République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du jeudi 16 juin 1994 à 17h
53e législature - 1re année - 8e session - 21e séance
IU 25
M. Dominique Hausser (S). A la prochaine rentrée scolaire, l'école primaire enregistrera une augmentation de six cent cinquante élèves environ. Parmi eux, beaucoup de petits qu'on ne peut laisser sans surveillance et pour qui le parascolaire constitue la seule ressource en matière d'accueil, que ce soit le matin entre 7 h et le début de l'horaire scolarisé, à midi ou après la fin des cours.
Le législateur l'a bien compris, puisque dans la loi votée ce printemps l'article 30 précise :
«Les activités parascolaires contribuent au développement harmonieux des enfants dans un cadre sécurisant. Elles jouent ainsi un rôle de prévention et d'intégration par un encadrement de qualité.».
Je pense tout particulièrement aux familles monoparentales pour qui il n'existe guère d'alternatives à la solution du parascolaire. Voici mes questions.
Est-il exact que, malgré l'augmentation du nombre d'élèves, l'effectif des animateurs et animatrices subira une diminution linéaire de 2 % ? Que, par conséquent, soit le nombre d'enfants par groupe augmentera, notamment à midi, alors que l'on sait que dans certains quartiers les enfants se déplacent pour aller manger, traversent des rues à grand trafic, d'où augmentation des risques d'accidents par la difficulté à surveiller quatorze ou quinze petits de quatre ans traversant la rue, soit les prestations diminueront, par exemple par la suppression des accueils du matin ?
Deuxième question. Avant de procéder à ces diminutions, une enquête a-t-elle été effectuée auprès des futurs élèves pour connaître leurs besoins ? Un article de «L'école publique de Genève», publié par le DIP et destiné aux parents, indique que la participation financière des familles sera introduite dès la rentrée. Pas un mot sur les tarifs et les modalités. Troisième question. Est-il correct, à deux mois de la rentrée, que les familles ne sachent pas à quels tarifs elles seront traitées ? Le cas échéant, qu'a-t-il été prévu pour informer chaque famille et recenser les besoins ? Et, dernière question, est-il exact que la Ville de Genève, principale utilisatrice du parascolaire, n'a pas encore pris sa décision quant à son adhésion à l'Association des parascolaires ?
Le président. La réponse à l'interpellation urgente de M. Hausser prendra place au point 14 bis, à la fin de l'examen des points concernant le département de l'instruction publique.