République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 13 octobre 2006 à 17h
56e législature - 1re année - 12e session - 60e séance
Points initiaux
Personnes excusées
Le président. Ont fait excuser leur absence à cette séance: M. David Hiler, conseiller d'Etat, ainsi que Mmes et MM. Christophe Aumeunier, Beatriz de Candolle, Renaud Gautier, Janine Hagmann, Eric Ischi, Virginie Keller Lopez, Jean Rossiaud, Pierre Schifferli, Véronique Schmied et Louis Serex, députés.
Discussion et approbation de l'ordre du jour
M. Eric Stauffer (MCG). Comme vous le savez, puisque vous avez reçu sur vos places la résolution 511, nous demandons l'ajout de cet objet à l'ordre du jour et son traitement en urgence, afin d'inviter le Conseil d'Etat à lever immédiatement sa mesure obligeant les propriétaires de chiens à leur mettre une muselière. Cette mesure est en effet inapplicable ! Je vous demande donc, Mesdames et Messieurs les députés, de bien vouloir soutenir la demande de traitement en urgence de cet objet et de le renvoyer au Conseil d'Etat.
Le président. Avant de mettre aux voix cette proposition d'adjonction à l'ordre du jour, je voudrais faire deux observations à M. le député Stauffer. La première pour souligner que, tout en étant très fatigué par nos travaux d'hier, je n'ai pas perdu le compte: c'est la troisième fois que vous demandez d'inscrire cet objet, sous une forme différente, à l'ordre du jour... Bien, vous en avez le droit ! Nous allons donc soumettre aux suffrages de vos collègues cette proposition.
J'ajoute que vous avez, pour être tout à fait sûr d'être bien entendu, appelé les citoyens concernés par ce sujet à venir assister au débat dans la tribune réservée au public... Vous pouvez naturellement inviter le public à venir dans la tribune qui lui est réservée, mais je vous rends attentif, Monsieur le député, au fait que, contrairement à n'importe quel citoyen, vous êtes député, que vous avez donc la faculté de vous exprimer à cette tribune, et, de ce fait, contrairement aux autres citoyens, vous n'êtes pas privé de la possibilité de vous faire entendre. De sorte que l'appel au peuple que vous semblez indiquer entre ces lignes révèle deux choses: une incompréhension de l'ampleur de vos propres possibilités - mais ça viendra ! (Rires.) - et, deuxièmement, une curieuse tendance, que j'avais déjà signalée à propos d'autre chose, à penser que vos propres électeurs ne comprennent pas ce que vous dites... (Rires.) Je suis persuadé, Monsieur Stauffer, que vos électeurs sont très intelligents et que vous n'avez pas besoin de dire trois fois la même chose pour être entendu d'eux ! (Rires. Applaudissements.)
Mis aux voix, l'ajout à l'ordre du jour de la proposition de résolution 511 est rejeté par 66 non contre 7 oui et 3 abstentions.
Le président. Monsieur le député, je vous ai mis en cause: vous avez la parole.
M. Eric Stauffer (MCG). Pour reprendre vos propos, il est certain que nos électeurs comprennent bien ce que nous disons. Le problème, c'est que, dans ce parlement, on nous écoute, mais on ne nous entend pas... Vous savez, Monsieur le président, tout cela a un prix: tous les députés qui viennent de refuser d'inscrire à l'ordre du jour cette résolution - qui demande simplement de tenir compte du bon sens populaire, étant donné que 34 000 citoyens ont signé une pétition dans ce sens - le payeront le jour des élections ! Je n'en dirai pas plus !
Nous continuerons à défendre les chiens et les propriétaires de chiens ! (Applaudissements à la tribune.)
Le président. Mesdames et Messieurs de la tribune, contrairement aux députés - je le regrette pour vous - vous n'avez pas le droit de manifester ! En conséquence de quoi, je vous invite à conserver le silence, y compris au moment où vous avez envie d'applaudir. C'est conforme, malheureusement pour ceux qui aiment s'exprimer, au règlement.
Nous passons au point 5.c de notre ordre du jour.