République et canton de Genève

Grand Conseil

P 1832-A
Rapport de la commission des pétitions chargée d'étudier la pétition à l'initiative des élèves de l'ECG Ella-Maillart
Rapport de Mme Catherine Baud (Ve)
P 1833-A
Rapport de la commission des pétitions chargée d'étudier la pétition des parents d'élèves de l'ECG Ella-Maillart et des citoyen-ne-s
Rapport de Mme Catherine Baud (Ve)
P 1834-A
Rapport de la commission des pétitions chargée d'étudier la pétition à l'initiative du personnel enseignant, administratif et technique de l'ECG Ella-Maillart
Rapport de Mme Catherine Baud (Ve)
P 1835-A
Rapport de la commission des pétitions chargée d'étudier la pétition concernant la réquisition des CO de Drize et de la Seymaz par la direction générale du post-obligatoire
Rapport de Mme Catherine Baud (Ve)

Débat

Le président. Nous passons maintenant au point 118, qui concerne quatre pétitions. Le rapport est de Mme Catherine Baud, qui veut s'exprimer. Vous avez la parole, Madame la députée.

Mme Catherine Baud (Ve), rapporteuse. Merci, Monsieur le président. En effet, nous avons quatre pétitions pour un seul thème, étant entendu que, s'agissant de la première pétition, soit la P 1832 émanant des élèves de l'ECG Ella-Maillart, une demande de classement a été émise de la part de la commission, puisque les élèves ne se sont pas présentés et n'ont pas pu expliciter cette pétition.

En revanche, les trois autres pétitions, respectivement de la part des parents ainsi que des enseignants et du personnel administratif et technique, mettent en évidence les effets négatifs de l'éclatement en plusieurs sites - en l'occurrence sept - de l'ECG Ella-Maillart et s'inquiètent également de la proposition de mixité avec le cycle d'orientation faite par le DIP. Voilà pour la présentation générale. Il faut savoir que les conditions actuelles de travail au sein de cette école de culture générale sont extrêmement difficiles pour tous les intervenants.

Brièvement, je vais vous faire un historique: vous savez que l'école de culture générale est devenue une branche importante du postobligatoire. C'est une voie qui permet d'acquérir une formation solide qui peut se prolonger en HES, au niveau tertiaire.

Le succès est également lié à l'augmentation de la population dans le secteur concerné et, malheureusement, l'absence de structure adéquate est catastrophique pour la formation des élèves qui, pour certains, ont parfois une scolarité difficile. Il est donc impératif de trouver des solutions qui permettent le plus possible aux élèves d'être regroupés, afin de ne pas sacrifier plusieurs volées pour des raisons uniquement structurelles.

La commission s'est penchée avec beaucoup d'attention et de précision sur ces quatre pétitions, puisqu'elle les a étudiées pendant douze séances. Elle s'est rendue également sur le site de l'école de culture générale Ella-Maillart, afin de connaître avec précision la situation et les différentes possibilités envisageables. Elle a aussi essayé de comprendre pourquoi il y avait eu autant de retard dans la construction des nouveaux établissements.

Les travaux de la commission ont, semble-t-il, accéléré les réflexions du DIP, sans toutefois proposer des solutions qui satisfassent tous les intéressés. La réflexion doit donc encore être poursuivie, et c'est la raison pour laquelle la commission a décidé de renvoyer ces pétitions afin qu'elles soient étudiées avec soin au Conseil d'Etat.

M. Jean Romain (R). Chers collègues, je remercie Mme l'unique rapporteure, parce que son travail est vraiment bien fait. Ce n'était pas facile, il y avait beaucoup de ramifications et il fallait nouer la gerbe.

Il reste toutefois une problématique importante: celle justement de la culture générale. Il y a eu une réforme, Mesdames et Messieurs, dans cette école, qui a fini par rendre crédible une filière qui, il n'y a pas si longtemps encore, était considérée comme l'endroit où l'on mettait le restant de la colère de Dieu. Personne ne souhaitait y aller, on y allait à reculons et on rechignait à vouloir y entrer, parce qu'on doutait de la possibilité d'en sortir avec quelque chose de crédible. Tel n'est plus le cas aujourd'hui, et il faut rendre hommage - admettez que cela n'est pas courant dans ma bouche - au département de l'instruction publique... (Rires. Exclamations.)

Une voix. On lui dira !

M. Jean Romain. ...qui a réussi à faire de cette école l'endroit où l'on veut aller, ce qui pose des problèmes, parce qu'il y a trop de monde ! Et on ne sait pas où mettre ces gens qui, justement, sont affaiblis peut-être par un parcours difficile, un bagage difficile ou un héritage culturel difficile, et c'est à eux qu'il faut penser si l'on ne veut pas qu'ils se retrouvent, dans deux ou trois ans, dans la rue.

Je crois qu'il est temps aujourd'hui de redonner une crédibilité à l'école de culture générale non seulement en raison de ce que l'on y met, mais aussi en raison du lieu où l'on met nos futurs élèves. Je pense que le département en a pris conscience. Je ne suis pas sûr que ce soit nécessairement dû à ces trois pétitions, mais il n'empêche qu'elles ont mis au centre de l'intérêt du DIP ce grand problème pour la rentrée 2014. Je remercie donc tous ceux qui ont déposé ces pétitions, ainsi que Mme la rapporteure pour son magnifique travail !

Mme Anne Mahrer (Ve). En guise de conclusion, car M. Romain vient de dire que le département de l'instruction publique a réalisé un travail important pour que la filière ECG prenne l'espace et la vitesse de croisière qu'elle a pris, j'ajouterai malgré tout qu'il y a visiblement eu un manque de vision à long terme. Sachant que les effectifs des élèves allaient croissant, il y a eu un manque de vision en termes de bâtiments, de même qu'un manque d'anticipation.

Si on en est là avec Ella-Maillart, c'est bien parce que nous n'avons pas anticipé, alors que les deux autres écoles de culture générale explosent, tant les effectifs sont importants. C'est probablement pour cela que notre motion 2001, issue de la commission des travaux et déposée le 1er mars 2011, n'a toujours pas reçu de réponse de la part du Conseil d'Etat. Je vous remercie de votre attention.

Le président. Merci, Madame la députée. La parole n'étant plus demandée, nous allons voter successivement les conclusions de la commission des pétitions au sujet des pétitions 1832, 1833, 1834 et 1835.

Mises aux voix, les conclusions de la commission des pétitions (classement de la pétition 1832) sont adoptées par 40 oui contre 2 non et 15 abstentions.

Mises aux voix, les conclusions de la commission des pétitions (renvoi de la pétition 1833 au Conseil d'Etat) sont adoptées par 52 oui (unanimité des votants).

Mises aux voix, les conclusions de la commission des pétitions (renvoi de la pétition 1834 au Conseil d'Etat) sont adoptées par 56 oui (unanimité des votants).

Mises aux voix, les conclusions de la commission des pétitions (renvoi de la pétition 1835 au Conseil d'Etat) sont adoptées par 52 oui contre 3 non et 3 abstentions.