République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 16 décembre 2005 à 17h
56e législature - 1re année - 3e session - 14e séance
M 1649
Débat
Mme Sylvia Leuenberger (Ve). En préambule, je dirais que c'est en apprenant aux enfants, dès leur plus jeune âge, à ne pas gaspiller et en les sensibilisant aux problèmes énergétiques que nous pourrons inverser les tendances de l'utilisation irrationnelle de l'énergie de notre société et combattre ainsi les grands problèmes de pollution qui mettent à mal notre planète. Je pense en particulier à l'effet de serre. Avec tout ce qui se passe à ce niveau, il n'est plus possible de ne pas éduquer les enfants à adopter des comportements adéquats.
Bien sûr, on n'agit qu'à la petite échelle de Genève, mais toute contribution est importante.
On l'a vu tout à l'heure au sujet de l'enseignement, on ne cesse de charger les enseignants de nouvelles demandes. Il faut toutefois savoir que la demande faite par le biais de cette motion n'augmente pas le nombre de branches enseignées ni le nombre d'heures d'enseignement. Elle préconise d'intégrer, aux cours déjà existants comme les sciences et l'environnement, des notions d'économie d'énergie et des expériences propres à sensibiliser les enfants.
Actuellement, il existe déjà des activités à ce propos, mais fort disséminées. Nous demandons simplement au DIP de s'assurer que tous les élèves de notre canton, durant leur scolarité obligatoire, soient au moins une fois impliqués dans un processus de gestion durable des ressources énergétiques.
Je tenais à remercier les collègues des autres partis qui ont signé cette motion, parce que cela montre qu'il s'agit d'un sujet d'intérêt général et non partisan.
Je vous propose donc de renvoyer cette motion au Conseil d'Etat.
M. Jacques Follonier (R). Quand je lis le titre de la motion: «...concernant l'initiation à la gestion durable des ressources énergétiques dans l'éducation scolaire des enfants», cela me fait penser à une formule pédagogique qui dirait: «L'élève doit prendre l'outil scripteur pour écrire !». (Exclamations.) L'outil scripteur: c'est le stylo, mais, maintenant, on l'appelle comme cela !
Cette demande procède certainement d'une bonne volonté, mais il faudra vraiment que Mme Leuenberger nous donne des explications pour savoir comment elle peut s'appliquer... Nous dire qu'il faudra l'intégrer à des cours, sans ajouter des cours tout en ajoutant des heures mais sans en ajouter vraiment, me semble quelque peu alambiqué ! Et puis, pour l'instant, les problèmes se posent au niveau des savoirs de base et des branches importantes comme le français, l'allemand, l'anglais... Alors cette demande me laisse assez pantois.
Par ailleurs, je trouve qu'il serait d'une certaine manière dommage d'enlever cette tâche aux militants du groupe des Verts qui ont tout le temps de s'en occuper ! Pour cette raison, je vous propose de refuser cette motion. (Rires.)
M. Roger Deneys (S). Il me semble important de préciser que l'objectif de cette motion est de sensibiliser les enfants, dans le cadre de leur scolarité obligatoire, aux problèmes des ressources énergétiques et aux questions d'économies d'énergie.
M. le conseiller d'Etat en charge du DIP a déclaré tout à l'heure qu'il ne souhaitait pas que nous chargions les programmes scolaires à l'extrême avec des contenus tous plus intéressants les uns que les autres, mais qui rendent la vie des enfants tout simplement infernale.
Mais ce n'est absolument pas le but de cette motion ! Son objectif n'est pas de faire de Genève une capitale de l'environnement ou de quoi que ce soit de ce genre ! Elle demande simplement à apporter des notions environnementales de manière plus structurée que ce n'est le cas aujourd'hui en les intégrant à certaines branches. Du reste, la motion venant de la commission des Droits de l'Homme et dont nous parlerons par la suite va un peu dans le même sens. De nombreuses initiatives sont menées par les enseignants, par les élèves eux-mêmes, pour mettre en pratique les principes de développement durable et la sensibilisation aux économies d'énergies, mais ces actions ne sont pas organisées de façon globale par le DIP.
Nous voudrions juste remédier à cette situation et combler d'éventuelles lacunes en nous assurant que tous les élèves, au cours de leur scolarité obligatoire, seront sensibilisés à ces questions au moins une fois. Il ne s'agit pas de créer de nouveaux cours ! Ces notions - je le répète - pourraient, par exemple, être intégrées dans des cours de physique, de géographie ou de sciences naturelles. Il n'y a pas de raison particulière d'en faire un cours ex cathedra spécifique. Nous voudrions simplement nous assurer - j'insiste - que la question des ressources énergétiques, qui est un véritable problème pour l'avenir de notre République et de la planète en général, soit abordée le plus tôt possible, parce que nous ne sommes encore pas sûrs aujourd'hui que tout le monde ait bien réalisé la gravité de la situation.
Je vous invite à réserver un sort favorable à cette motion, qui ne va pas charger les programmes scolaires.
M. Gilbert Catelain (UDC). Cette motion est basée sur une idée très généreuse et souhaitable. En effet, il est indispensable que notre société soit davantage consciente des risques qu'elle court en maintenant sa consommation au niveau actuel.
Il n'est que d'observer le comportement de la population adulte et de notre jeunesse pour constater que nous sommes loin du but, en tout cas à Genève. Dans d'autres cantons ou dans d'autres pays, notamment en Suisse alémanique ou en Allemagne, les enfants se rendent la plupart du temps à l'école en vélo. Dans le canton urbain de Genève, les élèves se rendent à l'école surtout en bus ou en scooter, voire en voiture, parce que les parents amènent leurs enfants à la porte de l'école sans même respecter les règles de la circulation routière... Ce n'est pas un problème d'école: c'est clairement un problème de comportement !
Peut-être peut-on l'améliorer ou le modifier, par une meilleure prise de conscience à l'école, mais cette prise de conscience peut très bien se faire dans le cadre du programme actuel, dans le cadre de la compétence du département, sans attribution de moyens supplémentaires. Et puis, la meilleure façon de sensibiliser notre jeunesse à cette évolution, c'est évidemment la sensibilisation par l'exemple. L'exemple au niveau du professeur, de l'institution, des moyens alloués ! Ainsi, lorsqu'on construit un établissement qui coûte deux fois plus cher que dans un autre canton ou qui consomme deux fois plus d'énergie, on délivre un message ! De même, lorsque le DIP accorde des crédits pour des voyages d'étude qui se font en avion, ce n'est pas donner un bon exemple au niveau du développement durable et de la préservation des énergies fossiles, respectivement du rejet de CO2 dans l'atmosphère ! Lorsque le DIP finance des camps de ski essentiellement orientés vers le ski de piste, je ne pense pas que c'est donner un bon signal aux jeunes au niveau du développement durable ! On pourrait très bien imaginer que le DIP décide dorénavant de réserver ces camps au ski de fond ou aux raquettes. (Commentaires.)
Les moyens d'incitation ne manquent pas pour apprendre à notre jeunesse à consommer moins d'énergie, à adopter des comportements adéquats pour préserver les moyens énergétiques de notre planète. Il n'est pas nécessaire d'instaurer de nouvelles actions en attribuant des moyens supplémentaires. En effet, comme l'a dit mon collègue socialiste, on peut très bien intégrer ces notions dans le cadre d'un cours de physique ou de mathématiques, par exemple, en leur soumettant un simple problème de règle de trois: vous prenez votre voiture pour aller à l'école; l'école se situe à 4 kilomètre et la voiture consomme 7 litres aux cent, etc. Ils auront peut-être du mal à le résoudre, j'en conviens... (Rires.) ...mais cela peut donner l'occasion de leur expliquer qu'ils consommeraient 100% d'énergie en moins s'ils se rendaient à pied à l'école ! Ce serait une manière de les sensibiliser à moindre coût et qui serait tout aussi efficace. Commençons déjà par là; mesurons les résultats, et, ensuite, nous verrons ! (Commentaires.)
Tout cela pour dire que nous pouvons tout à fait soutenir la première invite, mais pas la seconde ! Et, si le groupe des Verts proposait un amendement pour supprimer la deuxième invite, nous soutiendrions cette proposition de motion, ce qui éviterait de la renvoyer en commission.
M. Pierre-Louis Portier (PDC). En cet après-midi où nous évoquons beaucoup l'éducation, M. le président du département, M. Beer, il y a une heure ou deux, a fait une liste longue, mais non exhaustive, de toutes les missions que nous souhaitions donner à l'école... Il faudra du temps pour atteindre les buts que nous nous sommes fixés en raison de toutes les difficultés qui se présentent, et, c'est vrai, l'école ne peut pas remplir toutes les missions dont nous souhaiterions la charger, quand bien même elle doit préparer les générations à venir à relever les défis de la société future.
Il ne s'agit pas ici - cela a déjà été dit - de donner une nouvelle mission à l'école. Il s'agit simplement que le département veille à ce que tous les élèves du canton, au cours de leur cursus scolaire obligatoire, puissent profiter d'une expérience de ce type, comme cela a déjà été le cas pour quelques milliers d'élèves.
Il existe, par exemple - et c'est cité dans le texte de la motion - le programme OGURE, qui a été expérimenté dans une commune qui m'est chère, la commune de Veyrier, la commune de Vernier - avec Mme Falquet, ancienne maire de Vernier - et la commune de Plan-les-Ouates. Les écoles ont été associées à une sensibilisation aux économies d'énergie, dans le cadre de leurs programmes.
Ce qui était vrai, il y a une année ou deux, l'est encore plus maintenant, au moment où on évoque la raréfaction du pétrole et la nécessité de faire des économies d'énergie. Ce sont des sujets d'une actualité brûlante.
A l'occasion de mon intervention, je voudrais juste rappeler une expérience tout à fait bénéfique: celle de la sensibilisation au tri des déchets. Nous avons atteint certains buts que nous nous étions fixés il y a quelques années dans ce domaine grâce, justement, à l'éducation des enfants, car un gros effort de sensibilisation a été fourni dans ce domaine. Très souvent - nous l'avons certainement tous vécu dans nos familles - ce sont les enfants, parce qu'ils ont été sensibilisés à ces problèmes dans le cadre scolaire, qui nous rappellent qu'il faut adopter des comportements adéquats en matière de tri des déchets.
Nous pensons - nous, démocrates-chrétiens - qu'il peut en être de même pour la sensibilisation dans le domaine des économies d'énergie et que nous devons acquérir un certain nombre de réflexes lorsque nous utilisons des appareils électriques ou des véhicules à moteur.
C'est dire que nous demandons le renvoi de cette motion au Conseil d'Etat pour qu'il veille à ce que tous les élèves de notre canton soient, à un moment donné, sensibilisés à ces problèmes.
Mme Véronique Schmied (PDC). Etant maire d'une commune qui voit se déployer OGURE-Pédago depuis plusieurs années, j'aimerais encore ajouter quelques arguments à ceux qui viennent d'être avancés par mon collègue.
Lorsqu'un projet de ce type est mis en place, il touche différents partenaires. Tout d'abord, évidemment, les enfants, puisque le but premier de cette motion est d'éduquer nos enfants à cette problématique. Et, par les enfants, vous savez qu'on touche également les parents, parce que lorsque les enfants apprennent quelque chose ils s'empressent de l'expliquer à leurs parents, notamment, par exemple, en matière de gestion de l'éclairage à la maison.
Il touche également les enseignants, bien sûr, qui vont ensuite pouvoir diffuser ces informations à d'autres élèves qui n'auront pas forcément été mis en contact avec ce programme d'éducation à l'écologie.
Et puis, enfin, la commune, propriétaire des bâtiments, qui bénéficie d'un audit énergétique, par exemple dans le cadre d'OGURE-Pédago, et qui, si celle-ci suit les recommandations des enfants, fait ensuite des économies d'énergie.
Par exemple, des panneaux solaires ont été installés par des élèves sur le toit du centre sportif pour chauffer l'eau des douches. Autre exemple, le système d'allumage électrique a été entièrement modifié dans deux écoles de façon à pouvoir réaliser des économies, qui se sont révélées très importantes puisque nous avons eu un retour sur investissement en deux ans.
Et, ainsi, un autre but que celui des économies d'énergie a été atteint: à savoir une éducation citoyenne, car les enfants peuvent constater que, lorsqu'ils font des propositions à la commune, la commune peut écouter leurs recommandations et les suivre. Ils prennent donc conscience qu'il est possible d'influer sur les décisions politiques en agissant de façon citoyenne, que chacun peut être acteur dans sa commune, même s'il n'est pas un élu, même s'il n'est qu'un enfant. C'est un élément extrêmement important.
Et si, à l'instar de la commune de Versoix, d'autres communes comprennent - et je pense que c'est le cas - l'intérêt de ces actions, elles les subventionneront, ce qui atténue la deuxième invite, dans la mesure où ce n'est pas uniquement sur le DIP que pèsera l'investissement nécessaire à développer ces programmes, mais aussi sur les communes qui seront intéressées par les résultats de ces actions. Elles participeront également à ces programmes et prendront en charge une partie de leurs coûts.
C'est un exemple de collaboration Etat-commune qui marche très bien, parce qu'elle intéresse tous les partenaires.
Le président. Merci, Madame. La parole est à M. le député Renaud Gautier.
M. Renaud Gautier. Je renonce, Monsieur le président.
Le président. Je vous remercie... (Exclamations.) Non, c'est bien ! Je ne sais pas si vous êtes aussi attentifs que moi, mais nous avons déjà traité des sujets assez semblables cet après-midi - c'est l'ordre du jour qui le veut - et nous pouvons avoir l'impression que l'on se répète un peu ! La parole est à Mme Sylvia Leuenberger.
Mme Sylvia Leuenberger (Ve). Je voulais juste dire à M. Follonier qu'il n'a pas très bien lu cette motion... M. Deneys l'a dit avant moi, et je ne vais pas tout répéter: il s'agit simplement de procéder à cette sensibilisation, au moins une fois au cours de la scolarité, en l'intégrant à des cours déjà existants. Par contre, M. Portier, lui, a bien lu cette motion et sa collègue aussi.
M. Catelain a exprimé une inquiétude sur les coûts éventuels qu'engendrerait une telle mesure par rapport à la deuxième invite, je cite: «- le cas échéant, à veiller à ce que les moyens nécessaires [...] soient alloués». Il ne s'agit pas forcément d'argent: il s'agit précisément d'intervenir auprès des communes ! Je le répète pour le Mémorial: il ne s'agit pas de moyens financiers !
Je serais prête, s'il le faut, à supprimer cette deuxième invite, mais si une majorité veut bien la maintenir, je la maintiens. Quoi qu'il en soit, je peux dire clairement qu'il s'agit en l'occurrence de moyens d'action, de modèles, etc. Et, pour qu'un adulte montre l'exemple, il faut qu'il ait été sensibilisé étant enfant ! C'est l'histoire de l'oeuf et de la poule ! Vous voyez ce que je veux dire... Il faut donc commencer par expliquer à tous les enfants ce qu'il faut faire pour qu'ils puissent, une fois adultes, montrer l'exemple.
Je vous invite donc à renvoyer au Conseil d'Etat cette proposition de motion telle quelle, en précisant bien qu'elle n'engendrerait aucun frais.
Le président. Nous retiendrons, Madame, que l'oeuf et la poule ne sont pas les oeufs d'or ! Monsieur Roger Deneys, je vous donne la parole.
M. Roger Deneys (S). Dans le même souci de clarifier la deuxième invite, je précise qu'il est évident, si on veut s'assurer que tous les élèves du canton puissent bénéficier de cette sensibilisation, que cela nécessitera peut-être des moyens supplémentaires... Pas forcément en termes financiers au niveau des enseignants, mais - je pense que M. Follonier va beaucoup apprécier ce terme - en «auxiliaires pédagogiques», pour rendre cette sensibilisation, formulée avec des mots d'adultes, attractive et sympathique pour les enfants. A un moment donné, il faut bien concrétiser ce principe en une expérience matérielle que les enfants puissent s'approprier. Dans ce sens-là, si des besoins supplémentaires étaient nécessaires, il serait ridicule de voter le principe de la sensibilisation à ce problème sans pouvoir la concrétiser, par exemple au moyen d'un kit ou d'une expérience concrète. C'est comme cela que nous l'entendions.
M. Charles Beer, conseiller d'Etat. Je voudrais tout d'abord attirer votre attention sur la problématique soulevée par cette motion. Celle-ci nous intéresse forcément au plus haut point, puisqu'il s'agit d'intégrer des notions, au-delà des invites précises de la motion, et d'atteindre des objectifs s'agissant de la place du développement durable dans l'enseignement pour l'ensemble des élèves au cours de leur scolarité obligatoire. Ce point concerne l'ensemble des pays de la planète, pratiquement depuis la Conférence de Rio. Les Conseils économiques et sociaux des Nations Unies se penchent régulièrement sur ce problème. Il faut trouver un certain nombre d'approches qui permettent de donner la place qui lui revient dans les différentes grilles-horaire.
Comment convient-il de procéder ? Faut-il - et nous reprendrons cette discussion au niveau de l'enseignement supérieur - procéder en intégrant la notion de développement durable à chaque discipline ? Convient-il, au contraire, de procéder par des projets spécifiques sur l'environnement et les ressources ? Le débat est loin d'être tranché ! Mais, aujourd'hui, les plus grands défenseurs de la place du développement durable au niveau international penchent plutôt - vous le savez - pour la première approche, à savoir revoir l'ensemble des disciplines en fonction de la notion de développement durable et non pas par une approche spécifique.
Cela dit, nous travaillons aujourd'hui dans le cadre d'approches spécifiques, et j'aimerais rendre hommage, à cet égard, non seulement à l'actuel département du territoire - l'ancien DIAE - mais aussi aux Services industriels de Genève et à l'ensemble des communes, avec lesquels des partenariats sont aujourd'hui engagés. A titre personnel, je m'engage à ce que nous puissions faire une place à cette notion dans notre enseignement.
Mais dire à l'avance que la concrétisation de la motion que vous proposez de renvoyer au Conseil d'Etat ne va absolument rien coûter me semble représenter un pas que vous ne pouvez pas franchir, Madame Leuenberger ! Il n'est pas possible d'affirmer que cinq mille élèves, soit deux cent cinquante classes, seront concernés par des projets spécifiques - je parle de la deuxième invite - au moins une fois au cours de leur scolarité obligatoire sans que cela ait un coût ! Vous devez savoir que les Services industriels de Genève consacrent un poste à cette mesure; que le département, pour l'ensemble de l'enseignement primaire, y consacre deux postes. Cela implique en effet des formateurs, des logiques de formation, et cela a un coût ! Rien n'est gratuit, rien ne se fait par miracle ! Tout à un coût, et cette demande aussi ! Du reste, si nous devons intégrer cette notion dans l'enseignement, cela se fera forcément, si elle n'est pas intégrée aux autres disciplines, «au détriment», entre guillemets, d'un autre enseignement. On ne peut pas le nier !
Tout ce que je me propose de faire, puisque vous allez probablement me renvoyer cette motion - et je vous invite à le faire - c'est de vous répondre sur l'audace et la profondeur du projet: je m'y engage ! Et, par souci de transparence vis-à-vis de ce Grand Conseil, je préciserai le coût de cette mesure et le temps qui doit lui être consacré au sein de la scolarité obligatoire.
Mise aux voix, la motion 1649 est adoptée et renvoyée au Conseil d'Etat par 51 oui contre 26 non et 4 abstentions.