République et canton de Genève
Grand Conseil
Séance du vendredi 12 mars 2004 à 17h10
55e législature - 3e année - 6e session - 29e séance
R 484
Débat
Le président. Cette résolution est liée à l'interpellation urgente écrite 73, qui vient d'être retirée par son auteur, d'ailleurs. Je souhaiterais vous entendre à ce sujet, Mesdames et Messieurs les députés.
M. Michel Halpérin (L). Monsieur le président, j'ai entendu la déclaration que vient de faire l'auteur de l'interpellation urgente 73. Le texte qui vous est proposé est signé par des représentants de presque tous les groupes de ce Grand Conseil, à l'exception du groupe de l'UDC auquel je n'ai pas eu la cruauté de soumettre la tentation de la ligne de partage, et des Verts, qui pensent qu'il s'agissait d'une manifestation de censure, qui n'ont pas voulu le signer. Il est vrai que dans un parlement, nous sommes là pour dire les choses et que toutes les positions politiques sont en principe dignes d'attention et de respect en tant que telles. Il suffit pour cela qu'elles soient formulées avec le même souci de respect que celui que je viens d'évoquer à propos de nos opinions différentes et divergentes.
M. Letellier a eu la sagesse, après avoir pris connaissance de cette proposition de résolution, de relire son texte, d'y reconnaître probablement quelques-uns des défauts qui faisaient l'objet de la résolution. Comme cette résolution souhaitait que l'interpellation urgente 73 ne figure pas à notre ordre du jour et soit déclarée irrecevable, et que son auteur la retire, le résultat est atteint. Je vous propose par conséquent de m'autoriser à retirer, à mon tour, cette proposition de résolution.
Mme Michèle Künzler (Ve). C'est vrai, nous n'avons pas voulu signer cette résolution, parce que nous pensons que ce n'est pas le rôle des députés d'agir sur ce point. C'est d'abord au Bureau de prendre ses responsabilités, de dire et d'indiquer au député qu'il fait erreur et, si les faits sont aussi graves, c'est au Procureur général de s'emparer de l'affaire. Nous devons quant à nous respecter la séparation des pouvoirs. Le Procureur peut demander une levée de l'immunité. Nous n'avons pas à censurer. Nous sommes évidemment tous d'accord ici: personne ne pourrait soupçonner les Verts d'avoir une once de sympathie pour les idées exprimées par M. Letellier. Mais je pense que si l'on commence comme ça, on ne sait jamais où cela finit.
Il est pris acte du retrait de la proposition de résolution 484.