des
subventions de l'Etat et des versements des
caisses-maladie.B. Budgets globaux (1992-1996)B.1 De
façon théoriqueL'évolution théorique des
budgets globaux de 1992-1996 (selon un taux d'inflation de +8,2%)
serait la suivante:19921996Hôpitaux
(HUG) 964 7041 043 809Aide à
domicile 64 590 69 886TOTAL1 029 2941 113 695B.2 En
réalitéL'évolution réelle des budgets globaux a
été bien différente de l'évolution
théorique:19921993199419951996Hôpitaux
(HUG) 964 704 966 499 981 780 974 227 980 243(-63 566)Aide
à
domicile 64 590 70 150 81 000 88 150 93 629(+23 743)TOTAL1 029 9241 036 6491 062 7801. 062 3771 073 872(-39 823)B.3 CommentairesEn
1992, le budget total des soins hospitaliers et des soins à
domicile (subventions étatiques et aux assurances-maladie)
s'élevait à 1 029 924 000 F, soit
964 704 000 F pour les HUG et 64 590 000 F pour
l'aide et les soins à domicile.Selon l'évolution du
coût de la vie - qui a été de +8,2% sur la
période 1992-1996, le budget total des soins hospitaliers et
des soins à domicile aurait dû être de
1 113 695 000 F, soit 1 043 809 000 F
pour les HUG et 69 886 000 F pour l'aide et les
soins à domicile.Dans la réalité, l'évolution
des budgets globaux est différente:a) le budget total des
soins hospitaliers et des soins à domicile qui aurait dû
être, en 1996, selon l'évolution du coût de la vie,
de 1 113 695 000 F a été, en
réalité, de 1 073 872 000 F (soit une
diminution de 39 823 000 F par rapport à
l'évolution du coût de la vie depuis 1992);b) le
budget des HUG qui aurait dû être en 1996, selon
l'évolution du coût de la vie, de
1 043 809 000 F a été, en
réalité, de 980 243 000 F (soit une diminution
de 63 566 000 F par rapport à l'évolution du
coût de la vie depuis 1992);c) le budget des soins à
domicile, qui aurait dû être, en 1996, selon
l'évolution du coût de la vie, de 69 886 000 F
a été, en réalité, de 93 629 000 F
(soit une augmentation de 23 743 000 F par rapport à
l'évolution du coût de la vie depuis 1992).**
*Période 1997-2000En ce qui concerne la période
1997-2000, M. Guy-Olivier Segond explique que les prévisions
et les calculs du Conseil d'Etat ont été faits de la
manière suivante:a) en 1997, les subventions aux soins
hospitaliers et aux soins à domicile s'élèvent
à 667,4 millions de francs, soit 602,9 millions pour les soins
hospitaliers et 64,5 millions pour les soins à
domicile;b) sur la période 1997-2000, cette somme est
indexée au coût de la vie présumée selon les
prévisions de 6 instituts. Sur cette base, le montant total
des subventions aux soins hospitaliers et aux soins à domicile
serait, en 2000, de 693,5 millions de francs;c) la
répartition des tranches annuelles entre les soins
hospitaliers et les soins à domicile se fait en faveur des
soins à domicile - qui progressent plus vite que les soins
hospitaliers ;d) le tableau ci-après montre les
progressions. Il a servi à calculer les tranches annuelles du
crédit quadriennal qui figure dans la
loi;1997199819992000TOTAL667,4676,4684,9693,5Hôpitaux602,9606,4609,9613,5Aide
à
domicile 64,5 70,0 75,0 80,0e) à
noter que l'augmentation totale des subventions pour les soins
à domicile est de 16 millions de francs en 2000, soit environ
le rendement du centime additionnel, voté en février
1992, qui est maintenu pour une nouvelle période de 4 ans. Le
centime couvre donc la progression de la dépense, pas la
dépense elle-même.Il s'ensuit un débat entre les
commissaires et le Conseiller d'Etat sur la validité de la
prise en compte du coût de la vie et non du coût de la
santé ainsi que sur la non-prise en considération du
coût des EMS dans les calculs.Les avis sont partagés sur
le fait que l'aide à domicile aurait permis de contenir le
coût des hospitalisations.M. Guy-Olivier Segond présente
la démarche qui a précédé l'élaboration de
ce projet de loi. Celle-ci a consisté dans une évaluation
du système réalisée par deux instances:
premièrement un consultant extérieur et deuxièmement
par un groupe présidé par M. Bernard Gruson ayant pour
mission de régler la question du fonctionnement des centres de
quartier et de commune.Ces deux rapports ont servi de base à
l'élaboration de la modification légale de la loi d'aide
à domicile.Les changements notables se situent:a) dans la
réorganisation de la commission cantonale d'aide à
domicile selon le même schéma que les autres
établissements publics (introduction d'un comité de
direction, etc.);b) dans la restructuration des centres de
quartier et de commune avec l'intégration des services et un
coordinateur à la tête de chaque
centre.3. AuditionsAudition de la Fédération des
services privés d'aide et de soins à domicile
(désignée ci-après: FSAD) représentée par
Mmes Marcelle Perrin, directrice de l'AGAD, Maryse Valmalle Perron,
directrice de l'APADO, M.-O. Michau, directrice du SASCOM, MM. R.
Ducret, vice-président de l'AGAD, et F. Payot,
président de la Croix-Rouge genevoise et président de la
FSAD.M. Payot fait un bref historique de création de la FSAD
depuis 1991.En ce qui concerne les cinq dernières années,
il dresse un bilan positif de la collaboration entre les membres de
ladite fédération, permettant ainsi la conduite d'une
action commune pour les soins et l'aide à domicile. Il
relève que le rapport du Conseil d'Etat a été
examiné avec intérêt par la FSAD et que cette
dernière adhère tant au diagnostic qu'aux priorités
fixées pour l'avenir.Les commissaires souhaitent des
précisions sur différents points concernant le nombre de
personnes âgées prises en charge par les soins à
domicile, en lieu et place des EMS.Il est répondu qu'il n'y a
pas de chiffres précis mais que l'on relève qu'il y a
10 000 clients dont 50% de 80 ans et plus.Ils s'interrogent
sur la réduction de la durée moyenne des jours
d'hospitalisation qui pourrait être une indication de
substitution aux soins à domicile. Les éléments en
possession de la FSAD ne permettent pas une réponse
précise.Les commissaires débattent sur la pertinence d'un
dossier unique. De plus, une discussion s'engage avec les
représentants de la FSAD sur la ventilation des coûts
horaires par intervention. Les commissaires sont unanimes à
souligner que la FSAD doit tendre à favoriser la polyvalence
de ses collaborateurs et continuer à rationaliser son
activité.1re audition de M. Bernard Gruson, directeur
général de Belle-IdéeM. Bernard Gruson explique
qu'il a présidé une commission comprenant des
représentants de la FSAD, des communes et de l'Hospice
général chargée d'établir un rapport à
l'intention du chef du département de l'action sociale et
santé. Il relève que ce rapport a porté
essentiellement sur le bilan des secrétariats des centres et
sur l'organisation du système de l'aide à domicile et de
l'action sociale.Suite aux problèmes constatés et aux
auditions effectuées, des propositions ont été
faites:1. Les neuf principes directeurs repris dans le rapport
du Conseil d'Etat.2. Un nouveau modèle d'organisation
avec trois suggestions qui consistent:a) à mettre le
client au centre du dispositif;b) à clarifier les
compétences de chacun, donner les moyens de travailler à
la commission cantonale et créer un bureau pour les affaires
courantes;c) à créer un comité de direction
pour engager les responsables dans des programmes
concertés.Certains commissaires relèvent la
complexité de la collaboration des travailleurs des centres,
entre eux, dans la mesure où ils sont dépendants
d'employeurs différents. M. Bernard Gruson rappelle que la
commission a dû tenir compte du passé et faire des
propositions immédiatement réalisables. Enfin, il
souligne que la nouvelle structure va permettre de sensibiliser les
différents intervenants à une meilleure
coordination.Audition de l'Association des communes genevoises
(désignée ci-après: ACG) représentée par
Mmes Madeleine Bernasconi, maire de Meyrin, G. Falquet,
conseillère administrative de Vernier, et M. Michel Hug,
secrétaire général de l'ACG.Les représentants
de l'ACG se déclarent dans l'ensemble satisfaits des
résultats obtenus dans le cadre de la première
période d'application du nouveau dispositif en matière
d'aide et de soins à domicile. Par ailleurs, ils sont
très favorables au nouveau concept défini pour le
deuxième programme quadriennal et ont apprécié
d'être associés à l'élaboration de cette
nouvelle étape.Les représentants des communes insistent
sur la consolidation de la cohésion des secteurs qui peuvent
se concrétiser par des moyens de communications
simplifiés ou par une signalisation homogène.L'ACG ne se
prononce pas sur la question de l'employeur unique malgré des
positions mitigées relatives à la grandeur de la commune.
Ils souhaitent laisser aux communes une libre appréciation de
la situation. De plus, ils sont attentifs au renforcement de la
coordination des différents intervenants du terrain tout en
respectant leurs identités propres. Ils attirent l'attention
des commissaires sur le fait qu'il faudra veiller à respecter
la répartition des rôles de chaque partenaire public et
à ne pas effectuer de transferts supplémentaires sur les
communes.Un commissaire se demande s'il ne devrait pas y avoir une
discussion sur la répartition des tâches entre les
communes et le canton.M. Hug affirme qu'il n'y a pas de
réponse unique à des préoccupations multiples. Mme
Bernasconi ajoute que la commune sera toujours proche du citoyen
pour résoudre ses problèmes sociaux et relève que le
rôle du canton est complémentaire à celui des
communes. En effet, il n'existe pas toujours d'infrastructure
sociale dans les petites communes. C'est l'Hospice
général qui supplée à cette absence.Un
commissaire donne l'exemple du fonctionnement de Meyrin comme
référence d'un employeur unique Un commissaire
s'inquiète des doublons possibles dans les centres de quartier
entre les assistants sociaux de l'Hospice général et ceux
des communes.M. Hug répond qu'il existe des structures
d'aiguillage qui canalisent les cas lourds vers l'Hospice
général ou la commune. Il n'y a donc pas double
action.Mme Falquet explique que le bon cadrage vise à ce que
chacun trouve sa place dans le domaine de l'aide sociale et
souligne la nécessité de mettre l'usager au centre des
préoccupations.Audition des représentants des syndicats
et du personnel dans la précurse représentés par
Mmes M. Cattani, R. Mimbela, J. Haller, O. Fioux et M. R.
Grand.Les représentants des syndicats relèvent le bilan
positif du développement de l'aide à domicile.Les
syndicats se félicitent de l'esprit qui a régné lors
des négociations avec les employeurs, finalisées par une
convention collective entrée en vigueur le 1er janvier
1995.Mme Cattani soutient la version du budget figurant dans le
projet de loi car l'effort financier permettra d'assurer l'accueil
à domicile de personnes gravement handicapées et de
poursuivre la formation du personnel de base.M. Grand insiste sur
la nécessité de favoriser la centralisation. Il confirme
l'approbation des syndicats concernant les nouvelles structures qui
régissent les centres (Conseil d'administration,
coordinateur).Les syndicats sont favorables à un employeur
unique pour les secrétariats des centres et soutiennent la
motion 1069.Audition des représentants de SITEX SA
représentée par MM. John Spycher et Raphaël Negron,
directeurs.M. Negron présente SITEX, société
fondée en 1991. Ce service privé offre, 24 heures sur 24
et 7 jours sur 7, une solution alternative à l'hospitalisation
systématique ou prolongée. Des pharmaciens et
infirmières assurent des soins à domicile
(chimiothérapie, etc.). SITEX bénéficie d'un mandat
de prestations du Conseil d'Etat pour pharmacie d'hospitalisation
à domicile.Le souhait de SITEX est de pouvoir jouer un
rôle actif dans le secteur de l'aide à domicile.M. Negron
souligne la collaboration qui règne actuellement avec les
autres services qui font appel à eux, en particulier pour des
cas complexes.Il confirme que les prestations de SITEX sont
considérées comme remboursables par toutes les
caisses-maladie.SITEX émet le souhait de faire partie de la
commission cantonale d'aide à domicile pour mieux faire
entendre le point de vue des privés.Les commissaires se
rallient au point de vue de M. Guy-Olivier Segond, à savoir
que la prise en compte de SITEX se fera dans le cadre de la
planification sanitaire et des mandats de prestations demandés
par la LAMal.Audition des représentants de l'Association des
médecins du cantonde Genève (désigné sous AMG)
représentée par le Dr Claude Aubert etM. J.-M.
GuinchardLe Dr Aubert expose la position des médecins
vis-à-vis du bien du patient. Il remarque que, souvent,
l'hospitalisation n'est pas bien ressentie par les patients qui
préfèrent rester chez eux. L'AMG est favorable aux soins
à domicile car ces derniers concourent au confort du malade.Il
souligne les difficultés soulevées par la large
définition «des soins à domicile». En effet,
l'aide est souvent nécessaire, mais seuls les soins sont pris
en considération par la LaMal. Pour certains patients de
condition économiquement faible, l'hôpital reste plus
abordable. Il insiste sur le fait qu'il ne faut pas développer
une aide à deux vitesses. Le Dr Aubert estime qu'il est
capital de favoriser l'aide à domicile mais que les soins
à domicile ont relativement peu d'effet sur la
fréquentation hospitalière.Un commissaire propose la
création d'une commission consultative d'aide à domicile
par quartier intégrant les médecins
généralistes et les représentants sociaux pour
établir une meilleure coopération.Le Dr Aubert approuve
entièrement cette proposition.Audition des représentants
des Foyers de jour représentés par Mmes Vidoudez,
directrice du Foyer des cinq colosses, Blineau, de la Fondation
Butini, et M. A. Pilet, de la Fondation Butini.Mme Vidoudez fait un
historique du développement des foyers de jour depuis la fin
des années 60. Ces derniers ont pour mission d'être des
lieux d'accueil et de soutien pour les personnes âgées,
mais pas des lieux de traitement. Les foyers sont gérés
par des associations ou fondations, sauf celui des cinq colosses.Il
ressort des divers échanges que les foyers de jour ne sont
concernés que pour une toute petite part des crédits
d'aide à domicile. Néanmoins, il est relevé que ces
lieux d'accueil permettent à de nombreuses personnes
âgées de rester à domicile grâce à cette
prise en charge de jour. Cette indication est toujours
accompagnée d'un certificat médical.Les personnes
représentant ces organismes sont heureuses de la prise en
compte des foyers de jour et soulignent la bonne collaboration avec
les services de soins à domicile.2e audition de M. Bernard
Gruson, directeur général de Belle-IdéeIl rappelle
les grands axes de la structure qui régit les soins à
domicile sont du même modèle que les hôpitaux
universitaires genevois.M. Bernard Gruson estime qu'il est faux
d'opposer le bénévolat et le professionnalisme dans le
cadre de l'aide et des soins à domicile. Il est souhaitable
d'encourager le volontariat en le soutenant par la formation et
l'encadrement nécessaire.Un commissaire soulève le
problème du transfert du système hospitalier sur l'aide
et les soins à domicile, alors que l'on ne cite pas le
transfert des EMS.M. Bernard Gruson relève que certains
transferts des secteurs hospitaliers et des EMS ont eu lieu mais
que le résultat n'est pas encore suffisant au niveau de
l'organisation.M. Bernard Gruson répond à une commissaire
sur la théorie qui soutient que l'augmentation de l'aide
à domicile n'a pas d'effet sur la diminution des coûts
hospitaliers. Il rétorque que, sous la pression de la LaMal et
de la situation économique, une politique de diminution du
nombre et de la durée des hospitalisations est très
perceptible actuellement.Une commissaire soulève la
complexité et la reconnaissance insuffisante du poste de
coordinateur des centres. Elle craint que ce statut ne puisse pas
convenir à long terme.Un débat nourri s'instaure entre
les commissaires sur les moyens d'évaluation indispensable au
contrôle de qualité de interventions, de l'organisation
du système et surtout de la «juste réponse» aux
attentes de la population.Un commissaire estime primordial que des
objectifs et les moyens financiers soient fixés au niveau des
centres.4. DiscussionsCertaines précisions sont
apportées sur le CFC d'aide familiale. Certains commissaires
s'interrogent sur l'augmentation du budget alloué aux soins
à domicile et sur l'impact de la LaMal en matière de
participation financière. Un débat nourri s'instaure
entre les commissaires sur les aspects financiers de la nouvelle
loi et surtout sur les futurs effets de la rationalisation des
services d'aide et de soins à domicile sur le nouveau
crédit.M. Guy-Olivier Segond confirme que la participation de
la LaMal figure dans le budget mais selon une estimation, car les
tarifs-cadre contre lesquels des recours ont été
déposés n'ont pas été tranchés par le
Conseil fédéral depuis onze mois.Les commissaires
relèvent que les prestations des soins et aide à domicile
ont été améliorées durant ces quatre ans
grâce à l'élargissement des horaires le matin, le
soir et les week-ends.M. Guy-Olivier Segond insiste sur le fait que
le système de santé dépend de la législation
fédérale et cantonale. Ce système des soins à
Genève est divisé en deux grands types, les soins
hospitaliers et les soins à domicile. Dans chacun des deux
secteurs, il y a des acteurs privés et publics (dans lesquels
sont compris les services privés subventionnés).
Grâce à la LaMal des mandats de prestation doivent
être délivrés par le Conseil d'Etat ainsi que la
mise en place obligatoire d'une comptabilité analytique pour
le 1er janvier 1998.** *Le vote d'entrée en matière du
projet de loi est voté à
l'unanimité.5. Commentaire article par
articleRépondant aux demandes des commissaires, le
département de l'action sociale et de la santé remet, le
19 novembre 1996, à la commission des propositions
d'amendement concernant l'article 9, alinéa 2, et l'article
14, alinéa 4.Ces amendements visent particulièrement
à mettre en place une évaluation régulière du
système de l'aide et soins à domicile, sur le modèle
de la loi sur le RMCAS.Article 1), 2e considérant, article 3),
lettre d: pas de commentaire.OUI à l'unanimité.Article
4), lettre a: pas de commentaire.OUI à
l'unanimité.Article 4), lettre b: nouvelle.On y définit
les centres où l'on «regroupe et intègre» les
différentes activités. C'est la base légale du
dossier unique.OUI à l'unanimité.Article 4), lettre c:
pas de commentaire.OUI à l'unanimité.Vote de l'article
4OUI à l'unanimitéArticle 6), alinéa 2: une
précision est donnée concernant les associations de
bénéficiaires de prestations à domicile. Il s'agit
des associations de personnes âgées, les PVA, les
associations d'handicapés, etc. OUI à
l'unanimité.Article 6), alinéa 5: des précisions
sont données concernant les «groupes de travail».
Ils sont composés de membres de la commission et de personnes
extérieures. Leurs mandats seront limités strictement
dans le temps.De plus, l'innovation consiste en la participation
à la commission cantonale de cinq représentants du
personnel des centres dont l'élection est organisée par
le service des votations et élections.OUI à
l'unanimitéVote de l'article 6OUI à
l'unanimitéArticle 7): le texte antérieur est
précisé et mis en harmonie avec l'article 4
(nouveau).OUI à l'unanimité.Article 7A), alinéa 1:
cet article instaure une organisation comparable à celle des
Hôpitaux universitaires de Genève. La commission
cantonale correspond au conseil d'administration des Hôpitaux
universitaires de Genève et chapeaute le comité de
direction. En dessous se trouvent les centres d'action sociale et
de santé. Le président du comité de direction ne
sera pas le même que celui de la commission cantonale.OUI
à l'unanimité.Article 7A), alinéa 2: le poste figure
au budget du département de l'action sociale et de la
santé. C'est un poste à plein temps qui permettra de
faire travailler ensemble toutes les directions de service.OUI
à l'unanimité.Vote de l'article 7 A)OUI à
l'unanimitéArticle 7B), alinéa 1: pas de commentaire.OUI
à l'unanimité.Article 7B), alinéa 2: Mme
Torracinta-Pache propose d'amender le texte en rajoutant
«cette nomination est renouvelable une fois».Vote de
l'amendement de Mme Torracinta-Pache oui : 2 (1 S -
Ve) non : 5 (4 L - 1 R) abst : 6 (2 DC - 1 S
- 2 ADG - 1 R) REFUSEVote de l'article 7 B, alinéa 2 oui
: 11 (4 L - 2 R - 2 DC - 2 ADG - 1 S) non :
0 abst : 2 (1 S - Ve)Article 7B), alinéa 3
(nouveau): un amendement qui constitue un nouvel article est
proposé par deux commissaires (Schaller-Clerc).
«3 Chaque centre constitue une commission consultative
à laquelle sont associés les usagers et les partenaires
publics et privés. Elle se réunit au moins deux fois
l'an.»Vote de l'article 7B), alinéa 3 oui : 13
(3 ADG - 2 S - 1 Ve - 2 DC - 1 R - 4 L) non :
0 abst : 1 RArticle 9), alinéa 2: nouvelle
formulation. «Ces documents et directives, élaborés
et tenus à jour par le département de l'action sociale et
de la santé, portent notamment sur les domaines
suivants:».OUI à l'unanimité.Article 9), alinéa
4: nouvelle formulation. «Les effets de la présente loi
sont évalués par une instance extérieure. Tous les
deux ans, en septembre, le Conseil d'Etat présente au Grand
Conseil un rapport communiquant les résultats de cette
évaluation.»En note marginale indiquer: «Mesures
d'organisation et évaluation».OUI à
l'unanimité.Article 14), alinéa 1: un débat
s'instaure face à l'amendement du Groupe libéral de la
commission qui remet en question le montant du crédit
quadriennal. Ce groupe propose l'amendement suivant :1 En
application de l'article 12, alinéa 1, un crédit de
240 000 000 F est ouvert au Conseil d'Etat.3 Il est
libéré par tranches annuelles, après
présentation d'un rapport d'évaluation, dont le montant,
inscrit au budget de l'Etat est le
suivant:a) 60 000 000 F en
1997b) 60 000 000 F en
1998c) 60 000 000 F en
1999d) 60 000 000 F en 2000Vote de
l'amendement oui : 4 L non : 10 (3 ADG - 2 S
- 1 Ve - 2 DC - 2 R) abst : 0REFUSÉVote de
l'alinéa 1 de l'article 14 oui : 10 (3 ADG - 2 S -
1 Ve - 2 DC - 2 R) non : 0 abst : 4 LArticle
14), alinéa 2: pas de commentaire.Vote de l'alinéa 2 de
l'article 14 oui : 10 (3 ADG - 2 S - 1 Ve - 2 DC - 2
R) non : 0 abst : 4 LArticle 14), alinéa
3: pas de commentaireVote de l'alinéa 3 de l'article
14 oui : 10 (3 ADG - 2 S - 1 Ve - 2 DC - 2 R) non
: 0 abst : 4 LArticle 14), alinéa 4: nouvelle
formulation: «en couverture partielle des dépenses
prévues à l'alinéa 3, pour la période
1997-2000, la perception d'un centime additionnel par franc et
fraction de franc sur le montant de l'impôt sur le revenu et
la fortune des personnes physiques, acceptée en votation
populaire le 16 février 1992, est maintenue pour les exercices
fiscaux 1997, 1997, 1999 et 2000».OUI à
l'unanimité.Vote de l'article 14 oui : 10 (3 ADG -
2 S - 1 Ve - 2 DC - 2 R) non : 0 abst : 4
L6. Conclusion et voteQuatre ans après le vote de
février 1992 inscrivant l'aide à domicile dans un
système de santé moderne, on ne peut que confirmer la
valeur de ce service à la population. L'aide à domicile
est un facteur capital pour maintenir l'insertion sociale.En effet,
grâce aux multiples interventions des services d'aide et soins
à domicile, tout individu peut bénéficier,
malgré ses problèmes de santé et d'isolement, de
l'environnement affectif et sécurisant que représente son
«chez-soi». De plus, les commissaires ont pris en compte
le fait que les soins de base font partie intégrante du
système social permettant de maintenir la personne en
santé.L'expérience de ces trente-six derniers mois
permet, dans ce projet de loi, d'améliorer la structure qui
régit l'aide et les soins à domicile par la création
d'un comité de direction de l'aide à domicile.La nouvelle
loi poursuit la rationalisation déjà entamée par les
premières fusions des services d'aide, notamment le service
d'aide AMAF, SAF et aides ménagères de la Ville de
Genève. De plus, elle propose une nouvelle définition et
réorganisation des centres de quartier qui deviennent des
centres d'action sociale et de santé sous la houlette d'un
coordinateur. Cette dernière fonction devrait favoriser
l'unité de gestion. Cette logistique révisée doit
permettre aussi de renforcer la polyvalence, la coordination des
collaborateurs et, si possible, d'offrir une réponse
personnalisée à l'usager.Ces différents
éléments de refonte et de recentrage du système
d'aide et de soins à domicile vont modifier sensiblement
l'approche des intervenants. Ces derniers doivent fournir des
prestations de qualité tout en veillant à une utilisation
optimale des ressources dont ils disposeront. Cela implique
adaptation et formation. Au vu de ce qui précède, la
commission, à l'unanimité, a approuvé le projet de
loi 7497.Elle vous recommande donc, Mesdames et Messieurs les
députés, d'en faire de même.2021Premier
débatMme Marie-Françoise de Tassigny,
rapporteuse (R). Je dirai simplement que ce projet de loi renforce
et améliore la politique de santé menée à
Genève. Il permettra d'offrir un véritable choix de vie
aux plus faibles, atteints dans leur santé. Nous sommes
heureux qu'il ait été approuvé à
l'unanimité de la commission, et nous vous recommandons de
faire de même. Mme Claire Torracinta-Pache (S).
Je voudrais tout d'abord remercier Mme de Tassigny qui, in
extremis, a été nommée rapporteuse de notre
commission. Elle a rendu son rapport dans les trois ou quatre
jours. Il fallait le faire ! Dont acte et encore
merci !Ce projet de loi recueille notre soutien, notamment en
ce qui concerne le prochain plan quadriennal de financement de
l'aide et des soins à domicile. D'une part, il maintient le
centime additionnel voté en 1992, en couverture partielle des
dépenses prévues et, d'autre part, stipule une
augmentation des tranches annuelles qui progressent plus que celles
affectées aux soins hospitaliers. Cela nous semble judicieux
si l'on songe que l'un des buts de cette loi est de favoriser le
maintien à domicile plutôt que l'hospitalisation.Ce
financement devrait permettre de répondre aux besoins actuels
et futurs inhérents au maintien à domicile de personnes
fortement handicapées et aux besoins de formation des
collaborateurs.De toute évidence, il fallait refuser
l'amendement présenté en commission par le parti
libéral, qui consistait à ramener le crédit
quadriennal prévu de 289 millions à 240 millions. Si cet
amendement avait été accepté, il aurait
été impossible de faire face aux besoins non seulement
futurs mais actuels. Une telle réduction aurait probablement
eu pour conséquence de renverser à nouveau la vapeur,
à savoir une augmentation des coûts hospitaliers. Elle
aurait également signifié une augmentation du coût
des soins inférieure à celle du coût de la vie, ce
qui aurait été demander beaucoup.Nous sommes
également favorables à une évaluation bisannuelle de
l'organisation et de son fonctionnement, parce que plus efficace
qu'une évaluation annuelle.Nous acceptons également les
modifications touchant au fonctionnement de l'organisation, mais
considérons qu'il s'agit là d'un minimum. Nous sommes
conscients qu'il faut tenir compte du passé, du chemin
déjà parcouru et des différents partenaires
impliqués. Pour nous, il ne s'agit que d'une étape qui
devra être suivie par d'autres si nous voulons vraiment
atteindre une efficacité maximale et placer le client au
centre du dispositif, tel que préconisé dans le rapport
Gruson, du nom du président du groupe de travail qui l'a
élaboré. Ce rapport présente un constat plutôt
sévère du fonctionnement actuel, ainsi que plusieurs
propositions pour l'améliorer.Certaines de ces propositions
ont été reprises dans le projet de loi, comme la mise en
place d'une organisation par secteur, au moyen de centres d'action
sociale et de santé regroupant les différents
partenaires. Cela nous semble être le préalable
indispensable au dossier unique par client - une évidence
à nos yeux - mais un dossier compliqué à
établir par plusieurs partenaires au service d'une même
personne.Autre innovation : la mise en place d'un comité
de direction, présidé par une personne nommée à
plein temps par le Conseil d'Etat et chapeautée par la
commission cantonale. Cette commission correspond au conseil
d'administration des HUG.Suite à un amendement proposé en
commission, le projet de loi prévoit encore la création
d'une commission consultative, réunissant usagers et
partenaires publics et privés, telle que la proposait une
motion de la gauche sur laquelle nous reviendrons
ultérieurement.Voilà les points positifs qui nous font
accepter ce projet de loi.Il n'en demeure pas moins que la
réunion dans un même centre de trois services privés
d'aide et de soins à domicile - l'AGAD, le SASCOM et l'APADO -
ainsi que de deux services publics ou parapublics - le service
social de l'Hospice général et ceux de la Ville et des
communes - n'est pas sans poser quelques problèmes :
employeurs différents pour les collaborateurs d'un même
centre, multiplicité des interlocuteurs du client, risques de
doublons entre les services sociaux et manque de coordination.Le
projet de loi ne résoudra pas tout, il faut bien le
reconnaître, notamment pour ce qui est de la coordination. En
effet, si tous reconnaissent l'importance de la coordination entre
ces interlocuteurs différents, la réponse donnée
laisse perplexe. Le rapport Gruson prévoyait que chaque centre
serait dirigé par un coordinateur, nommé pour quatre ans
par le comité de direction. Précisons que l'importance du
cahier des charges de ce coordinateur impliquera un temps de
travail considérable, surtout dans les grands centres. A notre
avis, le rôle de ce coordinateur sera fondamental pour
l'efficacité et le bon fonctionnement de la structure.Le
projet de loi du Conseil d'Etat va moins loin que le rapport
Gruson, puisqu'il propose une formulation différente :
chaque centre est placé sous la responsabilité d'un
coordinateur nommé pour deux ans, ce qui est vraiment un
minimum, par le comité de direction sur proposition des
collaborateurs. De plus, la personne désignée - un peu
à l'instar d'un doyen de collège, comme nous l'a
expliqué M. Segond - assumera cette tâche en plus de son
activité de collaborateur du centre et ne recevra qu'une
indemnité supplémentaire. Cette solution ne me
paraît pas satisfaisante, et l'avenir le prouvera sans
doute.On m'a bien chuchoté dans le creux de l'oreille qu'il
s'agissait là du résultat d'une négociation taboue
entre le Conseil d'Etat et les syndicats, et qu'il ne fallait
surtout pas y revenir. N'étant ni conseillère d'Etat ni
syndicaliste, mais une députée ayant à coeur que le
fonctionnement d'aide et des soins à domicile soit performant,
je vous le dis très franchement : autant faut-il
éviter de trop hiérarchiser une structure, autant ne
faut-il pas tomber dans la «chef-phobie»; il convient de
reconnaître l'utilité d'un bon directeur à qui l'on
donne les moyens et le temps d'accomplir sa tâche.Dernier
point négatif : le manque de locaux adéquats dans
certains secteurs, locaux devant être mis à disposition
par les communes. Ils sont indispensables à la mise sur pied
de centres sociaux efficaces, ces derniers devant offrir de bonnes
conditions de travail aux collaborateurs qui doivent placer le
client au centre du dispositif.D'autres améliorations seront
discutées quand le rapport sur la motion 1069, qui traite du
même sujet, sera inscrit à notre ordre du jour.Je conclus
sur une note optimiste : celle des réactions
extrêmement positives de personnes ayant
bénéficié de l'aide et des soins à domicile et
de leur entourage. Ces réactions sont aussi importantes que
les simples constats de la diminution des jours d'hospitalisation
et de ses conséquences économiques.
Mme Gabrielle Maulini-Dreyfus (Ve). Bien des choses
ayant été dites par Mmes de Tassigny et Torracinta-Pache,
je ne reviendrai que sur quelques points.Notre soutien à ce
projet est entier, parce qu'il correspond à l'esprit de la loi
d'il y a quatre ans. Il ne s'en différencie que par les moyens
mis à disposition pour atteindre les objectifs. Ces moyens
devraient permettre de combler les quelques lacunes existant encore
dans l'aide à domicile, telle que décrite voici quatre
ans, en matière d'organisation, de coordination et de
collaboration.Malheureusement, le rapport Gruson, qui devait
permettre le travail de ce Grand Conseil et des députés
de la commission, nous est parvenu très tardivement. Par
conséquent, il en a été de même pour le rapport
du Conseil d'Etat et le projet de loi : nous les avons reçus
trop tard pour que nous ayons pu approfondir notre travail en
commission.Par conséquent, nous acceptons ce projet de loi qui
permet à l'aide à domicile de continuer sur sa
lancée, mais qui traite peu des moyens pour développer la
coordination souhaitée dès l'origine de la loi. Le
traitement de motions en commission devrait suppléer au projet
actuel.La question des locaux a déjà été
évoquée. En commission, on nous a dit qu'ils existaient
dans vingt secteurs sur vingt-trois. Certes, ils existent, mais ils
ne répondent pas à l'objectif voulu, à savoir le
regroupement des services. Bien moins de vingt secteurs sur
vingt-trois remplissent cette exigence ! Or cette exigence
constitue l'étape indispensable, comme l'a relevé
Mme Torracinta-Pache, à la collaboration interne des
services.Cette collaboration existe à l'égard des
personnes prises en charge. Nul professionnel n'est assez sot pour
s'imaginer pouvoir travailler dans son coin et se passer de
concertation avec les autres collaborateurs intervenant dans le
même foyer.Les services, eux, n'ont pas encore de motifs
suffisants pour entamer une collaboration totale, centrée sur
le patient. Je vous rappelle que cet objectif était inscrit
dans la loi antérieure, tout comme celui d'établir des
secteurs décentralisés qui répondent aux besoins des
patients avant de répondre aux besoins des services
représentés.Les locaux ne sont pas communs dans de
nombreux secteurs. Dans d'autres, ils ne suffisent pas. Par
conséquent, les conditions de leur affectation doivent
être remplies rapidement, et c'est aux communes de s'en
charger.L'organisation commune, dans les centres sectorisés,
est des plus modestes. Le peu de temps que nous avons eu pour en
débattre fait que nous acceptons finalement ce projet de loi,
assorti de la proposition de nommer un coordinateur dans les
conditions décrites par Mme Torracinta-Pache. Si le principe
d'un mandat de coordinateur à durée limitée se
justifie c'est parce que ce principe devrait se
généraliser. Partout où c'est possible, il est
souhaitable que les travailleurs compétents, à partir
d'un certain nombre d'années de pratique, prennent des
responsabilités sans pour autant les assumer à vie. Ils
feraient ainsi une expérience et retourneraient ensuite à
la pratique, c'est-à-dire à leur profession
d'origine.Dans le cas présent, ce seul principe suffit à
garantir l'absence de mainmise d'une catégorie sur une autre,
puisque l'alternance de professionnels, appartenant à l'un ou
à l'autre service, garantira la fiabilité de la
négociation, de l'organisation et de la collaboration.Pour le
surplus, minimiser ce poste relève de deux erreurs :La
première aboutirait à se priver des moyens de
concrétiser les secteurs, de procéder aux regroupements
et d'intégrer les différentes activités de services,
à teneur de l'article 4 b et l'article 7 b nouveau,
alinéa 1.La fonction de directeur correspondrait mieux à
l'objectif d'intégration que la qualification de coordinateur.
Il ne s'agit pas de multiplier des niveaux hiérarchiques
supplémentaires, mais, au contraire, de les créer là
où ils sont nécessaires.La deuxième erreur
singulariserait les domaines social et de la santé en les
dévalorisant. Comme déjà dit, la fonction de
coordinateur s'apparente bien plus à celle d'un directeur de
collège qu'à celle d'un doyen; ces directeurs feraient
bien d'intégrer dans leur carrière des retours à la
pratique et ne pas la concevoir uniquement en termes administratifs
ascensionnels. Une discussion sur le bénévolat a
également eu lieu en commission. Certains députés
ont déploré que les associations de bénévoles
soient tenues à l'écart du développement de l'aide
à domicile, en tout cas peu concernées. Nous affirmons
ici que ces associations ne constituent pas une alternative. Ce
n'est pas le bénévolat ou l'Etat providence ! Nous
avons besoin des deux !Pour ce faire, la seule avancée,
proposée par M. Schaller, que nous ayons faite est la
concrétisation du colloque de secteurs évoqué dans
le rapport Gruson. Ce colloque doit rassembler tous les partenaires
locaux concernés par le secteur.
M. Gilles Godinat (AG). Notre groupe accueille ce
projet de loi avec une grande satisfaction, puisqu'il
concrétise l'initiative telle que nous l'avons voulue à
l'époque et prolonge l'effort déjà entrepris, comme
l'ont relevé Mmes Torracinta-Pache et Maulini-Dreyfus.Je
me bornerai à attirer votre attention sur deux points, le
premier étant l'évolution des besoins. Ces derniers iront
croissant tant quantitativement que qualitativement. Je
n'énumérerai pas tout ce qui figure dans certains
documents, mais je me limiterai à citer la part toujours
croissante des troubles psychiques, telle qu'elle ressort des
enquêtes menées à l'hôpital cantonal. Ne pas
tenir compte de cette dimension nécessitera, plus tard, un
effort de formation supplémentaire.Le deuxième point est
le projet organisationnel présenté, à savoir une
logique de proximité renforcée, que le projet favorise
effectivement. C'est un bon argument pour défendre ce projet
de loi qui permettra, dans les quartiers et les régions
dotés de centres, de dynamiser toutes les potentialités
et ressources locales, y compris le bénévolat si
précieux dans les situations d'aide à domicile.La
fonction de coordinateur, telle qu'elle est actuellement
définie, c'est-à-dire avec un maximum de souplesse,
permettra aux équipes de s'adapter aux situations et de
développer des dynamiques qui empêcheront les structures
de se figer, ce qui prétériterait l'avenir des centres de
quartier tels que prévus.Nous sommes donc favorables à
cette évolution et félicitons la commission de son
travail. M. Olivier Vaucher (L). Je serai encore
plus bref que notre collègue Godinat. Tout ce qui a
été dit concernant l'aide et les soins à domicile
et, en particulier, leurs bienfaits, n'est plus à
répéter.Notre groupe ne se heurte qu'à un seul
point : le financement. C'est pourquoi nous avons
décidé d'apporter un amendement à l'article 14,
alinéa 1.En effet, si nous prenons le projet
budgétaire et le plan financier quadriennal
précédent pour l'aide à domicile, nous constatons
que nous avons commencé avec 34 millions pour terminer
avec 60 millions en 1996. Il fallait accorder à ce service les
moyens nécessaires pour répondre aux besoins de tous en
matière d'aide et de soins à domicile. En 1996, ce
service a tourné avec 60,15 millions. De nombreuses lacunes
ont été décelées dans son organisation;
beaucoup de travail reste à faire, et nous assurons les
responsables de notre confiance.Comme le rapport Gruson a
évoqué des possibilités de rationalisation de
l'organisation, le groupe libéral ne vous proposera pas un
amendement pour absorber le taux d'inflation inhérent à
l'évolution du coût de la vie pour les quatre prochaines
années. En effet, il estime qu'avec la fourchette
financière accordée en 1996 et les indices fournis pour
réorganiser et améliorer ce service celui-ci pourra
effectuer un excellent travail avec le budget 1996 reconduit sur
les quatre prochaines années.C'est pour ces raisons que je
déposerai auprès de vous, Madame la présidente,
l'amendement du parti libéral demandant le maintien du budget
actuel de 60,15 millions qui, multiplié par quatre, totalisera
240,6 millions en lieu et place des 289,5 millions. Cela permettra
une économie qui pourra être appréciée dans
d'autres départements.Mme Maulini-Dreyfus a évoqué
le bénévolat. Nous sommes heureusement tous d'accord pour
que le bénévolat participe à l'activité future
des soins et de l'aide à domicile. Je rappelle que les
personnes auditionnées, professionnelles en la matière,
avaient laissé entendre qu'il était appelé à
disparaître. J'espère que nous veillerons à ce que
ce bénévolat subsiste parallèlement aux
organisations qui seront mises en place.
M. Roger Beer (R). Tout a été dit et bien
dit dans le rapport sur ce projet de loi. A la commission des
affaires sociales, M. Vaucher a fait le même laïus
en présentant son amendement et a donné à
M. Segond l'opportunité de revenir systématiquement
sur le tableau de la page 81 qui, comme par miracle, est devenu le
tableau de la page 7. Peu importe, d'ailleurs, puisque je constate
que vous ne l'avez toujours pas consulté.En commission, j'ai
déclaré que, nonobstant l'importance du montant, ces 290
millions devaient être votés. J'avoue mieux comprendre,
Monsieur Vaucher, qu'appartenant à un parti qui propose de
diminuer sans autre les impôts de 15% vous ayez saisi
l'occasion de proposer quelque chose de concret.Inutile de dire que
la majorité du parti radical ne vous suivra pas; nous voterons
le projet de loi tel qu'il est ressorti de la commission.
M. Bernard Annen (L). Si un défi doit être
relevé ces prochaines années, c'est bien celui de
l'explosion des coûts des soins, qu'ils soient dispensés
à domicile ou à l'hôpital. Pour s'en convaincre, il
suffit de constater l'explosion parallèle des cotisations
d'assurance-maladie.Nous sommes d'accord avec les principes
généraux du projet de loi, contrairement à ce que
laisse entendre M. Beer... (Brouhaha.)La présidente. Un peu de
silence !M. Bernard Annen. Madame la présidente, laissez
la vox populi s'exprimer ! La problématique des soins
à domicile par rapport aux coûts de la santé n'a pas
été démontrée. Contrairement à ce que dit
Mme Torracinta, aucune des personnes auditionnées n'a pu
démontrer la concrétisation des chiffres cités par
M. Beer. En effet, ce projet de loi et le principe des soins à
domicile n'induisent pas nécessairement une diminution des
coûts hospitaliers. Personne, vraiment personne, excepté
peut-être Mme Torracinta, n'a pu affirmer le contraire, et
c'est ce qui nous préoccupe
particulièrement.L'interprétation des chiffres par des
statisticiens n'a d'égale que l'interprétation de la loi
par des avocats.C'est dire que plusieurs interprétations sont
possibles et selon le côté où l'on se trouve, on
constate, dans ce débat, que l'interprétation du Conseil
d'Etat, par M. Segond en particulier, n'a d'égales que les
économies extraordinaires qu'il affirme sans les prouver.Si
nous sommes d'accord avec le principe même des soins à
domicile, nous nous soucions, en revanche, de maîtriser leurs
coûts. Force est de constater que rien, dans ce projet de loi
et son bilan, ne nous permet d'affirmer qu'ils le seront. C'est
l'unique chose qui nous inquiète, Monsieur Beer. Pour le
reste, nous partageons votre avis, contrairement à ce que vous
tentez de faire passer dans cette enceinte.
M. Bernard Clerc (AG). Nous venons d'assister à
l'entraînement du parti libéral pour son entrée,
l'année prochaine, dans l'opposition !C'est le seul
groupe, ce soir, qui propose une réduction de 50 millions au
budget de l'aide à domicile. Il a ainsi l'occasion de faire
ses armes pour le futur, et je trouve cela encourageant. Mais
trêve de plaisanterie !Vous estimez, Monsieur Vaucher,
que ces 50 millions pourraient être mieux utilisés dans
d'autres départements. Cela me semble contradictoire, car
j'avais cru comprendre que vous vouliez économiser ce montant
et non le transférer. Nous aimerions savoir à qui vous
entendez faire attribuer ces 50 millions. Cela
conférerait à votre proposition un aspect plus complet et
précis.J'en viens à l'impact sur les coûts de la
santé de l'aide et des soins à domicile. Certes, les
tableaux qui nous ont été présentés n'ont pas
toujours démontré un transfert automatique - je le
reconnais, ne serait-ce que par souci de rigueur intellectuelle -
mais il faut tenir compte d'un certain nombre d'autres choses.L'une
est que le département fait des comparaisons en se basant sur
l'évolution du coût de la vie. Or chacun sait que cette
évolution n'est pas la même que celle des coûts de
la santé. Si les dépenses de santé, en matière
d'hospitalisation et de soins à domicile, avaient
été indexées au coût de la santé, nous
serions parvenus à des chiffres plus significatifs que ceux
des tableaux annexés au projet de loi.Un point me paraît
évident : les hospitalisations diminuent, surtout dans la
durée et certains placements en EMS ne sont plus
pratiqués, à preuve le moratoire sur les lits, dont le
nombre est constant depuis 1992.Je vous rappelle mon opposition
à la construction d'une pension dans le Mandement, que vous
aviez votée. Vous préférez, en fait, que les gens
aillent dans les établissements médicaux sociaux
plutôt que de développer les moyens nécessaires
à leur maintien à domicile.En ce qui me concerne,
j'attache beaucoup d'importance à un facteur - et je l'ai
dit en commission - non mesurable en termes financiers : la
qualité de vie des personnes prises en charge par l'aide
à domicile. En conclusion, je vous demande de rejeter
l'amendement de M. Vaucher.
M. Andreas Saurer (Ve). Je suis très heureux
d'apprendre de M. Vaucher que le parti libéral est
maintenant d'accord avec le plan quadriennal
précédent ! Il n'est jamais trop tard pour bien
faire, Monsieur Vaucher, mais je vous rappelle en passant que ce
n'était pas, à l'époque, le discours du parti
libéral, notamment celui de Mme Spoerri, qui présidait le
comité contre l'aide à domicile. Bien au contraire !
Vous me direz que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis,
et je suis ravi de constater que le parti libéral
évolue... systématiquement avec quatre ans de
retard ! En l'an 2000, un député libéral nous
dira son désaccord avec le troisième plan quadriennal
tout en précisant son acceptation du plan voté en
1996 !Monsieur Annen, votre discours contient une part de
vérité. De mon côté et à plusieurs
reprises, j'ai essayé de faire comprendre à M. Segond
qu'il n'y a pas de relation directe entre l'augmentation de l'aide
à domicile et la diminution des journées
d'hospitalisation. Bien sûr, il y a un lien comptable :
vous diminuez d'un côté et vous augmentez de l'autre. Il
y a quatre ans, lors de la votation, le comité d'initiative
avait déjà attiré l'attention sur le fait que
l'augmentation de l'aide à domicile ne diminuerait pas
nécessairement les journées d'hospitalisation. Nous
avions seulement dit que le développement de l'aide à
domicile permettait de freiner l'évolution de ces
journées d'hospitalisation.L'intérêt de l'aide
à domicile doit plutôt être évalué par
rapport aux établissements pour personnes âgées. Le
moratoire aidant, nous avons pu prouver que le maintien à
domicile était possible et efficace.Nous devons veiller à
ne pas faire croire que l'aide à domicile diminuera les
séjours hospitaliers. Il en va un peu comme de la
prévention. Comme je vous l'ai expliqué en novembre, une
prévention efficace n'induira pas automatiquement une
réduction du coût de la santé.Pourquoi faut-il
augmenter le budget du plan quadriennal ? Comme l'a dit M.
Godinat, la demande en soins psychiatriques s'accroît. Les
hospitalisations augmentent considérablement. Il est donc
judicieux de développer l'aide à domicile au vu de cette
situation.L'autre problème est lié au vieillissement de
la population et à une certaine tension au niveau des EMS.
Pour maintenir le moratoire, il faut absolument poursuivre le
développement de l'aide à domicile, comme le prévoit
le plan quadriennal.Par conséquent, Monsieur Vaucher, votre
amendement est nul et non avenu. D'ores et déjà, je me
réjouis de vous entendre, d'ici quatre ans, déclarer
avoir été d'accord avec le deuxième plan
quadriennal ! M. Pierre-Alain Champod (S). Je
serai bref du fait que les bons arguments pour rejeter l'amendement
de M. Vaucher ont été successivement développés
par MM. Beer, Clerc et Saurer.La demande actuelle en matière
d'aide à domicile ne peut être entièrement
satisfaite par les services. Ils ne peuvent y répondre, faute
de moyens.Si nous suivions les libéraux - étant
donné le vieillissement de la population - nous devrions voter
demain des montants bien plus importants que ceux en cause pour
construire de nouveaux établissements médicaux sociaux.M.
Saurer a encore attiré notre attention sur les lacunes
existant au niveau des patients psychiques qui, faute d'aide à
domicile, sont trop souvent hospitalisés.Enfin, je
réponds à M. Vaucher au sujet du bénévolat.
Nous n'avons jamais dit que nous entendions le supprimer. Pour ce
qui est du maintien à domicile de personnes âgées
gravement malades, celui-ci n'est possible que si un entourage
existe, composé de la famille, de voisins, du réseau de
quartier, et cet entourage est fortement sollicité. En outre,
je travaille dans un service qui collabore avec deux cent cinquante
bénévoles. Je connais leur valeur, leurs bienfaits, mais
aussi leurs limites. Dans certaines situations, les professionnels
doivent prendre la relève du bénévolat.Pour toutes
ces raisons, je vous invite à rejeter l'amendement
libéral et à voter le projet de loi tel qu'il ressort des
travaux de la commission. Mme Micheline Spoerri (L).
Je désirais garder un silence religieux, mais je ne peux
m'empêcher de répondre au docteur Saurer qui m'a
interpellée.Je lui rappelle que, contrairement à son
interprétation des propos de M. Vaucher, le parti
libéral, il y a quatre ans, était d'accord sur le
principe et déjà fort sceptique à l'égard du
financement.Il avait raison, puisque aujourd'hui on nous propose de
reconduire le centime additionnel.Par conséquent, je
désirais remettre l'église au milieu du village et vous
déclarer que personne n'est capable de prédire
l'évolution financière des soins à domicile. Vous
admettez ce fait en maintenant votre position, nous l'admettons
aussi en renouvelant notre scepticisme. C'est de bonne
guerre ! M. Guy-Olivier Segond, conseiller
d'Etat. Comme vous le savez, une nouvelle répartition des
ressources a eu lieu à l'intérieur du système de
soins, au cours de ces dernières années, entre les soins
hospitaliers, d'une part, et les soins à domicile, d'autre
part.A Genève, cette répartition a été
encouragée par la population qui, en 1992, a voté
l'inscription de l'aide à domicile dans le système de
santé et lui a donné les moyens d'un développement
rapide.Cette nouvelle répartition des ressources n'est pas
spectaculaire : les hôpitaux continuent à recevoir
environ 600 millions de subventions alors que l'aide à
domicile perçoit environ 60 millions de subventions.Il n'en
demeure pas moins que deux phénomènes ont surgi pour la
première fois depuis longtemps :- une évolution
globale du système de soins inférieure à celle du
coût de la vie sur une période de quatre ans, d'une
part;- le système des soins hospitaliers en
décroissance et le système des soins à domicile en
croissance, d'autre part.Le Conseil d'Etat, les députés
et les usagers ont constaté certains défauts dans le
fonctionnement quotidien de la loi votée par le peuple. C'est
la raison pour laquelle le Conseil d'Etat a demandé à M.
Gruson, qui a présidé un groupe de responsables de ces
différents services, d'identifier ces défauts de
fonctionnement et d'y apporter les remèdes nécessaires.
Sur la base des conclusions de ce rapport, soumises - à
l'instar de toutes les réformes structurelles - à une
procédure de concertation avec les organisations syndicales,
le Conseil d'Etat a proposé de modifier la loi, principalement
dans le sens d'une nouvelle définition des centres d'action
sociale et de santé, en regroupant et intégrant les
différents services sociaux - publics et privés -
d'aide et de soins à domicile qui seront placés sous la
responsabilité d'un coordinateur.Le Conseil d'Etat, qui entend
prolonger le moratoire sur les établissements
médico-sociaux, vous demande de bien vouloir voter la loi
telle qu'elle ressort des travaux de la commission, avec
l'amendement de M. Schaller - une commission consultative
attachée à chaque centre - et avec la nouvelle
disposition pour l'aide à domicile, reprise de la loi sur le
RMCAS : l'évaluation par une instance extérieure,
indépendante des services, qui rendra rapport au Grand Conseil
tous les deux ans.Pour le reste, je vous remercie de voter le
crédit proposé par le Conseil d'Etat et par la loi, et de
rejeter l'amendement du parti libéral.Mis aux voix, ce projet
est adopté en premier débat. Deuxième débatMis
aux voix, le titre et le préambule sont adoptés.Article 1
(souligné)Mis aux voix, le 2e considérant (nouveau) est
adopté. Mis aux voix, les articles 3, lettre d (nouvelle
teneur) à 9, alinéa 2 et alinéa 4 (nouvelle teneur)
sont adoptés. Art. 14 (nouvelle teneur), alinéa 1La
présidente. Nous sommes saisis d'un amendement de
M. Olivier Vaucher :«En application de l'article 12,
alinéa 1, un crédit de 240 600 000 F est
ouvert au Conseil d'Etat.»Mis aux voix, cet amendement est
rejeté.Mis aux voix, l'alinéa 1 de l'article 14 (nouvelle
teneur) est adopté, de même que l'alinéa
2. Art. 14 (nouvelle teneur), alinéa 3La présidente.
Nous votons sur le deuxième amendement libellé en ces
termes :«Il est libéré par tranches annuelles, dont
le montant, inscrit au budget de l'Etat, est le suivant
:a) 60 150 000 F en
1997;b) 60 150 000 F en
1998;c) 60 150 000 F en
1999;d) 60 150 000 F en 2000.»Mis aux
voix, cet amendement est rejeté.Mis aux voix, l'alinéa 3
de l'article 14 (nouvelle teneur) est adopté, de même que
l'alinéa 4.Mis aux voix, l'article 16 (abrogé) est
adopté.Mis aux voix, l'article 1 (souligné) est
adopté, de même que l'article 2
(souligné).Troisième débatCe projet est adopté
en troisième débat, par article et dans son ensemble.La
loi est ainsi conçue :loimodifiant la loi sur l'aide
à domicile(K 1 2)(financement du 2e programme quadriennal
(1997-2000) de l'aide à domicileLE GRAND
CONSEILDécrète ce qui suit:Article 1La loi sur l'aide
à domicile, du 16 février 1992 (K 1 2), est modifiée
comme suit:2e considérant (nouveau)vu le rapport du Conseil
d'Etat sur l'application de la nouvelle législation du 1er
janvier 1993 au 31 décembre 1995,Art. 3, lettre d (nouvelle
teneur)d) de définir la composition et les
compétences des différents organes chargés de
l'application de la loi.CHAPITRE IIOrganisation (nouvelle
teneur)Art. 4 (nouvelle teneur)Afin d'assurer à tous et
partout l'accès des prestations d'aide sociale et d'aide
à domicile de qualité, à des conditions
financièrement supportables, le Conseil
d'Etat:a) s'assure de la complémentarité et de la
coordination de l'action des services, publics et privés,
d'aide sociale et d'aide à domicile et favorise, le cas
échéant, le regroupement d'activités;b) veille
à la mise en place d'une organisation par secteur, desservie
par un centre d'action sociale et de santé, regroupant et
intégrant les différentes activités des services,
publics et privés, d'aide sociale et d'aide à
domicile;c) contribue, par des subventions cantonales
annuelles, à assurer le bon fonctionnement des services
privés d'utilité publique.Art. 6, al. 2, 1re phrase
(nouvelle teneur)lettres e à i (nouvelle teneur)lettre j
(nouvelle)al. 5 (nouvelle teneur)2 La commission se compose de
22 membres, soit:e) un représentant du comité de
direction des Hôpitaux universitaires de Genève;f) 3
représentants de la Fédération des services
privés d'aide et de soins à domicile;g) 2
représentants des services publics d'action sociale;h) 2
représentants des services privés d'action
sociale;i) 3 représentants des associations
réunissant des personnes bénéficiaires de
prestations à domicile;j) 5 représentants des
personnels employés dans les centres d'action sociale et de
santé, élus en appliquant par analogie les dispositions
relatives à l'élection des représentants du
personnel au Conseil d'administration des Hôpitaux
universitaires de Genève.5 La commission élit un
bureau, chargé des affaires courantes, formé, outre le
président, d'un vice-président, d'un secrétaire et
d'un membre. Elle peut créer des groupes de travail, ayant une
mission limitée dans le temps. En outre, elle peut
également s'adjoindre des experts avec voix consultative.Art.
7, lettre b (nouvelle teneur)b) veille au bon fonctionnement
des services et, en particulier, supervise la mise en place d'une
organisation par secteur, desservi par un centre d'action sociale
et de santé, regroupant et intégrant les différentes
activités des services publics et privés.Art. 7 A
(nouveau)1 Il est constitué un comité de direction
de l'aide à domicile, nommé par le Conseil d'Etat sur
proposition des milieux intéressés, qui:a) applique
les décisions prises par le Conseil d'Etat et la commission
cantonale de l'aide à domicile;b) met en place une
organisation par secteur, desservi par un centre d'action sociale
et de santé, décentralisant et intégrant les
différents activités;c) veille au bon fonctionnement
des centres d'action sociale et de santé.2 Sous la
direction de son président, nommé à plein temps par
le Conseil d'Etat, il réunit, tous les 15 jours,
7 membres, soit:a) 5 représentants des directions
des services publics et privés d'action sociale et d'aide
à domicile;b) 2 représentants des coordinateurs des
centres d'action sociale et de santé.Art. 7 B
(nouveau)1 Chaque secteur est desservi par un centre d'action
sociale et de santé, regroupant et intégrant les
différentes activités des services, publics et
privés, d'action sociale et d'aide à
domicile.2 Organisé en unités de service, chaque
centre est placé sous la responsabilité d'un
coordinateur, nommé pour 2 ans par le comité de
direction, sur proposition des collaborateurs travaillant dans le
centre.3 Chaque centre constitue une commission consultative
à laquelle sont associés les usagers et les partenaires
publics et privés. Elle se réunit au moins deux fois
l'an.Art. 9, al. 2 et al. 4 (nouvelle teneur)Mesures
d'organisation2 Ces documents et directives,
élaborés et tenus à jours par le département de
l'action sociale et de la santé, portent notamment sur les
domaines suivants:4 Les effets de la présente loi sont
évalués par une instance extérieure. Tous les deux
ans, en septembre, le Conseil d'Etat présente au Grand Conseil
un rapport communiquant les résultats de cette
évaluation.CHAPITRE VIIDispositions finales et transitoires
(nouvelle teneur)CHAPITRE VIIIDisposition transitoire
(abrogé)Art. 14 (nouvelle teneur)Tranches annuelles1 En
application de l'article 12, alinéa 1, un crédit de
289 500 000 F est ouvert au Conseil d'Etat.2 Le
crédit est accordé pour une période de 4 ans,
commençant le 1er janvier 1997.3 Il est libéré
par tranches annuelles, dont le montant, inscrit au budget de
l'Etat, est le suivant:a) 64 500 000 F en
1997;b) 70 000 000 F en
1998;c) 75 000 000 F en
1999;d) 80 000 000 F en 2000.4 En
couverture partielle des dépenses prévues à
l'alinéa 3 pour la période 1997-2000, la perception
d'un centime additionnel par franc et fraction de franc sur le
montant de l'impôt sur le revenu et la fortune des personnes
physiques, acceptée en votation populaire le 16 février
1992, est maintenue pour les exercices fiscaux 1997, 1998, 1999 et
2000.Art. 16 (abrogé)Art. 2Entrée en vigueurLa
présente loi entre en vigueur le 1er janvier 1997.RD 262-ALe
Grand Conseil prend acte de ce rapport.
Mémorial 1996 : Projet, 4829. Commission,
4916.
Rapport de Mme Marie-Françoise de Tassigny (R),
commission des affaires sociales
7. Rapport de la commission des affaires sociales
chargée d'étudier les objets suivants :
Mme Marie-Françoise de Tassigny (R), rapporteuse. Je dirai simplement que ce projet de loi renforce et
améliore la politique de santé menée à
Genève. Il permettra d'offrir un véritable choix de vie
aux plus faibles, atteints dans leur santé. Nous sommes
heureux qu'il ait été approuvé à
l'unanimité de la commission, et nous vous recommandons de
faire de même.
Mme Claire Torracinta-Pache (S). Je voudrais tout d'abord remercier Mme de Tassigny qui, in
extremis, a été nommée rapporteuse de notre
commission. Elle a rendu son rapport dans les trois ou quatre
jours. Il fallait le faire ! Dont acte et encore
merci !
Ce projet de loi recueille notre soutien, notamment en ce qui
concerne le prochain plan quadriennal de financement de l'aide et
des soins à domicile. D'une part, il maintient le centime
additionnel voté en 1992, en couverture partielle des
dépenses prévues et, d'autre part, stipule une
augmentation des tranches annuelles qui progressent plus que celles
affectées aux soins hospitaliers. Cela nous semble judicieux
si l'on songe que l'un des buts de cette loi est de favoriser le
maintien à domicile plutôt que l'hospitalisation.
Ce financement devrait permettre de répondre aux besoins
actuels et futurs inhérents au maintien à domicile de
personnes fortement handicapées et aux besoins de formation
des collaborateurs.
De toute évidence, il fallait refuser l'amendement
présenté en commission par le parti libéral, qui
consistait à ramener le crédit quadriennal prévu de
289 millions à 240 millions. Si cet amendement avait
été accepté, il aurait été impossible de
faire face aux besoins non seulement futurs mais actuels. Une telle
réduction aurait probablement eu pour conséquence de
renverser à nouveau la vapeur, à savoir une augmentation
des coûts hospitaliers. Elle aurait également
signifié une augmentation du coût des soins
inférieure à celle du coût de la vie, ce qui aurait
été demander beaucoup.
Nous sommes également favorables à une évaluation
bisannuelle de l'organisation et de son fonctionnement, parce que
plus efficace qu'une évaluation annuelle.
Nous acceptons également les modifications touchant au
fonctionnement de l'organisation, mais considérons qu'il
s'agit là d'un minimum. Nous sommes conscients qu'il faut
tenir compte du passé, du chemin déjà parcouru et
des différents partenaires impliqués. Pour nous, il ne
s'agit que d'une étape qui devra être suivie par d'autres
si nous voulons vraiment atteindre une efficacité maximale et
placer le client au centre du dispositif, tel que
préconisé dans le rapport Gruson, du nom du
président du groupe de travail qui l'a élaboré. Ce
rapport présente un constat plutôt sévère du
fonctionnement actuel, ainsi que plusieurs propositions pour
l'améliorer.
Certaines de ces propositions ont été reprises dans le
projet de loi, comme la mise en place d'une organisation par
secteur, au moyen de centres d'action sociale et de santé
regroupant les différents partenaires. Cela nous semble
être le préalable indispensable au dossier unique par
client - une évidence à nos yeux - mais un dossier
compliqué à établir par plusieurs partenaires au
service d'une même personne.
Autre innovation : la mise en place d'un comité de
direction, présidé par une personne nommée à
plein temps par le Conseil d'Etat et chapeautée par la
commission cantonale. Cette commission correspond au conseil
d'administration des HUG.
Suite à un amendement proposé en commission, le projet
de loi prévoit encore la création d'une commission
consultative, réunissant usagers et partenaires publics et
privés, telle que la proposait une motion de la gauche sur
laquelle nous reviendrons ultérieurement.
Voilà les points positifs qui nous font accepter ce projet
de loi.
Il n'en demeure pas moins que la réunion dans un même
centre de trois services privés d'aide et de soins à
domicile - l'AGAD, le SASCOM et l'APADO - ainsi que de deux
services publics ou parapublics - le service social de l'Hospice
général et ceux de la Ville et des communes - n'est pas
sans poser quelques problèmes : employeurs
différents pour les collaborateurs d'un même centre,
multiplicité des interlocuteurs du client, risques de doublons
entre les services sociaux et manque de coordination.
Le projet de loi ne résoudra pas tout, il faut bien le
reconnaître, notamment pour ce qui est de la coordination. En
effet, si tous reconnaissent l'importance de la coordination entre
ces interlocuteurs différents, la réponse donnée
laisse perplexe. Le rapport Gruson prévoyait que chaque centre
serait dirigé par un coordinateur, nommé pour quatre ans
par le comité de direction. Précisons que l'importance du
cahier des charges de ce coordinateur impliquera un temps de
travail considérable, surtout dans les grands centres. A notre
avis, le rôle de ce coordinateur sera fondamental pour
l'efficacité et le bon fonctionnement de la structure.
Le projet de loi du Conseil d'Etat va moins loin que le rapport
Gruson, puisqu'il propose une formulation différente :
chaque centre est placé sous la responsabilité d'un
coordinateur nommé pour deux ans, ce qui est vraiment un
minimum, par le comité de direction sur proposition des
collaborateurs. De plus, la personne désignée - un peu
à l'instar d'un doyen de collège, comme nous l'a
expliqué M. Segond - assumera cette tâche en plus de son
activité de collaborateur du centre et ne recevra qu'une
indemnité supplémentaire. Cette solution ne me
paraît pas satisfaisante, et l'avenir le prouvera sans
doute.
On m'a bien chuchoté dans le creux de l'oreille qu'il
s'agissait là du résultat d'une négociation taboue
entre le Conseil d'Etat et les syndicats, et qu'il ne fallait
surtout pas y revenir.
N'étant ni conseillère d'Etat ni syndicaliste, mais
une députée ayant à coeur que le fonctionnement
d'aide et des soins à domicile soit performant, je vous le dis
très franchement : autant faut-il éviter de trop
hiérarchiser une structure, autant ne faut-il pas tomber dans
la «chef-phobie»; il convient de reconnaître
l'utilité d'un bon directeur à qui l'on donne les moyens
et le temps d'accomplir sa tâche.
Dernier point négatif : le manque de locaux
adéquats dans certains secteurs, locaux devant être mis
à disposition par les communes. Ils sont indispensables à
la mise sur pied de centres sociaux efficaces, ces derniers devant
offrir de bonnes conditions de travail aux collaborateurs qui
doivent placer le client au centre du dispositif.
D'autres améliorations seront discutées quand le
rapport sur la motion 1069, qui traite du même sujet, sera
inscrit à notre ordre du jour.
Je conclus sur une note optimiste : celle des
réactions extrêmement positives de personnes ayant
bénéficié de l'aide et des soins à domicile et
de leur entourage. Ces réactions sont aussi importantes que
les simples constats de la diminution des jours d'hospitalisation
et de ses conséquences économiques.
Mme Gabrielle Maulini-Dreyfus (Ve). Bien des choses ayant été dites par Mmes de Tassigny
et Torracinta-Pache, je ne reviendrai que sur quelques points.
Notre soutien à ce projet est entier, parce qu'il
correspond à l'esprit de la loi d'il y a quatre ans. Il ne
s'en différencie que par les moyens mis à disposition
pour atteindre les objectifs. Ces moyens devraient permettre de
combler les quelques lacunes existant encore dans l'aide à
domicile, telle que décrite voici quatre ans, en matière
d'organisation, de coordination et de collaboration.
Malheureusement, le rapport Gruson, qui devait permettre le
travail de ce Grand Conseil et des députés de la
commission, nous est parvenu très tardivement. Par
conséquent, il en a été de même pour le rapport
du Conseil d'Etat et le projet de loi : nous les avons reçus
trop tard pour que nous ayons pu approfondir notre travail en
commission.
Par conséquent, nous acceptons ce projet de loi qui permet
à l'aide à domicile de continuer sur sa lancée, mais
qui traite peu des moyens pour développer la coordination
souhaitée dès l'origine de la loi. Le traitement de
motions en commission devrait suppléer au projet actuel.
La question des locaux a déjà été
évoquée. En commission, on nous a dit qu'ils existaient
dans vingt secteurs sur vingt-trois. Certes, ils existent, mais ils
ne répondent pas à l'objectif voulu, à savoir le
regroupement des services. Bien moins de vingt secteurs sur
vingt-trois remplissent cette exigence ! Or cette exigence
constitue l'étape indispensable, comme l'a relevé
Mme Torracinta-Pache, à la collaboration interne des
services.
Cette collaboration existe à l'égard des personnes
prises en charge. Nul professionnel n'est assez sot pour s'imaginer
pouvoir travailler dans son coin et se passer de concertation avec
les autres collaborateurs intervenant dans le même foyer.
Les services, eux, n'ont pas encore de motifs suffisants pour
entamer une collaboration totale, centrée sur le patient. Je
vous rappelle que cet objectif était inscrit dans la loi
antérieure, tout comme celui d'établir des secteurs
décentralisés qui répondent aux besoins des patients
avant de répondre aux besoins des services
représentés.
Les locaux ne sont pas communs dans de nombreux secteurs. Dans
d'autres, ils ne suffisent pas. Par conséquent, les conditions
de leur affectation doivent être remplies rapidement, et c'est
aux communes de s'en charger.
L'organisation commune, dans les centres sectorisés, est
des plus modestes. Le peu de temps que nous avons eu pour en
débattre fait que nous acceptons finalement ce projet de loi,
assorti de la proposition de nommer un coordinateur dans les
conditions décrites par Mme Torracinta-Pache. Si le principe
d'un mandat de coordinateur à durée limitée se
justifie c'est parce que ce principe devrait se
généraliser. Partout où c'est possible, il est
souhaitable que les travailleurs compétents, à partir
d'un certain nombre d'années de pratique, prennent des
responsabilités sans pour autant les assumer à vie. Ils
feraient ainsi une expérience et retourneraient ensuite à
la pratique, c'est-à-dire à leur profession
d'origine.
Dans le cas présent, ce seul principe suffit à
garantir l'absence de mainmise d'une catégorie sur une autre,
puisque l'alternance de professionnels, appartenant à l'un ou
à l'autre service, garantira la fiabilité de la
négociation, de l'organisation et de la collaboration.
Pour le surplus, minimiser ce poste relève de deux
erreurs :
La première aboutirait à se priver des moyens de
concrétiser les secteurs, de procéder aux regroupements
et d'intégrer les différentes activités de services,
à teneur de l'article 4 b et l'article 7 b nouveau,
alinéa 1.
La fonction de directeur correspondrait mieux à l'objectif
d'intégration que la qualification de coordinateur. Il ne
s'agit pas de multiplier des niveaux hiérarchiques
supplémentaires, mais, au contraire, de les créer là
où ils sont nécessaires.
La deuxième erreur singulariserait les domaines social et
de la santé en les dévalorisant. Comme déjà
dit, la fonction de coordinateur s'apparente bien plus à celle
d'un directeur de collège qu'à celle d'un doyen; ces
directeurs feraient bien d'intégrer dans leur carrière
des retours à la pratique et ne pas la concevoir uniquement en
termes administratifs ascensionnels.
Une discussion sur le bénévolat a également eu
lieu en commission. Certains députés ont
déploré que les associations de bénévoles
soient tenues à l'écart du développement de l'aide
à domicile, en tout cas peu concernées. Nous affirmons
ici que ces associations ne constituent pas une alternative. Ce
n'est pas le bénévolat ou l'Etat providence ! Nous
avons besoin des deux !
Pour ce faire, la seule avancée, proposée par M.
Schaller, que nous ayons faite est la concrétisation du
colloque de secteurs évoqué dans le rapport Gruson. Ce
colloque doit rassembler tous les partenaires locaux concernés
par le secteur.
M. Gilles Godinat (AdG). Notre groupe accueille ce projet de loi avec une grande
satisfaction, puisqu'il concrétise l'initiative telle que nous
l'avons voulue à l'époque et prolonge l'effort
déjà entrepris, comme l'ont relevé
Mmes Torracinta-Pache et Maulini-Dreyfus.
Je me bornerai à attirer votre attention sur deux points,
le premier étant l'évolution des besoins. Ces derniers
iront croissant tant quantitativement que qualitativement. Je
n'énumérerai pas tout ce qui figure dans certains
documents, mais je me limiterai à citer la part toujours
croissante des troubles psychiques, telle qu'elle ressort des
enquêtes menées à l'hôpital cantonal. Ne pas
tenir compte de cette dimension nécessitera, plus tard, un
effort de formation supplémentaire.
Le deuxième point est le projet organisationnel
présenté, à savoir une logique de proximité
renforcée, que le projet favorise effectivement. C'est un bon
argument pour défendre ce projet de loi qui permettra, dans
les quartiers et les régions dotés de centres, de
dynamiser toutes les potentialités et ressources locales, y
compris le bénévolat si précieux dans les situations
d'aide à domicile.
La fonction de coordinateur, telle qu'elle est actuellement
définie, c'est-à-dire avec un maximum de souplesse,
permettra aux équipes de s'adapter aux situations et de
développer des dynamiques qui empêcheront les structures
de se figer, ce qui prétériterait l'avenir des centres de
quartier tels que prévus.
Nous sommes donc favorables à cette évolution et
félicitons la commission de son travail.
M. Olivier Vaucher (L). Je serai encore plus bref que notre collègue Godinat. Tout
ce qui a été dit concernant l'aide et les soins à
domicile et, en particulier, leurs bienfaits, n'est plus à
répéter.
Notre groupe ne se heurte qu'à un seul point : le
financement. C'est pourquoi nous avons décidé d'apporter
un amendement à l'article 14, alinéa 1.
En effet, si nous prenons le projet budgétaire et le plan
financier quadriennal précédent pour l'aide à
domicile, nous constatons que nous avons commencé avec
34 millions pour terminer avec 60 millions en 1996. Il fallait
accorder à ce service les moyens nécessaires pour
répondre aux besoins de tous en matière d'aide et de
soins à domicile.
En 1996, ce service a tourné avec 60,15 millions. De
nombreuses lacunes ont été décelées dans son
organisation; beaucoup de travail reste à faire, et nous
assurons les responsables de notre confiance.
Comme le rapport Gruson a évoqué des possibilités
de rationalisation de l'organisation, le groupe libéral ne
vous proposera pas un amendement pour absorber le taux d'inflation
inhérent à l'évolution du coût de la vie pour
les quatre prochaines années. En effet, il estime qu'avec la
fourchette financière accordée en 1996 et les indices
fournis pour réorganiser et améliorer ce service celui-ci
pourra effectuer un excellent travail avec le budget 1996 reconduit
sur les quatre prochaines années.
C'est pour ces raisons que je déposerai auprès de
vous, Madame la présidente, l'amendement du parti libéral
demandant le maintien du budget actuel de 60,15 millions qui,
multiplié par quatre, totalisera 240,6 millions en lieu et
place des 289,5 millions. Cela permettra une économie qui
pourra être appréciée dans d'autres
départements.
Mme Maulini-Dreyfus a évoqué le bénévolat.
Nous sommes heureusement tous d'accord pour que le
bénévolat participe à l'activité future des
soins et de l'aide à domicile. Je rappelle que les personnes
auditionnées, professionnelles en la matière, avaient
laissé entendre qu'il était appelé à
disparaître. J'espère que nous veillerons à ce que
ce bénévolat subsiste parallèlement aux
organisations qui seront mises en place.
M. Roger Beer (R). Tout a été dit et bien dit dans le rapport sur ce
projet de loi. A la commission des affaires sociales,
M. Vaucher a fait le même laïus en présentant
son amendement et a donné à M. Segond
l'opportunité de revenir systématiquement sur le tableau
de la page 81 qui, comme par miracle, est devenu le tableau de la
page 7. Peu importe, d'ailleurs, puisque je constate que vous ne
l'avez toujours pas consulté.
En commission, j'ai déclaré que, nonobstant
l'importance du montant, ces 290 millions devaient être
votés. J'avoue mieux comprendre, Monsieur Vaucher,
qu'appartenant à un parti qui propose de diminuer sans autre
les impôts de 15% vous ayez saisi l'occasion de proposer
quelque chose de concret.
Inutile de dire que la majorité du parti radical ne vous
suivra pas; nous voterons le projet de loi tel qu'il est ressorti
de la commission.
M. Bernard Annen (L). Si un défi doit être relevé ces prochaines
années, c'est bien celui de l'explosion des coûts des
soins, qu'ils soient dispensés à domicile ou à
l'hôpital. Pour s'en convaincre, il suffit de constater
l'explosion parallèle des cotisations d'assurance-maladie.
Nous sommes d'accord avec les principes généraux du
projet de loi, contrairement à ce que laisse entendre M.
Beer... (Brouhaha.)
La présidente. Un peu de
silence !
M. Bernard Annen. Madame la présidente, laissez la vox
populi s'exprimer ! La problématique des soins à
domicile par rapport aux coûts de la santé n'a pas
été démontrée. Contrairement à ce que dit
Mme Torracinta, aucune des personnes auditionnées n'a pu
démontrer la concrétisation des chiffres cités par
M. Beer. En effet, ce projet de loi et le principe des soins à
domicile n'induisent pas nécessairement une diminution des
coûts hospitaliers. Personne, vraiment personne, excepté
peut-être Mme Torracinta, n'a pu affirmer le contraire, et
c'est ce qui nous préoccupe particulièrement.
L'interprétation des chiffres par des statisticiens n'a
d'égale que l'interprétation de la loi par des
avocats.
C'est dire que plusieurs interprétations sont possibles et
selon le côté où l'on se trouve, on constate, dans
ce débat, que l'interprétation du Conseil d'Etat, par M.
Segond en particulier, n'a d'égales que les économies
extraordinaires qu'il affirme sans les prouver.
Si nous sommes d'accord avec le principe même des soins
à domicile, nous nous soucions, en revanche, de maîtriser
leurs coûts. Force est de constater que rien, dans ce projet
de loi et son bilan, ne nous permet d'affirmer qu'ils le seront.
C'est l'unique chose qui nous inquiète, Monsieur Beer. Pour le
reste, nous partageons votre avis, contrairement à ce que vous
tentez de faire passer dans cette enceinte.
M. Bernard Clerc (AdG). Nous venons d'assister à l'entraînement du parti
libéral pour son entrée, l'année prochaine, dans
l'opposition !
C'est le seul groupe, ce soir, qui propose une réduction de
50 millions au budget de l'aide à domicile. Il a ainsi
l'occasion de faire ses armes pour le futur, et je trouve cela
encourageant. Mais trêve de plaisanterie !
Vous estimez, Monsieur Vaucher, que ces 50 millions pourraient
être mieux utilisés dans d'autres départements. Cela
me semble contradictoire, car j'avais cru comprendre que vous
vouliez économiser ce montant et non le transférer. Nous
aimerions savoir à qui vous entendez faire attribuer ces
50 millions. Cela conférerait à votre proposition un
aspect plus complet et précis.
J'en viens à l'impact sur les coûts de la santé
de l'aide et des soins à domicile. Certes, les tableaux qui
nous ont été présentés n'ont pas toujours
démontré un transfert automatique - je le reconnais, ne
serait-ce que par souci de rigueur intellectuelle - mais il faut
tenir compte d'un certain nombre d'autres choses.
L'une est que le département fait des comparaisons en se
basant sur l'évolution du coût de la vie. Or chacun sait
que cette évolution n'est pas la même que celle des
coûts de la santé. Si les dépenses de santé, en
matière d'hospitalisation et de soins à domicile, avaient
été indexées au coût de la santé, nous
serions parvenus à des chiffres plus significatifs que ceux
des tableaux annexés au projet de loi.
Un point me paraît évident : les hospitalisations
diminuent, surtout dans la durée et certains placements en EMS
ne sont plus pratiqués, à preuve le moratoire sur les
lits, dont le nombre est constant depuis 1992.
Je vous rappelle mon opposition à la construction d'une
pension dans le Mandement, que vous aviez votée. Vous
préférez, en fait, que les gens aillent dans les
établissements médicaux sociaux plutôt que de
développer les moyens nécessaires à leur maintien
à domicile.
En ce qui me concerne, j'attache beaucoup d'importance à un
facteur - et je l'ai dit en commission - non mesurable en
termes financiers : la qualité de vie des personnes
prises en charge par l'aide à domicile.
En conclusion, je vous demande de rejeter l'amendement de
M. Vaucher.
M. Andreas Saurer (Ve). Je suis très heureux d'apprendre de M. Vaucher que le
parti libéral est maintenant d'accord avec le plan quadriennal
précédent ! Il n'est jamais trop tard pour bien
faire, Monsieur Vaucher, mais je vous rappelle en passant que ce
n'était pas, à l'époque, le discours du parti
libéral, notamment celui de Mme Spoerri, qui présidait le
comité contre l'aide à domicile. Bien au contraire !
Vous me direz que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis,
et je suis ravi de constater que le parti libéral
évolue... systématiquement avec quatre ans de
retard ! En l'an 2000, un député libéral nous
dira son désaccord avec le troisième plan quadriennal
tout en précisant son acceptation du plan voté en
1996 !
Monsieur Annen, votre discours contient une part de
vérité. De mon côté et à plusieurs
reprises, j'ai essayé de faire comprendre à M. Segond
qu'il n'y a pas de relation directe entre l'augmentation de l'aide
à domicile et la diminution des journées
d'hospitalisation. Bien sûr, il y a un lien comptable :
vous diminuez d'un côté et vous augmentez de l'autre.
Il y a quatre ans, lors de la votation, le comité
d'initiative avait déjà attiré l'attention sur le
fait que l'augmentation de l'aide à domicile ne diminuerait
pas nécessairement les journées d'hospitalisation. Nous
avions seulement dit que le développement de l'aide à
domicile permettait de freiner l'évolution de ces
journées d'hospitalisation.
L'intérêt de l'aide à domicile doit plutôt
être évalué par rapport aux établissements pour
personnes âgées. Le moratoire aidant, nous avons pu
prouver que le maintien à domicile était possible et
efficace.
Nous devons veiller à ne pas faire croire que l'aide à
domicile diminuera les séjours hospitaliers. Il en va un peu
comme de la prévention. Comme je vous l'ai expliqué en
novembre, une prévention efficace n'induira pas
automatiquement une réduction du coût de la
santé.
Pourquoi faut-il augmenter le budget du plan quadriennal ?
Comme l'a dit M. Godinat, la demande en soins psychiatriques
s'accroît. Les hospitalisations augmentent
considérablement. Il est donc judicieux de développer
l'aide à domicile au vu de cette situation.
L'autre problème est lié au vieillissement de la
population et à une certaine tension au niveau des EMS. Pour
maintenir le moratoire, il faut absolument poursuivre le
développement de l'aide à domicile, comme le prévoit
le plan quadriennal.
Par conséquent, Monsieur Vaucher, votre amendement est nul
et non avenu. D'ores et déjà, je me réjouis de vous
entendre, d'ici quatre ans, déclarer avoir été
d'accord avec le deuxième plan quadriennal !
M. Pierre-Alain Champod (S). Je serai bref du fait que les bons arguments pour rejeter
l'amendement de M. Vaucher ont été successivement
développés par MM. Beer, Clerc et Saurer.
La demande actuelle en matière d'aide à domicile ne
peut être entièrement satisfaite par les services. Ils ne
peuvent y répondre, faute de moyens.
Si nous suivions les libéraux - étant donné le
vieillissement de la population - nous devrions voter demain des
montants bien plus importants que ceux en cause pour construire de
nouveaux établissements médicaux sociaux.
M. Saurer a encore attiré notre attention sur les lacunes
existant au niveau des patients psychiques qui, faute d'aide à
domicile, sont trop souvent hospitalisés.
Enfin, je réponds à M. Vaucher au sujet du
bénévolat. Nous n'avons jamais dit que nous entendions le
supprimer. Pour ce qui est du maintien à domicile de personnes
âgées gravement malades, celui-ci n'est possible que si
un entourage existe, composé de la famille, de voisins, du
réseau de quartier, et cet entourage est fortement
sollicité. En outre, je travaille dans un service qui
collabore avec deux cent cinquante bénévoles. Je connais
leur valeur, leurs bienfaits, mais aussi leurs limites. Dans
certaines situations, les professionnels doivent prendre la
relève du bénévolat.
Pour toutes ces raisons, je vous invite à rejeter
l'amendement libéral et à voter le projet de loi tel
qu'il ressort des travaux de la commission.
Mme Micheline Spoerri (L). Je désirais garder un silence religieux, mais je ne peux
m'empêcher de répondre au docteur Saurer qui m'a
interpellée.
Je lui rappelle que, contrairement à son
interprétation des propos de M. Vaucher, le parti
libéral, il y a quatre ans, était d'accord sur le
principe et déjà fort sceptique à l'égard du
financement.
Il avait raison, puisque aujourd'hui on nous propose de
reconduire le centime additionnel.
Par conséquent, je désirais remettre l'église au
milieu du village et vous déclarer que personne n'est capable
de prédire l'évolution financière des soins à
domicile. Vous admettez ce fait en maintenant votre position, nous
l'admettons aussi en renouvelant notre scepticisme. C'est de bonne
guerre !
M. Guy-Olivier Segond, conseiller d'Etat. Comme vous le savez, une nouvelle répartition des
ressources a eu lieu à l'intérieur du système de
soins, au cours de ces dernières années, entre les soins
hospitaliers, d'une part, et les soins à domicile, d'autre
part.
A Genève, cette répartition a été
encouragée par la population qui, en 1992, a voté
l'inscription de l'aide à domicile dans le système de
santé et lui a donné les moyens d'un développement
rapide.
Cette nouvelle répartition des ressources n'est pas
spectaculaire : les hôpitaux continuent à recevoir
environ 600 millions de subventions alors que l'aide à
domicile perçoit environ 60 millions de subventions.
Il n'en demeure pas moins que deux phénomènes ont
surgi pour la première fois depuis longtemps :
- une évolution globale du système de soins
inférieure à celle du coût de la vie sur une
période de quatre ans, d'une part;
- le système des soins hospitaliers en
décroissance et le système des soins à domicile en
croissance, d'autre part.
Le Conseil d'Etat, les députés et les usagers ont
constaté certains défauts dans le fonctionnement
quotidien de la loi votée par le peuple. C'est la raison pour
laquelle le Conseil d'Etat a demandé à M. Gruson, qui a
présidé un groupe de responsables de ces différents
services, d'identifier ces défauts de fonctionnement et d'y
apporter les remèdes nécessaires.
Sur la base des conclusions de ce rapport, soumises - à
l'instar de toutes les réformes structurelles - à une
procédure de concertation avec les organisations syndicales,
le Conseil d'Etat a proposé de modifier la loi, principalement
dans le sens d'une nouvelle définition des centres d'action
sociale et de santé, en regroupant et intégrant les
différents services sociaux - publics et privés -
d'aide et de soins à domicile qui seront placés sous la
responsabilité d'un coordinateur.
Le Conseil d'Etat, qui entend prolonger le moratoire sur les
établissements médico-sociaux, vous demande de bien
vouloir voter la loi telle qu'elle ressort des travaux de la
commission, avec l'amendement de M. Schaller - une commission
consultative attachée à chaque centre - et avec la
nouvelle disposition pour l'aide à domicile, reprise de la loi
sur le RMCAS : l'évaluation par une instance
extérieure, indépendante des services, qui rendra rapport
au Grand Conseil tous les deux ans.
Pour le reste, je vous remercie de voter le crédit
proposé par le Conseil d'Etat et par la loi, et de rejeter
l'amendement du parti libéral.