République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 18 mai 1995 à 17h
53e législature - 2e année - 7e session - 23e séance
IU 89
M. Gérard Ramseyer, conseiller d'Etat. Monsieur Rigotti avait quelque peu plaisanté sur la politique relative aux squatters.
Tout d'abord, je le remercie d'avoir rappelé que le Conseil d'Etat prônait une politique de dialogue avec les squatters, politique, par contre, très ferme en ce qui concerne la sécurité.
Conformément au gentleman'agreement établi, il y a plusieurs années, le Procureur général se montre déterminé et rigoureux dans un contexte où il ne manque jamais de rappeler que l'illégalité est patente en ce qui concerne les squatters.
Pour ma part, j'ai apprécié que vous citiez la position du Procureur général et celle de mon département. Je dis simplement que, face aux revendications des squatters, il me paraissait normal, au moins, de les écouter, ce que nous avons fait régulièrement.
Enfin, M. Rigotti s'est quelque peu oublié en montrant du doigt les bancs d'ici, et en disant «votre» Procureur général. Je rappelle donc que M. le Procureur général, avec qui j'ai les meilleures relations et que je respecte infiniment, n'a pas été présenté par les partis de l'Entente, mais par les partis auprès desquels siège M. Rigotti.
Nous ne considérons donc pas que c'est «notre» Procureur général, c'est celui de la République et canton de Genève.
Ceci étant, et en fonction de la séparation des pouvoirs, nous n'avons pas l'intention d'interférer dans les relations que le Procureur général entretient avec les squatters, dans le cadre de la mission dont il est investi.
Cette interpellation urgente est close.