République et canton de Genève

Grand Conseil

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PL 13061-A
Rapport de la commission des travaux chargée d'étudier le projet de loi du Conseil d'Etat ouvrant un crédit d'études de 20 150 000 francs pour le développement d'axes forts vélos d'intérêt cantonal en complément des voies vertes
Ce texte figure dans le volume du Mémorial «Annexes: objets nouveaux» de la session VI des 3 et 4 novembre 2022.
Rapport de majorité de M. Serge Hiltpold (PLR)
Rapport de minorité de M. Patrick Dimier (MCG)

Premier débat

Le président. Nous traitons à présent le PL 13061-A, en catégorie II, trente minutes. Je passe la parole au rapporteur de majorité, M. Serge Hiltpold.

M. Serge Hiltpold (PLR), rapporteur de majorité. Merci, Monsieur le président. Je me permets de commencer malgré l'absence du rapporteur de minorité et dans un brouhaha relativement important. Je rappellerai... (Brouhaha. L'orateur s'interrompt un instant. Commentaires.)

Le président. Allez-y, Monsieur le rapporteur de majorité !

M. Serge Hiltpold. Merci, Monsieur le président. Ce projet de loi a été traité à la commission des travaux, mais il a reçu un préavis favorable de la commission des transports en ce qui concerne tout le concept général de mobilité. Nos travaux se sont focalisés sur le crédit d'étude de 20 150 000 francs pour les axes forts vélos correspondant au plan climat cantonal. Dans le cadre de l'étude de ce projet de loi, je vais vous citer des chiffres importants. Ce sont les pourcentages des différents modes de déplacement, entre la marche, le vélo et le transport individuel motorisé. La marche représente 37% des déplacements à Genève. L'objectif est de faire passer le vélo de 6% à 10%. La part modale du vélo est déjà d'environ 10% de nos jours pour les déplacements pendulaires, et, avec ces axes forts vélos, le but est de passer à 16%, ce qui représente une progression de 6% pour les déplacements cyclistes.

Je rappelle la différence entre une voie verte et un axe fort: la voie verte - celle que vous connaissez, la plus célèbre, est celle qui va à Chêne-Bourg -, est une infrastructure multifonctions où les vélos et les piétons cohabitent et qui apporte une valeur ajoutée environnementale, notamment pour la balade, ainsi qu'un certain divertissement. La différence avec un axe fort, comme cela vous est présenté dans ce projet de loi, c'est que ce dernier est véritablement un aménagement en site propre, avec des espaces généreux; par espaces généreux, on entend une largeur suffisante pour circuler, en tenant compte de l'évolution des vélos, c'est-à-dire les vélos-cargos, les vélos électriques, les charrettes et les chariots tirés par les vélos: pour permettre d'avoir des espaces bidirectionnels, on veut garantir la sécurité avec un espace de 4 mètres de large. (Remarque.)

Le but de ce projet de loi est aussi de mener une réflexion en matière de sécurité pour éviter la discontinuité des réseaux. C'est un élément très important: aujourd'hui, la sécurité des pistes cyclables est perfectible, car à un moment donné, vous arrivez à un point où il y a une discontinuité du réseau; vous vous engagez alors dans la circulation, et là, ça devient problématique.

Un autre point important qui a été traité dans ce projet de loi, c'est l'idée de sortir de la réflexion uniquement urbaine et genevoise et d'avoir des axes qui continuent chez nos voisins, c'est-à-dire le canton de Vaud et la France voisine, l'Ain et la Haute-Savoie, pour qu'il y ait une certaine logique.

Le président. Vous passez sur le temps de votre groupe.

M. Serge Hiltpold. Très brièvement, ce sera bien suffisant. Par ailleurs, quand on lit le rapport de minorité de M. Dimier, on voit qu'il justifie le refus de ce projet de loi en disant qu'il n'y a pas véritablement une identification des axes. Alors j'ai repris l'annexe qui nous a été présentée à la commission des travaux, que vous retrouvez à la page 11: c'est extrêmement bien détaillé, vous avez la vision des douze axes prévus, en tout cas à l'étude, axes longitudinaux, circulaires, diamétraux; c'est parfaitement bien décrit, et je peine à comprendre que ce projet de loi puisse être refusé pour ces raisons... (Remarque.) Si ! Parce que cela a été clairement exprimé dans les présentations qui nous ont été faites.

Il ne faut pas non plus oublier que cela s'inscrit dans des mesures du plan d'agglomération. Comme je l'ai dit tout à l'heure, le but est vraiment d'avoir une circulation qui soit logique, en intégrant le canton de Vaud et la France voisine. En synthèse, la majorité de la commission vous recommande de soutenir ce projet de loi. Je vous remercie, Monsieur le président.

M. Patrick Dimier (MCG), rapporteur de minorité. Plus que tout, c'est le montant qui pose problème ! On parle d'un montant... Enfin bon, c'est vrai que le prix de la peinture a augmenté et que tout cela a induit des dépenses supplémentaires pour la réalisation d'axes vélos, souvent transformés en pistes d'avions ! Mais quand même ! On a aussi beaucoup l'habitude ici de penser que l'argent coule à flots et que la source est sans limites. Je pense qu'avant tout, avant de mettre autant d'argent, il faut peut-être approfondir la réflexion.

Comme l'a rappelé le rapporteur de majorité, ce qui nous dérange aussi, c'est le côté un peu... C'est très invasif ! Et évidemment, moi je défends une autre mobilité, et je défends surtout la constitution, qui nous donne le choix du mode de transport. A force de mettre autant d'argent sur cette mobilité-là, qui, faut-il le rappeler, ne rapporte pas un centime rouge à l'Etat, puisqu'elle bénéficie d'une gratuité totale d'impôts...

Une voix. C'est pas vrai !

M. Patrick Dimier. Comment, c'est pas vrai ? Démontrez-moi le contraire et je vous dirai si je suis d'accord ou pas ! (Commentaires.)

Le président. S'il vous plaît, Monsieur le rapporteur, vous vous adressez à moi, pas à la salle !

M. Patrick Dimier. Non, mais on me...

Le président. Et la salle n'interpelle pas le rapporteur non plus, s'il vous plaît ! (Commentaires.)

M. Patrick Dimier. Voilà.

Le président. Poursuivez, Monsieur le rapporteur.

M. Patrick Dimier. Merci, Monsieur le président. C'est une évidence, je ne comprends pas qu'on puisse contester ce fait. Alors peut-être que oui, il y a une solution: introduire un impôt pour les vélos, les trottinettes et tout le reste; peut-être que là, on commencera à pouvoir discuter sur une base un peu plus raisonnable. Pour l'heure, nous maintenons notre position. Merci.

M. Grégoire Carasso (S). Le groupe socialiste est heureux d'entendre que le MCG envisage de nouveaux impôts ! Alors c'est sur les vélos; je vous rappellerai qu'une bonne partie d'entre eux, en tout cas ceux dont la vitesse est supérieure à 45 km/h, paient des impôts, puisqu'ils ont une plaque. Pour les autres, une majorité des Chambres fédérales - où le MCG n'est, il est vrai, pas très représenté - a décidé il n'y a pas si longtemps de supprimer les vignettes. Pour ma part et pour mon groupe, je pense que c'était une très bonne idée.

Je donnerai quelques chiffres complémentaires, sur la base de l'excellent rapport de majorité - jolie synthèse ! Je n'en dirai pas autant du rapport de minorité. Franchement, c'est assez... vague ! (Exclamation.) On nous dit dans le rapport de minorité que ce n'est pas assez précis, et, tout à l'heure, vous nous disiez - vous transmettrez, Monsieur le président - que vous aviez peur que cela représente trop de pots de peinture. Mais justement, une piste cyclable, ce n'est pas de la peinture ! Sur les quelque 1400 kilomètres de routes à Genève, moins de 10% sont équipés aujourd'hui en pistes cyclables et les rares sites de qualité sont sursaturés. Les rares sites de qualité, on les connaît: la fraction de voie verte des Eaux-Vives vers Annemasse, c'est 400 vélos par jour. Le U lacustre, le quasi-U lacustre... (Exclamation.) ...est déjà aujourd'hui complètement saturé.

Ce crédit - 20 millions pour des études -, c'est beaucoup, mais c'est peu, au regard de ce qui a été fait ces dernières décennies en faveur du vélo. (Remarque.) C'est un excellent début, et - puisqu'on va parler chiffres et sans doute essayer de réveiller un peu cette minorité -, au final, ce sont 130 millions de crédit de réalisation qui nous attendent - plutôt vite, nous l'espérons - pour ces infrastructures de vélos, avec des sites propres de qualité; 130 millions dont une part importante sera vraisemblablement financée dans le cadre du projet d'agglomération 5 - vous connaissez bien les mécanismes.

Je terminerai, Monsieur le président, en rappelant qu'avec ces grands crédits d'études, sur les douze axes - j'en cite quelques-uns pour que les cyclistes de cette salle et celles et ceux qui nous écoutent puissent mesurer la portée et l'importance de ces développements: Cornavin-Versoix, Jonction-Satigny, Bachet-Perly, Champel-Veyrier, Eaux-Vives-Anières et j'en passe -, l'enjeu, c'est le calendrier de réalisation, chers collègues. (Le président agite la cloche pour indiquer qu'il reste trente secondes de temps de parole.) 2026, c'est le délai pour la fin des études: le groupe socialiste appelle donc de ses voeux que ce crédit soit déployé par lots, de sorte qu'une fois les études sur le premier lot terminées, les réalisations puissent commencer bien avant 2026. C'est un enjeu important si on veut faire en sorte que les transports individuels motorisés diminuent de 40% et que la part modale du vélo, qui permet de réaliser des économies globalement pour la société, grâce à son impact sur la santé publique...

Le président. Il vous faut conclure, Monsieur le député.

M. Grégoire Carasso. Ne serait-ce que pour cette raison, nous vous invitons à voter ce crédit. Je vous remercie.

Le président. Merci, Monsieur le député. Je passe la parole à M. Patrick Saudan pour une minute trente.

M. Patrick Saudan (HP). Merci de votre générosité, Monsieur le président ! Si on veut arriver à diminuer le trafic individuel motorisé de 40% d'ici 2030, ce projet de loi est bien sûr nécessaire. (Remarque.) Est-ce qu'il est trop ambitieux, comme le sous-entend le rapport de minorité ? Vous transmettrez, Monsieur le président. Le but de la politique cantonale, ce serait d'arriver à 16% de part modale du vélo en 2030. Je vous rappellerai juste qu'en 2019, à Copenhague, 50% des déplacements en ville se faisaient à vélo. (Remarque.) C'est vers cet objectif qu'il faudrait idéalement tendre, et on en est un petit peu loin. (Commentaires.)

Alors est-ce que c'est trop cher, comme vient de le dire aussi le rapporteur de minorité ? Je crois que la comparaison avec le canton de Vaud est édifiante. Cela figure d'ailleurs dans le rapport de majorité: le canton de Vaud va consacrer 28,5 millions à son plan d'aménagement des pistes cyclables, alors que c'est moins compliqué dans ce canton beaucoup moins urbain et qui a une population une fois et demie plus importante que la nôtre. Ce projet de loi de crédit d'étude est donc tout à fait raisonnable du point de vue des prix et je pense qu'il faut le voter. Merci.

M. Stéphane Florey (UDC). Tout d'abord, une question que vous transmettrez à l'intéressé: est-ce que l'entreprise Carasso livre ses cafés à vélo ? (Remarque.) Personnellement, je ne les ai jamais vus ! (Commentaires.) On voit constamment des camionnettes de livraison, donc on peut se poser la question ! (Exclamation.) La deuxième chose, c'est qu'il faut revenir à la réalité des chiffres: aujourd'hui, le Grand Conseil a voté déjà plus de 150 millions en faveur des vélos ! Dire qu'on a dépensé quasiment zéro franc, c'est un mensonge ! On dépense des centaines de millions par année pour les vélos, c'est ça, la réalité des chiffres !

Maintenant, sur le fond, moi je déplore une chose: aujourd'hui, est-ce que la seule priorité du Conseil d'Etat est de s'occuper des pistes cyclables ? Vous croyez que la population n'a pas d'autres soucis aujourd'hui ? Entre les impôts qui augmentent, entre les taxes, les assurances-maladie ? Vous croyez que c'est son seul souci aujourd'hui ?! (Commentaires.) Franchement, j'ai honte de traiter un tel projet de loi en urgence, tout comme pour le débat qui suivra sur la répartition entre hommes et femmes dans les CODOF ! C'est inadmissible de vouloir traiter ces projets de lois en urgence, alors que la population a d'autres soucis ! (Remarque.)

Maintenant, sur le fond, il faut juste arrêter ! On a déjà dépensé énormément d'argent pour ces pistes cyclables, alors que, l'UDC l'a toujours dit, nous ne sommes pas contre les pistes cyclables, mais cela doit s'inscrire dans le cadre de réaménagements routiers dans leur globalité ! Il ne faut pas venir avec des financements annexes pour seulement des pistes cyclables et dire ensuite qu'on ne fait rien pour les vélos ! C'est complètement hallucinant ! L'UDC refusera ce crédit d'étude qui ne sert absolument à rien, vu qu'il ne traite pas la mobilité dans sa globalité ! Je vous remercie.

Des voix. Bravo !

M. Stéphane Florey. C'est vraiment une honte ! (Commentaires.)

M. Rémy Pagani (EAG). Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, je ne reviendrai pas sur le détail, parce que la commission a regardé dans le détail tous ces projets qui s'élèvent aujourd'hui à 20 millions. Mais M. le député de l'UDC, qui stigmatise cette dépense, devrait se pencher sur un point... (Remarque.) Monsieur Florey, s'il vous plaît ! Vous pourriez m'écouter ? Vous avez passé...

Une voix. Ce n'est pas à vous de demander le silence ! Vous êtes député, pas le président !

M. Rémy Pagani. Mais oui, c'est ça !

Une voix. Alors ! Respectez les...

Le président. S'il vous plaît...

M. Rémy Pagani. C'est ça, c'est ça ! (Commentaires. Rires. ) Vous avez tous passé...

Le président. S'il vous plaît, un instant ! S'il vous plaît ! (Commentaires.) Monsieur le député, si vous voulez vous adresser à quelqu'un, adressez-vous à moi. Merci. (Commentaires.)

M. Rémy Pagani. Vous avez tous passé des tests pour...

Le président. Et puis si à ma droite on pouvait faire un peu plus de silence, on entendrait peut-être les interventions des orateurs !

M. Rémy Pagani. C'est pour ça que je me permettais de l'interpeller, Monsieur le président.

Le président. Poursuivez, Monsieur le député.

M. Rémy Pagani. Nous avons tous, enfin la plupart, passé un test sur le diabète. 25 000 personnes sont diabétiques et au moins 25 000 personnes sont prédiabétiques dans le canton. Et ce qui est reproché à nos concitoyennes et concitoyens, y compris nous - parmi nous, il y en a qui sont prédiabétiques -, c'est de ne pas faire suffisamment d'exercice. En faisant de l'exercice, les coûts de la santé diminueraient. Ça, c'est la réalité, ce sont des faits ! Comme les 120 000 personnes qui sont sur des axes routiers où il y a des particules fines qui leur encrassent les bronches - les petits et les personnes âgées - et qui les mettent dans des situations sanitaires graves. Nous sommes responsables, jusqu'à preuve du contraire, de cette situation, on doit y remédier et on doit donc créer des pistes cyclables.

Il y a les efforts que fait en ce moment la Ville de Genève pour mettre en place le U cyclable... (Remarque.) ...pour mettre en place la voie verte et ainsi de suite... (Commentaires.) ...et le canton doit faire sa part. C'est d'ailleurs ce qui était convenu avec un précédent conseiller d'Etat, à savoir de mettre aujourd'hui les millions qu'il faut pour créer un véritable réseau de pistes cyclables. Moi, je me réjouis de continuer à faire du vélo, parce que, je vous le signale juste pour l'anecdote, je suis un de ceux qui a le plus bas taux de... (L'orateur montre un document à l'assemblée. Commentaires. Rires. Applaudissements.)

Une voix. Est-ce que c'est vrai ?

M. Rémy Pagani. Voilà. Parce que je fais du vélo ! Par conséquent, je vous encourage à faire du vélo et à le faire en sécurité, parce que la réalité démontre que c'est un peu dangereux de faire du vélo aujourd'hui avec les pistes cyclables étroites qu'on nous propose. Je vous remercie de votre attention. (Commentaires.)

Une voix. Je pense qu'il faut déposer ce certificat sur le bureau du Grand Conseil à titre de renseignement !

M. Jacques Blondin (PDC). Mesdames et Messieurs les députés, vous avez vraisemblablement sur vos ordinateurs le projet de loi dont il est question. Je vous invite à aller regarder la page 11, qui illustre très clairement les propositions faites par le Conseil d'Etat, avec les douze idées de voies cyclables, qui partent effectivement de la rive droite, de la rive gauche et vont dans toutes les directions du Grand Genève. Nous ne sommes donc pas ici dans une discussion urbaine, qui consiste à opposer les différents modes, véhicules motorisés ou vélos. Il s'agit simplement de développer, on est bien obligé de l'admettre, une tendance qui se généralise, qui consiste à utiliser de plus en plus le vélo pour se déplacer. C'est dans l'air du temps et ce serait un non-sens de ne pas le comprendre et de ne pas développer cette tendance.

Cela n'empêchera pas, je pense, de s'occuper aussi des autres modes de déplacement. Et c'est vrai, il y a un point, ce sont les budgets ! Quand à Genève on parle de budget, la première réaction, quand on voit arriver un projet de loi à 150 millions, c'est: «C'est beaucoup pour le vélo !» - je m'excuse, hein, ce n'est pas péjoratif ! - «C'est beaucoup pour le vélo !» En réalité, il y a 20 millions pour les études et ensuite 130 millions pour la réalisation, en lots ou pas; là, on aura toujours l'occasion, j'imagine, de modérer quelque peu les budgets et les intentions.

Pour nous, les choses sont donc claires. Et effectivement, Monsieur Pagani, qu'on ait de bons résultats ou pas selon les tests effectués, on est de plus en plus nombreux à utiliser le vélo, et c'est vrai qu'actuellement, ces pistes cyclables bidirectionnelles, avec 505 vélos à l'heure, deviennent un vrai problème et deviennent vraiment dangereuses si elles ne font pas 4 mètres de largeur. On doit donc s'occuper de ça.

Raison pour laquelle le parti démocrate-chrétien va soutenir cette proposition, qui, je vous le rappelle, va quand même nécessiter deux à quatre ans d'études pour une réalisation prévue dès 2026. D'ici là, je ne doute pas que la part modale du vélo arrivera aux 16% dont il est question dans ce projet de loi. Merci. (Commentaires.)

M. Daniel Sormanni (MCG). Vous transmettrez, Monsieur le président, au nouveau docteur Rémy Pagani - parce que je ne savais pas qu'il était médecin... (Rire.) ...c'est nouveau, ça vient de sortir ! -, qui vient donner des leçons... Mais il ne s'agit pas de savoir si on est diabétique, si on est malade ou si en se déplaçant à vélo, on va guérir ! Mais on est où, là, on est sur quelle planète ? Moi, ce qui m'inquiète, et c'est pour ça que nous refuserons cette proposition, c'est que, à nouveau, on donne un paquet de millions - parce que là, en l'occurrence, c'est une vingtaine de millions - pour réaliser des études pour les pistes cyclables. On donne donc la liberté totale - désolé, Monsieur le conseiller d'Etat, vous êtes juste tout proche de moi - finalement pour réaliser des aménagements... Quand on voit ceux qui ont été réalisés, et qui ne sont pas un succès - c'est notre avis -, on est inquiets !

Encore faudrait-il que, quand il y a des pistes cyclables, les vélos les empruntent ! Or ils ne les empruntent pas ! Ils vont à côté, sur la piste des voitures, qui est déjà misérable ! (Commentaires.) Parce qu'on a fait des pistes cyclables «mammouth» ! Ou bien ils vont sur les trottoirs ou bien ils vont sur les passages piétons, contrairement à ce que vous dites. (Commentaires.) Vous pouvez rire ! Mais c'est la réalité ! Alors peut-être que vous, vous ne circulez plus en ville, vous laissez votre Porsche au garage... (Commentaires.) ...mais moi, ce que je vois, c'est que tous les jours - je suis en ville, je dois y être pour des raisons professionnelles, et on voit bien comment se comportent les cyclistes aujourd'hui ! Ils vont partout ! Ils vont partout sauf sur les pistes cyclables ! (Exclamations. Commentaires.) Ils brûlent les feux rouges ! Ils brûlent les feux rouges ! Et contre ça, personne ne fait rien ! (Brouhaha.) Alors quand les vélos paieront leur écot, qu'ils respecteront la loi, qu'ici on ne fait pas respecter, eh bien, on pourra discuter des véritables pistes cyclables en site propre que vous voulez réaliser ! (Brouhaha.) A ce moment-là, on pourra en discuter. On est loin de cette façon de faire, par conséquent, je vous invite à refuser ce crédit. Merci. (Commentaires.)

Le président. Merci, Monsieur le député. Monsieur Saudan, normalement, vous n'avez plus de temps de parole.

Une voix. J'ai combien de secondes ?

Le président. Il ne vous reste rien, mais je vous accorde trente secondes ! (Commentaires.)

M. Patrick Saudan (HP). Vous êtes plus que généreux ! Cela suffira. Merci, Monsieur le président. Je dois venir au secours de M. Pagani...

Des voix. Oooh !

M. Patrick Saudan. ...moi qui suis un modeste médecin. Parce que, par rapport au diabète, la première mesure que l'on dit de prendre à nos patients atteints de prédiabète, c'est de bouger ! Et la littérature médicale est univoque sur les bienfaits du vélo et sur la prévention ! (Commentaires. Applaudissements.) A ce niveau-là, il n'y a aucun débat: tous à vélo ! (Commentaires.)

Le président. Merci, Monsieur le député. Je passe la parole à M. David Martin. (Brouhaha.)

M. David Martin (Ve). Merci, Monsieur le président. Mesdames et Messieurs les... (Brouhaha.)

Le président. Un instant, Monsieur le député, parce qu'on ne va pas vous entendre. On va attendre que M. Sormanni se calme un peu, pour qu'on puisse entendre ce qui se passe dans la salle ! (Brouhaha.) Monsieur Sormanni ! S'il vous plaît, à droite, on se calme ! Monsieur le député, vous avez la parole.

M. David Martin. Merci, Monsieur le président. Mesdames et Messieurs les députés, j'aimerais relever quelque chose qui peut-être se cache derrière l'animosité de ce débat, à savoir qu'en réalité, une écrasante majorité de ce parlement est d'accord de soutenir ce projet de loi, et je pense que c'est vraiment ce qu'il faut souligner. (Commentaires. Rire.)

J'aimerais ensuite rebondir sur quelques arguments des minoritaires, en précisant qu'ils en ont très peu; c'est peut-être pour ça qu'ils s'agitent autant. M. Florey, je reprends ses propos, a dit que c'était «complètement hallucinant». C'est vrai que les propos des minoritaires ce soir sont complètement hallucinants. D'ailleurs, M. Florey a eu besoin de dire que c'était une erreur de demander l'urgence du projet suivant, parce que, voilà, bon... Vraiment, on ne comprend rien aux arguments des minoritaires ce soir !

On reproche à ce projet de loi pour les vélos de coûter cher. Mais, Mesdames et Messieurs, combien coûtent les crédits d'entretien des routes annuellement ? (Remarque.) Je n'ai pas de chiffre à vous sortir. Mais ce sont les mêmes impôts pour tous les objets !

Des voix. Non ! (Commentaires.)

M. David Martin. Ce sont des dizaines de millions chaque année. Par conséquent, en réalité, ici, les investissements faits pour le vélo, avec un retard accumulé monumental, sont parfaitement justifiés.

Vous le savez, les Vertes et les Verts se battent depuis des décennies avec toutes les associations et les milieux en faveur de la mobilité douce pour donner au vélo des chances au moins équivalentes à la voiture dans les déplacements dans notre canton. Après ces années de lutte contre vents et marées, et avec de grands moments de solitude, c'est une grande joie pour nous de voter ce soir ce projet proposé par le gouvernement et soutenu par une très large majorité.

Quelle baguette magique a permis ce changement ? Je vois que je n'aurai pas le temps de développer tout mon argumentaire, mais le premier point que je voulais relever, c'est que le plan climat a démontré par A + B que si on ne réalise pas ces axes forts vélos, on ne réduit pas de 40% le nombre de voitures, ce qui est nécessaire pour atteindre nos objectifs.

La deuxième partie de la baguette magique, c'est le covid. Parce que cette crise sanitaire, malgré sa gravité, a permis de faire des expériences, et la personne qui a pu monter sur son vélo et rouler en sécurité sur une bande cyclable large, sécurisée, ne revient plus jamais en arrière une fois qu'elle a fait cette expérience.

Le troisième morceau de baguette magique, c'est notre conseiller d'Etat, M. Dal Busco, et je pense qu'on doit lui être reconnaissant pour le changement de cap qu'il a permis de réaliser à l'intérieur du gouvernement. Notre groupe lui est reconnaissant. C'est un plaisir de voter ce projet de loi avec la majorité ce soir. Je vous remercie.

Le président. Merci, Monsieur le député. Je passe la parole à M. Sébastien Desfayes pour une minute.

M. Sébastien Desfayes (PDC). Merci, Monsieur le président. Encore une fois, malheureusement, et sur un sujet très important, je dois m'inscrire en faux contre les propos du député Pagani, qui indique qu'il a le taux de diabète le plus bas du parlement... Non, c'est moi ! (Rires.) Pourtant, je ne fais jamais de vélo, Monsieur le président ! Et ce n'est pas l'envie qui manque ! Mais je ne fais jamais de vélo pour la simple raison que ma femme estime que c'est une pratique beaucoup trop dangereuse à Genève. (Rires. Commentaires.)

Une voix. Chut !

M. Sébastien Desfayes. Et c'est là que ce projet est intéressant: avec de vraies pistes cyclables et non plus des bandes cyclables, avec de vraies pistes cyclables, les cyclistes seront beaucoup en sécurité à Genève ! Merci, Monsieur le président. (Commentaires.)

Une voix. Bravo !

Le président. Merci, Monsieur le député. Monsieur le député Selleger, vous avez la parole pour une minute trente.

M. Charles Selleger (HP). Je vous remercie, Monsieur le président. J'aimerais rappeler que j'étais un cycliste averti, que j'ai collectionné tous les grands cols de France et de Navarre, et que, dans ma profession de médecin, j'ai très souvent recommandé à mes patients de faire du vélo pour leur santé; mais je les ai toujours rendus attentifs à une chose: le vélo est un sport dangereux; lorsqu'on tombe, on risque de se faire très très mal. Et les statistiques qu'ont citées certains de mes préopinants en disant que le vélo, c'est bon pour la santé, ne tiennent pas compte de ces accidents. Alors certes, je me réjouirais que les pistes cyclables soient sécurisées, mais en fait, c'est loin d'être le cas: on a des bouts des pistes cyclables à Genève qui finissent sur des ronds-points où il n'y en a plus... (Commentaires.) Enfin, on pourrait collectionner les endroits dangereux.

Il y a une autre chose dont il faut tenir compte quand on encourage les gens à faire du vélo en ville de Genève, c'est que la plupart des cyclistes n'ont aucune considération justement pour leur propre sécurité: ils brûlent les feux rouges, ils roulent sur les trottoirs, etc., etc. Le problème du vélo est global et je ne pense pas qu'il faille voter ce projet de loi. Merci.

Des voix. Bravo !

M. Patrick Dimier (MCG), rapporteur de minorité. J'aimerais apporter au moins trois clarifications. La raison principale pour laquelle je n'ose pas utiliser mon vélo le soir, c'est simplement que je trouve que c'est beaucoup trop dangereux et que l'état de la chaussée, qui est actuellement en voie de tiers-mondisation... (Commentaires.) ...fait qu'on peut très très très facilement chuter. Par conséquent, je n'utilise mon vélo que de jour, ce qui fait que ce soir, bien entendu, je suis venu en voiture.

Une voix. Aaah !

M. Patrick Dimier. Et il y a un autre aspect...

Une voix. Et alors ?

M. Patrick Dimier. Et alors ? Ben ça veut dire qu'on ne peut pas rouler tout le temps à vélo ! Le jour où vous arrêterez, Monsieur, ça ira mieux ! (Commentaires.)

Autre aspect que personne ne veut voir et qui est absolument absent de ce débat: quel est le plus grand nombre de voitures qui circulent dans notre canton ?

Des voix. Aaah !

Une voix. Devine !

M. Patrick Dimier. Eh, bien sûr ! Vous avez donc tous deviné ! Et qu'est-ce qu'on fait pour les empêcher de rentrer ? Eh bien, on vote contre les motions que nous présentons, qui visent... (L'orateur est interpellé.)

Le président. S'il vous plaît, Mesdames et Messieurs ! (Remarque.) Un instant, s'il vous plaît ! (Remarque.) S'il vous plaît, Monsieur ! Poursuivez, Monsieur le...

M. Patrick Dimier. Vous direz à M. Martin que je lui conseille d'apprendre à lire, ça lui évitera de dire des bêtises !

Le président. Poursuivez, Monsieur le député, pour cinq secondes. Vous avez terminé ?

M. Patrick Dimier. Non, je voulais juste dire une fois de plus, parce que cela semble nécessaire, que ce n'est absolument pas la création de ces équipements à laquelle nous sommes opposés; nous sommes contre le montant, qui nous paraît totalement disproportionné, ce d'autant qu'on nous annonce derrière des crédits qui vont être de l'ordre de 130 millions ! Le jour où on mettra 130 millions sur les voies pour les voitures, il fera plus chaud qu'aujourd'hui ! (Commentaires.)

M. Serge Hiltpold (PLR), rapporteur de majorité. Je donnerai quelques éléments factuels et rationnels, si je peux m'exprimer ainsi. On connaît une augmentation des flux: on a 305 vélos par heure, on va passer à 505. Cela nécessite un élargissement des chaussées; c'est la même réflexion pour la troisième voie CFF Genève-Lausanne ainsi que pour la troisième piste autoroutière Genève-Lausanne. A un moment donné, quand vous avez une augmentation des flux, vous devez partager la voirie, c'est le premier élément factuel.

Pour ce qui est du reproche concernant le montant qui serait disproportionné, à mon avis c'est exagéré, parce qu'il s'agit justement d'avoir un montant correct pour réaliser des études correctes, pour avoir une planification correcte et éviter la discontinuité et la coupure des réseaux. Si on veut effectuer un travail convenable et réfléchi, il faut justement avoir des montants permettant la réflexion... (L'orateur est interpellé.)

Une voix. Mais c'est bon !

Une autre voix. Chut !

M. Serge Hiltpold. Est-ce que vous pouvez dire au chauffeur TPG de respecter le... (Exclamations. Rires.)

Le président. Oui, Monsieur le rapporteur. S'il vous plaît, laissez parler le rapporteur !

Une voix. Qu'est-ce qu'il a, Joseph ?! (Remarque. Rire.)

Le président. Laissez parler le rapporteur !

Une voix. Je sens que le débat déraille ! (Rire.)

Le président. Un instant...

Une voix. En plus, on est bloqués par les vélos !

Une autre voix. Bon, c'est pénible !

Le président. Je conseille à certains d'aller faire leur test glycémique. Le stress fait souvent augmenter le taux de sucre... (Rires.) ...et je vous demanderai de bien vouloir vérifier cette hypothèse ! (Commentaires.) Nous poursuivons donc avec l'intervention du rapporteur de majorité.

M. Serge Hiltpold. Voilà, merci. Donc, le crédit d'étude est justement là pour permettre d'éviter des incohérences qui existent actuellement sur les réseaux cyclables, c'est-à-dire des discontinuités et des aberrations. Le but est d'avoir quelque chose de sécurisé.

J'aimerais aussi rappeler que cela ne sert à rien d'opposer ces modes de transport. Le faux procès qui est fait à mon collègue socialiste est le même qu'on pourrait me faire: j'ai aussi huit camionnettes qui tournent par jour, évidemment, on est en voiture, mais à titre personnel, je me déplace à vélo pour la simple et bonne raison - je ne suis pas forcément un idéaliste - que ça prend juste deux à trois fois moins de temps, c'est tout ! (Commentaires.) C'est aussi simple que ça ! (Commentaires.) Vous pouvez vous parquer, c'est efficace. Au-delà des considérations sportives, cardiovasculaires et compagnie, c'est un moyen de transport qui est tout à fait adapté.

Dans le cadre de cette réflexion sur les axes forts vélos, on a aussi parlé des trottinettes électriques et de l'importance d'avoir des éléments séparés. Cela va aussi dans le sens des piétons: il s'agit d'essayer d'éviter d'avoir tout le monde et tous les types de moyens de transport sur les trottoirs. Cela permet aussi la sécurisation des piétons. Je vous demande donc juste d'être un petit peu rationnels et de voter ce projet de loi, qui est largement soutenu par la commission des travaux, avec un préavis favorable de la commission des transports. Merci, Monsieur le président. (Applaudissements.)

M. Serge Dal Busco, conseiller d'Etat. Mesdames les députées, Messieurs les députés, je trouvais qu'il faisait un peu frais dans cette salle du Grand Conseil jusqu'ici. Rien de tel qu'un bon petit débat sur la mobilité pour faire monter la température ! (Rires. Remarque. L'orateur rit.) C'est vrai que l'on contribue à économiser de l'énergie, vous avez raison ! Ne serait-ce que pour cette raison, c'est une bonne chose d'avoir ajouté ce point aux urgences !

D'abord, merci, à celles et ceux - et ils sont nombreux dans cette salle, c'est le premier point que j'aimerais relever au nom du Conseil d'Etat - qui soutiennent ce projet de loi. Vous avez parfaitement compris les enjeux. Merci pour tous ces propos favorables. Merci au rapporteur de majorité qui, de manière très factuelle, comme il l'a dit, et très sereine aussi, a rappelé les enjeux.

J'aimerais juste rappeler, et on ne le dira jamais assez, que les objectifs du plan climat cantonal, c'est effectivement, en matière de mobilité terrestre, de réduire la part des déplacements en véhicule individuel motorisé de 40% d'ici 2030, mais cela ne veut pas dire qu'on va réduire drastiquement les besoins de mobilité. Ceux-ci vont toujours être présents, il nous faut donc offrir des alternatives. Ces alternatives sont évidemment les transports publics et la mobilité douce. Lorsqu'on met en place des aménagements, qu'ils soient ou non définitifs, par exemple les deux rives du lac, la partie du U cyclable réalisée aujourd'hui, ou même les aménagements que l'on a réalisés nuitamment à coups de peinture, on voit qu'ils sont utilisés - et rapidement utilisés - et l'augmentation de la fréquentation est spectaculaire ! (Commentaires.) Les chiffres sont là pour le démontrer, Monsieur le député Sormanni ! Cela ne sert à rien de le contester. On vous en apporte la preuve !

Une voix. Montrez-les, les chiffres !

M. Serge Dal Busco. Nous les avons montrés, vous ne faites pas partie des commissions où on les montre, mais je peux vous garantir que c'est le cas, et c'est visible à l'oeil nu ! On le voit ! On le voit sur le terrain.

Une voix. C'est subjectif !

M. Serge Dal Busco. Non, ce n'est pas subjectif, c'est la réalité ! Par conséquent, ce qu'on veut faire effectivement, c'est augmenter, avec ces infrastructures... Et je rappelle juste que ce qui vous est demandé, ce sont des moyens pour les étudier. 20 millions, c'est vrai que c'est un montant important, mais c'est pour à peu près une centaine de kilomètres d'équipements qui seront nouvellement réalisés, sécurisés, directs, confortables. Ceux-ci vont coûter, lorsqu'on va les réaliser, 130 millions. Ils auront un coût, bien sûr, mais, une fois qu'ils sont réalisés, ils ne coûtent pratiquement plus rien. C'est ça qu'il faut... (Remarque.) Absolument ! Je ne vois pas... (Remarque.) L'usure - vous savez, en général, l'usure des revêtements des pistes cyclables, ce n'est pas celle des routes, ça, c'est certain. (Remarque.) Et puis, il n'y a pas besoin d'énergie. C'est l'énergie payée par les utilisateurs, sans compter d'ailleurs ceux qui paient une plaque pour utiliser ces aménagements: sur les axes vélos rapides, il y aura quand même une part assez prépondérante, me semble-t-il - du moins, c'est ce qu'on peut escompter -, de vélos munis d'une plaque; cela enlève donc en tout cas un argument aux minoritaires. En réalité, ce mode de transport, qui est finalement individualisé, coûtera évidemment beaucoup moins au contribuable. Je suis d'ailleurs très heureux de voir - très heureux de voir ! - que la part des personnes présentes dans cette salle qui se déplacent à vélo - du reste, cela a été dit par plusieurs d'entre vous - augmente, parce qu'effectivement, c'est un moyen de transport qui est, d'une part, individuel, avec toute la souplesse que ce mode de déplacement comporte, et, d'autre part, extrêmement rapide et confortable; chacune et chacun d'entre vous qui prenez la peine d'essayer le constate, et c'est une évidence. (Remarque.)

Donc, Mesdames et Messieurs, ce qu'on va faire, et on va le faire, je vous le garantis... Certains ont évoqué le fait qu'il faudra procéder à ces réalisations par lots; c'est ce qui est prévu, mais il faut qu'on embraye maintenant, si vous me permettez cette expression un peu motorisée, pour lancer ces études. Elles vont pouvoir démarrer assez rapidement, et puis, il s'agit, pour ce qui est des axes qui ont été identifiés aujourd'hui assez clairement - à savoir, en général, les grandes pénétrantes et les parcours tangentiels, les ceintures -, de les équiper avec ces axes forts vélos, qui visent justement, on l'a dit, et je conclurai par là, à augmenter la proportion de gens qui se rendent à vélo sur leur lieu de travail - les pendulaires - de manière notable, soit de plus de 60%: de 10% à 16% de part modale, c'est effectivement une augmentation très conséquente.

Voilà, Mesdames et Messieurs, je ne peux que vous encourager - mais vous vous apprêtez à le faire, et je vous en remercie par avance - à voter ce projet de loi. Merci. (Applaudissements.)

Le président. Merci, Monsieur le conseiller d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, je mets aux voix l'entrée en matière sur ce projet de loi.

Mis aux voix, le projet de loi 13061 est adopté en premier débat par 71 oui contre 19 non.

Le projet de loi 13061 est adopté article par article en deuxième débat.

Mise aux voix, la loi 13061 est adoptée en troisième débat dans son ensemble par 71 oui contre 19 non (vote nominal).

Loi 13061 Vote nominal