Pour une vision stratégique de la géoinformation à Genève

Smart geodata for smart city

Genève et le Grand Genève connaissent ces dernières années un important développement territorial et urbain, notamment structuré par le réseau RER transfrontalier LEMAN Express. Dans le même temps, et communément à d’autres villes et métropoles européennes, Genève voit les effets de la numérisation se révéler tous les jours davantage, avec son lot d’opportunités et d’interrogations sur l’ampleur et les impacts des transformations en cours.
Le comité directeur du SITG a validé en janvier 2018 le rapport produit par un groupe de travail associant des membres du comité directeur et des experts externes avec comme mission de fournir les éléments d’une vision stratégique de la géoinformation pour répondre aux enjeux de cette double réalité : transformation urbaine et développement du numérique.  Il ne s’agit donc pas d’un plan d’actions et encore moins d’un plan directeur, bien qu’il pourrait par la suite servir de base à l’élaboration de tels documents.

Illustration vision stratégique de la géoinformation à Genève

Entre « big data » et public de plus en plus «interactif» le monde change de modèle. Les innovations comme les réseaux sociaux, les youtubeurs ou les influenceurs de l’économie participative ou collaborative, mais aussi l’ « open data », le « big data », etc. ont donné beaucoup d’importance aux particuliers, aux citoyens. Désormais convertis à l’action numérique, ils sont devenus des «citoyens contributeurs». Mais aussi grâce à l’ouverture des données (open data) des administrations, ils agissent désormais comme source d’information, de comportement et sont aussi devenus producteurs de données et de plus en plus initiateurs de services.

Les territoires traversés par ces comportements numériques nouveaux se sont enrichis d’informations géo-sociétales nouvelles. De nouveaux outils d’analyse de données sont apparus. Une nouvelle science est née portée par les « data scientists » et les «geodata scientists».

Fort de ce constat, quatre axes de réflexion ont permis de dégager une nouvelle base pour une vision stratégique à terme pour le SITG :

1. Les smart geodata

  • Dépasser la classique collecte, analyse et restitution des données du territoire pour le développement des « smart data ».
  • Maîtriser les outils du management des big data tout en veillant à la protection de la sphère privée.
  • Acquérir de nouveaux savoir-faire

2. La transition numérique et la géoinformation

  • Développer une plateforme de sur-traitance des données géographiques aux services des citoyens et des entreprises
  • Appréhender le déploiement de l’IoT (l’internet des objets) dans sa composante géographique
  • Développer de nouvelles relations avec les citoyens contributeurs, fournisseurs de data
  • Maîtriser les blockchains

3. La gouvernance du changement et de l’adaptation permanente

  • Mettre en place une gouvernance de la smart geodata
  • Former un « think tank » continu
  • Activer une démarche pédagogique/informationnelle
  • Encourager la recherche et l’expérimentation socio-technologiques

4. Un rôle de « tiers garants » pour les « smart geodata »

  • Proposer un nouveau cadre de «tiers garants» des géodonnées
  • Créer de la « valeur » pour l’économie, l’écologie et la société en général

De cet ensemble en quatre axes et 13 points émerge une vision forte et complète, centrée d’abord sur une maîtrise consciente et professionnelle du changement numérique et sociétal.

Les « smart geodata » sont la matière première de cette stratégie et il n’y aura pas de « smart city » sans celles-ci.

Visuel brochure stratégie