Séance du vendredi 15 mai 1998 à 17h
54e législature - 1re année - 8e session - 19e séance

IU 481
9. Réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation urgente de M. Jean-François Courvoisier : 50e anniversaire des droits de l'homme et Palestine : absence du Conseil d'Etat. ( ) IU481
Mémorial 1998 : Développée, 2122.

M. Gérard Ramseyer, président du Conseil d'Etat. Le Conseil d'Etat tient d'emblée à communiquer qu'il ne s'est jamais détourné de la question palestinienne comme votre interpellation pourrait le suggérer.

Preuve en est l'accueil réservé au chef de l'autorité palestinienne, M. Yasser Arafat, qui est venu dans notre ville à de nombreuses reprises, notamment pour les célébrations du cinquantième anniversaire des Nations Unies, en 1995. A cette occasion, M. Guy-Olivier Segond l'avait reçu à l'Hôtel de ville. En 1988, j'ai été personnellement investi militairement de sa sécurité. C'est dire si nous nous sentons concernés par votre interpellation.

Les relations du Conseil d'Etat avec la présence palestinienne à Genève sont permanentes, notamment avec M. l'observateur permanent. Le Conseil d'Etat s'est toujours montré soucieux de maintenir des relations cordiales et constructives tant avec Israël qu'avec les représentants palestiniens. Dès lors, il souhaite couper court à la rumeur selon laquelle il aurait privilégié la position des uns par rapport à celle des autres.

Si le Conseil d'Etat n'a pas répondu à cette invitation, dont il n'a jamais contesté l'importance, c'est en raison d'engagements au niveau de la Genève locale, contractés de longue date, à l'égard desquels il n'a pas coutume de se désister à court terme et sans préavis.

Je mentionne, Monsieur le député, que le Conseil d'Etat reçoit, chaque semaine, vingt à trente invitations, en plus des sollicitations personnelles de chaque conseiller d'Etat. Cette surcharge chronique explique que quelles que soient les décisions prises, elles s'entendent toujours au détriment, malheureusement, d'autres souhaits.

En vous rassurant à propos de l'intérêt que nous portons à la cause palestinienne, je vous remercie, Monsieur le député, de votre interpellation.

Cette interpellation urgente est close.