République et canton de Genève

Grand Conseil

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M 2404-A
Rapport de la commission de l'enseignement, de l'éducation, de la culture et du sport chargée d'étudier la proposition de motion de Mmes et MM. Alexandre de Senarclens, Nathalie Fontanet, Patrick Saudan, Raymond Wicky, Céline Zuber-Roy, Murat Julian Alder, Pierre Conne, Michel Ducret, Nathalie Hardyn, Bénédicte Montant : Révolution 4.0 : pour une école en harmonie avec son temps
Ce texte figure dans le volume du Mémorial «Annexes: objets nouveaux» de la session IX des 28 février et 1er mars 2019.
Rapport de majorité de Mme Marjorie de Chastonay (Ve)
Rapport de minorité de M. Patrick Saudan (PLR)

Débat

Le président. Nous arrivons à la M 2404-A, classée en catégorie II, trente minutes. Je passe la parole à ceux qui la demandent, dont Mme Marjorie de Chastonay.

Mme Marjorie de Chastonay (Ve), rapporteuse de majorité. Merci, Monsieur le président. Mesdames et Messieurs les députés, la commission de l'enseignement, de l'éducation, de la culture et du sport a traité cette proposition de motion en trois séances entre le 20 juin et le 12 décembre 2018. M. de Senarclens, premier signataire, a présenté ce texte qui proposait de questionner la place de l'enseignement de l'informatique et du numérique à l'école obligatoire essentiellement. La proposition de motion invite le Conseil d'Etat à faire tout d'abord un nouvel état des lieux de ce type d'enseignement dans notre canton et, ensuite, à étudier la possibilité d'instaurer des cours de codage informatique à l'école obligatoire.

Pour M. de Senarclens, ce texte porte sur une thématique centrale dans l'enseignement. Il pense qu'il y a urgence à mener cette réflexion afin de répondre aux problématiques nées de la révolution 4.0; que l'enseignement de toutes les autres disciplines n'est pas suffisant et qu'il faut prendre en considération le numérique de manière générale. Cette proposition de motion pose aussi la question de la formation des enseignants afin qu'ils puissent porter ce programme. Il faut dès lors développer une stratégie et réfléchir à l'instauration de cours de codage. Il ne s'agit pas de créer un cours spécifique, mais cette matière pourrait selon lui être enseignée de manière transversale.

En trois séances, la commission a notamment auditionné le département qui a transmis sa vision du numérique à l'école dans un dossier de presse intitulé «L'école au service de la citoyenneté numérique. Une vision pour l'instruction publique et le système de formation genevois». Pour le DIP, il s'agit de distinguer l'enseignement au numérique de l'enseignement par le numérique. Concernant l'enseignement au numérique, il s'agit de l'initiation à l'informatique, l'objectif étant que l'élève connaisse les bases de l'informatique, notamment le codage, mais aussi qu'il comprenne les dangers du numérique. Concernant l'enseignement par le numérique, selon le département, celui-ci est utile seulement s'il y a une plus-value, à savoir le travail collaboratif. La position du département était claire; les cantons romands sont déjà en pleine réflexion. Toujours selon le Conseil d'Etat, il est aussi nécessaire d'adapter la formation initiale et continue des enseignants. Il s'agit d'une vision du numérique qui se veut transdisciplinaire. Ensuite, le département a expliqué en détail ce qui se pratiquait dans les différents ordres d'enseignement, quels sont les projets pilotes en cours, en lien avec les tableaux blancs interactifs ou l'utilisation de tablettes par les élèves.

La commission a aussi auditionné la FAPPO, la Fédération des associations de parents d'élèves du postobligatoire. Leurs propos allaient dans le sens d'une vision transversale. Le code en lui-même n'a pas de sens et il doit être lié à des thématiques et des disciplines. Les dangers du numérique doivent aussi être enseignés, selon la FAPPO, qui pense qu'il faut accompagner l'enfant le plus tôt possible face au numérique. Cependant, ils n'ont pas encore assez de recul sur les effets néfastes de l'utilisation du numérique. Cette fédération soutient qu'il est important de savoir utiliser les outils liés à la bureautique, qui permettent de favoriser l'employabilité. La grille horaire scolaire qui n'est pas extensible reste quand même un problème et, selon les priorités, il faudrait peut-être sacrifier certaines branches, selon eux - et elles.

La commission a enfin auditionné le GRI - Groupement romand de l'informatique - qui avait demandé à être entendu. Selon lui, il faut anticiper - je cite - «l'analphabétisme numérique» et former les jeunes. Les enfants ont encore des connaissances lacunaires quant à la communication avec les machines. La proposition de motion demande une évaluation des cours d'informatique à l'école obligatoire. Or, selon le GRI, ces cours existent déjà. Cependant, le codage seul ne suffit pas, il ne faut pas former des codeurs mais sensibiliser les élèves à l'utilisation des outils numériques et - surtout - développer leur capacité à communiquer. Il faut donc éduquer les utilisateurs au décodage et au codage avec une approche transversale. Le GRI n'a toutefois pas de collaboration avec le SEM - service écoles-médias - ni avec l'université. Selon lui, la sensibilisation à l'informatique et à la société numérique peut commencer dès l'école primaire.

La majorité de la commission que je représente aujourd'hui s'oppose à cette proposition de motion. Certains commissaires considèrent que le DIP n'a pas les moyens de donner ces cours, sachant qu'au primaire il y a seulement un poste informatique par classe. Les moyens sont donc insuffisants. Pour d'autres, les attentes fondamentales dans les différentes disciplines sont encore difficilement acquises, cela n'est donc pas forcément la priorité. Par ailleurs, il existe déjà des cours TIC - technologies de l'information et de la communication. Enfin, les risques et dangers du numérique sont déjà enseignés.

Mesdames et Messieurs, suite à ces auditions et aux discussions internes, la majorité de la commission a refusé de renvoyer cette proposition de motion au Conseil d'Etat. Elle vous recommande de suivre cette décision.

Le président. Merci. Je passe la parole à M. le député Patrick Saudan.

M. Patrick Saudan (PLR), rapporteur de minorité. Merci beaucoup, Monsieur le président... (L'orateur tousse.) Je n'ai pas le corona ! (Rires.) Tout d'abord, je remercie la rapporteuse de majorité qui a fait une présentation assez exhaustive des travaux effectués en commission sur ce texte. Je vais diverger avec elle sur l'interprétation qu'elle a faite de ces auditions justement. La première audition du Conseil d'Etat en juin 2018 a montré un département assez favorable à cette proposition de motion. Celui-ci nous a par la suite expliqué son plan numérique, qui était l'enseignement au numérique et l'enseignement par le numérique. Tant l'audition de la FAPPO que celle du GRI ont plutôt montré une sympathie pour ce texte qui divergeait en fait très peu du plan d'action numérique du DIP, uniquement par plus de sensibilisation - c'est une des invites de la proposition de motion - à l'apprentissage du codage.

Or, patatras, qu'est-ce qui s'est passé ? La commission a refusé ce texte alors que les auditions avaient été assez favorables. Je remercie la représentante de la majorité de m'expliquer pourquoi la commission l'a refusé ! J'ai relu les procès-verbaux et, quand vous lisez le rapport de majorité, vous n'avez à aucun moment - je ne lui en porte pas du tout grief - la position des groupes sur le refus de cette proposition de motion. C'est quand même un peu gênant. D'autant plus que quand j'entends Mme Leonelli pour le groupe des Verts et Mme Bachmann pour le groupe PDC faire l'apologie du numérique et de l'intelligence artificielle qui vont être des données fondamentales dans l'éducation de nos enfants...! Vous en avez parlé lors du projet de loi sur la reconversion professionnelle et j'ai été un peu étonné par l'attitude négative des groupes face à cette proposition de motion alors que je pense qu'elle est toujours très pertinente et qu'il faut la renvoyer au Conseil d'Etat.

Tout d'abord, la commission des travaux, comme vous le savez, a refusé le projet de loi pour le crédit d'investissement visant à l'acquisition des 17 000 tablettes qui était l'élément fondamental de l'enseignement au numérique pour nos enfants. Toute la politique expliquée par le département pour le lancement du numérique est donc mise à mal par cette décision et renvoyer ce texte au Conseil d'Etat permettrait une actualisation de la politique du DIP sur cette thématique.

Ensuite, l'enseignement du codage informatique est vraiment quelque chose d'important et je ne peux pas résister à citer M. Moser, directeur de l'école du même nom qui a pris le virage numérique depuis quelques années dans son établissement. Il dit: «On n'enseigne pas le français pour que les jeunes deviennent écrivains. De la même manière, ils doivent apprendre à coder pour comprendre le monde dans lequel ils vivent.» Pour toutes ces raisons, je vous engage à ne pas suivre l'avis de la majorité de la commission et à renvoyer cette proposition de motion au Conseil d'Etat.

Mme Salima Moyard (S). Mesdames et Messieurs les députés, vouloir toujours plus de contenus d'enseignement à l'école en se plaignant des acquis actuels et sans lui donner les moyens de ces ambitions: voilà comment on pourrait résumer ce texte ! Avec pas moins de neuf invites, cette proposition de motion PLR demande d'abord un état des lieux exhaustif sur l'enseignement en matière de TIC - technologies de l'information et de la communication, comprenez l'informatique au sens le plus large et global du terme, de la technique pure jusqu'à son utilisation la plus générale. Mais, surtout, ce texte demande d'enseigner le codage à l'école obligatoire, de former ou d'engager des professeurs pour ce faire et d'acheter le matériel nécessaire ! Bref, une gageure !

Le moment est particulièrement piquant et il faut le relever: le PLR a été à la manoeuvre lors des discussions sur le budget pour ne pas octroyer les postes nécessaires au DIP, même pas ceux visant à suivre l'augmentation démographique des élèves ! Il a donc contraint le DIP à couper dans de nombreux nouveaux projets. Justement à cause de ces caprices budgétaires PLR, il n'a pas pu introduire l'informatique au collège, à l'exact inverse de la philosophie développée dans la proposition de motion. C'est quand même assez fort ! La deuxième chose qui est piquante, c'est de demander des engagements et de l'achat de matériel pour un nouveau projet alors qu'en même temps, ils demandent au DIP d'accueillir des centaines voire des milliers de nouveaux élèves avec le même nombre d'enseignants qu'à la rentrée précédente !

Plus sérieusement, sur le fond: le travail d'analyse a déjà été fait, grosso modo, par le DIP dans le document intitulé «L'école au service de la citoyenneté numérique» paru en novembre 2018. Gageons que la première partie des invites trouve ici déjà réponse. Par contre, pour les cours de codage à l'enseignement obligatoire, soyons sérieux ! Ceux qui nous disent déjà - et c'est fréquent - que les élèves de l'école obligatoire en sortent sans les acquis de base et que l'école publique genevoise n'atteint pas ses objectifs sont les mêmes qui veulent ajouter toujours plus de contenus et de nouveaux cours, dans une grille horaire qui déborde. Et ce sont toujours les mêmes, évidemment, qui ne font aucune proposition sur ce qu'il faudrait enlever en échange !

La préoccupation est pertinente, mais les solutions proposées inadéquates: le parti socialiste suit sa magistrate et soutient sa vision d'éducation au numérique et par le numérique. Il faut permettre aux élèves d'apprivoiser, de maîtriser et de comprendre le fonctionnement du numérique et de l'informatique. Ils doivent comprendre ses opportunités mais aussi ses dangers, dans une perspective citoyenne de construction d'une identité critique, réflexive et capable de s'adapter. Au-delà du numérique, la question porte sur le coeur de l'objectif d'enseignement du DIP tout entier, département à qui il faut encore donner les moyens de sa mission - volonté que les auteurs de ce texte n'ont pas montrée lors du vote du dernier budget.

C'est donc en toute cohérence et pour toutes les raisons exposées que le groupe socialiste vous propose de refuser cette proposition de motion, comme l'a fait la majorité de la commission. (Applaudissements.)

M. Alexandre de Senarclens (PLR). Monsieur le président, cette motion est avant tout une invitation à la réflexion. L'école est un processus de maturité, d'émancipation, de prise de liberté, et si sa mission est avant tout d'enseigner un héritage culturel, les humanités, l'histoire, les langues et les mathématiques, nous pensons que ça ne suffit plus au XXIe siècle - malheureusement, peut-être. Il faut donner à nos enfants les clés de ce qu'on appelle la quatrième révolution industrielle pour favoriser leur compréhension de ce monde numérique qui s'ouvre et des dangers qui y sont liés, tout en leur donnant le goût de l'innovation.

Cette proposition de motion a été déposée en juin 2017 et, suite à cela, peut-être à cause de cela, je l'espère un peu, le DIP a entrepris des réflexions, mais celles-ci ne sont pas encore abouties. Il convient de les encourager, de leur apporter un soutien politique par le vote de ce texte et, justement, d'évaluer ce que l'on fait déjà dans les cours de TIC, technologies de l'information et de la communication. Ensuite, il convient d'évaluer la possibilité d'instaurer des cours de codage informatique, non pas pour le codage en tant que tel, mais pour mieux comprendre ce que sont ces outils et ce qu'implique la logique informatique ainsi que les possibilités qui seraient offertes par ces cours. Je ne dis pas qu'il faut absolument les instaurer, je me rends bien compte de la difficulté d'allier les deux injonctions, peut-être contradictoires, d'enseigner d'une part les humanités et d'autre part des savoirs essentiels pour le développement de nos enfants, mais je pense qu'il convient d'avancer dans ces réflexions, d'apporter des réponses sur le XXIe siècle et sur le monde qui vient. Dans un sens, il faut aussi accompagner ces réflexions du DIP, réflexions tellement centrales que je ne pense pas qu'il soit nécessaire de faire l'économie d'un rapport sur ce sujet.

Le président. Je vous remercie !

M. Alexandre de Senarclens. C'est la raison pour laquelle je vous invite à voter cette proposition de motion.

M. Olivier Baud (EAG). Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, le titre de cette proposition de motion est «Révolution 4.0: pour une école en harmonie avec son temps». Mesdames et Messieurs, il n'y a pas forcément besoin d'une révolution pour avoir une école en harmonie avec son temps ! Non, il faut simplement des moyens. Or, vous, la majorité de ce Grand Conseil, ne votez pas ces postes et ces moyens ! C'est un peu la conclusion de tous les objets qu'on a traités pour le département de l'instruction publique cet après-midi: on est donc dans le déclaratif et ça ne sert pas à grand-chose.

Ce que cette proposition de motion demande, évidemment, on peut y adhérer: oui, il faut encourager les élèves à s'intéresser à l'informatique, aux technologies de l'information et de la communication. Mais que demande ce texte ? D'étudier, d'évaluer, d'inventorier, de déterminer. Mesdames et Messieurs les députés, les besoins sont déjà connus et les moyens sont insuffisants. La rapporteuse de majorité l'a dit, les moyens de notre école en matériel informatique sont dérisoires par rapport à notre époque. A quoi sert d'étudier, d'évaluer, d'inventorier et de déterminer puisque les réponses sont connues ? A se donner bonne conscience ? Mesdames et Messieurs les députés, ce n'est pas en pesant la truie qu'elle devient plus grosse ! Soyez conséquents, votez les postes, les moyens et les crédits nécessaires pour avoir une école en phase avec son temps ! (Applaudissements.)

Mme Patricia Bidaux (PDC). Mesdames les députées, Messieurs les députés, on parle souvent de révolution technologique et, pour le numérique en particulier, de révolution 4.0. En tout cas, c'est de ça que traite la M 2404 déposée en juin 2017. Mais aujourd'hui, plus de deux ans et demi après le dépôt de cette motion, est-ce que nous en sommes vraiment encore à la 4.0, et pas plutôt à... (Commentaires.) J'y viens ! ...à ce qu'on appelle la société intelligente 5.0 ? Que notre fonctionnement est lent ! Comment courir après ces technologies qui évoluent à la vitesse grand V avec deux ans et demi de délai ? Il faut bien le reconnaître, notre parlement est face à une difficulté que nous nous devons d'assumer ! Il y a des sujets que la lenteur ne permet pas d'aborder à temps.

Non qu'il s'agisse d'un sujet ne méritant pas notre attention; au contraire, ce sujet ne supporte pas de délais de traitement. Le numérique est immédiat, instantané. En améliorer les connaissances par l'informatique permet peut-être le développement de programmes d'enseignement transversaux. Un passage au travers des matières principales du PER par le numérique et un apprentissage interactif grâce au numérique est apporté par le programme TIC. Le codage n'est bientôt plus d'actualité; plus besoin ou presque de spécialistes; des programmes gratuits le font pour vous: c'est la société intelligente 5.0 qui a pris le dessus !

Bien plus intéressant est le développement de la pensée computationnelle dès le plus jeune âge, soit une approche plus globale permettant de comprendre de quelle façon les ordinateurs et la «data» peuvent nous aider à résoudre des problèmes complexes, sans savoir nécessairement programmer un ordinateur ou coder. Etre capable de penser un problème de façon computationnelle, avec logique, et trouver une solution dans le monde numérique est essentiel. A mesure que la technologie devient plus sophistiquée et omniprésente dans nos vies, la pensée computationnelle n'est pas seulement utile pour comprendre ce que fait la machine, comprendre le fonctionnement des algorithmes, elle sert aussi à façonner l'action de l'humain. Le PDC ne soutiendra pas cette motion.

Le président. Merci. Je passe la parole pour quarante-neuf secondes à Mme la députée Katia Leonelli.

Mme Katia Leonelli (Ve). Merci, Monsieur le président. Très rapidement, vous transmettrez à M. Saudan, lorsque votre collègue dit en commission que le numérique prend de manière générale une place considérable dans la société, je ne peux que le rejoindre, je ferais preuve de malhonnêteté intellectuelle si j'osais m'opposer à de telles prémisses. C'est vrai, il y a une prédominance de certaines technologies et le dire ne constitue même pas une position politique, mais un véritable constat. Cependant, il va falloir engager de vraies sommes, des moyens financiers astronomiques, pour mettre en place de véritables programmes, intéressants pour les élèves, et répondre aux avancées technologiques...

Le président. Je vous remercie, Madame Leonelli, le temps est terminé. (Remarque et rire de Mme Katia Leonelli.) Je passe la parole à Mme la conseillère d'Etat Anne Emery-Torracinta.

Mme Anne Emery-Torracinta, conseillère d'Etat. Merci, Monsieur le président. L'heure tournant, je me contenterai de remercier le député de Senarclens et de me féliciter de ce que le PLR votera au prochain budget tous les postes demandés pour le numérique à l'école ! Merci encore, Mesdames et Messieurs les députés ! (Applaudissements.)

Le président. Merci. Nous passons au vote.

Mise aux voix, la proposition de motion 2404 est rejetée par 40 non contre 31 oui et 7 abstentions.