République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 19 septembre 1996 à 17h
53e législature - 3e année - 10e session - 37e séance
IU 220
M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. Votre interpellation se situe dans le prolongement de votre intervention survenue le 24 mai 1996, à la séance de ce Grand Conseil, lors du débat de préconsultation consacré au projet de loi ouvrant un crédit au titre de subvention cantonale, pour la réalisation d'un parking à LancySud.
Je ne lirai que la première partie de votre texte. Vous avez dit que votre groupe vous avait demandé d'être brève et de ne pas vous échauffer à propos de ce dossier. Je vous cite : «...habitant dans le quartier de Lancy-Sud, je suis extrêmement choquée par ce qui s'y passe. Les habitants [...] en ont réellement ras-le-bol et, à plusieurs reprises, ils sont intervenus pour le dire. [...] ils ont lancé une initiative populaire communale pour couvrir la T 104. [...] Aujourd'hui, la couverture est en voie d'achèvement, et je vous demande de vous rendre dans ce quartier pour la voir. J'ai des photos pour ceux que cela intéresse ! La couverture est toute mitée, elle est pleine de trous, d'entrées et de sorties, avec un giratoire en surface... On se retrouve avec une tranchée en béton de plus de trente mètres de largeur ! C'est inadmissible !». Le 12 septembre 1996, vous avez «remis la compresse» en reprenant les termes de la lettre que la commission autonome de l'habitat vous a adressée à mon département le 4 juillet. Je pense que vous n'avez pas été informée, dans l'intervalle, de la réponse faite par mon département, le 23 juillet.
Pour le surplus, afin de rassurer tant les habitants concernés que les divers corps constitués, le bulletin d'information n° 38, Autoroute de contournement, comprend un éditorial que j'ai signé portant sur le thème qui me préoccupe «Construction antibruit discutée» et une réponse plus détaillée concernant le même sujet.
Afin de ne pas être trop long, je vous invite à lire attentivement ces textes qui répondent en détail à vos interrogations, étant encore observé que la commission des travaux de ce Grand Conseil, lors de la visite des chantiers du mardi 3 septembre, a pu constater l'état d'avancement des travaux et recevoir in situ les explications complémentaires souhaitées, notamment à partir des plans affichés aux points de vue à disposition du public, localisés le long de la route de St-Julien et de l'avenue Eugène-Lance. Si vous en avez ras-le-bol et estimez, après coup, que les quelque 400 millions que nous avons investis dans cette autoroute n'ont servi à rien pour les Palettes, il faudra vous adresser à ceux qui l'ont projetée !
Cette interpellation urgente est close.
13. Ordre du jour.
M. Claude Blanc (PDC). Malheureusement, nous ne pourrons pas terminer nos travaux ce soir. Or, au sujet du DEP, il faut absolument que nous traitions le point 94 de l'ordre du jour, le PL 7496 modifiant la loi en matière de chômage, car cette loi doit suppléer au vide entraîné par la nouvelle loi fédérale sur le chômage. Par conséquent, il faudrait que la commission de l'économie puisse s'y atteler sans tarder. Je vous demande, si cela est possible, de traiter rapidement ce projet et de le renvoyer à la commission de l'économie, de manière qu'elle puisse y travailler.
La présidente. Nous traiterons d'abord les points urgents concernant le département de l'intérieur, et, ensuite, nous passerons à ce point du DEP, si vous être d'accord.
M. Pierre Kunz (R). J'attire votre attention sur le fait que ce projet de loi, destiné à la commission de l'économie, pose de tels problèmes qu'il mérite que nous nous penchions sur ces questions de manière approfondie. Or liquider l'affaire, ce soir, en un simple débat, ne me paraît pas opportun, pas plus qu'aux radicaux.
M. Jean-Philippe Maitre, conseiller d'Etat. J'attire votre attention sur le fait que l'essentiel n'est pas de traiter ce projet de loi, à l'instant, mais qu'il est impérieux de le renvoyer en commission, ce soir, car, sinon, il ne sera traité, en préconsultation, qu'à la séance d'octobre pour n'être renvoyé à la commission qu'après cette session. Si cela était le cas, nous serions dans l'incapacité, quelles que soient les solutions qui auront été choisies, de le faire entrer en vigueur au 1er janvier 1997. Or, nous sommes tenus de respecter des délais issus de la révision de la loi fédérale, car il n'est pas concevable qu'un certain nombre de chômeurs en fin de droit se trouvent sans solution au 1er janvier 1997.
Je souhaite que ce projet puisse être renvoyé, ce soir, à la commission de l'économie, avec toutes les observations que vous y aurez ajoutées.
La présidente. Je mets aux voix la proposition de traiter le projet de loi 7496 après les points du département de l'intérieur.
Cette proposition est adoptée.